A Paris, le Kâma-Sûtra est en honneur dans une
exposition. Le livre de l’exposition en vente, joliment illustré, est
significatif. Un enfant se promenant à la FNAC peut ainsi se former en toute
tranquillité. Pour les plus petits, nous avons aussi le
retour de Titeuf au palais des sciences (exposition zizi sexuel). Le sexe est au goût du jour. Ne
parlons pas de cette médiocrité en plastique qui comme une baudruche s’est
dégonflée. Elle pouvait aussi suggérer bien des choses. La publicité est aussi friande
de cette libéralisation si attractive et rentable. Promenez-vous dans le métro
parisien et les affiches de femmes s’embrassant ne sont pas rares. En 2012, un
magazine publie une photo d’une petite fille de dix ans dans de tenues et postures
suggestives et dérangeantes. Des voix se sont enfin levées et protestées ...
Le monde de la
sexualité des enfants existe. Qu’est-ce qui n’est pas à
vendre ? Récemment encore, Europol a
brisé un réseau de prostitution d’enfants en Europe. Qu'importe pour l’insatiable jouisseur bien fortuné, qui n’hésitera pas à se
rendre dans des pays lointains pour se nourrir de viande fraîche. Tout est permis quand on n’a pas de moral. Tout est possible quand on
possède de la fortune ou de la puissance politique. Ces jouisseurs sont bien contents de la
laïcité, de la tolérance, de la libéralisation… A qui profite le crime ?
Voyons encore plus prêts de nous. Écoutons ces juges
et ces associations qui s’alarment de la hausse des viols d’enfants par d’autre
enfants et de la délinquance sexuelle envers les mineurs. Des écoles deviennent
un enfer pour des enfants ! Est-ce une surprise ? Et ces jeunes filles souvent
« hypersexualisée »[1], aux
attitudes de femmes, insouciantes dans leur provocation, sont-elles conscientes
de leur mise en scène ? Les publicités alléchantes, les discours des
libertins, l’apprentissage de la sexualité dans les écoles, … n’ont-elles vraiment aucun
effet sur les enfants ? En 2011, un rapport britannique « met en avant l’érotisation précoce des
petites filles imposée de l’extérieur par la société et en particulier un monde
des médias où la surenchère sexuelle est omniprésente »[2]. Et tous
ces enfants qui errent sur Internet en toute quiétude et sans aucune
surveillance ? Les parents peuvent-ils imaginer ce qu’ils peuvent trouver
sur la toile ?... Mais qui se soucient des enfants ? Il est temps
d’ouvrir les yeux…
Et
après tout cela, la société se plaint de la pédophilie ! Mais il est le
produit de notre société, de ces idéologues aux commandes de l’État. « Nous
sommes ici face a un paradoxe saisissant : d’un coté, la société réprimande la
pédophilie tout en proposant aux hommes des images de plus en plus présentes d’adolescentes
sexualisées et en encourageant les jeunes filles à se voir comme des objets de
désir masculin. » Vivre sans Dieu, c’est se condamner à une telle
perversion…
Références
[1] "Hypersexualité" : « Usage excessif de stratégies axées sur le
corps dans le but de séduire » (tenue vestimentaire qui met en
évidence des parties du corps, accessoires pour accentuer certains traits,
transformation du corps, posture exagérées, etc.). Les jeunes filles émettent un « signal de disponibilité sexuelle »
(S. Richard-Bessette, lexique sur les différences
sexuelles, le féminisme et la sexualité, UQAM, 2006). L’hypersexualisation
≪ se
manifeste dès lors qu’il y a surenchère à la sexualité qui envahit tous les
aspects de notre quotidien et que les références à la sexualité deviennent
omniprésentes dans l’espace public : à la télévision, à la radio, sur Internet,
dans les cours offerts, les objets achetés, les attitudes et comportements de
nos pairs, etc. » (Lucie Poirier et Joane Garon, Guide
pratique d’information et d’action, 2009).
[2]
Rapport remis au premier ministre britannique David Cameron : ≪ Let children be children ≫, 2011, par
Reg Bayley cité dans le rapport de la sénatrice C. Jouanno, Contre l’hypersexualisation, un
nouveau combat pour l’égalité, 5 mars 2012.
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