L’enseignement de la Sainte Écriture et de Notre Seigneur Jésus-Christ
La Sainte Écriture parle de deux
facteurs : la grâce et la liberté. Elle affirme l’un et l’autre sans
cependant définir comment elles se concilient.
Sans Dieu, rien n’est possible. L’homme a besoin de crier vers Dieu. « Convertissons-nous à vous, Seigneur, renouvelez nos jours comme au commencement. »(Lamentations de Jérémie, V, 21)
Mais inversement, Dieu exhorte l’homme à se tourner vers lui. « Revenez à moi, dit le Seigneur des armées, et je reviendrai à vous » (Zacharie, I, 3). « Celui qui a été éprouvé par l’or, et trouvé parfait, a celui-là sera une gloire éternelle ; à lui qui a pu transgresser et n’a pas transgressé ; faire le mal et ne l’a pas fait » (Ecclésiastique, XXXI, 9-10) mérite les bénédictions divines.
Sans Dieu, rien n’est possible. L’homme a besoin de crier vers Dieu. « Convertissons-nous à vous, Seigneur, renouvelez nos jours comme au commencement. »(Lamentations de Jérémie, V, 21)
Mais inversement, Dieu exhorte l’homme à se tourner vers lui. « Revenez à moi, dit le Seigneur des armées, et je reviendrai à vous » (Zacharie, I, 3). « Celui qui a été éprouvé par l’or, et trouvé parfait, a celui-là sera une gloire éternelle ; à lui qui a pu transgresser et n’a pas transgressé ; faire le mal et ne l’a pas fait » (Ecclésiastique, XXXI, 9-10) mérite les bénédictions divines.
Comme dans l’Ancien Testament,
Notre Seigneur Jésus-Christ parle souvent de salaire, de récompense ou de
couronne. Au sermon de la montagne, Il promet que ceux qui seront insultés ou
persécutés à cause de Lui devront être dans l’allégresse car leur « récompense est grande dans les cieux »
(Matthieu,
V, 12) Ils peuvent aussi être heureux « les pauvres en esprit […],
ceux qui sont doux, […] ceux qui
pleurent, […] ceux qui ont faim et
soif de la justice, […] les
pacifiques, […] ceux qui souffrent
persécution pour la justice » (Matthieu, V, 3-11) car grandes
seront leurs récompenses. Ils posséderont la terre. Ils seront consolés,
rassasiés. Ils verront Dieu. Ils seront appelés enfants de Dieu ! Le
royaume de Dieu sera à eux ! Or il n'y a pas de récompense sans œuvre méritoire.
À Saint Pierre qui se demande
comment il peut obtenir le Royaume de Dieu, Notre Seigneur Jésus-Christ répond.
Il faut se renoncer. « Et quiconque
aura quitté sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou
sa femme, ou ses enfants, ou ses champs à cause de mon nom, il recevra le
centuple et possédera la vie éternelle. » (Matthieu, XIX, 29)
Lorsqu’Il viendra dans sa gloire,
Notre Seigneur Jésus-Christ promet aussi à ceux qui seront à sa droite qu’ils
prendront possession du royaume qui leur a été préparé dès l’origine du monde
car ils Lui ont donné à manger lorsqu’Il avait faim, à boire lorsqu’Il avait
soif, L’ont accueilli, Lui qui était étranger, L’ont vêtu alors qu’Il était nu,
etc. Mais les justes surpris diront qu’ils n’ont rien fait de tout cela.
« En vérité, je vous le dis, toutes
les fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à
moi que vous l’avez fait. » (Matthieu, XXV, 40) Et à ceux qui ne
l’ont pas fait, il promet le feu éternel, l’éternel supplice.
Certes, Moïse nous apprend que
Dieu a endurci le cœur du Pharaon mais il affirme fortement la liberté de
l’homme dans son choix entre le bien et le mal. « J’invoque à témoin aujourd’hui le ciel et la terre, que je vous ai
proposé la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis donc la
vie, et toi et ta postérité, que tu aimes le Seigneur ton Dieu, que tu obéisses
à sa voix et que tu t’attaches à lui » (Deutéronome, XXX, 19-20).
Notre Seigneur Jésus-Christ nous
enseigne aussi que le salut dépend de la grâce. C’est Dieu qui a voulu
rassembler les brebis égarées. « Sans
moi vous ne pouvez rien faire » (Jean, XV, 5), nous dit-Il. Et nul ne vient à Lui s’il n’est pas envoyé par Dieu le
Père. « Je suis venu moi-même au nom
de mon Père » (Jean, V, 43). Mais aussitôt, il
rajoute « et vous ne me recevez pas ».
« Il est venu chez les siens, et les
siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir
d’être faits enfants de Dieu » (Jean, I, 11-12).
Comment après de telles
affirmations, si claires pourtant, pouvons-nous encore croire à la doctrine de
Luther ? Certes, la Sainte Écriture ne donne aucune théorie sur les
relations entre la grâce et le libre-arbitre. Elle enseigne d’une manière
pratique et non spéculative. Cependant, Notre Seigneur Jésus-Christ nous éclaire sur leur collaboration au travers de magnifiques paraboles, celle
du denier des travailleurs de la vigne[1]
et la parabole des talents.
La parabole du denier des
travailleurs de la vigne (Matthieu, XIX)
Saint Pierre demande à Notre
Seigneur Jésus-Christ quand ses disciples entreront dans le royaume de Dieu.
« Voici, dit-il, que nous avons tout
quitté pour vous suivre ; qu’avons-nous donc à attendre ? »
Il lui répond que la vie éternelle est pour celui qui aura tout quitté pour Le
servir. Il faut se dépouiller pour Lui, nous dit-Il. De même, pour trouver son
âme, il faut la perdre. Notre Seigneur Jésus-Christ rajoute : « Et plusieurs qui sont les premiers seront
les derniers, et plusieurs qui sont les derniers seront les premiers. »
(Matthieu,
XIX, 39) Pour illustrer cette étrange conclusion, Notre Seigneur Jésus-Christ
raconte le récit du denier des travailleurs de la vigne…
Remarquons qu’aux ouvriers de la
troisième heure, le maître ne leur indique pas le prix de la journée de travail.
Il précise qu’il donnera « ce qui
sera juste » (Matthieu, XX, 4). Pour les derniers
ouvriers, rien n’est précisé. Seuls les premiers connaissent le montant de leur
salaire.
Le soir vient. Et comme le
demande la loi du Deutéronome, d’après laquelle le salaire de l’ouvrier
mercenaire doit être payé avant la nuit, le maître de maison donne l’ordre à
son intendant de rassembler les ouvriers et de leur distribuer leur salaire
dans l’ordre inverse de leur arrivée au travail. Ainsi chacun pourra constater
ce que les autres reçoivent. Les ouvriers de la onzième heure se présentent et
reçoivent chacun un denier. Les autres viennent, espérant bien recevoir
davantage puisqu’ils ont travaillé plus longtemps. Ils tendent donc la main. Ils
reçoivent pourtant un denier. Ils élèvent alors des plaintes contre le maître de
maison. « Ces derniers n’ont
travaillé qu’une heure, et tu leur donnes autant qu’à nous, qui avons porté le
poids du jour et de la chaleur. » (Matthieu, XX, 12)
Sans s’irriter de leurs murmures,
à l’un d’entre eux, le maître rappelle les clauses du contrat passé avec les
premiers ouvriers. « Mon ami, dit-il
à l’un des ouvriers mécontents, je ne te fais point d’injustice : n’es-tu
pas convenu avec moi d’un denier ? Prends ce qui te revient, et va-t-en.
Pour moi, je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. » (Matthieu,
XX, 13-14) Il revendique sa liberté de faire de son bien ce que bon lui semble.
« Pour moi, je veux donner à ce
dernier autant qu’à toi. Ne m’est-il pas permis de faire de mon bien ce que je
veux ? » (Matthieu, XX, 14-15) N’a-t-il pas le
droit d’être généreux et de ne pas écouter leur jalousie ? « Et ton œil sera-t-il mauvais parce que je
suis bon ? » (Matthieu, XX, 15) La bonté du maître
de maison leur donne-t-il des droits sur lui ?
Notre Seigneur Jésus-Christ
conclue la parabole en reprenant la réponse qu’il a faite à Saint Pierre :
« les derniers seront les premiers,
et les premiers, les derniers, car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.[2] »
(Matthieu,
XX, 16) Il lui fait donc entendre que Saint Pierre comme les chrétiens ne
peuvent réclamer la vie éternelle à titre de justice. Dieu la donne par pure
bonté et miséricorde.
Interprétons la parabole. Le chef de famille est la figure
de Dieu. La vigne, c’est l’Église. Les lieux où il rencontre les ouvriers,
c’est le monde.
La première initiative revient à Dieu
« Un homme fit un grand souper, et y appela beaucoup de monde. »(Luc,
XIV, 16) Le repas étant prêt, il envoie son serviteur quérir ses invités mais
tous trouvent de bonnes excuses pour rejeter l’invitation. « Alors le père de famille irrité dit à son
serviteur : va vite dans les places et les rues de la ville, et amène ici
les pauvres et les estropiés, les aveugles et les boiteux. »(Luc,
XIV, 21) Dieu va chercher les invités aux noces. Le Verbe est
venu et Il n’a pas été reçu par les siens.
Mais faut-il encore que les
hommes répondent à son appel ! Oisifs et inactifs, ils peuvent le rester,
négligeant l’appel divin. Le maître de maison n’oblige pas. Dieu n’impose rien.
Il ne force pas les ouvriers à travailler dans la vigne. Il propose et promet
un juste salaire. L’homme est donc libre de répondre à l’initiative de Dieu ou
de la refuser. Et Notre Seigneur Jésus-Christ est bien sévère envers ceux qui
demeurent inactifs. Sur le chemin de la vie, il n’y a pas de place pour
l’oisiveté. Il n’est jamais trop tard pour Le servir, quelle que soit l’heure
de la journée.
De la justice et de la bienveillance de Dieu
De la justice et de la bienveillance de Dieu
Dans la parabole, nous voyons
clairement les relations qui existent entre Dieu et les hommes. Ce ne sont pas
des rapports d’un maître tout puissant à l’égard de vils serfs mais bien d’un
chef de famille consciencieux avec des ouvriers parfaitement libres. C’est Lui
qui fait le premier pas comme c’est encore Lui qui donne le salaire en toute
liberté. Si l’homme ne répond pas à son appel, il ne recevra aucun salaire. Et
s’il répond et travaille à sa vigne, c’est encore Lui qui le juge selon
l’alliance qu’Il a conclue avec lui. Qu’ils soient de la première ou de la dernière
heure, les ouvriers de Dieu obtiendront le bonheur éternel. Tous seront égaux,
les premiers comme s’ils étaient les derniers, et les derniers comme s’ils
étaient les premiers. La vie éternelle sera la même pour tous. « Car ce qui est éternel ne durera ni plus
longtemps pour l’un, ni moins longtemps pour l’autre ; ce qui n’a pas de
fin n’en aura ni pour moi ni pour toi. »[3]
Selon certains commentateurs, notamment
Saint Jérôme, les heures de la journée représentent les différentes phases de
la vie où l’appel de Dieu attache les hommes à son service. Qu’ils répondent à
son appel dès son enfance ou en fin de vie, ils recevront la même récompense,
quoique avec des degrés dans leur gloire et leur félicité.
La récompense ne dépend donc pas
du temps passé au service de Dieu. La durée du travail fourni et ses
difficultés ne sont pas les seuls facteurs à influer sur la grandeur de la
récompense accordée dans le Royaume de Dieu. Cela dépend en premier lieu de la
libre décision et de la bienveillance de Dieu. Il mesure la grâce comme Il
l’entend sans cependant léser la justice. Notre Seigneur Jésus-Christ s’oppose
donc aux opinions des Justes eux-mêmes, qui pourraient accorder trop d’importance
aux efforts humains et pas assez à la souveraine indépendance de Dieu. Cela
nous ramène à l’attitude de Saint Pierre : « voici, dit-il, que nous avons tout quitté pour vous suivre ;
qu’avons-nous donc à attendre ? »
Saint Jérôme attribue alors cette
parabole aux justes qui ont été appelés de péché à la justice à des âges différents
de la vie, fournissant des sommes variables de bonnes œuvres et d’actes
méritoires. Que les Justes prennent donc garde de se conduire de façon à
mériter l’élection définitive par leurs seuls efforts. Qu’ils n’oublient pas
non plus qu’il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus, c’est-à-dire peu de
persévérants.
L’interprétation historique
Des Pères de l’Église voient dans
la parabole l’histoire de l’œuvre de la Rédemption. Ils ont vu dans les ouvriers
des premières heures les Juifs qui s’indignent du traitement fait par Dieu aux
Gentils qui arrivent en fin de journée. Ce sont aussi les Juifs qui, les
premiers, ont reçu l’Évangile. Notre Seigneur Jésus-Christ demande en effet à
ses Apôtres de s’adresser d’abord aux brebis égarées. « N’allez point, leur dit-il, vers les
Gentils, et n’entrez point dans les villes des Samaritains ; allez plutôt
aux brebis perdues de la maison d’Israël. » (Matthieu, X, 5-6) Mais rejetés par les Juifs et guidés par le Saint
Esprit, les Apôtres se sont alors tournés vers les Gentils. Les Pères de
l’Église ont ainsi vu dans les ouvriers de la onzième heure les Chrétiens.
Eux-aussi sont appelés à la vigne. Alors pour éviter toute réclamation des
Juifs, Notre Seigneur Jésus-Christ veut leur montrer qu’ils ne peuvent réclamer
plus de bienfaits en prétextant leurs privilèges et leur ancienneté. Il annonce
même qu’ils seront supplantés par les derniers, c’est-à-dire par les Gentils ou
les Chrétiens.
La libéralité souveraine de Dieu
Le jour du jugement, c’est-à-dire
le jour où chacun recevra son salaire, Dieu demeure donc libre de verser la
mesure de sa bonté en faveur de ceux qui ont accepté de travailler dans sa
vigne. Ses bontés ne nous donnent aucun droit sur Lui. Le don n’est pas un dû.
Dieu reste Dieu. Ce n’est pas parce qu’Il donne que nous devons juger la mesure
de son don. Tous, juifs ou chrétiens, les premiers comme les derniers dans
l’ordre chronologique, et quelque soit le moment où le pécheur devient juste,
chacun recevra sa récompense selon la libéralité souveraine de Dieu.
Certains pourront être choqués
par cette apparente injustice mais comme le dit souvent Notre Seigneur
Jésus-Christ et la Sainte Écriture, notre jugement n’est pas celui de Dieu. Et
est-ce vraiment justice de réclamer plus ? Notre Seigneur Jésus-Christ
dénonce la jalousie et l’envie qui se cachent derrière les réclamations de
certains ouvriers de la première heure. La bonté divine, qui peut en effet la
juger ? Elle est égale pour tous. Elle est au-dessus des convoitises et
des pauvres jugements humains. Elle rit de la fourberie de ceux qui veulent
abuser du don de Dieu. Elle démasque les bons esprits qui sous prétexte
d’égalité veulent en fait recevoir plus. Au lieu de murmurer contre Lui, il
serait plus juste de se réjouir de ses libéralités !
La parabole des talents
Le maître revient et exige des
comptes. Au serviteur qui a reçu cinq deniers et en a gagné cinq autres, il le
félicite. « C’est bien, Seigneur,
serviteur bon et fidèle, parce que tu as été fidèle en peu de choses, je
t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître. » (Matthieu,
XXV, 23) Sa joie est identique lorsque le second serviteur lui montre ce qu’il
a gagné. Il est aussi félicité. Les deux serviteurs voient ainsi leur joie dans
celle de leur maître. Ils sont ainsi récompensés de leur bonne gestion.
Tout change avec le troisième
serviteur. Il ne rend à son maître que le denier qu’il a reçu. Il donne comme
prétexte sa crainte de le déplaire et son injustice. « Seigneur, je savais que vous êtes un homme
dur, qui moissonnez où vous n’avez pas moissonné, et recueillez où vous n’avez
pas vanné. J’ai eu peur et j’ai été cacher votre talent dans la
terre. » (Matthieu, XXV, 24-25) Certes, il n’a pas volé son maître, mais
il ne l’a pas aimé non plus. Le jugement du maître est clair. Ce n’est qu’un « serviteur méchant et paresseux » (Matthieu,
XXV, 26). Il aurait dû porter le denier au banquier afin qu’il le fructifie.
« Et ce serviteur inutile »,
il demande de le jeter « dans les
ténèbres extérieurs : c’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements
de dents. » (Matthieu, XXV, 30) Le maître
justifie sa condamnation. « Car on
donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance ; mais à celui qui n’a
pas, on ôtera même ce qu’il a. » (Matthieu, XXV, 29)
Bien user des dons de Dieu
Les deniers représentent les dons
de la nature et de la grâce, tout ce que Dieu a donné à l’homme. Un jour, Dieu
viendra juger de leur utilisation. Certes la répartition des dons est inégale à
l’origine. Certains en ont plus que d’autres. Qu’importe ! À chacun de
tirer le meilleur parti des « talents »
qu’il a reçus. Celui qui n’a eu que deux deniers et les a doublés a reçu le même
jugement que celui qui en a reçu cinq. Ceux qui les ont fructifiés recevront
une récompense en abondance. Ceux qui les ont négligés seront punis. Laisser
improductifs les dons de Dieu, c’est finalement les perdre et se perdre
soi-même. L’âme inactive est condamnée. Le troisième serviteur représente donc celui
qui détient les biens de Dieu et les laisse sans fruit. Il ne sert donc à rien
de les avoir détenus. Il n’y gagne qu’un surcroît de responsabilité devant
Dieu. Mieux vaudrait n’avoir rien reçu ! Il est donc dégradé et dépouillé
puis il est expulsé et livré à la justice.
Dans la parabole des talents,
Notre Seigneur Jésus-Christ nous demande de fructifier les dons que Dieu nous a
donnés pour la plus grande gloire de Dieu. Notre bonheur réside en effet dans
la joie de Dieu et non dans la nôtre. Nous usons des biens que nous avons reçus
pour la seule joie de Dieu. Au jour du jugement, Il viendra évaluer notre
travail. Nous pourrions alors obtenir plus de grâce.
Même bonheur éternel mais selon la grandeur des mérites
Même bonheur éternel mais selon la grandeur des mérites
Dans la parabole du denier des
travailleurs de la vigne, Notre Seigneur Jésus-Christ rappelle néanmoins que la
récompense des Justes ne se fera pas uniquement selon leurs œuvres. Tous les
justes obtiendront le même bonheur éternel. Cependant, comme dans le cas des
talents, chacun le recevra selon la grandeur de son mérite. C’est une
récompense dite surabondante. « Donnez,
et il vous sera donné ; on versera dans votre sein une bonne mesure,
pressée, secouée et débordante, car on se servira de vous de la même mesure
avec laquelle vous aurez mesuré les autres. » (Luc, VI, 38)
Dans une autre paraboles que
rapporte Saint Luc (Luc, XIX, 11-27), les serviteurs reçoivent des mines et au
retour de leur maître sont récompensés en proportion de leurs efforts.
L’enseignement est aussi clair…
Conclusion
Notre Seigneur Jésus-Christ nous enseigne clairement qu’à la fin des temps, au
moment du jugement, où chacun recevra son salaire, Dieu récompensera les bons
et les mauvais. La récompense provient de Dieu. Sa bonté se manifestera sans
que la justice soit lésée. Mais l’homme a une véritable part de mérite. Néanmoins
cette part, il ne faut pas l’exagérer au point de croire que le salut ne
proviendrait que des efforts fournis. Ce serait une grave erreur. Notre
Seigneur Jésus-Christ rappelle que Dieu est seul souverain. En outre, tous les
justes recevront substantiellement la même chose mais de manière inégale et
surabondante. Ceux qui verront leur joie dans celle de Dieu, c’est-à-dire se
dépouilleront pour Lui, entreront dans sa joie selon une certaine mesure.
Notes et références
[1] Dit encore parabole des ouvriers de la dernière heure.
[1] Dit encore parabole des ouvriers de la dernière heure.
[2] Les
paroles « car beaucoup sont appelés,
mais peu sont élus » ne sont pas dans certains codices.
[3] Saint
Augustin, Sermon 87.
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