Quand
le monde tremble sur ses assises, quand les piliers de la vérité vacillent,
quand le trouble gagne dangereusement
notre esprit, une terrible angoisse risque de nous emporter vers les falaises
de l’incertitude et du doute. La moindre barque, le moindre récif, la moindre
main tendue dans la tempête apparaissent alors comme une bouée de secours à
attraper au plus vite. Dès que la main la saisisse et s’y agrippe de toutes ses
forces, le cœur se soulage et apaisés, nous prenons courage. Jamais, nous ne
voudrions revivre ses heures douloureuses. Mais sans le savoir, cette porte de
secours prise rapidement nous hâte en fait davantage vers des écueils encore
plus dangereux. Comment pouvons-nous les voir alors que nous venons de sortir
d’un terrible drame ? À l’abri, des amis avisés pris d’effroi tentent
alors de nous avertir et de nous montrer le bon chemin. Mais nous sommes si rassurés et crispés sur notre planche de salut qu'elle nous paraisse si solide et insubmersible !
Comment pourrions-nous la quitter sans craindre encore la noyade ? Nous nous
y accrochons énergiquement. Refusant de voir le danger qui se profile, nous ne
pouvons guère les entendre.
En
un temps de crise, comme l’Église en a souvent connu dans son histoire, les
doutes sont nombreux, les hésitations multiples, les interrogations
harassantes. Il devient même difficile pour un chrétien de rester là où il est,
dans les mêmes certitudes. Il lui est encore plus pénible de choisir une voie parmi
toutes celles qui se présentent à lui. Parfois, elles s’obscurcissent et
finissent par s’évanouir. Pourtant, de peur d’être emporté, il doit en choisir
une. Ne risque-t-il pas d’écouter les faux prophètes ?...
Dans
une époque troublée, ne sachant plus ce qui est vrai et bien, le fidèle peut en effet être désemparé. Que dire alors de celui
qui n’est pas ou ne demeure plus dans l’Église ? Les adversaires de la foi
peuvent alors rire de son état déplorable. Ils devinent déjà leur victoire sur
leur proie tombée à l’agonie. Dans un temps de crise comme dans toutes les
époques tourmentées, il y a donc une double nécessité : raffermir la foi
des fidèles mais aussi défendre la foi. Mais en attendant que l’Église se
relève, que doit faire le fidèle ? Que doit-il répondre à ses
adversaires ? Cette question, il l'a dû se poser cette question au temps de la révolution de
Luther. Il se la pose encore aujourd’hui…
Une
Église : agonie puis résurrection
Dans
l’histoire de l’Église, plusieurs fois, des chrétiens se sont sentis perdus,
hésitants, doutant même de leur foi, en constatant l’indignité des prêtres ou
des moines, les comportements scandaleux des évêques ou encore les conflits qui
divisent le peuple de Dieu. Les querelles autour d’un dogme et les remises en
cause de l’enseignement soulèvent non seulement de l’indignation et de la
colère mais font naître aussi l’incrédulité. Il est alors tentant de suivre les
voix les plus persuasives, les hérauts à la parole facile ou encore les
combattants les plus zélés.
Depuis
sa fondation, l’Église a déjà connu de longues heures sombres, où ses enfants
se sont montrés peu dignes de la bonté de son fondateur, Notre Seigneur
Jésus-Christ. Les infidélités de ses serviteurs et leur inconscience sont de
nouvelles blessures sur son corps meurtri. Les coups frappent de nouveau sur
son corps flagellé de sang, cruellement vêtu. Défiguré et méconnaissable par
tant de souffrances, hué par ses ennemis, livré à ses bourreaux, il est de
nouveau abandonné par les siens. Il est terriblement seul. Ainsi, dans son passé, l’Église
a vécu elle-aussi le même calvaire. Et voyant sa face défigurée, une partie de
ses fils l’ont quittée et se sont égarés. Ils ont préféré choisir un autre Barrabas,
croyant trouver en lui le remède de leurs tourments. D’autres en larmes ont
fini par ne choisir personne et par tout abandonner. Peu sont finalement ceux
qui sont restés au pied de la Croix. Allant au-delà des apparences, les fidèles
sont restés auprès de sa Mère, mêlant les larmes aux siennes. Ils étaient
auprès d’elle, persistant à croire en Celui qui leur avait prédit cette tempête.
Et un jour, quand le soleil s’est enfin levé, éclairant les esprits, leur
tristesse s’est transformée en une joie indicible. Leur fidélité s’est trouvée récompensée.
L’Église a repris vie avec une plus grande vigueur encore…
En
temps de crise, la vie de l’Église ressemble encore à celle de Job. Après avoir
vécu dans le bonheur et la joie, elle peut connaitre la maladie et la ruine, la
perte de ses enfants ou encore l’abandon de tous. Elle n’est plus qu’un abîme
de souffrances, vivant sur un amas de fumier. Elle est pliée de douleurs mais
elle garde toujours une confiance invincible en Dieu. Et alors que tout
semble perdu, elle retrouve sa splendeur…
L’histoire
de l’Église est une suite de ferveur et de beautés puis de négligences et de
décadence. Après une période de crise, elle connaît d’heureuses réformes puis
retombe dans de nouveaux travers. L’Église est alors à reconstruire comme une
basilique usée par le temps et par les hommes. « Va, François, répare mon Église qui, comme tu le vois, tombe en ruine. »
Tel est le mot d’ordre qu’a entendu Saint François d’Assise. Au cours de son
histoire, nombreux ont aussi saisi l’urgence de la réforme. Les réformes grégoriennes
(XIe siècle) et tridentines (XVIe siècle) sont sans-doute les plus grandes qu’a
entreprises l’Église.
Quand
notre regard se porte sur tous les siècles de son existence ici-bas, nous voyons
aussi les combats que l’Église a menés contre les erreurs dogmatiques, notamment
celles des premiers siècles. Le donatisme a failli emporter l’Afrique.
L’arianisme a été proche de la victoire. Le nestorianisme a failli la
renverser. Elle n’a pas cessé aussi de combattre pour garder sa liberté et
défendre ses droits face aux prétentions des empereurs, des rois et des
républiques. Elle a aussi connu de terribles divisions en son sein. Il a du
être douloureux cette époque où plusieurs Papes se sont combattus pour défendre
chacun leur légitimité.
Les
crises d’ordre moral, dogmatique ou politique ont ainsi troublé et divisé les
consciences et les âmes. Le navire de Dieu a traversé de nombreuses tempêtes,
risquant parfois de sombrer dans des eaux tumultueuses d’une mer enragée. À
plusieurs reprises, ses adversaires ont cru à son naufrage mais en vain, le
navire a tenu bon et a poursuivi son voyage. Dieu n’est pas mort…
L’épuisement
de la flamme
La
réforme fait donc partie de l’histoire de l’Église. Certains diront qu’elle est
un élément structurel. Nous dirons plutôt qu’elle est un élément incontournable
de son existence ici-bas tant l’homme est pécheur. Pouvons-nous en être
surpris ? Le péché ravage encore les cœurs et les âmes. Il faudra attendre
le ciel pour que l’Église resplendissante montre tous ses éclats de manière définitive. Ici-bas, le
temps fait ses effets sur les institutions et sur les hommes. Tout s’use, tout
s’érode. La vigueur qui a animé des fondateurs ou des refondateurs finit par décroître, l’esprit par s’épuiser, le courage par s’affaiblir. Lors des premières persécutions, les
Chrétiens ont montré un héroïsme admirable de foi. Rares sont ceux qui ont
failli devant les supplices et la mort. Après un temps de détente, certes
relatif, leurs successeurs n’auront pas la même force devant leurs bourreaux.
Nombreux seront les apostats et les lapsis. Les bénédictins du IXe siècle
seront bien éloignés de leur modèle Saint Benoît. Quelles différences entre le
Cluny du XI siècle et celui du XVIe ! L’homme oublie vite l’exigence des
vertus chrétiennes lorsque son existence est confortable, douce, sans soucis.
Lorsque la mer devient calme, tout se normalise et devient ordinaire. Les maux
autrefois combattus ne sont plus qu’un vague souvenir. La tempête n’habite plus
la pensée des Chrétiens. Ils finissent alors par s’adapter à leur temps au point
que c’est le temps qui les façonne. Leur âme se faiblit et se relâche. Leur
tolérance aux vices est plus grande. Les règles sont assouplies. Lentement, imperceptiblement, ce qui était interdit puis toléré est devenu à leurs yeux acceptables puis naturelles. Il n’y a plus de scandale, non pas parce que les maux
n’existent plus, mais parce que les yeux ne voient plus.
Et
comment les Chrétiens peuvent-ils voir quand ils ne sont plus tournés vers le
ciel, quand ils finissent par être attachés aux biens de ce monde, quand
ils ont perdu leur liberté d’enfants de Dieu ? Le confort, la paisible
existence, la douceur de vie finissent par les détourner de Notre Seigneur
Jésus-Christ. Ils s’emplissent peu à peu d’eux-mêmes. Dieu ne peut rester longtemps
dans leur âme. Il n'est même pas désiré…
Une
Église vivant dans un monde tumultueux
Le
confort favorise le progrès social, économique, intellectuel. Il conduit alors
à des évolutions de tout genre, à de nouvelles connaissances, à de nouvelles
idées, bref à de nouveaux comportements et à une nouvelle perception du monde
et de l’homme. Tout cela peut perturber les normes qui régissent la société et
les pensées. Le décalage peut alors être à l’origine d’une crise au sein de
l’Église, alors marquée par la division entre des conservateurs et des novateurs,
entre des défenseurs d’un ordre établi et des pionniers d’un ordre nouveau. Le
décalage était ainsi abyssal entre les théologiens du XVe siècle, perdus dans
des débats sans fin et sans importance, et leurs contemporains.
L’Église
ne vit pas dans une bulle comme indifférente au monde dans lequel elle évolue.
Une tempête ravage tout ce qu’elle rencontre devant elle. La mer en colère frappe
tous les bateaux qu’elle surprend. Et lorsque le navire est en proie à de
violents ouragans, les passagers ne songent plus qu’à survivre, ne cherchant
qu’à sauver l’essentiel. Ils emportent tout, ne pensant qu’à eux-mêmes. Vivant
dans le monde, l’Église n’est pas en effet à l’abri des tempêtes qui le secouent.
Elle est aussi emportée par les guerres, les désastres, les épidémies. La ruine
de la société conduit aussi à sa ruine. Les souffrances d’une invasion la
frappent également. Elle ne dispose plus des moyens dont elle a besoin pour
poursuivre ses missions. Les dévastations qui sèment l’effroi et l’épouvante
n’épargnent pas la maison de Dieu. Les crises intellectuelles l’atteignent
aussi.
Une
Église combattue
La
réforme, une nécessité, mais quelle réforme ?
Lorsque
des hommes prennent conscience des abus qui dénaturent l’Église ou éprouvent en
eux la terrible crise qui la secouent, ils en appellent à un redressement, à
une renaissance, c’est-à-dire à une réforme. Ils ne peuvent admettre que l’Église
persiste dans son état. Leur regard est en effet tourné vers elle et non sur
eux-mêmes. Toute réforme naît dans un regard, dans une conscience. Trois choix se présentent alors à
eux.
Le
premier choix consiste à revenir au temps précédent la crise, c’est-à-dire
lorsque l’Église brillait par sa foi et sa ferveur. Il s’agit donc de combattre
les adaptations qui se sont accumulées avec le temps, de supprimer les
nouveautés, de refuser tout changement pour que l’Église revienne à un état
antérieur à celui qu’elle connaît. C’est une réforme de retour. Les
réformateurs vont donc s’employer à restaurer ce qu’ils croient être l’Église
d’hier, une Église des premiers jours, ou en quelques sortes de défendre ce
qu’elle a pu être à un certain moment du passé. Ils recherchent surtout
l’esprit de ferveur et des zèles qui caractérisent ce temps. Ils vont donc nier
les évolutions qu’elle a connues depuis qu’elle s’est relâchée, évolutions
contraires à cet esprit. Leur principale difficulté est alors double. Ils
doivent d’une part défendre une Église qu’ils figent dans un passé sans-doute
idéalisé, et d’autre part, prouver que ce point auquel elle est arrivée est encore
atteignable dans l’avenir en dépit des évolutions que le monde et les hommes
ont connues.
Le
second choix est de reconstruire une nouvelle Église en procédant à des changements de manière substantielle. C’est une réforme de rupture, ou une révolution. Deux voies sont possibles. Soit l’état
pitoyable dans lequel se trouve l’Église montre, selon les réformateurs, qu’elle doit changer de nature sans nier cependant l’ancienne
Église. Tel est le modernisme. Soit son état décadent est, selon eux, la preuve qu’elle est
dans l’erreur. Elle ne serait donc pas la véritable Église. Par conséquent, ils demandent de bâtir
la vraie Église tout en reniant la fausse. Tel est le protestantisme.
Enfin,
le dernier choix possible est de permettre à l’Église de poursuivre sa route en
apportant les adaptations nécessaires à son environnement tout en restant
elle-même. C’est une réforme de continuité. Tout en comprenant les évolutions
nécessaires qu’elle doit mener pour faire face à la crise, elle doit conserver
ce qui fait qu’elle est l’Église de Dieu. De tels réformateurs doivent donc
légitimer les mesures de réforme qu’ils veulent mettre en place selon ces deux
aspects, évolution accidentelle et maintien substantiel. Néanmoins, cette
posture n’est pas simple.
Le
dernier choix est alors un peu plus complexe. Il ne s’agit plus de défendre un
point particulier de l’histoire ou de l’imaginaire mais prendre véritablement
en compte cette histoire elle-même, dans sa globalité. Les réformateurs doivent
notamment déterminer la légitimité de leurs mesures réformatrices dans le cadre
de cette histoire et définir le sens de cette histoire. Ainsi doivent-ils démontrer
que l’Église demeure la même tout en évoluant de manière cohérente. Dans cette
posture, l’Église n’est donc plus statique ou intemporelle. Elle est inscrite
dans le temps.
Le
sens de l’histoire au cœur du débat ?
Or,
depuis plus d’un siècle, la notion du temps a pris une importance considérable dans la
pensée occidentale. Nous ne pouvons pas imaginer son impact dans notre manière
de penser. La science a été profondément touchée. L’Église aussi…
Le
sens de l’histoire de l’Église est sans-doute au cœur des débats et de la crise
que nous connaissons actuellement. Au début du XXe siècle, le modernisme a soulevé
la question du temps dans l’Église, ou dit autrement de son historicité. L’évolutionnisme
religieux de Teilhard en est une réponse, certes inacceptable mais bien réelle.
Le second concile de Vatican est sans-doute le point où ce débat atteint son
paroxysme au sens où le problème devient éclatant.
Constatant
les bouleversements de la société et le creuset qui le sépare de plus en plus
l’Église, le Pape Jean XXIII exprime le besoin de renouveler son discours dans
un esprit d’aggiornamento. Ainsi lance-t-il le second concile de Vatican sur
une voie qui refuse toute réforme de retour. Il défend une certaine réforme de
continuité. Or en pratique, une véritable réforme de rupture est menée sur le
terrain au nom d’un certain esprit qui aurait soufflé sur le concile. Une
véritable réforme de rupture est ainsi menée dans les églises et les écoles. Benoit
XVI a parlé de réforme de discontinuité. Face à leurs actions, les discours
deviennent alors illisibles, incompréhensibles, incohérents. Depuis Paul VI, la
confusion ne cesse de grandir. L’Église vacille entre une certaine tradition et
une incroyable modernité. Qui peut comprendre ce bateau qui tangue si fortement
au risque de se briser sur les récifs de l’incohérence ? Qui peut
percevoir le sens de sa route cahoteuse ?...
Le
second concile de Vatican et la Papauté ne répondent pas véritablement au
problème qu’ont soulevé les modernistes, c’est-à-dire l’historicité de
l’Église. La crise que nous connaissons actuellement montre que non seulement
ils n’ont pas apporté de réponses satisfaisantes et convaincantes à ce problème
mais qu’ils ont accentué sa gravité en donnant des textes ambigus, ouverts à
toutes les interprétations et en appliquant des mesures mêlant continuité et
discontinuité, au gré de la personnalité des Papes. Et paradoxalement, ce
mélange si clair à nos yeux est sans-doute un pas vers une solution.
Aujourd’hui, en effet, le problème apparaît plus lisible et donc plus définissable.
Conclusion
L’Église
a souvent connu des situations difficiles et elle a réagi en mettant en place
des mesures de réforme. Ainsi a-t-elle changé souvent de visages. Néanmoins, en
dépit de son histoire parfois troublée, voire dramatique, l’Église est encore
présente et le sera jusqu’à la fin des temps. Mieux encore. Elle sera
triomphante au temps du jugement. Elle triomphe déjà dans le ciel. Croire alors
qu’elle périt parce que son visage est triste et affligeant, c’est en fait
méconnaître le mystère de l’Église. Les moments de trouble ne doivent donc pas
ébranler notre foi, notre espérance et notre charité. Croyons-nous vraiment que
Dieu abandonnera son Église pour laquelle son Fils s’est livré à la mort ?
Croyons-nous encore que l’Époux délaissera l’épouse ? Cette confiance
inébranlable doit donc guider le Chrétien dans des moments troublés tels que
nous connaissons actuellement. Nous devons garder notre regard tourné vers Notre Seigneur Jésus-Christ…
Mais
que devient le Chrétien perdu dans une Église en crise, désemparée, ne sachant
pas quoi choisir ? C’est encore le cas aujourd’hui. Il ne s’agit pas de fermer
les yeux devant une situation affligeante. Il a beau croire que l’Église est
invincible, continuellement protégée par son divin fondateur. Son âme demeure
dans un autre doute. Nombreux sont en effet les discours, multiples sont les
défenseurs de la vérité. Mais où se trouve la vérité entre tant de voix discordantes,
émanant même des autorités de l’Église ? Entre continuité et discontinuité,
quelle voie choisir ? Certains défendant une certaine intemporalité de
l’Église et d’autres une nécessaire adaptation ou évolution radicale. Certes,
tous prônent une certaine continuité. Ils en appellent tous à la Tradition.
Certains défendent la Tradition immuable quand d’autres en appellent à la
Tradition vivante. Entre ces deux choix, que faire ? Qu’est-ce que la
Tradition ? …
La
question ne concerne donc pas l’Église en elle-même, celle qui triomphe auprès
de Notre Seigneur Jésus-Christ, mais celle qui marche dans le monde, parcourant
l’histoire. Ce n’est pas son aspect divin qui nous préoccupe. C’est son
histoire ici-bas, ses faiblesses et ses échecs mais aussi sa ferveur et ses
victoires. C’est aussi sa voix qui enseigne, ses mains qui officient. Ce sont
enfin ses souffrances qui perdurent, ses plaintes douloureuses, ses abandons et
ses traîtrises…
Pour
faire face à des moments de trouble, cette Église s’est réformée au cours de
son histoire. Elle a réussi à se relever en faisant face à ses difficultés et à
ses épreuves. Elle le fera encore si Dieu lui donne le temps. Mais avant
qu’elle ne comprenne ses maux et en trouve le remède, aujourd’hui, nous restons
dans un moment difficile. Que faire en tant de crise ? La question est
encore d’actualité…
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