" La pierre précieuse, voire de grand prix aux yeux de certains, qu'est l'émeraude, se voit insultée par un morceau de verre habilement truqué, s'il ne se rencontre personne qui soit capable de procéder à un examen et de démasquer la faute. Et lorsque de l'airain a été mêlé à l'argent, qui donc, s'il n'est connaisseur, pourra aisément le vérifier ? "(Saint Irénée, Contre les hérésies)


mardi 29 mai 2012

Mahomet, un prophète de la Sainte Ecriture ?

Il est politiquement correct de présenter Mahomet comme un des plus grands hommes de l'humanité comme le prétendait déjà Lamartine. « Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l'immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l'homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l'histoire moderne à Mahomet ? » (1). Combien de revues prétendues sérieuses le rangent encore aux côtés d'Abraham, de Moïse, ou de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Il est temps de quitter ce aveuglement ou cet angélisme pour affronter en face la vérité. 

A force de voir les religions équivalentes, nous finissons pas être insensés. Comme l'affirme un docteur en civilisation islamique, les catholiques refusent tout débat sur ce sujet. « C'est délirant. Les catholiques font de l'angélisme. Alors qu'ils ont été très loin pendant le Moyen-Age en propageant la légende noire de Mahomet, aujourd'hui il n'y a plus de dogme, ni de Christ à défendre, on répugne à faire des distinctions entre les religions » (2). Cet islamologue exagère certainement mais ses paroles nous éclairent sur la perception du christianisme au début du XXIème siècle. 

Cet article a pour but, non pas de présenter Mahomet selon les versions officielles, présentation déjà réalisée dans un de nos premiers articles (3), mais de remettre en cause, de manière raisonnable, sa légende dorée, bien ancrée dans notre société. Mahomet, peut-il être considéré comme l'égal des grands serviteurs de Dieu que nous rencontrons dans la Sainte Bible ? Nous oserons même nous demander s'il peut être comparé à Notre Seigneur Jésus-Christ ?... Que Dieu nous pardonne de faire de telle comparaison ! 

Un homme peu soucieux des moyens... 

Avons-nous déjà vu les serviteurs de Dieu prôner l'assassinat et la violence ? Ont-ils prononcé des paroles de haine et de morts ? Certes, dans l'Ancien Testament, la guerre, les meurtres, les exterminations ne sont pas absents, mais nous pouvons faire deux constats : ils sont parfois liées à la légitime défense, à un contexte particulier de violence ou répondent à une volonté précise de Dieu. Cette violence est quasiment absente au temps d'Abraham ou de Notre Seigneur Jésus-Christ. La haine est un sentiment qui leur est inconnu ! La seule manifestation de violence que nous pourrions constater dans la vie de Notre Seigneur est la scène des vendeurs du Temple. 

Or, Mahomet prône l'assassinat de ceux qui l'insulte ou le met en dérision. Avons-nous déjà entendu Notre Seigneur demander à ses disciples de tuer un Juif et ses persécuteurs ! David a, certes, conduit Urie à la mort pour pouvoir épouser sa femme, mais n'a-t-il pas été condamné par Dieu ? Nathan, envoyé par Dieu, le reprend en effet pour son péché et lui révèle la justice divine : « Pour cette raison, le glaive ne s'éloignera jamais de ta maison, parce que tu m'as méprisé et que tu as enlevé la femme d'Urie, l'Héthéen, afin qu'elle fût ta femme ? » (II.Rois, XII, 10). Et quand Judith tue Holoferne, elle n'est guidée que par le désir de remplir une mission divine, celle de délivrer le peuple de Dieu. « C'est par moi, ta servante, qu'il a accompli sa miséricorde qu'il a promise à la maison d'Israël ; et il a tué par ma main l'ennemi de son peuple cette nuit » (Judith,XIII, 18). Mais, ce ne sont pas des prophètes comme ils ne prétendaient pas fonder des religions... 


Un homme peu exemplaire... 

Regardons de plus près la vie de Mahomet. Contrairement aux prescriptions du Coran, son harem contiendra jusqu'à neuf femmes, alors que le livre le limite à quatre. Certes, David, Salomon et bien d'autres n'ont pas obéi à tous les préceptes de Dieu, mais n'ont-ils pas été punis par Dieu pour leurs infidélités ? Et surtout, ils ne sont pas considérés comme des prophètes ! L'exemple de la vie n'est-il pas la meilleure façon de prouver sa mission divine ? Il n'est, non plus, ni un ascète, ni un pauvre. Il ressemble plutôt à un chef de guerre ou à un souverain qu'à un prophète. 

Un témoignage de sang ? 

Ce témoignage visible peut conduire à la souffrance et à la mort. La plupart des prophètes de la Sainte Bible ont été pratiquement tués par leur peuple, y compris Saint Jean Baptiste et évidemment Notre Seigneur Jésus-Christ, qui est plus qu'un prophète. Mahomet est probablement un des rares à ne pas avoir signé ses paroles de son propre sang. Il a plutôt terminé sa vie d'une belle manière... 

Certes, Mahomet a fait l'objet de moqueries et d'un bannissement, signes d'une incompréhension des arabes à l'égard de sa mission. ll a également été rejeté par les Juifs et les Chrétiens. La misère et les souffrances de Mahomet sont cependant bien relatives. Car après des échauffourées, quelques astuces diplomatiques et un mariage de circonstance, il gagne La Mecque et prend le pouvoir. Puis, il mène la guerre dans la péninsule arabe pour unifier les tribus. Est-ce cela le sort réservé aux prophètes de l'Ancien Testament ? Ont-ils en outre vaincu leurs adversaires par des armes si humaines ? ... 

Si peu de signes divins ... 

Revenons aux prophètes de la Sainte Bible. Les prophètes annonce la volonté de Dieu, prédit l'avenir afin de préparer la voie de celui qui doit venir, décrivent les signes précurseurs, les permettant de l'identifier. Ils sont en quelque sorte les instruments de Dieu. Certains adversaires mêmes de Dieu prophétiseront à leur dépend. Prophétiser n'est donc pas signe d'élection. D'autres serviteurs de Dieu, comme Moïse, seront les intermédiaires entre le Tout-Puissant et son peuple. Moïse donne les commandements de Dieu que tous les prophètes rappelleront, y compris Notre Seigneur. 

Les serviteurs de Dieu vivent surtout selon la volonté divine, montrant une exemplarité irréprochable dans leur fidélité et leur obéissance. Des signes accompagnent en outre leurs missions. Ils justifient en quelque sorte le commanditaire et les légitiment devant le peuple incrédule. Ce sont avant tout des envoyés de Dieu vivant de Dieu, non en paroles mais en actes. Et leur enseignement est parfois donné par des actes, et peu en paroles. 

Or, dans la vie de Mahomet, avons-nous des signes de sa mission divine ? Des miracles ? Une prophétie réalisée ? Non que des versets et des conquêtes... 

Un détail qui ne peut que frapper le lecteur du Coran : il n'existe aucun rappel des commandements de Dieu... 

Un chef plus soucieux de politique... 

Aucun prophète n'a cherché à légiférer en matière de société civile. Notre Seigneur laisse à César ce qui est à César. Seul Moïse dicte des lois mais elles sont religieuses et concerne un peuple. Or, Mahomet donne un cadre législatif à une communauté, allant jusqu'à des précisions détaillées qui ne semblent concerner que son entourage, voire lui-même. Il apparaît avant tout comme un chef politique. L'islam est la seule religion qui mêle vie religieuse et vie politique si intimement que l'une ne peut être vécue sans l'autre. Et c'est bien une nouveauté... 

Enfin, si Mahomet a construit une société civile, il est étrange de le voir si peu enclin à construire une religion ! Pas de sacrifices aussi précis que ceux des Juifs, pas de lévites, ni de prêtres, encore moins de chefs religieux pour sauvegarder la doctrine ! Seuls comptent le Coran et les hadiths, et la force politique... 



Finalement, un homme profondément humain... 

Ainsi, nous ne pouvons qu'être frappés par les différences qui séparent Mahomet de tous les prophètes de la Sainte Écriture, et encore plus de Notre Seigneur Jésus-Christ. Comparons la force du premier, qui est celle d'un chef de guerre, et les faiblesses apparentes des seconds. L'un utilise les armes et la diplomatie, les autres, la force de Dieu. Notre Seigneur Lui-même n'apparaît-il pas faible et dérisoire sur la Croix entre deux malfaiteurs ? Et Abraham, quittant tout pour un destin inconnu, ne croyant qu'en la parole de Dieu, n'est-il pas insensé de partir ainsi à l'aventure ? Combien de prophètes n'ont-ils pas été comparés à des fous ? La force des prophètes ne repose pas sur celle des armes ou sur les capacités humaines ! Souvenons-nous des paroles de Saint Paul : « nous avons ce trésor en des vases d'argiles, afin que la grandeur appartienne au Verbe de Dieu, et ne vienne pas de nous » (I, Cor., IV, 7). 

Mahomet apparaît en effet bien trop humain et sensé pour porter la parole de Dieu... Nous sommes bien loin de la pédagogie utilisée par Dieu dans la Sainte Ecriture. Qui le justifie par ailleurs ? Le Coran ? Il en est cruellement absent... une contradiction fond 

Références
1 Alphonse de Lamartine, Histoire de la Turquie, édition Librairie du Constitutionnel, 1854,livre 1er). 
2 Anne-Marie Delcambre, entretien dans le Figaro Magasine, du samedi 13 décembre 2003, suite à la parution de son livre L'Islam des interdits, entretien cité sur un site musulman ! www. coranix.org 
Connaissance de l'Islam : Mahomet, décembre 2011.

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