Giotto : Les vertus franciscaines : allégorie de la pauvreté, détail. 1330. Fresque. Assise, église inférieure Saint François |
Au XIVe siècle, la question de
la pauvreté et de la propriété est au cœur d’une querelle à l’université
d’Oxford que mène Wiclef contre les Franciscains. Sa conception de la pauvreté
est même une des lignes directrices de son action et de sa pensée. Il fonde
notamment le droit de propriété sur l’état de grâce et donc refuse à tout
pécheur indigne la détention de bien. Mais ces discours nous rendent perplexes
quand nous découvrons les sources de ses revenus comme ceux de tant prétendus
réformateurs qui suivront ses pas. Ils prônent volontiers la pauvreté
évangélique tout en vivant sans scrupules des bénéfices ecclésiastiques. Dans
sa retraite paisible, laissé à ses loisirs, Wiclef vit paisiblement des revenus
que lui donnent deux cures lucratives offertes par le roi d’Angleterre.
La question de la pauvreté est
d’une grande importance au temps de Wiclef. Ce n’est pas seulement un problème
d’exégèse ou de fidélité à l’égard de Notre Seigneur Jésus-Christ. Elle soulève
la question du pouvoir dans l’Église et de ses rapports avec l’État. Sans
richesse, comment l’Église pourrait-elle se défendre contre les prétentions des
princes ? Derrière les belles idées, se trouvent souvent des faits peu
recommandables. Concrètement, les critiques des réformateurs contre la pauvreté
a conduit les seigneurs à confisquer les biens ecclésiastiques et à renvoyer
les religieux. Elles ont éveillé la cupidité des hommes et satisfait leurs
intérêts personnels. Elles ont donné naissance aux églises luthériennes et à
l’Église d’Angleterre, toutes soumises aux autorités temporelles.
Pourtant, la question de la
pauvreté au sein de l’Église ne date pas de Wiclef. Il ne fait que raviver une
querelle beaucoup plus ancienne. Remontons donc dans le passé…
Saint François d’Assise et
Dame Pauvreté
Dame Pauvreté, sujet de
division
De retour d’un voyage en
Orient, en 1219, Saint François d’Assise découvre sa communauté divisée sur
plusieurs points, en particulier sur la question de la pauvreté. Certains
veulent pratiquer une pauvreté parfaite à l’image du Christ et à son exemple mais
d’autres jugent la règle trop sévère et veulent des accommodements. Le deuxième
point de désaccord concerne la question des études. Certains disciples veulent
en effet étudier afin de réfuter les hérétiques et d’être plus efficaces dans
la prédication. D’autres n’y voient aucun intérêt. Au contraire, l’étude risque
de s’opposer à leur désir de pauvreté. Ils semblent ainsi suivre Saint François
d’Assise qui a bâti sa règle sur deux points : l’humilité et la pauvreté,
vertus qu’il croit inconciliables avec la science qui enfle l’esprit.
Attristé de ces conflits, Saint
François d’Assise finit par se démettre de sa charge de chef de l’Ordre en 1220
pour se retirer ensuite sur le mont Alverne. Durant sa dernière retraite, il
rédige son Testament spirituel dans lequel il maintient la pauvreté absolue
comme le principe fondamental de son Ordre.
La Règle de Saint François
d’Assise impose plus précisément la renonciation au droit de propriété non
seulement au religieux pris individuellement mais aussi à toute la communauté.
Par le travail laborieux et la mendicité, ils doivent leur subsistance
quotidienne comme au temps du christianisme primitif. La pauvreté n’est pas
considérée comme une fin mais comme le premier moyen pour aller à Dieu. En
outre, ce retour à la pauvreté évangélique se fait sous la direction du « seigneur Pape », de l’évêque du
diocèse et des clercs de tout rang. La pauvreté ne s’oppose donc pas à
l’obéissance. Elle se fait au sein de l’Église, soumise aux autorités
ecclésiastiques.
Les spirituels et les
conventuels
Saint Bonaventure |
L’exemple est donné par le
général de l’Ordre, lui-même, Elie de Cortone, désigné en 1221. Il allège la
règle franciscaine et abandonne certaines pratiques telles que les quêtes
quotidiennes. Il n’hésite pas à voyager à cheval, suivi de deux serviteurs, et
fait construire de magnifiques basiliques, comme Sainte-Croix de Florence. Tout
cela finit par soulever des plaintes de la part des partisans de la pauvreté,
notamment de Saint Antoine de Padoue. La déposition d’Elie de Cortone ne permet
pas de calmer les esprits. Le nouveau supérieur de l’Ordre, Saint Bonaventure,
parvient alors à calmer les dissensions et à maintenir l’observance de la
pauvreté dans tout ce qui n’est pas incompatible avec l’apostolat. Mais Saint
Bonaventure mort, la querelle reprend de plus belle et menace l’unité de
l’Ordre.
Des solutions de compromis
Les Papes doivent intervenir
pour faire cesser les querelles. En 1230, par la bulle Quo Elongati (1230), Grégoire
IX, un ami de Saint François, maintient la rigueur de la pauvreté franciscaine,
tant individuelle que collective, mais en adoucit la pratique. Seuls les
conseils évangéliques dûment définis dans la Règle sont à pratiquer. Enfin, il
précise que le Testament spirituel de Saint François d’Assise ne présente
aucune force d’obligation.
En 1279, une solution semble
trouver pour justifier aux Franciscains la nécessité de disposer quelques
biens. Dans la bulle Exiit qui seminat (14 août 1279),
Nicolas III distingue l’usage de droit, interdits aux Franciscains, et l’usage
de fait, permis pour la nourriture, le vêtement, le culte, l’étude. Néanmoins,
cet usage de fait doit être pauvre, c’est-à-dire modéré. En outre, la propriété
n’appartient désormais qu’au Saint Siège, et, aux religieux, l’usage seulement
et un usage réglé par le vœu de pauvreté. La gestion de leur bien est confiée à
des procureurs désignés par le Saint Siège, l’ordinaire du lieu et le maître de
l’Ordre. Mais en 1283, Martin V définit que le procureur est désormais institué
et peut être révoqué par le maître de l’Ordre selon les besoins des couvents.
Constatant de graves
manquements et refusant les mesures mises en place, des Spirituels quittent
l’Ordre des Franciscains et fondent, avec l’autorisation du Pape Célestin IV,
une nouvelle communauté, l’Ordre des Pauvres Ermites. Mais avec son successeur
Boniface VIII, l’ordre est placé sous la juridiction des Franciscains et leurs
dispenses révoquées.
Une doctrine qui s’étend
au-delà de l’Ordre
La querelle se poursuit au
sein de l’Ordre des Franciscains mais change de nature. Pierre de Jean Olivi
(1248-1298), l’un des principaux chefs des Spirituels, affirme que pour
réaliser la perfection évangélique et mener une vie conforme au Christ et à ses
Apôtres, il faut non seulement renoncer à toute propriété mais encore user
pauvrement des choses indispensables à la vie. Il s’oppose à Saint Thomas
d’Aquin qui ne voit dans la pauvreté qu’un moyen d’atteindre la perfection. Une
telle conception de la vie chrétienne remet en cause les Conventuels, qui
estiment qu’on peut pratiquer la pauvreté tout en ayant un niveau de vie décent,
mais encore les clercs qui possèdent des biens, en perçoivent des revenus, sont
bien chaussés et bien vêtus… La querelle de la pauvreté dépasse alors les
limites de l’Ordre franciscain. Elle touche désormais toute l’Église. Elle
devient vite doctrinale…
Les Spirituels ne forment
pas une seule entité. Il en existe plusieurs groupes qui se distinguent selon
leur localisation. Nous pouvons en distinguer trois noyaux : le Midi de la
France, la Toscane et les Marches d’Ancône. Olivi dirige les Spirituels de la
Provence, Ubertin de Casale dans la marche d’Ancône. Ainsi se distinguent les
Provençaux et les Italiens, les seconds étant plus intransigeants et réactifs. Des
groupes plus révolutionnaires apparaissent en Italie du Nord. Ce sont par
exemple les Apostolici qui se croient habilités à purifier, par la force,
l’Église pour hâter l’irruption des temps nouveaux. Si les Franciscains
spirituels s’opposent à ces insurgés, certains d’entre eux partage les idées de
Joachim de Flore…
Joachim de Flore est un
moine cistercien mort en 1202. Dans son livre Évangile éternel, il a
défendu la doctrine selon laquelle l’histoire se découpe en trois âges, chaque
âge correspond au règne d’une des trois Personnes divines. L’Ancien Testament
est celui de Dieu le Père, Le Nouveau Testament, celui de Dieu le Fils. Ainsi
les premiers apôtres ont inauguré l’âge du Saint Esprit. Fortement influencé
par les écrits du moine calabrais, Gérard de Borgo San Domnino[1]
en appelle à un nouvel âge de l’Esprit qu’a commencé avec Saint François
d’Assise. Il identifie le Poverello à l’ange du sixième sceau de l’Apocalypse,
qui doit conduire à une cité pure et fraternelle. Les Spirituels qui l’ont
suivi se voient alors les défenseurs d’une Église spirituelle rénovée.
La lutte contre les
Spirituels
Conscients du danger que
présentent ces groupes, partisans intransigeants d’une nouvelle conception de
l’Église, l’Église tente d’arrêter la diffusion de leurs doctrines. Depuis
Boniface VIII, les Spirituels ont l’objet d’une véritable répression. Des
propositions de Pierre de Jean Olivi sont ainsi condamnées par le Concile de
Vienne (1274). Mais des formes de relâchement au sein de certains Conventuels
sont aussi proscrites. Un Pape s’illustre dans le combat contre les
Spirituels : Jean XXII ….
Jean XXII Pape de 1316-1334 |
Une lutte de plus en plus
doctrinale
En 1322, un autre conflit
éclate au sein de l’Ordre franciscain toujours sur la question de la pauvreté.
Il s’agit désormais de savoir si Notre Seigneur Jésus-Christ et les Apôtres ont
pratiqué la pauvreté absolue. Il n’y aurait alors de christianisme digne de ce
nom que dans le renoncement parfait aux biens matériels.
Sans attendre la décision du
Pape Jean XXII, qui veut consulter les cardinaux, les théologiens et les
Universités sur cette thèse, le chef de l’Ordre franciscain, Michel de Cesène,
et le chapitre général affirment avec force la validité de cette proposition.
Froissé de ce procédé indélicat, le Pape déclare que le Saint Siège n’est plus
propriétaire des biens dont les Franciscains ont l’usage. Il leur retire ainsi
la fiction derrière laquelle ils s’abritent pour se qualifier de Mendiants,
tout en jouissant de revenus assurés. Puis, l’année suivante, en 1323, Jean
XIII publie une bulle qui proclame que Notre Seigneur Jésus-Christ, s’il a vécu
pauvrement, a néanmoins exercé le droit de propriété. Il décrète en outre comme
hérétique la proposition que le Christ et les Apôtres n’ont possédé ni
individuellement ni en commun.
Michel de Cesena et ses
partisans parviennent alors à s’enfuir pour rejoindre l’empereur Louis de
Bavière, alors en lutte ouverte contre le Pape. Ils sont accompagnés de
Guillaume d’Ockham, dont ses écrits sont en cours d’examen par les théologiens
pontificaux. La question de la pauvreté se mêle donc désormais à d’autres
questions plus politiques…
La querelle remet en cause
l’autorité du Pape
Dans notre étude, nous
retrouvons encore Guillaume d’Ockham. Dans d’autres articles, nous le voyons
surtout comme le maître du nominalisme [5], cette philosophie qui ne voit la
réalité que dans le singulier, ce qui implique nécessairement l’impossibilité
rationnelle de connaître Dieu et le divorce entre la raison et la foi. Sa
philosophie a dominé les Universités au XVIe siècle. Wiclef et Luther ont été
disciples de maîtres nominalistes. Cette fois, Ockham intervient dans la
querelle qui oppose les Papes et les Franciscains au sujet de la pauvreté et de
la propriété.
Jean XXII montre aux
Franciscains qu’il n’y a pas de différences entre user une chose et en être
propriétaire pour des biens consomptibles. Il n’est pas en effet possible de
manquer un aliment et d’affirmer en même temps qu’on n’exerce aucun droit sur
ce même aliment. De même, l’usage permanent d’un bien, qui n’est pas un prêt,
revient à en être propriétaire. Ainsi les Franciscains ne peuvent croire qu’ils
ont renoncé à la propriété et à la richesse. Ockham intervient alors pour
sauver la position de son maître. Il va redéfinir les concepts juridiques afin
de séparer le droit d’usage et la propriété. Pour cela, il définit une nouvelle
source du droit …
La naissance d’une nouvelle
conception de droit
Ockham[3]
distingue le droit dont Dieu est la cause (« jus poli ») et le droit que les hommes définissent(« jus foi »). Le droit est le fruit
du décret d’une volonté divine ou humaine octroyant à un individu un droit.
Ainsi le droit est un pouvoir et non une permission comme l’entendent le droit
romain et la papauté. En effet, selon la vision médiévale, le droit est une
licence dont le dépositaire peut à tout moment être dépossédé. Ainsi il est une
part que le souverain et, au-dessus de lui, le souverain pontife, distribue en
vertu de la justice, de ce qui est juste. Chaque droit est une concession pour
une durée indéfinie mais qui peut cesser si le bien commun l’exige. Le droit
est donc considéré comme une permission…
Or en faisant le droit un
pouvoir, et non plus une permission, Ockham en déduit que nul ne peut être
privé de son droit sans cause ou sans son consentement. Ainsi i définit le
« jus utendi » comme
« pouvoir licite d’user d’une chose
extérieure, dont on ne saurait être privé contre son gré sans faute ni cause
raisonnable, sous peine de poursuite en justice de son adversaire. »
Finalement, le « jus fori »
n’est plus un octroi de la société mais un pouvoir naturel de l’individu. Il
peut être défendu devant un tribunal au cours d’une procédure pénale.
Concernant le « jus poli », le pouvoir provient de
Dieu et il est inhérent à tout homme. Le Créateur fait de chaque individu le
titulaire d’un droit particulier. Ainsi un décret divin garantit à l’homme un
accès libre aux éléments lui permettant de survivre comme la nourriture, la
boisson, les vêtements. Cette concession divine assure ainsi la subsistance de
chacun tout en se situant en amont de la propriété. Le « jus poli » permet ainsi de
justifier le pouvoir d’user d’un bien sans en être propriétaire.
Ainsi, le « jus fori » procède d’une convention
humaine et donc dépend de la société. L’avoir et donc la propriété relèvent de
ce droit. Le « jus poli »
est ancré dans la nature même de l’individu. Il est du côté de l’être. L’usage
des subsistances les plus essentielles relève de ce droit. Ainsi Ockham parvient
à distinguer le droit d’usage de la propriété, le premier étant antérieur que
le second. En concédant à chaque individu un droit d’usage sur les biens
nécessaires à sa subsistance, il s’appuie sur un concept de Dieu tout-puissant
comme la source d’un droit sans propriété, contrairement au droit de son époque
qui ne tolère pas qu’on puisse user d’un bien sans en être le propriétaire.
En outre, avec cette
distinction, l’homme est considéré comme porteur d’un droit qui ne relève pas
d’une relation, d’un dominant. C’est un droit subjectif. Une partie du droit,
le « jus poli », devient
inaccessible à tout souverain, y compris à l’empereur et au Pape. Ainsi nous
voyons Wiclef et Luther s’opposer aux sentences des Papes car contraires au
droit divin…
Pour défendre la position
des Franciscains, et non des prétendus droits de l’homme, Ockham modifie donc les
définitions classiques du droit et construit un nouveau droit qui ne correspond
plus à la justice. Pour cela, il s’appuie en particulier sur ses convictions
religieuses et sur une lecture de la Sainte Écriture, sans s’inspirer des
sources de droit classiques de son époque.
Que tout semble flou et si
peu pratique en réalité ! Comment pouvons-nous définir les éléments qui
permettent à l’homme de survivre ? Ockham ne parle ni de la qualité du
logis ni celle des vêtements. L’aspect pratique ne l’intéresse guère en fait.
Il ne songe qu’à défendre son Ordre.
Mais, ne nous trompons pas.
L’ouvrage dans lequel il expose ce nouveau droit, Opus Nonante dierum, n’a
probablement pas eu d’influence sur ses contemporains. Néanmoins, tout cela est
en germe dans le nominalisme…
Une conséquence du
nominalisme
Selon l’idée d’Aristote,
alors dominant, le droit est l’objet de la justice. Et la justice a pour
fonction d’ordonner l’homme en ce qui est relatif à autrui, nous rappelle Saint
Thomas d’Aquin[4].
Elle ajuste les éléments d’un tout. Elle n’a donc de sens que dans des
rapports. Le droit est aussi objectif. Il n’est pas ancré dans un individu. Il
existe dans le monde. La mission du souverain et du juge est justement de le
rechercher dans les rapports entre les hommes et entre les parties du litige.
Un droit subjectif n’a donc pas de sens dans une telle conception
Or selon le principe même du
nominalisme, Ockham ne voit la réalité que dans le singulier. La famille, la
ville, le monde n’ont pas de véritable existence dans sa philosophie. Il ne peut
donc que refuser toute réalité à une relation ontologique et donc à un droit
objectif. Toute théorie juridique qui se base sur des rapports entre les hommes
n’est pas concevable dans le nominalisme. Le droit ne peut donc être subjectif.
C’est un renversement de valeur qui remet en cause la base même de la société
médiévale …
Conclusion
La querelle sur la pauvreté
dans l’Ordre franciscain est un exemple de ces histoires qui transforment une
question d’abord restreinte et d’ordre pratique à une remise en cause
fondamentale d’une pensée ou d’une doctrine. Les contestataires se radicalisent
et diffusent des doctrines contraires à celles enseignées par la foi. Ainsi
après avoir réclamé le respect d’une pauvreté absolue, les Spirituels ne
considéreront l’Église que comme une société spirituelle dont les membres ne
sont que les véritables pauvres. La pauvreté devient même le sceau du salut. Luther
s’en souviendra …
Un brillant docteur, comme
Ockham, intervient alors dans cette histoire pour les secourir, construisant,
par la dialectique, tout un système permettant de justifier leur position. Il
ne songe pas évidemment à renverser la société mais se contente de défendre
l’Ordre auquel il appartient. Mais cela ne peut guère nous surprendre. Son
système n’est qu’une conséquence du nominalisme, qui, progressivement, renverse
les fondements de la société en dissociant la raison et la foi. Wiclef, Huss
puis Luther sont les fils de cette philosophie destructrice…
Mais ne soyons pas dupe.
Ockham est auprès de l’empereur Louis de Bavière en lutte aussi contre la
Papauté. Son système lui sert également à affaiblir la position d’un ennemi
commun, le Pape, comme il va être aussi employé par les seigneurs eux-mêmes
pour séculariser les biens de l’Église…
Notes et références
[1]
Sa doctrine est présentée dans son ouvrage Introductorius in Evangelium Aeternum,
Introduction à l’Évangile éternel. Le terme d’évangile éternel est la reprise
du verset de l’Apocalypse, XIV, 6.
[2]
Jean XXII, Constitution Gloriosam Ecclesiam, §14, 23 janvier
1318, Denz. 911.
[3]
Nous nous inspirons fortement de l’article Le nominalisme de Guillaume d’Ockham et la
naissance du concept des droits de l’homme, Yann Kergunteuil,
Université catholique de Lyon, Master 2006.
[4]
Saint Thomas d’Aquin, Sommes théologiques, Iia, IIae, qu,
57, a, 1.
[5] Voir Émeraude, juin 2017, article "la révolution intellectuelle du XIVe siècle, prélude à la rupture religieuse".
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