Qu’est-ce que le
temps ? Les hommes se sont toujours interrogés sur cette notion. Elle en
effet difficile à saisir, voire impossible. Nombreux sont les philosophes qui
en parlent sans vraiment parvenir à la définir. Si nous devions étudier
l’histoire des réflexions sur le temps, nous serions peut-être dans
l’obligation de retracer toute l’histoire de la philosophie. Or sans que nous en
doutions peut-être, il est au centre des philosophies et des
idéologies depuis plus de deux siècles. Le temps est au cœur des pensées
contemporaines. Que serait l’évolutionnisme ou la dialectique hégélienne sans
le temps ? La théorie du genre, l’eugénisme ou le relativisme seraient
difficilement compréhensibles sans aborder la notion du temps. Toute
explication sérieuse du monde ne peut se permettre de ne pas l’étudier.
Au temps nous associons
les idées de changement, de mouvement, d’évolution, sans oublier les idées de
progrès ou d’inconstance, d’impuissance, d’incertitude. Le temps semble
s’opposer à la constance, à la permanence, à l’être. Il est avant tout le lieu
du devenir. Le temps fait douter, fragilise la connaissance, exergue la
critique. Le temps fait aussi rêver ou angoisser.
La notion de temps ne
préoccupe pas seulement les philosophes. La science elle-même s’y est
confrontée, entraînant une véritable révolution. Les théories de
relativité ont en effet révolutionné la connaissance scientifique. Elle a aussi
renversé les habitudes intellectuelles. Le temps de Newton a été renversé.
La pensée contemporaine et
la vision moderne du monde sont liées à une certaine notion du temps. Le
devenir s’est imposé au détriment de l’être. Héraclite a supplanté Socrate. Le
temps moderne a brisé l’éternité des temps anciens. Nous pouvons alors nous
demander si le christianisme a été à l’abri de ces différentes révolutions…
Qu’est-ce que le
temps ? Nous ne pouvons pas ne pas nous poser cette question. Au regard de
tous les commentaires, nous distinguons généralement deux types de temps :
le temps physique et le temps perçu, ou encore le temps objectif et le temps
subjectif. Le premier est indépendant de nous, le second inhérent à notre
condition humaine. S’ajoutent à cette notion d’autres concepts tels que la
durée ou la temporalité. Quelle est la nature du temps ?…
Temps et mouvement
Le temps est déterminé par
des changements perceptibles, c’est-à-dire par une succession continue d’états sensibles
différents d’un même objet. « Le
temps n’existe pas sans un changement qui s’opère par le mouvement. »[1]
Le temps se manifeste alors par un avant et un après. Ces états peuvent être
intérieurs comme nos états psychiques ou extérieurs à notre esprit. Lorsqu'ils
sont physiques, nous parlons de temps physique. C'est celui que nous mesurons à
partir de mécanismes bien physiques. Le temps subjectif est plutôt mesuré dans
notre esprit. Dans ce dernier cas, nous parlons parfois de temps de la
conscience.
Nous devons distinguer le
changement et le mouvement. De manière classique, depuis au moins Newton, le
mouvement est lié à des notions d’espace, à des déplacements, à un parcours
spatial. Si nous caractérisons le temps par le mouvement, nous risquons alors
de l’associer à l’espace comme le font les scientifiques et finalement de
restreindre la notion du temps à celle du temps physique. Nous traitons donc de
tout type de changement, spatial ou non.
Temps physique
La montre marque le temps
grâce aux aiguilles qui tournent régulièrement. Elle nous donne le temps ou
plus précisément la mesure du temps. Nous voyons aussi le temps passer lorsque
notre corps montre des signes de vieillesse ou quand nos enfants grandissent. Le
temps se manifeste par le changement. Un mouvement régulier et déterminable, comme
la rotation de la terre autour d’elle-même, peut donc marquer le temps. On peut lui
associer une grandeur mesurable identique pour tous. Autrefois, la position du
soleil donnait le temps, puis ce fut le clepsydre et le sablier avant que
n’apparaissent les horloges mécaniques puis atomiques. Ce sont des référentiels
temporels qui nous donnent une mesure universelle du temps. Aujourd'hui, le
temps se mesure à partir d’un mouvement d’une extrême précision, indispensable
à certains de nos instruments comme le GPS.
Depuis Newton au moins, la
science classique a introduit le temps sous la forme d’une variable mathématique
à une dimension, le célèbre t des formules que nous avons manipulé en classe
sans trop nous poser de questions. Cette variable détient aussi une valeur
absolue contrairement à l’espace représenté par des variables dont la valeur
dépend d’un référentiel. « Le
temps absolu, vrai et mathématique, en lui-même et de sa propre nature, coule
uniformément sans relation à rien d'extérieur. »[2]
C’est un temps parfaitement objectif. Ainsi tous les êtres vivent selon le même
temps, dans un même référentiel temporel. Nous savons depuis Einstein que
l’hypothèse de Newton est fausse. Le temps physique varie en effet en fonction
de l’observateur. Il est aussi relatif que le sont les variables de
l’espace…
En physique classique, nous calculons la vitesse d’un objet en mouvement en divisant la distance parcourue par la durée du déplacement effectué. Inconsciemment, nous déterminons la vitesse en pensant que l'objet en mouvement dépend du temps. Mais si c’était le contraire ? Nous percevons en effet le temps à partir du mouvement qui se caractérise par une vitesse et des variations spatiales. Le temps est donc dépendant du mouvement et de l’objet en mouvement. La vitesse de la lumière est bien une valeur absolue. Le temps est aussi une valeur relative. Telle est la leçon de la science moderne…
Peut-il y avoir du temps
sans sujet au changement ? Dans une pièce isolée de l’univers, où tout est
fixé, où rien ne périt, y a-t-il du temps ? Le temps physique n’existe en
effet que parce que des grandeurs physiques caractérisant un être changent. Il
dépend donc de la nature de l’être changeant. Pourtant, Newton considère que
les êtres sont déterminés en fonction du temps. Le temps devrait donc être
antérieur au monde. Or il est inhérent au monde, à un monde changeant.
Le temps physique est une propriété
d’un monde voué au changement, à l’usure, à la transformation. Il caractérise
aussi bien le mouvement des astres que les transformations chimiques et les
réactions atomiques. Un monde inaltérable non voué au changement est donc un
monde sans temps. Et comme nous vivons dans un monde corruptible, dégradable,
sans cesse renouvelé, nous percevons les changements donc le temps qui passe…
Le temps physique est une
grandeur nécessaire dépendant du mouvement, grandeur dont l’homme a besoin pour
caractériser le mouvement, le visualiser, l’anticiper. Il est une notion mesurable qui reflète une réalité physique, un objet bien utile pour représenter cette
réalité. N’est-ce pas le but de Newton ?
Le temps perçu
Le temps perçu ou
subjectif désigne le temps que nous percevons. Il est dit aussi temps de la
conscience. Nous l’expérimentons tous les jours. Combien de fois sommes-nous
surpris du temps qui passe trop vite ou trop lentement ?! Étrange
expression qui nous fait croire à un temps qui peut s’accélérer et se ralentir.
Nous sommes loin d’un temps qui s’écoule uniformément comme l’indique la montre
imperturbablement. Le temps de la montre ne se presse pas ou ne ralentit pas.
Il y a donc une distinction entre le temps physique que nous mesurons au moyen
de mouvements physiques et le temps que nous percevons. Généralement, pour
décrire ce temps subjectif, les discours reviennent unanimement sur la pensée
de Saint Augustin. « On peut partir
de Saint Augustin, puisque personne, sur le temps de la conscience, n’a mieux
dit l’essentiel. »[3]
« Qu’est-ce en effet le temps ? Qui
serait capable de l’expliquer facilement et brièvement ?»[4]
Saint Augustin cherche à définir le temps mais il se heurte à des paradoxes
insoutenables. Les mots ne cessent de se contredire lorsqu'il veut saisir le
passé, le présent ou le futur. « Combien,
donc ces deux temps, le passé et l’avenir, sont-ils, puisque le passé n’est
plus, et l’avenir n’est pas encore ? Quant au présent, s’il est
toujours présent, s’il n’allait pas rejoindre le passé, il ne serait pas du
temps, il serait l’éternité. Donc, si le présent, pour être du temps, doit
rejoindre le passé, comment pouvons-nous déclarer qu’il est aussi, lui qui ne
peut être qu’en cessant d’être ? Si bien que ce qui nous autorise à
affirmer que le temps est, c’est qu’il tend à n’être plus. »
Saint Augustin rend compte
de notre impuissance à définir ce que nous vivons tous les jours. Nous vivons
dans le temps et pourtant nous ne pouvons pas saisir ce qu’est le temps. Nous
sommes finalement des êtres temporels incapables de se détacher du temps. Est-il
possible de définir le temps lorsque les objets que nous pouvons manipuler pour
le définir sont insérés dans le temps ?
Le temps, un acte de
l’âme ?
Saint Augustin considère
le temps comme un « acte de l’âme ».
Il n’existe que par l’âme et pour l’âme. Ils le désignent comme un temps
subjectif sans véritable réalité objective. Le temps est ainsi vécu,
psychologique, tout intérieur. La mémoire est la conscience du présent de ce
qui est passé ; l’attention la conscience du présent de ce qui est présent et
l’attente la conscience du présent de ce qui sera le futur.
Saint Augustin (Botticelli) |
Notre esprit manipule des
objets dans des raisonnements, des réflexions ou au travers d’une succession
d’images. Nos pensées se meuvent. Nos idées nous agitent. Nos souvenirs se
succèdent. Nos rêves laissent sa place à d’autres rêves. La joie suit
l’angoisse. Et ce changement n’est pas régulier. Nos états de conscience
varient selon un rythme qui peut nous surprendre. Notre intelligence manipule
les pensées au gré de ses réflexions. Nous pensons de manière successive et
notre connaissance progresse étape après étape selon un rythme propre à chacun
d’entre nous. Ainsi notre esprit est en proie à des changements dont nous avons
pleinement conscience. Nous savons que nous pensons, que nous rêvons, que nous
nous souvenons. Nous savons que notre réflexion est successive. Or s’il y a perception
de changement, il y a perception d’un temps. Le changement est intérieur,
subjective, un changement que nous percevons bien. Notre âme éprouve donc le
temps…
Nous vivons dans le temps
Temps objectif ou temps
subjectif, nous retrouvons ce temps qui passe, soit dans la création au travers
des créatures vouées au changement, soit en nous par la succession des pensées
et des sentiments qui nous agitent. Extérieur ou intérieur, mesuré ou perçu, il
prend forme par le changement.
Kant considère le temps
comme une forme de connaissance. « Le
temps est la condition formelle a priori de tous les phénomènes en
général ». Il est une réalité transcendantale au sens qu’il est la
condition suprême de toute connaissance. La dimension temporelle est la
condition de notre savoir. Ainsi est-il indéfinissable. Mais notre connaissance
peut-il se séparer de la réalité, d’une réalité toujours changeante ? Peut-elle
aussi ignorer l’être qui ne peut connaître que de manière progressive et non
instantanée ? Le temps n’est pas condition de notre connaissance, il est
inhérent au savoir et au sachant. Il est fondé sur le réel.
Bergson nous rappelle que
le temps est d’abord une durée. Il n’est pas uniquement des instants qui se
succèdent, que nous intellectualisons, que nous fixons par notre pensée, mais
également un flux qui ne cesse point, un flux que nous ne pouvons pas saisir.
Le temps est aussi un fleuve qui ne cesse point de couler et que nous ne
pouvons pas arrêter dans notre pensée. Le passé n’est plus, le futur n’est pas
encore. Et qu’est-ce que le présent ? Le temps semble provenir du futur
pour se perdre dans le passé. Il fuit lorsque nous songeons à le saisir. Le
présent n’existe que parce qu’il tend à ne plus être. Selon Bergson, il y a
changement avant que les choses changent. Il est existence. Le temps serait-il
la condition ou la cause du changement et non le témoin du changement ?
Pas de temps, pas de changement. Mais le temps n'a pas d'existence…
Le temps est un temps qui
passe. Et que vaut le temps qui passe sans les choses qui bougent ? Y
a-t-il vraiment du temps dans un paysage fixe ? Y aurait-il encore du
temps perçu si nous ne prenons pas conscience du mouvement qui nous agite ?
Combien de fois sommes-nous surpris du temps qui passe quand nous sommes fixés
dans nos réflexions ? Le monde est temporel. Nous sommes insérés dans
cette temporalité. Nous percevons les mouvements, nous percevons le temps.
Ainsi nous est-il connu. Le temps est fondé sur le mouvement. Mais est-il
réel en tant que tel ?
Le temps, produit de
l’homme ?
Le temps pourrait-il
exister sans l’homme ? L’homme a la particularité de le percevoir, de
l’évaluer et de le mesurer. Car il est conscient. C’est un être qui sait, qui
peut lier les souvenirs et les attentes. Il identifie le passé, c’est-à-dire
les choses qui ont été et qui ne sont plus, le présent, c’est-à-dire les choses
en cours d’être vécues avant d’être mémorisés, et le futur, choses qu’il
appréhende, espère, attend. Lorsqu'il ne sait plus lier ces instants passés,
présents et futurs, sa perception du temps est bouleversée. Le temps poursuit
évidemment son cours mais il est perdu dans ses pensées. Le temps tire sa réalité
de notre perception du changement…
Or comment pouvons-nous
mesurer le temps, se demande Saint Augustin ? Il serait difficile de mesurer le
passé puisqu'il n’existe plus. L’avenir n’est pas encore. Qu’entendons-nous
alors par la mesure du temps ? Le temps n’existe en fait que dans le
présent mais ce n’est qu’un instant non mesurable, sans épaisseur, impossible à
saisir. Il n’y a mesure du temps que s’il y a intervalle de temps à mesurer,
c’est-à-dire s’il y a une durée qui existe au présent.
Lorsque nous parlons du
passé, le passé devient alors présent. Quand nous songeons à l’avenir, le futur
devient aussi présent. Saint Augustin montre ainsi la raison de notre
perplexité. Certains paradoxes viennent en effet d’un abus de langage. Quand
nous parlons de passé ou de futur, nous devrions parler du présent du passé et
du présent du futur. Le présent est aussi le présent du présent. Nous pensons finalement
toujours au présent car nous ne nous vivons plus au passé et pas encore dans
l’avenir. La mémoire, l’attention et l’imagination nous permettent de nous
retourner dans le passé ou de nous plonger dans l’avenir alors que nous sommes
perpétuellement dans le temps qui passe. Le passé, le présent et le futur ne
sont finalement que des termes utiles que nous abusons dans notre langage. Ils
ne peuvent définir ce qu’est le temps…
Le passé n’existe que dans
nos souvenirs qui perdurent dans le présent. Les choses qui passent laissent
leur impression sur nous et c’est cette impression qui nous donne le temps du
passé. « C’est elle que je
mesure quand je mesure le temps »[5].
Et l’avenir se mesure par l’attente. La mesure du temps existe car « l’esprit attend, il est attentif et il se
souvient »[6].
La durée du présent existe en nous car nous faisons coexister le proche passé,
l’instant présent et le proche futur par nos souvenirs, notre attention et nos
attentes. Cette durée n’existe qu’en nous. Et c’est ainsi qu’à l’instant
présent, nous établissons des relations d’antériorité et de postériorité. Nous
percevons alors l’écoulement du temps. Notre esprit crée en quelque sorte son
propre temps, le temps dit subjectif, qui n’existe que dans notre esprit, un
esprit toujours présent.
Le temps, inhérent et
indispensable à notre nature humaine
Le temps structure
l’esprit qui réfléchit et connaît de manière progressive. Il structure aussi le
langage. Il est donc un moyen de nous repérer et de nous ordonner dans nos
pensées et dans nos paroles. Est-il une réalité transcendantale ? Certainement,
sans cet outil, nous ne pourrions ni penser et connaître, ni nous construire et
construire un discours. Il est bien une condition de notre connaissance mais il n’est
pas que cela puisqu’il est aussi le reflet d’un monde qui passe, la
perception d’une réalité qui imprime en nous le changement dont elle fait
l’objet.
Le temps reflète donc
l’inéluctable changement de notre monde et de notre vie intérieure. Il n’existe
que parce que nous sommes capables de souvenirs, d’attention et d’attente. Il
n’existe parce que nous percevons les changements qui affectent le monde dans
lequel nous évoluons. Le temps n’est finalement perceptible et mesurable que
par l’âme. Il n’est pas réel.
Le temps n’est pas
uniquement objectif ou subjectif. Il ne s’agit pas non plus de les opposer. Ils
sont bien complémentaires. Le temps de la conscience se confronte au temps
physique comme notre vie intérieure se confronte au monde qui nous entoure. Nous sommes dans
le vrai lorsqu’ils se confondent. L’un est le produit de notre conscience à
partir des impressions de la réalité lorsque l’autre reflète la réalité,
c’est-à-dire le changement. Et de manière naturelle, le premier se réfère au
second.
Le temps, être de raison
fondé sur le réel
Selon Aristote, le temps
est dérivé du changement. Il en est la mesure. Il n’est donc pas une réalité
autonome. Il est une réalité qui suppose un esprit qui mesure, qui prend
conscience du changement. Le temps n’est finalement réalisé que dans l’âme. Il n’y
aurait pas de temps sans être humain. Il n’est donc pas un être réel. Mais
Aristote rappelle qu’il a une origine réelle qui est extérieure à l’homme. Il
se fonde sur une propriété caractéristique des êtres, sur leur temporalité. Le temps est finalement un être de raison.
Le temps est fondé sur le
réel au sens qu’il est dégagé ou dérivé du réel par abstraction. Il désigne un
« accident » du réel. Or un
accident ne peut exister seul sans être associé à une substance. S’il est pensé
seul et pour lui-même, il perd de sa réalité.
Constatons aussi que le
temps physique ou objectif, devenu temps absolu par Newton, est un outil indispensable
pour mathématiser le monde. Le temps est aussi précieux puisqu'il met de
l’ordre dans notre pensée, définit ce qui est, ce qui sera et ce qui a été.
Ainsi le temps nous permet de nous situer dans un monde changeant et de
distinguer ce que nous appelons le passé et le futur. Il est un outil nécessaire pour structurer notre pensée et caractériser notre monde voué au changement…
Références
[1] Saint Augustin, La Cité de Dieu.
[2] Newton, Principes Mathématiques de Philosophie Naturelle.
[3] André Comte Sponville, L’Être-Temps, dans Le Temps et sa Flèche sous la direction d’Etienne Klein et de Michel Spiro, Flammarion, 1996.
[4] Saint Augustin, Les Confessions, livre XI, chapitre XIV, Flammarion, traduction par J. Trabucco, 1964.
[5] Saint Augustin, Les Confessions, Livre XI, chapitre XXVII.
[6] Saint Augustin, Les Confessions, Livre XI, chapitre XXVII.
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