Nous ne pouvons en effet
qu’être affligé par la faiblesse de l’homme moderne si aisément manipulable et si éloigné de sa nature. Il nous semble
que sa force intérieure se réduise au fur et à mesure que se développent ses
moyens de communication. Il est aussi vrai que des lobbies de tout genre mènent
des campagnes vigoureuses pour nous faire
changer la manière de voir et de penser afin que leur propre conception
s’impose dans la société. Avec leur puissance médiatique et leurs connivences
avec les gens du pouvoir, ils possèdent de nombreux moyens pour que nous
perdions le bon sens. Il est également vrai que nombreux sont ceux qui espèrent
en profiter pour accroître leur richesse ou faire fortune, ou simplement
nourrir un modèle économique toujours à la recherche de nouveaux marchés. Le corps est en effet devenu l’enjeu de
bien des appétits. Un homme conçu comme une machine n’est finalement qu’un objet maniable, vendable, louable, dans
sa totalité ou en pièces détachées. Nous finirions par croire que tel est en
fait leur objectif… Le monde de demain n’est guère brillant…
L’homme machine, telle est la conception de l’homme que nous présente Onffray de la Mettrie dans ses ouvrages. Après avoir décrit dans le précédent article ce personnage sulfureux et sa manière d’écrire[1], nous allons désormais traiter de sa pensée et plus particulièrement de son livre l’Homme machine.
La Mettrie, un apôtre du
matérialisme
Dans l’Homme Machine, La Mettrie
suit un raisonnement plutôt simple en dépit d’un plan particulièrement complexe
et peu cohérent. Il veut démontrer que l’homme n’est qu’un animal et comme
l’animal n’est qu’une machine, alors l’homme l’est aussi. En outre, les animaux
peuvent disposer des mêmes facultés que celles de l’homme. Leurs différences ne s’expliquent que par des organisations
physiologiques différentes. En outre, comme nous ne pouvons pas comprendre
ce qu’est l’homme en raison de sa complexité, nous avons inventé la notion
d’âme qui devient vaine puisqu’elle est en fait inutile pour dire ce qu’il est.
La Mettrie, un cartésien à
demi
La Mettrie reprend ainsi une
des idées de Descartes selon laquelle le corps humain n’est qu’un animal, une
machine qui ne se distingue des autres corps que par son haut de degré de
perfectionnement. Avec des mots élogieux, il le loue même d’avoir énoncé ce
qu’il considère comme une vérité certaine. Mais il le blâme aussitôt d’avoir
inventé la distinction des deux substances qu’il considère comme « un tour d’adresse, une ruse de style »(p.145)
pour éviter la censure des théologiens.
Ainsi La Mettrie rejette toute idée d’âme dans l’homme comme il récuse
l’incompatibilité entre la matière et la pensée sur laquelle s’élève la
philosophie cartésienne. En un mot, « l’âme
n’est donc qu’un vain mot dont on n’a point d’idée » (p.110). Ainsi,
puisque l’âme n’est qu’un mot et un mot inutile, elle n’a point d’existence. De
plus, son usage est erroné puisque personne ne sait ce que ce mot désigne.
Bien que la notion d’âme lui
paraisse comme vaine et inconnue, La Mettrie traite longuement de ce sujet dans
autre un traité intitulé l’Histoire naturelle de l’âme, publié
en 1745. Il est vrai que l’objet de cet ouvrage est de démontrer que le corps n’a pas besoin d’une âme.
La notion d’âme pour La
Mettrie
Mais, reprenant comme
référence Hippocrate, il définit en fin de son ouvrage l’âme comme « principe incitant et impétueux »(p.
120) qu’il localise dans le cerveau. Dans son livre Histoire naturelle de l’âme,
il entend encore par âme le « principe
moteur du corps »[3]
ou encore son « principe actif »[4],
le principe qui fait battre le cœur, penser le cerveau ou sentir les nerfs tout
en récusant néanmoins l’idée que l’âme est seule cause de tous les mouvements.
La Mettrie s’oppose aussi fermement
à la notion de l’âme comme forme substantielle du corps. Sans jamais le nommer,
il méprise et dénigre en effet l’aristotélisme.
Retenons aussi que dans ces deux ouvrages, il veut nous persuader que le corps
est une substance active et donc que le
corps détient en lui-même le principe moteur, ce qui rend la notion d’âme
inutile. « On ne peut ni prouver ni
concevoir aucune autre substance qui agisse »[5]
sur la substance du corps. Et si le terme d’« âme » est vain et inconnaissable, l’âme n’existe pas et par
conséquent, l’homme et son corps sont confondus.
Les préjugés des théologiens
et des philosophes
Revenons sur l’Homme
machine[6].
La Mettrie y expose le fondement de sa thèse dont il est convaincu qu’elle est
la vérité car il est « un sage qui
étudie la nature et la vérité » et qui « doit oser la dire en faveur du petit nombre de ceux qui veulent et peuvent penser ;
car pour les autres, qui sont volontairement esclaves des préjugés, il ne
leur est pas plus possible d’atteindre la vérité, qu’aux grenouilles de voler. »
(p.21)
À plusieurs reprises, La
Mettrie récuse tous ceux qui prétendent savoir alors qu’ils ne fondent leurs
connaissances que sur la foi ou la raison. D’abord, il s’oppose aux théologiens
ou penseurs chrétiens, aux « plus
sages » qui « ont dit
que l’âme ne pouvait se connaître que par les seules lumières de la foi. »(p.22)
Il en vient alors à exposer la
suprématie de la raison sur les mystères de la foi.
Mais, La Mettrie s’en prend
aussi à tous les philosophes qui ont défini l’âme à partir de leur seul
raisonnement. Leurs « études obscures » les ont conduits à
« mille préjugés » et
« au fanatisme ». La
Mettrie explique en effet l’incompétence
de la raison pure à connaitre l’homme en raison de sa complexité. « L'homme est une machine si composée, qu'il
est impossible de s'en faire d'abord une idée claire, et conséquemment de la
définir. C'est pourquoi toutes les recherches que les plus grands philosophes
ont faites a priori, c'est-à-dire en voulant se servir en quelque sorte des
ailes de l'esprit, ont été vaines. » (p.29) Il considère ainsi les
thèses des philosophes comme de « vaines
opinions » car elles sont décolérées
de l’expérience. Ils ne peuvent connaître la vérité. La Mettrie s’en prend
en fait au raisonnement de Descartes ainsi qu’à toute raisonnement par
déduction…
La science expérimentale,
seul fondement de la connaissance
Pour La Mettrie, ce n’est
point la foi ou la raison qu’il fonde la véritable connaissance de l’homme mais
uniquement l’observation et
l’expérience, c’est-à-dire la science expérimentale. C’est alors au seul médecin philosophe de pouvoir
traiter la question de l’âme. « Ceux-ci
ont parcouru, ont éclairé le labyrinthe de l'homme'; ils nous ont seuls dévoilé
ces ressorts cachés sous des enveloppes qui dérobent à nos yeux tant de
merveilles. Eux-seuls,
contemplant tranquillement notre âme, l'ont mille fois surprise, et dans sa
misère et dans sa grandeur, sans plus la mépriser dans l'un de ces états, que
l'admirer dans l'autre. Encore une fois, voilà les seuls physiciens qui aient
droit de parler ici. » (p.28) Ainsi, les philosophes ou théologiens,
qui n’exercent pas l’art de la médecine, ne peuvent prétendre répondre à la
question de l’âme. Ils ne peuvent donc dire la vérité. Finalement, seuls les médecins peuvent connaitre la
physique ou la mécanique du corps humain.
La Mettrie fait alors appel
à son expérience de médecin, à ses observations. Fort en effet de ses
connaissances et de son exercice de la médecine, il est convaincu que l’homme
n’est qu’un animal.
Influence du corps sur l’âme
La première étape de son
raisonnement consiste à montrer que le
corps influence l’âme. Il constate d’abord que l’état corporel de
l’individu joue sur ses capacités intellectuelles et sur sa volonté. Rappelons,
et c’est significatif, qu’il réduit l’âme à la raison ou encore à la conscience
comme le fait Descartes. Ainsi « l’âme
et le corps s’endorment ensemble », et quand l’homme se réveille,
« l'âme se sent mollement
s'appesantir avec les paupières et s'affaisser avec les fibres du cerveau »
(p.35). Et elle se laisse apaiser par toute sorte de drogue ou agités par les
mouvements intérieurs du corps.
Puis, La Mettrie poursuit
son raisonnement en montrant que l’âme
est dépendante des fonctions du corps. Un corps bien nourri lui donne
vigueur et force. L’alimentation agit ainsi sur le caractère de l’individu et
sur son esprit comme la physionomie les reflète. Le climat et bien d’autres
phénomènes météorologiques les influencent…
Cette influence de l’état du
corps sur celui de l’âme se retrouve chez les animaux. La Mettrie affirme en
effet que « dans tous le règne
animal, l’âme se raffermissant avec le corps acquiert de la sagacité à mesure
qu’il prend des forces. »(p.53) L’animal aurait-il donc une âme ?
La matérialité du langage et
de la pensée
Or selon Descartes, l’animal
ne peut penser parce qu’il ne parle pas. La Mettrie veut alors nous convaincre
que le langage est explicable par des
mécanismes uniquement physiques. C’est pourquoi il serait possible
d’apprendre une langue à un singe par exemple comme à un sourd puisque tout
n’est qu’une question de mécanisme. « La
même mécanique, qui ouvre le canal d'Eustachi dans les sourds, ne pourrait-il
le déboucher dans les singes ? » (p. 59) Et avant que nous parlions,
l’homme était-il si différent de l’animal ?
Fort de son savoir, La
Mettrie nous explique alors le processus qui a conduit l’homme à parler et à
penser. « Les mots, les langues, les
lois, les sciences, les beaux-arts sont venus » (p.60) Puis, « par eux enfin, le diamant brut de notre
esprit a été poli. »(p. 60) Le géomètre a appris à démontrer et à
calculer comme le singe apprend à monter sur un chien. Tout simplement. Tout
est clair, nous assure-t-il. « Rien
de si simple, comme on voit, que la mécanique de notre éducation ! »(p.61)
Tout n’est qu’organisation interne de
notre corps. Et à la question de savoir qui le premier a parlé, il n’en
sert rien. Comme « l’art est fils de la
nature »(p. 62), la faculté de parler préexistait avant l’homme…
Le mécanisme de l’esprit
Dans son ouvrage, La Mettrie
récuse aussi l’idée que la pensée soit incompatible avec la matière.
Pourquoi ? Parce que nous ne
connaissons pas le cerveau d’où naît la pensée. « C’est par cette file d’observations et de vérités qu’on parvient à lier
à la matière l’admirable propriété de penser, sans qu’on en puisse voir les
liens, parce que le sujet de cet attribut nous est essentiellement inconnu. »(p.
157).
Tout n’est en effet qu’une affaire d’organisation du cerveau. « On doit croire que les hommes les mieux organisés, ceux pour qui la nature aura épuisé ses bienfaits, auront instruit les autres. »(p. 62) Nos facultés et nos connaissances ne sont finalement que la conséquence de notre physiologie. « Voilà comme je conçois que les hommes ont employé leur sentiment ou leur instinct pour avoir de l'esprit, et enfin leur esprit pour avoir des connaissances. Voilà par quels moyens, autant que je peux les saisir, on s'est rempli le cerveau des idées, pour la réception desquelles la nature l'avait formé. »(p. 63) Il précise enfin que la coopération entre les hommes a facilité le processus.
Mais comment cela est-il
possible ? Par la faculté
d’imagination que possède l’homme. La Mettrie réduit même tous les parties
de l’âme à l’imagination. Elle-seule peut tout expliquer. C’est par elle que
nous voyons, entendons, parlons, etc. Il en appelle à notre sentiment intime et
à notre expérience. « Elle raisonne,
juge, pénètre, compare, approfondit. » (p. 70) Pour La Mettrie, la
raison n’est rien d’autre que de l’imagination. Et plus nous exerçons cette
faculté, plus l’organisation se porte bien.
Puis toute organisation est inutile s’il n’y a pas d’instruction.
« Le cerveau le mieux construit,
sans elle, le serait en pure perte; comme, sans l'usage du monde, l'homme le
mieux fait ne serait qu'un paysan grossier. » (p. 73) Mais,
l’instruction n’est efficace que parce que l’homme est naturellement formé pour
être instruit.
Et la moralité, d’où
vient-elle ?
Après avoir expliqué la
genèse de nos facultés intellectuelles ou rationnelles, La Mettrie explique
aussi l’origine de la morale. Comment peut-il en effet expliquer la
connaissance du bien et du mal gravée dans l’homme ?
Pour s’opposer aux
philosophes, qui semblent ne pas avoir prouvé que seul l’homme a reçu le don de
jugement moral, La Mettrie s’appuie encore sur des faits qu’il a observés. Il
constate ainsi que l’animal présente par exemple des signes de remord et de
repentir.
Toujours par analogie avec les animaux, au
travers notamment du mécanisme de génération, La Mettrie récuse l’immortalité
de l’âme et préfère reconnaître l’« ignorance
invincible » de l’homme que de connaitre l’origine et la destinée de
l’homme. En clair, « il attendra la
mort sans la craindre ni la désirer » (p. 158) « Chérissant la vie » et
reconnaissant les bontés de la nature, il sera bienfaisant à l’égard de tous,
suivant « la loi naturelle donnée à
tous les animaux » (p. 159).
Tout cela n’est encore qu’une
affaire d’imagination
Qu’est-ce que la loi
naturelle si c’est encore qu’un produit
de notre imagination, nous enseigne La Mettrie ! « La loi naturelle n'est qu'un sentiment intime qui appartient
encore à l'imagination, comme tous les autres,
parmi lesquels on compte la pensée. Par conséquent, elle ne suppose
évidemment ni éducation, ni révélation, ni législateur, à moins qu'on ne
veuille la confondre avec les lois
civiles, à la manière ridicule des théologiens. »(p. 96) En fait,
comme la pensée, la conscience morale
résulte de l’organisation.
Mais la loi
naturelle permet-elle de distinguer l’homme de l’animal ? « Puisque toutes les facultés de l'âme
dépendent tellement de la propre organisation du cerveau et de tout le corps
qu'elles ne sont visiblement que cette organisation même, voilà une machine
bien éclairée ! Car enfin, quand l'homme seul aurait reçu en partage la loi naturelle,
en serait-il moins une machine? » (p.110)
L’homme n’est qu’une machine
Cependant, cela ne lui
suffit pas. La Mettrie expose aussi longuement que la notion de l’âme comme
principe de mouvement est fausse. En effet, à partir de nombreux faits
d’expérimentation ou d’observation, il prétend en effet que les parties d’un
corps, même lorsqu’ils ne sont pas rattachés au corps, peuvent aussi s’animer.
Par conséquent, sans même être rattachés à un corps vivant, elles détiennent une
force donc un principe de mouvement comme les ressorts d’une machine. Elles
peuvent se mouvoir par elle-même sans qu’elles ne soient elles-mêmes organisées
ou rattachées à un corps vivant. L’homme
n’est donc qu’un ensemble de ressorts.
La Mettrie conclut donc que
« l’âme n’est qu’un principe de
mouvement ou une partie matérielle sensible du cerveau, qu’on peut, sans
craindre l’erreur, regarder comme un ressort principal de toute la machine, qui
a une influence visible sur tous les autres […] ; en sorte que tous les
autres n’en seraient qu’une émanation »(p.129) L’âme est ainsi un principe corporel qu’il situe dans
le cerveau et qui exerce par les nerfs. Il imagine donc un corps animé des
principes de la mécanique ou plus précisément d’oscillations, entretenant
machinalement les solides et les fluides qui le composent.
Ce principe moteur est
différent selon les animaux en raison de l’organisation du corps. Grâce aux
faits observés qu’il considère comme incontestables, La Mettrie affirme en
effet que « la matière organisée est
douée d’un principe moteur qui seul la différencie de celle qui ne l’est pas
[…] et que tout dépend dans les animaux de la diversité de cette organisation. »
(p.139)
Conclusion
Selon La Mettrie, l’homme
n’est finalement que l’animal le plus perfectionné et que la nature l’a doté de
belles et hautes qualités. « Concluons
donc hardiment que l’homme est une machine, et qu’il n’y a dans tout l’univers
qu’une substance diversement modifiée. Ce n’est point ici une hypothèse élevée
à force de demandes et de superstitions : ce n’est point l’ouvrage du
préjugé, ni même de ma raison seule ; j’eusse dédaigné un guide que je
crois si peu sur, si mes sens portant, pour ainsi dire, le flambeau, ne
m’eussent engagé à la suivre en m’éclairant. L’expérience m’a donc parlée pour
la raison ; c’est ainsi que je les ai joints ensemble. » (p. 159)
Mais pour abaisser l’homme à l’animal,
La Mettrie élève l’animal au rang de l’homme, lui donnant des facultés
intellectuelles et morales tout en érigeant l’homme au sommet des animaux,
considéré alors comme l’être parfait.
La pensée et la morale ne
sont que le produit de l’organisation de cette matière. Que devient alors
l’homme ? Sa vie n’est pas plus digne que celle d’un champignon ou d’une
fleur qu’ils doivent vivre puis mourir. Tout est alors permis. Après ses
attaques contre la notion d’âme et sa nature spirituelle, La Mettrie se
consacre à élaborer une nouvelle morale,
une morale dirigée par le plaisir ou mieux encore par la volupté. Tout est
aussi permis.
Longtemps oublié, La Mettrie
est sans-doute un nom inconnu. Si au XVIIIe siècle, il apparaît comme audacieux,
peu recommandable et reste encore de nos jours un matérialiste radical, nous ne
pouvons pas ignorer que nombre de contemporains pensent comme lui. Sa pensée
n’effraye plus. Elle autorise bien des pratiques immorales. Elle apaise bien
des remords. Mais, et là demeure une profonde contradiction, les mêmes
personnes en appellent aussi à la liberté de l’homme. Or une machine peut-elle être libre ?
Notes et références
[1] Voir la bibliographie
de La Mettrie dans Émeraude, juin 2021, article « La Mettrie (1/3) : un
"bel esprit" au venin redoutable ».
[2] La Mettrie, Discours préliminaire aux œuvres
philosophique
[3] La Mettrie, Histoire
naturelle de l’âme, chapitre I, p.4, traduite de l’anglais de M. Charp,
1745, gallica.bnf.fr.
[4] La Mettrie, Histoire
naturelle de l’âme, chapitre I, p.2.
[5] La Mettrie, Histoire
naturelle de l’âme, chapitre I, p.25.
[6] Sauf indication
contraire, nous faisons référence à l’ouvrage accessible sur gallica.bnf.fr :
L'Homme
machine, La Mettrie, avec une introduction et des notes d’Assézat et
éloge de l'auteur par Frédéric II, roi de Prusse, 1865, libraire-éditeur
Frédéric Henry.
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