" La pierre précieuse, voire de grand prix aux yeux de certains, qu'est l'émeraude, se voit insultée par un morceau de verre habilement truqué, s'il ne se rencontre personne qui soit capable de procéder à un examen et de démasquer la faute. Et lorsque de l'airain a été mêlé à l'argent, qui donc, s'il n'est connaisseur, pourra aisément le vérifier ? "(Saint Irénée, Contre les hérésies)


lundi 4 juin 2012

Sous la lumière de Dieu...

Nous sommes signes de contradiction. Que notre foi est en effet déconcertante pour un monde qui ne vit plus de certitudes ! Qu'elle peut paraître incompréhensible pour des hommes qui ne voient qu'en eux la source de toute vérité ? Pourtant, la foi n'est ni irrationnelle, ni inintelligible... 

Sous la grande lumière de Dieu, nous percevons ici-bas le sens de l'existence. Nous pouvons donc vivre en hommes libres tout en étant dans le monde, « vivre surnaturellement dans le monde » comme nous le rappelle Saint Augustin... 

« J'ai une compassion profonde pour les âmes qui ne vivent pas plus haut que la terre et ses banalités ; je pense qu'elles sont esclaves et je voudrais leur dire : secouez le joug qui pèse sur vous ; que faites-vous avec ces liens qui vous enchaînent à vous-mêmes et à des choses moindres que vous ? » (1). 

Les misères du monde, les souffrances, les injustices, et tant d'autres malheurs, ne peuvent que nous émouvoir. Nous aurions un cœur de pierre si nous restions insensibles à tant de drames ici-bas. Devons-nous pour cela douter de Dieu ? Devons-nous aussi douter quand nous sommes témoins de l'aveuglement des hommes et de ces situations injustes qui semblent rendre leur conversion impossible ? Au lieu de juger Dieu, laissons le Saint Esprit nous éclairer. Sous sa lumière, nous verrons cette misère d'un autre regard. Cessons de mesurer Dieu selon notre propre mesure ! 

« Il me semble que les heureux de ce monde sont ceux qui ont assez de mépris et d'oubli d'eux-mêmes pour choisir la croix pour leur partage ; quand on sait mettre sa joie dans la souffrance, quelle paix délicieuse ! » (1). 


1 Sœur Élisabeth de la Trinité, Souvenirs, Éditions Saint-Paul, Paris,chapitre XV.

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