" La pierre précieuse, voire de grand prix aux yeux de certains, qu'est l'émeraude, se voit insultée par un morceau de verre habilement truqué, s'il ne se rencontre personne qui soit capable de procéder à un examen et de démasquer la faute. Et lorsque de l'airain a été mêlé à l'argent, qui donc, s'il n'est connaisseur, pourra aisément le vérifier ? "(Saint Irénée, Contre les hérésies)


mardi 23 octobre 2012

Evolutionnisme et réalisme ?

La théorie synthétique de l'évolutionnisme prétend toujours que le moteur de l'évolution des espèces est la sélection naturelle. Cela revient à dire que la sélection naturelle dirige la variabilité des individus au point qu'elle entraîne l'apparition d'une nouvelle espèce. Comment pouvons-nous le traduire au niveau de la génétique ? 

La sélection naturelle exercée par le milieu tend à favoriser ou à éliminer certains caractères de l'individu. Si la température baisse sur une longue période au point que le froid s'installe durablement dans une région, les animaux dotés d'une fourrure seront avantagés par rapport à ceux qui n'en ont pas. Imaginons que certains individus d'une espèce se dote subitement d'une fourrure, ils pourront mieux survivre et se reproduire par rapport aux autres individus plus exposés au froid. Donc, le nombre d'individus dotés d'une fourrure sera progressivement plus nombreux que les autres. En conclusion, la sélection naturelle se traduit par une augmentation de la population soumise à la variabilité alors que celle qui n'a pas évolué diminue et finira par disparaître. La population pourrait alors varier au point de devenir une espèce à part entière. Cela signifie qu'il n'y a plus de fécondité possible entre les individus provenant à l'origine d'une même espèce. 

Comment s'explique l'apparition d'une nouvelle espèce ? Trois cas sont possibles. Soit une mutation héréditaire a amélioré une fonction déjà existante au sens où elle correspond mieux aux conditions du milieu. Soit elle a fait apparaître une nouvelle fonction permettant à l'individu de mieux s'adapter à son environnement. Soit elle a fait disparaître une fonction qui n'était plus adaptée au milieu. Et, pour qu'un individu muté soit capable de transmettre un caractère muté fonctionnel, il faut plusieurs conditions : 
  • les mécanismes de réparation échouent ; 
  • la mutation est viable ; 
  • le gène muté est dominant et codant ; 
  • la mutation touche les cellules germinales. 
Les mutations sont viables si elles n'empêchent pas la formation d'un individu viable et apte à se reproduire. En clair, le pourcentage qu'un individu évolué et fécond est très mince mais cela demeure encore possible. 

Mais, n'oublions pas que les mutations ne sont pas dirigées. Tout provient par hasard. La sélection naturelle est en fait un tri de ce hasard. Elle ne crée rien. Elle n'opère rien en effet si l'individu muté n'existe pas. Sans mutation, pas de variabilité et encore moins d'évolution. Seul le hasard est donc moteur de la variabilité des individus et serait celui de l'évolution des espèces. Voilà ce que nous apprend la science. 

En outre, l'individu ne mute pas pour acquérir une fonction plus favorable à sa survie. La mutation est sans aucune finalité. Elle modifie ou supprime une fonction existante, peut en créer d'autres sans aucune intention d'amélioration ou d'adaptation. La modification de l'A.D.N. apparaît un avantage ou un désavantage a posteriori lorsqu'elle donne naissance à un individu viable. Le résultat apparaît donc comme une sélection. La sélection est donc une conséquence d'une mutation et non une cause. La célèbre phrase « la fonction crée l'organe » est bien une erreur. Il n'y a pas de fonction sans organe et donc sans gène correspondants. 

Allons plus loin dans la logique de l'évolutionnisme. Il prétend que l'homme vient d'une amibe primitive. Nous avons quelques milliards de paires de nucléotides, l'amibe quelques millions. L'amibe primitive, à notre connaissance, ne possède ni de bras, ni de jambes, encore moins d'œils et d'autres organes aussi caractéristiques. Si nous croyons à l'évolutionnisme, nous devons croire que de nouvelles fonctions ont été créées à partir des mutations. 

Mais, soyons encore plus précis. Une fonction n'apparaît pas progressivement. Elle est ou elle n'est pas. Ou encore un organe qui réalise cette fonction ne peut pas subsister à moitié. Il est ou il n'est pas. Une fonction ne peut exister que si l'organe permettant de la réaliser est fonctionnel. Si nous n'avons qu'une rétine sans cristallin, l'œil ne sert à rien. Donc l'être vivant qui ne dispose que d'une rétine ne voit pas. Avoir un œil qui ne fonctionne pas ne procure aucun avantage. Par conséquent, une fonction ne se crée que si l'individu est l'objet d'une série de mutations simultanées de gènes qui donnent lieu à la formation d'un organe entier, fonctionnel. Mais, cela ne suffit pas encore. Une fonction est en général constituée de plusieurs fonctions, donc de plusieurs groupes de gènes. Finalement, les gènes « mutés » doivent correspondre à plusieurs chaînes de réactions cohérentes et simultanées. 

Cette condition nécessaire n'est toujours pas suffisante. D'une part, les mutations ne doivent pas perturber l'activité des gènes, responsables de fonctions vitales, sinon l'individu ne sera pas viable. D'autre part, l'arrivée d'un nouvel organe nécessite un nouveau plan de construction de l'individu. Si le nouvel individu dispose d'un œil, il faut bien le positionner pour qu'il soit avantageux. Si son intestin devient volumineux, il faut bien disposer de la place suffisante pour qu'il fonctionne dans de bonnes conditions. L'apparition d'un nouvel organe provoque une réorganisation de la formation de l'individu. 

Nous sentons bien que toutes les conditions nécessaires pour créer un organe deviennent très complexes, exigeantes, et donc quasiment impossibles pour des phénomènes qui n'obéissent qu'au hasard. Nous rappelons encore que les mutations ne sont pas dirigées et n'obéissent à aucune intelligence. 

En conclusion, la sélection naturelle ne fait qu'un tri sur des caractères qui ne proviennent que du hasard et dont l'apparition semble être miraculeuse tant les conditions nécessaires d'existence sont nombreuses. Elle n'est aucunement une cause de variabilité, encore moins d'évolution. L'évolution des espèces nécessite en outre des mutations capables de créer des fonctions nouvelles dans un organisme existant et cela de manière efficace. La probabilité d'une telle création nous semble quasi-nulle. Certes, pourrait-on nous répondre, mais elles ne sont pas nulles. En effet, on peut croire que cette chance, même quasi-nulle, a pu se réaliser plusieurs fois pendant les quelques millions d'années qui séparent l'amibe de l'homme. Tout semble possible s'il existe une chance, même la plus minime, ou plutôt un nombre incroyable de chances car, n'oublions pas, ces mutations doivent expliquer toute la biodiversité des êtres vivants ! 

Mais, tout n'est pas possible et c'est tout le problème de cette théorie. On nous décrit, avec justesse et insistance, les mécanismes qui effectivement peuvent modifier les individus de génération en génération, et on nous affirme ensuite que, compte tenu de la durée de l'histoire de la vie, les espèces peuvent alors évoluer. Mais, c'est une escroquerie et non une démonstration, ou plutôt une négation de la réalité. La vie a une double limite de nature temporelle et spatiale. Tout n'est pas en effet possible... 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire