Nous sommes signes de contradiction. Que notre foi est en effet déconcertante pour un monde qui ne vit plus de certitudes ! Qu'elle peut paraître incompréhensible pour des hommes qui ne voient qu'en eux la source de toute vérité ? Pourtant, la foi n'est ni irrationnelle, ni inintelligible...
Sous la grande lumière de Dieu, nous percevons ici-bas le sens de l'existence. Nous pouvons donc vivre en hommes libres tout en étant dans le monde, « vivre surnaturellement dans le monde » comme nous le rappelle Saint Augustin...
« J'ai une compassion profonde pour les âmes qui ne vivent pas plus haut que la terre et ses banalités ; je pense qu'elles sont esclaves et je voudrais leur dire : secouez le joug qui pèse sur vous ; que faites-vous avec ces liens qui vous enchaînent à vous-mêmes et à des choses moindres que vous ? » (1).
Les misères du monde, les souffrances, les injustices, et tant d'autres malheurs, ne peuvent que nous émouvoir. Nous aurions un cœur de pierre si nous restions insensibles à tant de drames ici-bas. Devons-nous pour cela douter de Dieu ? Devons-nous aussi douter quand nous sommes témoins de l'aveuglement des hommes et de ces situations injustes qui semblent rendre leur conversion impossible ? Au lieu de juger Dieu, laissons le Saint Esprit nous éclairer. Sous sa lumière, nous verrons cette misère d'un autre regard. Cessons de mesurer Dieu selon notre propre mesure !
« Il me semble que les heureux de ce monde sont ceux qui ont assez de mépris et d'oubli d'eux-mêmes pour choisir la croix pour leur partage ; quand on sait mettre sa joie dans la souffrance, quelle paix délicieuse ! » (1).
1 Sœur Élisabeth de la Trinité, Souvenirs, Éditions Saint-Paul, Paris,chapitre XV.
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