Pour défendre et transmettre la foi, devons-nous toujours exposer les erreurs et les comportements indignes, surtout à une époque où l'information, la bonne comme la pire, est accessible à tous ?
Nous avons pris comme principe de notre action la citation de Saint Irène de Lyon. La meilleur façon de lutter contre l'erreur est de la démasquer en l'exposant clairement et en présentant la vérité telle qu'elle est enseignée par l'Eglise. Notre action comprend deux phases :
- démasquer l'erreur :
- présenter la doctrine ou la théorie erronée telle qu'elle est exposée par leur auteur, en partant si possible de leurs propos, puis à partir de leurs disciples et des différents commentateurs partisans ou adversaires ;
- fournir des informations permettant de comprendre la doctrine ou la théorie ;
- identifier les erreurs, les sources et les principes d'où elles découlent, en s'aidant des commentateurs et des critiques ;
- présenter la vérité :
- présenter la doctrine remise en cause selon l'enseignement de l'Eglise ;
- puiser les arguments dans la Révélation, la Sainte Ecriture et la Tradition, sous la lumière de la foi.
Notre action a donc un double aspect négatif et positif afin que l'esprit se détourne de l'obscurité pour se tourner vers la lumière. Car dans le domaine uniquement naturel, nous sommes convaincus que transmettre la foi nécessite avant tout une prise de conscience. Aujourd'hui, dans notre société déstructurante qui perd progressivement sa culture chrétienne et se dilue dans l'indifférentisme, le scepticisme et l'amoralisme, nous avons surtout besoin de tourner notre regard vers la lumière et de quitter les ténèbres dans lesquels nous sommes plongés progressivement. L'homme sommeille dans un monde de pensées qui n'est pas le monde dans lequel il vit. Il est enfermé dans un cadre de plus en plus éloigné de la vérité. Briser son sommeil et éveiller en lui un autre regard...Qu'il se pose déjà de bonnes questions ! Et il pourra être libre d'entendre la vérité...
Exposer uniquement le "mal" est insuffisant et devient même dangereux.
En exposant uniquement l'erreur, nous biaisons la réalité. Elle apparaît sous son seul aspect mauvais. Et c'est si simple d'accuser quand nous ne sommes pas à la barre ! Certes l'obscurité est grande mais que de lumières aussi autour de nous ! Rien n'est perdu. Au contraire, nous sommes convaincu de la victoire de Dieu. Ce n'est qu'une question de temps. Un jour, les murs de la prison s'écrouleront. L'Eglise recèle en outre un trésor fabuleux que nous devons préserver de l'oubli et de l'altération. La culture chrétienne est une richesse incommensurable que nous ne devons pas perdre.
Si nous exposons uniquement le mal, nous contribuerions en outre au pessimisme ambiant, au relativisme, à une attitude démobilisatrice. A force d'insister sur des imperfections, certes réelles mais bénignes, sur un diamant, il risque de perdre toute valeur et d'être finalement jeté alors qu'il est encore précieux. Notre but n'est pas de détruire et d'avilir mais d'éclairer et de construire.
Enfin, si nous voulons toujours pointer du doigt l'erreur et la faute, nous risquions de toujours réagir au gré des informations et finalement tomber dans l'erreur et dans la désinformation. Car dans le monde dans lequel nous vivons, nous sommes imprégnés d'informations de toutes sortes au point de perdre le recul et la sérénité, indispensables au jugement. Nous ne voulons pas réagir mais agir. Certes, cela demande du temps et du travail, de la patience et surtout de la volonté. Que de volonté en effet pour surmonter l'indignation, pour ne pas répondre à l'instant ! Or aujourd'hui, nous devons absolument vérifier nos informations et nos sources, les remettre dans leur contexte, les examiner soigneusement avec un sens critique en pensant aux dommages possibles. Nous n'y parvenons pas toujours, mais ce travail est essentiel, voire cruciale. Une image, un discours pris dans des conditions particulières peut causer un scandale inutile et nuisible lorsqu'elle est portée à la connaissance de tous sans précaution. Il peut y avoir maladresse par précipitation ou manipulation. Nous ne voulons pas commettre de telles erreurs si faciles et si répandues notamment dans les médias...
Notre objectif est d'essayer de comprendre et de juger afin que l'erreur apparaisse et que la vérité triomphe. Certes, nous condamnons les erreurs, comme l'évolutionnisme et le teilhardisme, mais nous essayons de les comprendre pour les démasquer. Nous voulons aller au-delà des premières impressions pour en trouver la cause, le mal véritable. Les symptômes ne nous suffisent pas. L'exemple de la pièce "Sur le Concept du Visage de Dieu" est un exemple frappant. Au delà des images insultantes et offensantes, se trouve une philosophie beaucoup plus dangereuse et insidieuse qui nous ramène à Antonin Artaud [1] et à la déstructuration de notre société. Nous la vivons tous les jours, notamment dans l'Education nationale avec des programmes encore plus odieux [2].
Cette étude a enfin l'avantage de nous nourrir de la culture chrétienne, de nous faire approfondir notre foi et notre connaissance de la foi. Que d'avancée depuis plus d'un an ! Et ce travail est ouvert à tous...
Rendons grâces à Dieu et prions pour les pécheurs...
Priez pour vos serviteurs...
Deo gratias
[1] Voir Émeraude, article 'Sur le Concept du Visage de Dieu", novembre 2011, "Antonin Artaud : le théâtre de la cruauté", janvier 2012.
[2] Le programme 2012-2013 en bac L est assez éloquent : "les mains libres" d'Eluard. Les lycéens sont-ils assez mûrs pour affronter un tel livre, empreint d'érotisme, sans oublier les dessins de Man Ray ?
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