Récemment encore, il était de bon ton de prôner une vie
de paix et de partage tout en refusant de prêcher les vérités de foi. Seul le
comportement comptait. Le plus important était d’être dans le vrai et non dans
la vérité. Les sermons ont fini par
disparaître, remplacés par des discours socialisants. Il ne fallait surtout pas choquer les
âmes en éclairant leurs erreurs et les contraindre à vivre selon la
vérité. Le temps était à l’ouverture et à la tolérance. Tout ce qui pouvait heurter une bonne
conscience a été remplacé. Certains mots ont même été bannis du vocabulaire du chrétien.
Fini le catéchisme, cette pratique si antique des questions réponses. Finie la
pénitence remplacée par la réconciliation. Fini le dogme. Ce temps de naïveté
et d’insouciance n’a peut-être pas encore disparu et continue probablement de
faire des ravages.
Si effectivement tout est vain sans charité, que vaut-elle sans la foi ? Certes la charité est la vertu la plus importante mais cela ne signifie pas que les autres vertus ont disparu. Si l’unité est primordiale, elle serait illusoire si elle ne se fonde pas sur les vérités de foi. La communion de foi et du cœur sont indissociables. Ainsi vouloir vivre chrétiennement sans professer sa foi, sans la témoigner par des actes et par des paroles, c’est vivre pauvrement des grâces infinies de Dieu. Le chrétien est libre car il détient la vérité et c’est parce qu’il est dans la vérité qu’il est capable d’être vraiment charitable, d'être dans le vrai.
La vérité, elle
s’énonce, elle se communique, elle se transmet. Craindre de la proclamer telle qu’elle est, c’est non seulement refuser
à notre prochain de l’entendre mais également désobéir à Celui qui nous
demande de convertir le monde. Il n’est pas honteux de dire à notre prochain qu’il est
dans l’erreur. Il n’est pas scandaleux de lui dire que nous connaissons la
vérité. Évidemment avec tout le tact, la prudence et la douceur nécessaires…
A force de ne plus entendre le dogme, nous finissons par
oublier ce qu’il signifie et par le recouvrir d'un ensemble de préjugés et de toute une connotation
négative. Et au lieu d’être dans la vérité, nous vivons dans l’illusion et dans le
sentiment religieux, dans l'éphémère et l'instabilité. Dogme, mot honni par excellence. Il fait encore frémir. Des
images peu reluisantes et des mensonges criants le recouvrent au point de le
dénaturer. Pourtant que serait la foi sans le dogme ?
Un terme antique
Le mot dogme est d’origine grecque. Il provient d'un verbe qui signifie « penser, croire,
supposer ». Il signifie plus précisément : « il
a été décidé, défini, déterminé ». Au sens étymologique, le dogme désigne donc une résolution ou une décision ferme.
Au temps antique, il était
utilisé dans le sens d’enseignement, de décret et de règle juridique,
éthique, philosophique. Dans son ouvrage Contre Celse, Origène l’utilise à
plusieurs reprises pour désigner l’enseignement des philosophes. Il apparaît parfois comme une vérité logique et indiscutable. « Le dogme est une compréhension logique »[1]. Ainsi
le terme de dogme désignait une obligation légale, morale ou intellectuelle.
Dans la Sainte Écriture, le mot désigne des décrets,
des lois et des règlements de l’État. Ainsi sont nommés les décrets des roi
Assuérus (Esther, III, 9) et Nabuchodonosor qui condamne Daniel et ses
compagnons (Daniel, II, 13). Ce sont des ordres irrévocables. Dans le
Nouveau Testament, il se rapporte aux lois et aux ordres de César, comme par
exemple l’édit qui ordonne le recensement des habitants de l’empire (Luc, II, 1). Notre Seigneur est accusé
de vouloir renverser les dogmes de César. Il est aussi utilisé pour désigner
« les décisions qui avaient été
prises par les apôtres et les ancien, qui étaient à Jérusalem » (Actes
des Apôtres, XVI, 4). Saint Paul et Saint Timothée recommandent aux
fidèles d’observer les décisions de ce que nous appelons aujourd'hui le concile
de Jérusalem.
Selon une interprétation [2], il
désignerait dans l’Ancien Testament les commandements de la Loi de Moïse ou
ceux qui se rapportent à la vie religieuse. Dans le Nouveau Testament, nous
retrouvons aussi le même sens. Saint Paul nous rappelle en effet que Notre
Seigneur est venu abolir « la loi
des préceptes » (Éphèse, II, 15), effacer « la cédule du décret » (Colossien, II, 14), c’est-à-dire la
loi mosaïque. Les Apôtres précisent que Notre Seigneur l’a supplantée par de
nouveaux dogmes.
« Les Pères
devaient être tout naturellement portés à désigner sous le nom de dogmes les
principes fermes de l’enseignement chrétien de la foi et des mœurs. » [3] A
Alexandrie, le terme de dogme finit par englober toute la doctrine chrétienne. Saint Cyrille
de Jérusalem (315 - 387) désigne par ce nom les vérités fondamentales contenus
dans le Symbole de Jérusalem [13]. Il les qualifie
de « nécessaires » et de
« pieux ». Dans sa réponse
à l’ouvrage antichrétien de Celse, Origène (182 - 254) défend les nouveaux dogmes de Notre
Seigneur qu’ont répandus les Apôtres face aux doctrines des philosophes. Saint
Grégorien le Théologien (mort en 390) énumère tous les dogmes du Nouveau Testament en englobant
sous ce terme toutes les vérités qu’il contient [14]. Saint Cyrille
de Nysse (mort en 394) divise les vérités en deux parties : une partie
éthique et une partie dogmatique [15]. Dans ce dernier cas, les dogmes concernent plus
particulièrement les vérités relatives à la foi et non à la morale.
A partir du IVe siècle, ce mot est finalement réservé
aux enseignements de la foi comme le comprend Saint Jean Chrysostome (entre 334 et 349 - 407) [16]. Saint Vincent de Lérins (mort vers 445-450) désigne par dogme la foi, c’est-à-dire
la somme des vérités de foi. Les conciles œcuméniques utilisent le mot dogme
pour désigner les vérités de l’enseignement de la foi. Les décrets de la foi
sont ainsi appelés dogmes alors que les autres décisions sont désignés par les
termes de canon ou de règles. Jusqu'au XVIe siècle, la notion de dogme est
assez large. La définition du dogme se précise avec François Véron[4]
(1578-1649) et Henry Holden (1596-1662).
Définition du dogme
Est considéré comme dogme ce qui doit être cru de foi
divine et catholique[5]. Il est donc « toute vérité religieuse révélée
surnaturellement par Dieu et proposée comme telle à notre croyance par l’Église »[6]. Selon le 1er Concile de Vatican, « on doit croire de foi divine et catholique » : tout ce qui est contenu dans la Parole
de Dieu, écrite ou transmise par la Tradition et que l’Église propose de croire
comme divinement révélée, soit par un jugement solennel, soit par son magistère
ordinaire et universel. »[7]
Ainsi tout dogme est contenu dans la Révélation
surnaturelle et est proclamé par l’Église. Le dogme est dit défini
lorsqu’il est proclamé solennellement soit par un concile œcuménique, soit par
un Pape parlant selon certaines conditions (ex-cathedra). Il est dit catholique quand la proclamation est
ordinaire.
Dogme et Révélation
Au sens strict, le dogme exige donc la Révélation
surnaturelle. Toute vérité qui ne puise pas à cette source n’est pas un dogme à
proprement parler. Quand l’Église parle de Révélation, elle ne prend pas en
compte la révélation privée.
Comme les dogmes puisent leur source dans la
Révélation, ils sont revêtus de l’autorité de Dieu. En outre, l’Église qui les
propose comme tels à tous les fidèles nous garantit qu’elles sont contenues
dans la Révélation comme elle garantit la communion de foi. En adhérant aux
dogmes, nous nous appuyons donc immédiatement sur la plus haute autorité. Cette
foi est la foi divine et catholique.
Il y a un lien entre le mystère divin et le dogme.
« Le dogme est une proposition à
croire » quand « le mystère
est une réalité crue ». Le dogme permet d’atteindre le mystère ou un
de ses aspects ou d’en circonscrire les limites. Il est en quelque sorte son
expression intelligible. Le dogme est une vérité affirmée quand le mystère est
la réalité correspondante.
Le dogme ne s’identifie pas non plus à sa formulation.
Il peut avoir plusieurs formulations pour un même dogme. La formule dogmatique
peut se concentrer uniquement sur un aspect du dogme, être plus ou moins
explicites.
Obligation des dogmes
« Nous
sommes tenus de présenter par la foi à Dieu qui se révèle, la soumission
plénière de notre intelligence et de notre volonté »[8].
Le dogme religieux est une vérité. Par conséquent,
comme toute autre vérité, l’intelligence doit s’y soumettre sinon elle ne
réalise pas sa finalité. Nous perdons notre dignité d'homme doué de raison. Mais cette vérité est particulière
car nous devons nous y soumettre non pas en vertu de notre propre connaissance
mais à cause de l’autorité de Dieu révélant.
Cette pleine soumission est en outre indispensable pour notre salut. Ne pas adhérer aux dogmes revient à ne plus
appartenir à la communion de foi. Ainsi les conciles œcuméniques excluent de
la communauté chrétienne ceux qui n’y adhèrent pas. Nous devons adhérer
aux dogmes tels qu’ils sont définis et interprétés par l’Église. Les
dogmes se caractérisent donc par l’obligation de s’y soumettre pour celui qui désire
le salut. La foi est bien « le
commencement du salut de l’homme » [9].
Immutabilité et indéfectibilité du dogme
Le 1er Concile de Vatican rappelle que « la doctrine de foi que Dieu a révélée, n’a
pas été proposée à l’esprit humain comme une découverte philosophique à faire
progresser par la réflexion de l’homme, mais comme un dépôt divin confié à
l’Épouse du Christ pour qu’elle le garde fidèlement et le présente
infailliblement. En conséquence, le sens des dogmes sacrés qui doit être
conservé à perpétuité est celui que notre Sainte Mère l’Église a présenté une
fois pour toutes et jamais il n’est
loisible de s’en écarter sous le prétexte ou au nom d’une compréhension plus
poussée »[10].
Ainsi lorsque l’Église propose un dogme, il est proposé
de manière définitive. Il n’y a pas de changement substantiel du dogme.
L’Église peut connaître d’une manière toujours plus approfondie et
plus précise les vérités du dépôt sacré. Elle peut les expliquer d’une manière
toujours plus claire, les exprimer et les proposer dans des formules
toujours plus parfaites. Il y a bien un progrès dans la connaissance subjective
des vérités de foi et dans leur formule objective. Mais il n’y a point de changement
de sens des dogmes .
Dogme et formulation
La formulation des dogmes été élaborée au fur et à
mesure de l’histoire, en particulier lors des conflits doctrinaux. Pour clarifier
des positions et répondre à des questions nouvelles, la connaissance des
vérités a été approfondie et clarifiée. Une hérésie incite à faire œuvre de
clarification pour souligner les vérités mises en jeu et dénoncer les erreurs.
C’est en ce sens que nous pouvons parler de développement
dogmatique. Mais si un dogme nouveau apparaît ou sa formulation s’est enrichie,
cela ne signifie pas que notre foi a été modifiée ou augmentée. Tout est déjà
contenu dans la Révélation au moins de manière implicite. Notre foi est
identique à celle des Apôtres.
La difficulté est de rendre compréhensible le dogme à
tous les hommes de toutes les époques, quel que soit son contexte social ou
sémantique. Parfois, il et nécessaire d’adapter la formulation ou de l’éclairer
tout en restant fidèle au dogme, surtout lorsqu'il est nécessaire de le
traduire dans une langue vivante. Si elle est nécessaire, cette adaptation est
très délicate car elle risque de conduire à un appauvrissement du dogme. Or le
sens du dogme doit demeurer identique. Il est donc aussi nécessaire de faire
comprendre aux fidèles le sens des mots que l’Église a employés dans sa
formulation première. Il y a bien un effort d’adaptation dans la présentation
d’un dogme et d’enseignement dans la connaissance du dogme. Il est nécessaire
de rendre compréhensibles les dogmes autant qu’il est possible tout en demeurant fidèle au sens que l'Eglise leur a donné. Il serait en
effet regrettable que des hommes s’égarent dans la foi pour des erreurs de
sens.
Le progrès ou le développement
dogmatique est un sujet très complexe et délicat. Il ne s’agit pas de croire que le
dogme reflète une certaine expérience ou maturité religieuse. Il ne résulte pas en effet d’une élaboration progressive d’une idée ou d’une opinion que l'Eglise aurait ensuite admise de manière autoritaire et provisoire avant qu'elle ne le modifie pour répondre au sentiment religieux ou à l'intelligence de la foi. Le dogme serait alors comme
une expression approximative de la vérité, la vérité absolue étant
inatteignable. Nous serions ainsi proches de la notion de la « vérité scientifique » qui au fur et
à mesure progresse dans la connaissance par théories successives.
Or soyons assurés. Dans le développement du dogme, il
n’y a pas d’ « évolution des
dogmes passant d’un sens à un autre différent de celui que l’Église avait
d’abord tenu »[11].
Dogme, une proposition du Magistère
Le dogme a en outre valeur réelle de connaissance. Il nous transmet des connaissances vraies, objectivement sûres et
s’imposant obligatoirement. Le dogme nécessite donc une
institution dépositaire du pouvoir d’enseigner, dit magistère, capable de
proclamer la vérité révélée. Ce pouvoir d’enseignement est exercé par l’Église. Dans son sens religieux ou étymologique, le dogme a en effet toujours été une proposition du magistère et non une expression juste de l’expérience religieuse.
Les proclamations de foi peuvent être solennelles ou
extraordinaires, c’est-à-dire promulguées solennellement par un concile
œcuménique ou par le pape usant explicitement de son infaillibilité[12]. Cela
ne concerne que peu de dogmes. Généralement, ils sont définis pour défendre les
vérités importantes que remettent en cause des hérésies. Tel est le dogme de la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ défini par le Concile de Nicée (325).
Les proclamations de foi ne nécessitent pas toujours un
jugement solennel. Elles peuvent être exercées par le magistère sous la forme
ordinaire et universelle. L’enseignement ordinaire se fait par les évêques dans
les diocèses sous différentes formes (prédication, professions de foi
baptismales, catéchisme, etc.) ou par la pratique ecclésiastique (sacrifice de
la messe, prière liturgique, sacrements). Il est universel si cet enseignement
est identique en tout lieu et en tout temps. Sans cette universalité, point de dogmes...
Depuis le XXe siècle, il est de plus en plus courant de considérer le dogme uniquement s'il a été proclamé de manière solennelle, ce qui peut être considéré comme une erreur .
Depuis le XXe siècle, il est de plus en plus courant de considérer le dogme uniquement s'il a été proclamé de manière solennelle, ce qui peut être considéré comme une erreur .
Vérité de foi et vérités catholiques
Les dogmes contiennent des éléments fondamentaux sur
lesquels reposent toutes les autres vérités. Ce sont les articles de foi. Ils
contiennent aussi de grandes vérités fondamentales concernant Dieu, la
Création, la Rédemption et les fins dernières (dits dogmes généraux) et des vérités
particulières contenues dans ces grandes vérités (dits dogmes spéciaux). Certains
dogmes sont incompréhensibles. D'autres peuvent être accessibles à la raison
d’une certaine manière comme l’existence de Dieu.
Tout ce que nous savons être vrai dans la doctrine
religieuse n’est pas un dogme même si comme toute vérité, elle mérite
l’adhésion de notre intelligence. La différence entre ces vérités et les dogmes
est l’autorité qui en garantie la véracité. L’Église propose en effet des
vérités, dites vérités catholiques, qui ne possèdent pas le premier critère
d’un dogme : elles ne sont pas contenues dans la Révélation. Elles ne sont
donc pas présentées comme telles. Elles sont acceptées sur l’autorité de
l’Église seule.
Parfois il est plus aisé de se mouvoir dans la lumière
en s’éloignant de l’obscurité. Ainsi la dénonciation et la définition d’une
erreur précisent et clarifient indirectement un dogme. Ainsi la vérité de foi se
connaît aussi par le jugement qu’apporte l’Église sur des déviations
doctrinales. Une proposition est ainsi qualifiée d’hérésie quand elle contredit
directement un dogme. Quand l’opinion réprouvée concerne une vérité catholique,
la censure la qualifie d’erreur. L’erreur provient d’une faiblesse de
l’intelligence quand l’hérésie se fonde sur une volonté mauvaise.
Ne craignons point les dogmes
Comment finalement pouvons-nous vivre notre foi si nous écartons les dogmes ? Les négliger ou les dénigrer revient à rejeter
l’autorité de l’Église et surtout l’autorité de Dieu. Sur quel motif pourrons-nous
alors fonder notre foi si nous osons les mépriser ?... Sur notre conscience ou sur notre cœur ? Qui serait assez fou pour bâtir une cathédrale sur
du sable ?! … Sur notre raison ? Est-il possible de se fier à
notre intelligence si faible et limitée ? La science
elle-même s’en méfie... Rien en nous ne
peut donc naturellement garantir de manière absolue que notre foi est celle des Apôtres et de tous ceux qui les
ont suivis sur la voie du salut… Sans les dogmes, que devient finalement la
communion de la foi ? Tout s’écroulerait comme un château de cartes. Tout
ne serait que vent et paroles éphémères. Un bateau sans gouvernail errant sur
l’océan à la merci d’une tempête…
Mais en fait pouvons-nous vivre "sans dogme" ?
Certes nous pouvons ne pas prononcer ce mot si maudit et conspué mais tous les
masques et les silences ne peuvent guère cacher un fait indiscutable :
nous vivons tous selon des dogmes. Même l’anarchiste a ses « vérités ». Aujourd'hui une forte
opinion tend à nous faire croire que les vérités ne sont qu’une invention sociale. Elle seraient donc sans valeur, relatives et remplaçables. Effectivement chaque homme se
construit au fil des ans. La question essentielle est de connaître la source de
ces vérités et le motif de notre adhésion.
Peut-être avons-nous peur de ne pas justifier notre foi et d’évoquer des dogmes que le Monde rejette ? Hommes de peu de foi ! Qu’importe si les hommes de mauvaise volonté ne nous entendent pas ! Qu’importe leurs rires moqueurs et leur persiflage !
Mais il est vrai que nous pouvons rougir de honte si
effectivement nous sommes incapables de justifier notre foi à des hommes de
bonne volonté. Un chrétien doit connaître sa foi autant qu’il le peut. Il doit
savoir aussi répondre aux objections les plus classiques et à ces tirades qui ne
blessent que les ignorants. Un chrétien ne peut se contenter d’aller à la messe
une fois par semaine et ne jamais s’instruire surtout le jour du dimanche qui est consacré à sa sanctification et à l’approfondissement de sa foi. Un sermon ne
suffit pas. La déchristianisation de la société tire probablement son origine
de notre ignorance, fruit très probable d’une négligence mortelle. En Égypte, après des siècles
de léthargie, nous pouvons noter un réveil spectaculaire de la communauté copte
grâce à la mise en place de véritables cours d’enseignement. Une élite
religieuse est née de cette volonté de se réapproprier de la culture chrétienne. D'où
venait Saint Boniface (v. 680-754) apôtre de l'Allemagne ? Il était un des nombreux moines venus des îles britanniques,
préalablement formés et fortifiés dans leur monastère. Toute justification n'est efficace que si elle découle d'une vie intérieure réelle.
Et si nos capacités sont limitées, sachons le
conduire vers un autre plus savant et plus sage. Ce geste est la source de bien
de conversions. Savoir accueillir une âme et la remettre à un homme plus
compétent, tels sont les actes élémentaires de tout chrétien. Imiter le bon
samaritain de la parabole…
Il est vrai aussique nous pouvons craindre de
scandaliser un homme en n’écoutant point son âme, en le brimant d’anathèmes ou en le soûlant de notre suffisance. Saint Paul nous demande bien de ne point
scandaliser notre prochain pour des vérités qui ne regardent point le salut.
Soyons donc doux et aimables à l’égard des âmes de bonne volonté. Quel est le
malade qui aimerait être soigné par un infirmier brutal et sans
amabilité ? Notre comportement doit être une lumière qui conforte et consolide nos
paroles… Un comportement qui découle aussi d'une véritable vie intérieure...
Ainsi nous chrétiens qui détenons la vérité comme le proclament
les Saints et les Martyrs, portons cette grâce dans une charité sans faille
avec l’aide de Dieu…
Références
[1] Saint Cyrille d’Alexandrie, Les Stromates, VIII, 5.
[2] Voir Justin Popovitch, Philosophie orthodoxe de la vérité : dogmatique de l’Église orthodoxe, volume I, éditions L’Age d’homme, collection de la lumière du Thabor, 1932, réédition 1982.
[3] Mg Bernard Bartmann, Précis de Théologie dogmatique, introduction, chapitre II, §2, éditions Salvator, 1944.
[4] F. Veron, De la règle de foi catholique, Louvain, 1721 selon B. Sesouë, Histoire des Dogmes, La Parole du Salut, Tome IV, chap.IV, Desclée, 1996.
[5] Déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Mysterium Ecclesiae sous Paul VI, 24 juin 1973, Denzinger 4536.
[6] Mg Bernard Bartmann, Précis de Théologie dogmatique, introduction, chapitre II, §2.
[7] Constitution Dei Filius sur la foi catholique (24 avril 1870), chap.3, Concile de Vatican I, Denzinger 3011.
[8] Dei Filius, chap.3, Denzinger 3008.
[9] Dei Filius, chap.3, Denzinger 3008, et Décret sur la justification, Concile de Trente, 6ème session, 13 janvier 1547, chap. 8, Denzinger 1532.
[10] Dei Filius, chap. 4, Denzinger 3020.
[11] Pie XI, Serment antimoderniste, 1922.
[12] Canon 749 du code de droit canonique.
[13] Voir Saint Cyrille de Jérusalem, Catéchèse 2, 3 et 4.
[14] Voir Saint Grégorien, le Théologien, Homélie 40, 45.
[15] Voir Saint Grégoire de Nysse, Lettre 24.
[16] Voir Saint Jean Chrysostome, Sur la Génèse, 11, 5.
[1] Saint Cyrille d’Alexandrie, Les Stromates, VIII, 5.
[2] Voir Justin Popovitch, Philosophie orthodoxe de la vérité : dogmatique de l’Église orthodoxe, volume I, éditions L’Age d’homme, collection de la lumière du Thabor, 1932, réédition 1982.
[3] Mg Bernard Bartmann, Précis de Théologie dogmatique, introduction, chapitre II, §2, éditions Salvator, 1944.
[4] F. Veron, De la règle de foi catholique, Louvain, 1721 selon B. Sesouë, Histoire des Dogmes, La Parole du Salut, Tome IV, chap.IV, Desclée, 1996.
[5] Déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Mysterium Ecclesiae sous Paul VI, 24 juin 1973, Denzinger 4536.
[6] Mg Bernard Bartmann, Précis de Théologie dogmatique, introduction, chapitre II, §2.
[7] Constitution Dei Filius sur la foi catholique (24 avril 1870), chap.3, Concile de Vatican I, Denzinger 3011.
[8] Dei Filius, chap.3, Denzinger 3008.
[9] Dei Filius, chap.3, Denzinger 3008, et Décret sur la justification, Concile de Trente, 6ème session, 13 janvier 1547, chap. 8, Denzinger 1532.
[10] Dei Filius, chap. 4, Denzinger 3020.
[11] Pie XI, Serment antimoderniste, 1922.
[12] Canon 749 du code de droit canonique.
[13] Voir Saint Cyrille de Jérusalem, Catéchèse 2, 3 et 4.
[14] Voir Saint Grégorien, le Théologien, Homélie 40, 45.
[15] Voir Saint Grégoire de Nysse, Lettre 24.
[16] Voir Saint Jean Chrysostome, Sur la Génèse, 11, 5.
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