" La pierre précieuse, voire de grand prix aux yeux de certains, qu'est l'émeraude, se voit insultée par un morceau de verre habilement truqué, s'il ne se rencontre personne qui soit capable de procéder à un examen et de démasquer la faute. Et lorsque de l'airain a été mêlé à l'argent, qui donc, s'il n'est connaisseur, pourra aisément le vérifier ? "(Saint Irénée, Contre les hérésies)


samedi 29 septembre 2018

Le conciliarisme, une doctrine contre la suprématie pontificale [1]. Est-il né du Grand-Schisme ?


Lorsqu’un homme, une organisation ou une société sont en danger, ils peuvent réagir de manière surprenante et accomplir des actions qu’ils n’auraient point imaginées ou tolérées en situation normale. Tout devient alors faisable, y compris dans le domaine de la pensée. L’Église réagit de même. Ainsi lorsqu’une crise la frappe durement, elle ouvre des portes que peu d’aventuriers osent ouvrir. Des chemins peu empruntés se découvrent et apparaissent moins ténébreux. Des voix autrefois alertes et prudentes demeurent aussi silencieuses, voire complices, ou se perdent dans l’indifférence. La pensée confrontée à une terrible réalité et à la pratique se trouve alors plus vigoureuse, plus audacieuse. Elle est comme un fugitif en danger qui cherche à tout prix une issue sans même chercher à voir ce qu’il se trame derrière la moindre porte libératrice. Plus l’abîme est proche, plus les pas se font rapides, l’esprit alerte, moins exigeant…


Le Grand Schisme d’Occident a tourné les regards et les esprits vers un sujet qui, autrefois, n’intéressait peu de monde et n’offrait aucune contestation. À partir du XIVe siècle, le gouvernement de l’Église devient en effet l’objet de nombreux discours, études et ouvrages. Il est vrai néanmoins que les divergences entre un pape et un prince, empereur ou roi, comme celles qui ont opposé Boniface VIII et le roi de France Philippe le Bel[1], ont déjà éveillé certains esprits à ce sujet. Des canonistes et des légistes ont été fortement sollicités. Lors de notre étude, nous avons rencontré sur nos routes Marsile de Padoue et Jean de Jandun dans la querelle qui oppose Louis de Bavière aux papes[2]. Mais le problème est différent. Il ne s’agit plus de définir les rapports qui doivent exister entre le pape et un souverain, ou de justifier une primauté de l’un sur l’autre en matière d’autorité. Désormais, la question de l’autorité du pape au sein de l’Église est l’enjeu des débats. Le gouvernement de l’Église est alors étudié avec soin, voire remis en question. Puisque des « papes »[3] l’ont placée par leur obstination dans une situation tragique qui dure, et qu’aucune solution ne peut provenir d’eux, l’idée qu’il puisse exister une autorité supérieure à celle des papes s’affirme de plus en plus. En un mot, le Grand Schisme conduit à une remise en cause de la monarchie pontificale. Des commentateurs modernes parlent d’« absolutisme pontificale »[4] qu’il faut corriger. Ce n’est pas un hasard si le Grand Schisme revient sur la scène littéraire lors du concile de Vatican II.

L’autorité conciliaire s’impose…

Comme nous l’avons constaté dans l’article précédent, le Grand Schisme d’Occident révèle la faiblesse d’un personnage qui a acquis de l’importance et joue un rôle considérable dans l’Église. Nous parlons du cardinal. Or dans cette affaire, non seulement les cardinaux se sont montrés incapables de trouver une réponse adéquate au schisme mais en plus, ils l’ont aggravé, se révélant finalement  irresponsables et peu soucieux du bien de l’Église. Leurs actes de désobéissance ont affaibli l’autorité pontificale et amoindri leur propre crédibilité. Ainsi l’oligarchie qu’aurait pu représenter le Sacré-Collège apparaît comme un moyen de gouvernement de l’Église peu fiable

Reste alors une solution, celle du concile. Malgré l’échec de l’assemblée de Pise[5], elle remporte un véritable succès au concile de Constance. Celui-ci met fin au schisme et donne à la Chrétienté un seul pape dont la légitimité n’est pas remise en cause. Cela signifie-t-il que le gouvernement « parlementaire » ou « démocratique » de l’Église est la solution ? Pour cela, faut-il encore montrer que l’autorité du concile est vraiment supérieure à celle du pape.

Le conciliarisme, une solution qui s’impose…

Que faire en effet quand plusieurs « papes » obstinés et soutenus par des États se disputent le trône pontifical ? Que faire puisque le pape est le seul chef de l’Église ? Une idée s’est alors imposée au cours des années de la crise. Elle s’affirme et s’impose clairement au concile de Constance. C’est l’idée selon laquelle l’autorité du concile est supérieure à celle du pape. C’est en effet par ce principe que le concile de Constance condamne puis dépose Jean XXII. Le « concile de Pise » l’a aussi défendue pour destituer les deux « papes douteux » de Rome et d’Avignon afin d’élire un « pape certain ». La forte représentativité du concile leur donne une certaine force et légitimité.  

Le concile de Constance déclare en effet qu’il tient « son pouvoir directement du Christ ». C’est pourquoi « tout homme, quel que soit son état ou sa dignité, cette dernière fût-elle papale, est tenu de lui obéir pour tout ce qui touche à la fin et à l’extirpation du schisme susdit »[6]. Fort de cette autorité, il condamne Jean XXII de nombreux crimes et le dépose de la papauté, défendant « à tous les chrétiens de donner désormais le nom de pape à celui qui a été ainsi déposé de la papauté, ou de s’attacher à lui comme pape, ou de lui obéir de quelque manière. »[7] Usant de la même autorité, il destitue Benoît XIII. Seul Grégoire XII, que l’Église reconnaît aujourd’hui comme seul pape, démissionne après avoir convoqué le concile par ses représentants. C’est ainsi que le Grand Schisme s’éteint…

L’idée que semble défendre et affirmer le concile de Constance n’a pas subitement apparu dans la tête de certains esprits en quête de solution pour résoudre une crise devenue insoluble et insupportable. Elle vient d’une doctrine née bien avant le début du schisme et qui s’est répandue au cours des années. Le concile de Constance révèle en fait qu’elle s’est bien diffusée au sein de l’élite ecclésiastique et universitaire au point de s’imposer. Elle est en effet apparue comme une issue viable, voire inévitable, pour régler le schisme et donc acceptable par la majorité. Cette doctrine, c’est le conciliarisme

La doctrine de la suprématie pontificale dans l’Église

Au Ve siècle, en 495, Saint Gélase Ier affirme que si le pape peut se prononcer sur toutes les causes et que tous peuvent faire appel à lui, personne n’a le droit d’appeler de lui ou de modifier ses arrêts. Quelques années plus tard, en 501, lorsque le roi wisigoth demande à un concile de juger le pape Symmaque, l’assemblée réunie déclare son incompétence et se refuse alors à le juger : « la prééminence de Pierre a été attachée au siège de Rome ». De même, quand Charlemagne convoque un concile pour juger Léon III en l’an 800, les prélats refusent aussi d’obéir par l’intermédiaire d’un concile « car, d’après l’ancienne tradition, nous sommes tous jugés par lui, mais lui n’est jugé par personne ». Néanmoins, Léon III a bien voulu se justifier et a démontré son innocence. Quelques années plus tard, dans une lettre adressée à l’empereur grec Michel, écrite en 865, Nicolas Ier déclare que « le premier Siège ne sera jugé par personne. »[8] Enfin, le principe est aussi rappelé au Concile de Constantinople, en 869 : « il n’est permis à personne, patriarche ou autre prélat, de porter une sentence au sujet du pontife du premier siège, à moins que lui-même n’en ait donné préalablement l’autorisation. »[9] L’initiative doit donc venir du pape lui-même.

Ainsi, au moins depuis le Ve siècle, l’autorité du pape ne peut être remise en cause dans l’Église par aucune autre autorité, y compris par celle des conciles. Tel est l’enseignement de l’Église. Et nul ne conteste cette primauté dans l’Église jusqu’au XIVe siècle. L’effort principal des papes est surtout porté vers l’affirmation de leur primauté à l’égard des rois et des princes afin de garantir la liberté de l’Église.

Des entorses à la primauté pontificale

Saint Colomban,
abbaye de Bobbio
Pourtant, tirés de la grande Histoire, des exemples anciens semblent contredire la primauté du pape. Au début du VIIe siècle, le pape Boniface IV (608-615) fait l’objet de rumeurs malveillantes. Dans une lettre écrite vers 613 au pape, après avoir protesté de ses sentiments de vénération pour la personne du pape et de sa fidélité au siège de Rome, Saint Colomban rappelle le chef de l’Église à ses devoirs. Car le pape donne à douter de sa foi, semant ainsi un trouble dans les esprits. Il précise néanmoins que s’il s’est écarté de la foi, des fidèles « qui ont toujours gardé la foi orthodoxe » le jugeront, « quels qu’ils soient, même s’ils paraissent au-dessous de vous »[10]. En cas de déviation doctrinal, Saint Colomban précise que les fidèles sont tenus de lui désobéir. Cet exemple est souvent suivi pour relativiser l’enseignement de l’Église. Mais ce n’est qu’un argument fallacieux. Car, pour celui qui veut bien l’entendre, il ne limite en rien la doctrine. Saint Colomban n’évoque aucune procédure juridique. Dans sa lettre, il n’est question que d’une résistance passive des fidèles ou encore d’un verdict moral. Il ne s’agit pas de mettre en place un tribunal pour juger puis déposer le pape ou encore de le soumettre à une autorité supérieure.

Saint Colomban demande alors à Boniface IV d’attester sa foi et d’établir son innocence devant un concile afin de faire tomber toutes les suspicions, de se laver des reproches qui lui sont imputées et qui ont compromis sa réputation. C’est bien au pape de prendre l’initiative de convoquer le concile pour qu’il puisse se justifier et remédier aux troubles. Il ne s’agit pas de faire un procès mais bien de s’expliquer.

Ainsi, contrairement à certains commentateurs, qui voient dans la lettre de Saint Colomban une remise en cause de la primauté pontificale dans l’Église, nous y voyons plutôt une confirmation de cette primauté. Pour être convaincu de cette doctrine, il suffit d’entendre la déclaration des légats pontificaux au Concile de Constantinople : « tout en invitant le pape, en certains circonstances graves, à se défendre devant le concile, on professait, au contraire, sans restriction l’adage : Prima sedes non iudicatur a quoquam. »[11]

Le célèbre décret de Gratien, une référence pour tout adversaire de la suprématie pontificale

Mais au XIIe siècle, la primauté pontificale semble être écornée au moment même où les papes défendent leur autorité face aux puissances temporelles. En effet, dans une collection de textes juridiques, qui deviendra une référence dans le droit canonique, nous pouvons lire le décret suivant : « aucun mortel ne s’attribue de juger des coules du pape, car lui qui juge tout le monde, ne peut être jugé par personne, sauf s’il est trouvé déviant de la foi »[12]. Il donne clairement une exception à la primauté pontificale. En outre, il suggère qu’un pape puisse être hérétique. C’est pourquoi les adversaires du Saint-Siège l’ont souvent utilisé pour affaiblir la position du pape, en particulier lors des conflits qui l’ont opposé à l’empereur ou à un roi.

Décret de Gratien 
accompagné des gloses ordinaires 
de Barthélemy de Brescia. 

Manuscrits, Abbaye de Saint-Bertin

Probablement moine à Bologne[13], maître Gratien a rédigé au XIIe siècle une œuvre juridique importante sur lequel s’est ensuite fondé le droit de l’Église jusqu’à la publication du Code de droit canonique de 1917. Elle porte le titre de Concordia discordantium canonum, c’est-à-dire « concorde des canons discordants ». Elle est une compilation d’un ensemble de textes de nature et d’autorité diverses jusqu’au deuxième concile de Latran (1139) : canons dits apostoliques, textes patristiques, décrétales pontificales, décrets conciliaires, lois romaines et franques, etc. S’inspirant de nombreuses collections antérieures, il les rassemble et les unifie afin de résoudre les contradictions entre les canons anciens. Il apporte aussi des commentaires. L’œuvre de Gratien est ainsi devenue une référence canonique, en particulier dans les Universités de droit dont la plus réputée est celle de Bologne. Elle fait à son tour l’objet de nombreuses gloses, commentaires et interprétations.

Le fameux décret Distinction XL, canon 6 est tiré des Gesta Bonifacii. Gratien l’aurait récupéré dans les recueils d’Yves de Chartres (v. 1040-v. 1116), évêque et spécialiste du droit canonique.

Un décret très commenté

Dans les Universités, les canonistes sont conduits à commenter le décret de Gratien. Les principaux points d’explication concernent les motifs de jugement. Il faut en effet préciser que l’expression « dévier de la foi » n’est pas aussi précise au Moyen-âge qu’elle ne l’est aujourd’hui.

Au XIIe siècle, le canoniste Rufin limite les possibilités de jugement. Il doit y avoir obstination du pape dans l’erreur et préjudice à toute l’Église. L’interprétation est plus large pour Huguccio ou Jean le Teutonique. Ils y incluent tout crime scandaleux comme la fornication, la simonie, le vol, etc. « Pour mon compte, je crois qu’il en va de même que pour l’hérésie : le pape peut être accusé et jugé pour tout crime notoire si, dûment admonesté, il refuse de s’amender. […] Scandaliser ainsi l’Église, n’est-ce pas l’équivalent d’une hérésie ?»[14] Un Jean de Paris (v.1255-1306) demeure partisan d’une plus large interprétation. Il inclue la dilapidation des biens de l’Église comme motif de jugement et de déposition. Mais, de manière générale, les canonistes se tiennent au cas d’hérésie proprement dit. « Si le pape est catholique, personne ne peut le juger […] Il n’y a qu’un seul crime pour lequel l’accusation soit admise, celui d’hérésie »[15], écrit Hostiensis (v.1200-1271), grand spécialiste du droit canon.

La destitution du pape : l’appel au concile

Le décret soulève une grande difficulté en raison de la suprématie pontificale dans l’Église, que le recueil souligne par ailleurs. Et tous les canonistes restent fidèles à la suprématie pontificale. Comment peuvent-ils alors résoudre une telle contradiction ? Certains d’entre eux précisent qu’en tombant dans l’hérésie, le pape déchoit de son rang et cesse donc d’être pape puisqu’en tant que chef de l’Église, il représente l’Église qui ne peut perdre la foi. Telle est en particulier l’explication du théologien Pierre Olieu (v.1248-1298), dit aussi Olivi[16]. Ils distinguent la fonction du pape et celui qui l’exerce.

Le décret soulève alors une interrogation sans apporter de réponses. Qui peut juger un pape ? Le concile apparaît comme l’instance indiscutable, même si certains, comme Hortiensis, répugnent à le convoquer. Le tribunal peut être, selon Jean de Paris, le Sacré-Collège à défaut de concile. Concile ou Sacré-Collège ?

Mais si en cas d’hérésie, le pape cesse d’être pape et donc le siège de Rome devient vacant, et puisque le concile est compétent pour le juger, il s’avère qu’il est aussi compétent pour déclarer la légitimité du pape ou encore la légalité des élections pontificales. C’est par cet argument qu’en 1297, les cardinaux Colonna font appel au concile pour se prononcer sur l’élection de Boniface VIII et sur les crimes qui lui sont imputés. En 1303, dans la querelle qui l’oppose au roi Philippe le Bel, Nogaret fait aussi appel au concile en s’appuyant sur cet argument. Il est soutenu par maître Guillaume de Plaisans : « Je soutiens que ledit Boniface est hérétique manifeste, coupable de plusieurs formes d’hérésies qui seront précisées en temps et en lieu […] De ce fait, il n’appartient plus au corps de saint Église. »[17] Étant hors de l’Église, tout fidèle peut donc le juger, ce que font les ministres du roi, ce qui conduira au funeste attentat d’Anagni[18].  

En 1324, par le manifeste de Sachsenhausen, Louis de Bavière demande aussi la convocation d’un concile général afin de juger Jean XXII considéré comme hérétique notoire dans le cadre de l’affaire de la pauvreté évangélique. Il est notable de constater qu’il reprend le discours de Philippe le Bel, protestant contre Boniface VIII. « Le rapprochement des deux textes ne laisse aucune ombre de doute sur leur parenté. Il y a même plus qu'une dépendance : un plagiat sans vergogne. »[19] Néanmoins, Louis de Bavière innove. Comme l’« hérésie » de Jean XXII est notoire, il est ipso facto excommunié, c’est-à-dire exclu de l’Église sans qu’il n’y ait une déclaration d’une autorité religieuse. Il n’y a donc pas besoin de jugement ou de tribunal. Il se passe donc volontiers du concile. Tout fidèle peut rompre avec Jean XXII. Le protestantisme n’est pas très loin…

Ainsi au XIVe siècle, l’appel au concile pour destituer un pape n’est plus rare. Il n’est pas un moyen pour le juger mais pour entériner ce que les rois ou l’empereur proclament. Si Philippe le Bel a encore besoin d’un concile pour condamner Boniface VIII, Louis de Bavière déclare s’en passer.

Conclusion

Au XIIe siècle, au moment même où les papes affermissent leur autorité devant les puissances temporelles pour garantir la liberté de l’Église, maître Gratien lui donne un recueil de textes canoniques destiné à devenir un corpus juridique de référence dont l’un des décrets encadre et délimite l’autorité pontificale. Avec le développement du droit canonique, ce décret est commenté, interprété, glosé dans les Universités. Tout ce travail n’est pas vain. Quand le roi Philippe le Bel doit affronter le pape, ses légistes emploient toute cette érudition pour s’opposer à l’autorité pontificale au point de s’ériger en juge. Ainsi des questions uniquement débattues au niveau des Universités voient leur application concrète dans les rapports de force entre les pouvoirs. Les travaux des experts et leurs conclusions ne sont plus livrés aux seuls étudiants. Ils débordent au-delà des murs des salles de cours. Le Grand Schisme en est peut-être le point ultime de cette tendance. La crise nécessitera des solutions. Et l’Université de Paris présentera les différentes voies dont la voie conciliaire. Au moment où les papes perdent leur légitimité aux yeux de leurs contemporains, tous les regards se tournent vers les canonistes. L’Université de Paris jouera un rôle important dans cette crise. Mais à quel prix ? Une remise en question du gouvernement de l’Église…  

Pourtant, prenons du recul. Que vaut le décret de Gratien devant la Sainte Écriture et la Tradition ? Car ce fameux décret ne provient pas d’un texte révélé, d’un Père de l’Église ou d’un enseignement pontifical. Cela ressemble fort à un abus ou à usurpation de pouvoir de la part du droit ou plutôt de ses maîtres ou experts comme nous le connaissons aujourd’hui dans d’autres domaines…


Notes et références
[1] Voir notamment Émeraude, juillet 2018, articles"Boniface VIII et Philippe le Bel, des démêlés révélateurs", août 2018, "Boniface VII et Philippe le Bel : l'affaire Bernard Saisset".
[2] Voir Émeraude, mars 2018, article "Marsile de Padoue : de la suprématie du pouvoir temporel sur le pouvoir spirituel".
[3] Comme nous l’avons déjà signalé dans les précédents articles, par simplicité, nous désignons par « papes » ceux qui se disaient papes lors du Grand Schisme. Néanmoins, comme l’Église nous le demande, nous ne reconnaissons comme véritable pape que les papes de Rome, les autres n’étant finalement que des antipapes.
[4] Francis Rapp, L’Église et la vie religieuse en Occident à la fin du Moyen-âge, chap. II, 3, a, Presses universitaires de France, 1980.
[5] Comme le « concile de Pise » n’est pas reconnu par l’Église, il faut plutôt parler d’« assemblée de Pise » pour le désigner.
[6] Concile de Constance, 5e session, décret Haec Sancta Synodus, 6 avril 1545, Mansi, XXVII, 585 BC et 590 D, cité dans Constance et Bâle-Florence, Joseph Gill, S. J., Textes, II, éditions de l’Orante, 1965. Ce décret fera l’objet d’une étude dans les prochains articles. Il est en effet l’objet de nombreux débats.
[7] Concile de Constance, 12e session, 29 mai 1415, Mansi, XXVII, 715, E-716 C, dans Constance et Bâle-Florence, Joseph Gill, S. J., Textes, IV Déposition du Pape Jean XXIII.
[8] Nicolas Ier, lettre Proposueramus quidem à l’empereur Michel, 28 septembre 865, Denzinger  638.
[9] Mansi, Ampliss. Collectio., tome XVI dans Comment s’est formé la doctrine de la supériorité du concile sur le Pape, Mgr Martin Victor, Revue des sciences religieuses, tome 17, fascicule 2, 1937, www.persee.fr.
[10] Migne, Patrol. Lat., tome LXXX, dans Comment s’est formé la doctrine de la supériorité du concile sur le Pape, Revue des sciences religieuses, Mgr Victor Martin, tome 17, fascicule 2
[11] Jean Rivière, Saint Colomban et le jugement du pape hérétique,  dans Revue des Sciences religieuses, tome 3, fascicule 3, 1923, www.persee.fr.
[12] Decretum, Gratien, 1ère partie, Distinction XL, canon 6.
[13] Pendant des siècles, Gratien a été considéré comme un moine, puis comme un camaldule du monastère des saints Félix et Nabor à Bologne. À partir du XVIIe siècle,  son appartenance à cet ordre religieux a été remise en cause par des historiens du droit canonique. Cela reste néanmoins une hypothèse vraisemblable. Un canoniste américain de l’Université de Californie, M.John T. Noonan a rédigé un article en 1980 sur ce que nous pouvions savoir de Gratien : « Gratian slept here : the changing Identity of the Father of the sytemati Study of Canon law ».
[14] Huguccio dans F. Schulte, Die Stellung der Concilien, Päpste und Bichöfe, 1871, dans Comment s’est formé la doctrine de la supériorité du concile sur le Pape, Revue des sciences religieuses, Mgr Victor Martin
[15] Huguccio dans F. Schulte, Die Stellung der Concilien, Päpste und Bichöfe, 1871, dans Comment s’est formé la doctrine de la supériorité du concile sur le Pape, Revue des sciences religieuses, Mgr Victor Martin
[16] Rappelons que la doctrine d’Olivi sur la pauvreté religieuse a fait l’objet d’une condamnation du concile de Vienne (1311-1312).
[17] Guillaume, dans Histoire du différend d’entre le pape Boniface VIII et Philippes le Bel, P. Dupuy, Preuves.
[18] Voir Émeraude, juillet 2018, article "L'attentat d'Anagni, un pape humilié, une Église meurtrie".
[19] Mgr Martin Victor, Comment s’est formé la doctrine de la supériorité du concile sur le Pape.

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