Selon les ardents défenseurs de nouveaux droits – droit au mariage pour tous, droit de sexualité, droit de mourir dignement – nos manières de penser et de vivre seraient façonnées par la société et par son histoire. Nous agirions et penserions ainsi selon un modèle. Nous en sommes parfaitement d’accord. Nous sommes en effet le fruit d’une histoire et plus encore d’une civilisation. N’est-ce pas le propre de la connaissance de construire l’Homme ? Leur mode opératoire pour imposer leur idéologie en est la parfaite illustration : déconstruire l’Homme pour en construire un autre. Le christianisme a aussi réussi à défaire l’Homme du modèle païen pour imposer les valeurs chrétiennes et construire une civilisation chrétienne.
L’enjeu de leur combat et du nôtre ne réside donc pas dans le fait de construire ou de déconstruire l’Homme mais dans l’édifice qu’on veut construire. Quel est l’Homme que nous voulons bâtir ? Et plus précisément, quelle idée de l’Homme veut-on imposer ?
Nous pouvons aussi nous poser d’autres questions aussi légitimes. Pourquoi devons-nous ériger de nouveaux droits ? Pourquoi devons-nous refuser le modèle actuel et le remplacer par un autre ? Nous demandons donc à ces nouveaux architectes de cesser de dénoncer nos références morales mais plutôt de présenter leur modèle et leurs objectifs.
Mais peuvent-ils le faire ? Nous pouvons en douter. Leur but serait-il de déconstruire sans autre projet que de détruire et de déréférencer l’homme? Tout vouloir, c’est ne rien vouloir. Déconstruire l’homme sans le construire, c’est le vouer au malheur et à la folie.
Et pourtant, en étudiant l’eugénisme, la théorie des genres, le néomalthusianisme et bien d’autres mouvements encore, nous pensons que leurs actions ne peuvent obtenir tant de succès que si elles suivent un but précis. Certes la colère et la haine les guident probablement mais il y a autre choses, beaucoup plus profondes encore.
Quoique nous fassions, l’Homme se construit de lui-même pour donner sens à sa vie et à ce qu’il perçoit. Sa manière d’être, de penser, d’agir s’appuie sur une conception de la vie qu’il élabore à partir de normes plus ou moins solides. Les connaissances qu’il acquiert et l’éducation qu’il reçoit édifient en lui des bases sur lesquels il peut s’appuyer pour vivre et grandir. Les « normes » lui sont donc essentielles. Il ne peut vivre sans. L’anarchiste lui-même a ses propres normes. Le fait de ne pas avoir de normes est une norme…
Ainsi celui qui élabore et impose de telles normes détient un pouvoir extraordinaire sur les hommes et finalement sur la société. En un mot, il devient leur maître.
L’objectif de nos adversaires est de nous soustraire à un modèle pour en imposer un autre. La question est donc de savoir qui en est l’architecte. Le christianisme est très clair. Rien ne nous est caché. Mais nos adversaires ont-ils la même honnêteté ? Au lieu de décrier sur les valeurs chrétiennes, peuvent-ils nous dire ce qu’ils veulent réellement ? Le respect des droits fondamentaux, répètent-ils. Certes mais quel édifice voulez-vous construire et pour quelle intention ? Quelle est le nouveau maître que vous voulez imposer aux hommes ? Notre réponse est claire : nous voulons Jésus-Christ comme Seigneur…
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