" La pierre précieuse, voire de grand prix aux yeux de certains, qu'est l'émeraude, se voit insultée par un morceau de verre habilement truqué, s'il ne se rencontre personne qui soit capable de procéder à un examen et de démasquer la faute. Et lorsque de l'airain a été mêlé à l'argent, qui donc, s'il n'est connaisseur, pourra aisément le vérifier ? "(Saint Irénée, Contre les hérésies)


samedi 2 décembre 2023

L'Église, une société hiérarchique et inégale, composée de clercs et de laïcs

En notre époque, où chacun prétend être l’égal de l’autre, y compris en dignité, il est devenu difficile pour nos contemporains de concevoir l’Église comme une société fondamentalement hiérarchique, comme s’ils avaient oublié qu’une société ne peut qu’être naturellement hiérarchique. Ils ne comprennent pas non plus la distinction entre clerc et laïc, entre prêtre et simple baptisé. Ils leur arrivent même parfois de les opposer et de les confronter comme une survivance de la lutte des classes au sein de l’Église. Pour éviter de les scandaliser ou pour épouser notre époque moderne, tous les attributs du clerc ou tout ce qui peut le rendre différents du laïc ont été soigneusement effacés, masqués, supprimés, parfois au mépris des règles de l’Église, au point d’y apporter de la confusion et d’y répandre le doute…

De nos jours, il est devenu très rare de voir des prêtres en soutane marcher dans les rues de nos villes. Et lorsqu’ils sont aperçus au détour d’un chemin, ils soulèvent de la surprise, de l’inquiétude, voire un blâme silencieux, inquisiteur. Quand des séminaristes osent reprendre la soutane, ils sont aussitôt repris par leurs supérieurs. Nous pouvons aussi croiser dans les églises un individu vêtu en habit de tous les jours avec une croix sur sa poitrine ou autour du cou. Est-il un prêtre ou un laïc ? Le doute subsiste. Le prêtre n’est-il qu’un homme comme tous les autres ? Un homme qui exerce une fonction particulière comme un fonctionnaire ? Un homme avec ses faiblesses et ses envies légitimes ? Nous finirons par ne plus distinguer le clerc du laïc, par oublier ce qu’est l’Église. Le christianisme n’est-il finalement qu’une religion laïque ? …

L’histoire est un magnifique livre ouvert que nous pouvons parcourir pour mieux comprendre le présent. Elle contient de précieux enseignements que nous devons recueillir pour éviter les erreurs et nous affermir dans la vérité. Dans notre monde de l’information, où le vrai et le faux se mêlent aux bons plaisirs des idéologues et des démagogues, il est bon de feuilleter le récit de notre histoire et d’entendre les leçons du temps passé. Si elle demeure dans le présent, l’Église n’est pas une Église du présent, qui agit au grès des modes et des convenances. Revenons donc à son histoire pour mieux comprendre la distinction fondamentale entre le clerc et le laïc...

L’Église formée de clercs et de laïcs

L’Église est constituée de clercs et de laïcs, qui sont distincts et inégaux essentiellement. Selon le code de droit canonique de 1983[1], il n’existe en effet que deux catégories de fidèles, les ministres sacrés ou clercs et les autres qui sont appelés laïcs. L’ordination est le critère de séparation.

La distinction entre clerc et laïc n’est pas une invention de notre siècle, du concile de Trente ou encore du moyen-âge. Dans l’épître qu’il adresse aux Corinthiens dans les dernières années du premier siècle de notre ère, le pape Saint Clément distingue déjà les Juifs selon leur fonction : « au grand prêtre des fonctions particulières sont conférés, les prêtres ont leur place, les lévites leur service, les laïcs les obligations de laïcs. »[2].

Si ce passage traite de la hiérarchie de la religion juive, il contient la première mention du terme de « laïc » dans un sens religieux. Saint Clément précise que « nous devons faire avec ordre tout ce que le maître a ordonné d’accomplir en temps déterminés. Or, Il nous a prescrit de nous acquitter des offrandes et du culte, non pas n’importe comment et sans ordre, mais à des époques et à des moments déterminés. »[3] Les offrandes et les fonctions liturgiques doivent s’accomplir de manière ordonnée, chacun ayant sa place et son rôle déterminés. Ainsi, donne-t-il l’exemple de la religion juive, où déjà subsistait la distinction entre les ministres sacrés et les simples juifs. Au temps apostolique, elles perdurent donc clairement au sein du peuple de Dieu.

Notons que, pour distinguer le profane du sacré, l’Ancien Testament utilise le terme de « laos »[4] qui signifie « peuple ». Dans un sens général, « laos » désigne le peuple. Le terme grec de « laikos », d’où provient le mot « laïcs », signifie « membre du laos ».

Dans sa première mention sémantique, le terme de « laïc » ne signifie pas une opposition. Chacun, dans la liturgie, occupe une place particulière comme un membre dans un corps. De même, comme l’a interprété le pape Benoit XVI, « l’Église n’est pas un lieu de confusion et d’anarchie, où chacun à tout moment peut faire ce qu’il veut : chacun, dans cet organisme à la structure articulée, exerce son ministère selon la vocation reçue. »[5]

Ainsi l’Église constitue une structure ordonnée constituée de deux catégories de personnes, les unes qui exercent des fonctions liturgiques de manière permanente en raison de leur ordination, appelées clercs, et les autres, les laïcs.

Et depuis le commencement

Comme nous l’avons montré dans un article précédent[6], des témoignages nous enseignent que dès le temps apostolique, l’Eglise différencie au sein du peuple chrétien des membres particuliers que sont les évêques, les presbytres et les diacres, auxquels sont soumis les autres fidèles. Eux-seuls exercent des fonctions liturgiques. Depuis leur ordination, ils portent un caractère sacré permanent que le sacrement de l’ordre a imprimé en leur âme. Ils se distinguent des simples baptisés non pas par une différence de degrés mais essentiellement. Ils forment le clergé sur lequel s’appuie la hiérarchie de l’Église, c’est-à-dire l’ordre sacré de l’Église[7].

Des textes attestent la présence de cet ordre sacré à Carthage aux environs de 200, à Alexandrie et en Syrie au IIIe siècle. Aux environs de 250, l’Église de Rome comprend déjà un évêque, quarante presbytres et sept diacres. Il est aussi mentionné dans la Didascalie, qui remonterait à la première moitié du IVe siècle. Enfin, en 324, le concile de Nicée témoigne sa normalité dans toute l’Eglise.

Revenons sur les fonctions des évêques, des presbytres ou prêtres, et des diacres au IIIe siècle. L’évêque est le père et le chef de l’Église locale. Il dispose d’un grand pouvoir : lui-seul représente la tradition apostolique devant les fidèles, lui seul représente les fidèles dans leur rapport avec les autres Églises locales ou avec Rome. Les diacres et aux prêtres lui doivent obéissance. Ils ne peuvent exercer aucune fonction dans l’approbation de leur évêque. Ils assistent ce dernier dans l’administration des sacrements et dans l’enseignement des fidèles.

Si dans les premiers temps, les prêtres, véritables auxiliaires de l’évêque, se tiennent autour de lui et lui assurent assistance à la sainte messe, au IIIe siècle, leur fonction propre est désormais d’offrir le sacrifice. Des églises leur sont confiées. Leur seconde fonction est de catéchiser les catéchumènes puis les fidèles. Ils administrent enfin le sacrement de pénitence. En Orient, ils ont parfois la direction de communautés rurales sous le titre de chorévèques.

Aux diacres incombent en particulier le soin de prêcher, d’administrer les biens de l’église, de servir l’évêque à l’autel, de maintenir le bon ordre dans les assemblées des fidèles, de recevoir les oblations et de les répartir entre les fidèles indigents. Comme le rappelle le concile d’Arles (314), les diacres n’ont pas le droit de célébrer le saint sacrifice, droit qui incombe à l’évêque et aux prêtres.

Le clerc est celui qui a reçu le sacrement de l’ordre

Des textes datant du IIIe siècle utilisent le terme de « kleros »[8] pour désigner ceux qui exercent des fonctions liturgiques Ce terme signifie « partage » ou encore « héritage ». Le clerc est le partage du Seigneur ou Notre Seigneur Jésus-Christ est son héritage, ce qui signifie qu’il n’a rien d’autres que Notre Seigneur Jésus-Christ.

Le terme de « kleros » se retrouve par exemple dans les Traditions apostoliques, « document le plus précis et le plus complet que nous ayons parmi toutes les liturgiques antiques »[9], qui daterait de 215. Dans un chapitre consacré à la veuve, cet ouvrage précise que « l’ordination se fait pour les clercs en vue du service liturgique »[10], alors que la veuve est « instituée pour la prière ». L’ordination distingue donc le clerc du simple baptisé en raison de leurs rôles différents dans la liturgie. Les Traditions apostoliques distinguent aussi « l’ordination, avec l’imposition des mains, en vue d’un service liturgique, et cela pour les clercs, et la simple installation, entrée en fonction d’une personne au service d’une communauté. »[11]

De même, Saint Cyprien nous précise encore ce qu’est un clerc : « on veut que ceux que l’ordination a élevé au rang de clercs dans l’Eglise de Dieu ne puissent être détournés en rien du service divin, ni courir le danger d’être engagés dans les embarras et les affaires du siècle ; […] ils ne quittent pas l’autel et le sacrifice, mais se consacrent jour et nuit à des occupations religieuses et spirituelles. »[12]

Ainsi, le clerc est celui qui a été ordonné, c’est-à-dire celui qui a reçu le sacrement de l’Ordre. Au début du IIIe siècle, seuls sont ordonnés les évêques, les prêtres et les diacres.

Une organisation progressive du clergé

D’autres ministères entrent progressivement dans le clergé et de manière différente selon les régions. Compte tenu de la forte expansion du christianisme dans la société antique ainsi que de l’extension du patrimoine ecclésiastique, il est devenu difficile pour les clercs de se concentrer sur leurs seules missions. Les charges des diacres, notamment l’administration des biens de l’Église et la direction des œuvres de charité, se sont considérablement développées.

Au sein des communautés et des Églises locales, des laïcs exercent alors de plus en plus de tâches particulières pour décharger de plusieurs de leurs occupations. Le sous-diacre apparaît à Rome sous le pape Saint Corneille (251-253) comme à Carthage sous l’épiscopat de Saint Cyprien (v.200-258). En 251, l’Église de Rome compte déjà 46 prêtres, 7 diacres, 7 sous-diacres, 42 acolytes, 52 exorcistes, lecteurs et portiers[13]. Selon le Liber pontificalis[14], le pape Saint Corneille les énumère parmi les ministres de l’autel.

Progressivement, ces ministres sont comptés parmi les membres du clergé tout en demeurant distincts des évêques, des prêtres et des diacres. Si en Occident, ils sont rapidement ordonnés, en Orient, leur incorporation dans le clergé est plus lente. Ils peuvent recevoir qu’une simple bénédiction de l’évêque. En outre, la composition du clergé diffère selon l’Occident et l’Orient. L’édit de persécution de Dioclétien en 303 cite les lecteurs et les exorcistes parmi les clercs au même titre que les évêques, les prêtres et les diacres. En 341, le concile d’Antioche emploie le terme de « kleros » pour désigner les lecteurs, les sous-diaconats ou encore les exorcistes. Vers 364, en Asie mineure, le concile de Laodicée attribue le titre de clerc aux sous-diacres, aux lecteurs, aux chantres, aux exorcistes et aux portiers.

Le concile de Laodicée est le premier qui distingue officiellement les laïcs et les clercs, et parmi ces derniers, les clercs consacrés, que constituent les évêques, les prêtres et les diacres, qu’il désigne sous le terme de « hieratikoi », et les clercs inférieurs[15], les simples « klèrikoi ». Il définit aussi des mesures pour empêcher que les clercs inférieurs empiètent sur les prérogatives et fonctions des clercs supérieurs. D’autres conciles occidentaux (Hippone, Tolède) énoncent aussi des interdictions à l’égard des clercs inférieurs qui veulent outrepasser leur rôle.

Vers l’état clérical

Les Constitutions apostoliques forment un recueil de textes anciens sur la liturgie et l’organisation de l’Eglise. Elles traitent en effet de tous les aspects de la vie ecclésiale sans être néanmoins un code canonique ou un document réglementaire comme nous l’entendons de nos jours. Elles se présentent comme les instructions des Apôtres et attribue cette œuvre à Saint Clément de Rome, d’où le terme « apostolique ». Si depuis des siècles, son origine apostolique a été rejetée, elles constituent néanmoins un des plus anciens témoignages de la vie de l’Eglise que nous connaissons. Elles auraient en fait été écrites à Antioche vers la fin du IVe siècle, probablement vers 380.

Ce recueil insiste fortement sur la hiérarchisation des divers ordres ou fonctions. Chaque degré de cette hiérarchie comprend des pouvoirs déterminés et représente un honneur caractérisé par une position dans un rang. Les trois premiers ordres sont, sans surprise, l’évêque, le presbytre et le diacre. Le recueil précise les autres fonctions. Il décrit aussi l’ordination des clercs, dont le sous-diacre et le lectorat. Ainsi, ces derniers appartiennent désormais au clergé tout en étant distincts des évêques, des prêtres et des diacres. Plus tard, le sous-diacre appartiendra au clergé supérieur.

À partir du Ve siècle, les structures hiérarchiques se stabilisent. En Occident, les papes organisent l’accession aux différents degrés de la hiérarchie et établissent le cursus pour recevoir le sacrement de l’ordre, appelé cursus honorum[16]. Selon ce cursus, un clerc ne peut accéder à un degré que s’il a exercé une fonction dans le degré inférieur. Les papes établissent ainsi un temps de formation et de probation, ou encore un temps d’épreuve, avant l’accession aux fonctions supérieures. Les fonctions relevant des ordres mineurs finissent par être considérées comme des étapes de formation à un état relevant de l’ordre majeur. Ainsi s’établit un parcours ecclésiastique qui aboutit à un principe de substitution et d’emboîtement des pouvoirs : un clerc d’un degré possède les pouvoirs du clerc des degrés inférieurs. C’est ainsi que naissent l’état clérical et donc l’état laïque.

Des clercs reconnaissables par leur vêtement et leur tonsure

Il est difficile de traiter de l’état clérical sans parler de ses signes distinctifs. Jusqu’au IVe siècle, le vêtement du prêtre ne se distingue pas extérieurement de celui du laïc dans la vie privée. Au Ve siècle, des vies de saints mentionnent un habit spécial pour les clercs. En Occident, c’est au VIe siècle qu’ils se différencient notablement par leur vêtement. Alors que les laïcs adoptent l’habit court, les clercs restent fidèles à la longue tunique serrée à la taille par une ceinture en cuir. Le concile d’Agde (506) impose finalement l’habit clérical. Celui-ci évoluera jusqu’à devenir au XVIe siècle la longue robe noire que nous appelons « soutane ». En Orient, il faut attendre le VIIIe siècle pour voir des clercs porter un habit différent de celui des laïcs. Le concile in Trullo leur enjoint à son tour de porter l’habit ecclésiastique.

Dans les dernières années du Ve siècle, apparaît la tonsure. Dans l’antiquité, le fait de se raser la tête est une marque de servitude. Les mondains laissent pousser leurs cheveux quand les esclaves et les travailleurs manuels portent des cheveux courts. Saint Paul enseigne alors aux premiers chrétiens que c’est « une ignominie de nourrir sa chevelure. » (I. Corinthiens, XI, 14). Les premiers moines suivent le conseil de l’Apôtre. Au VIe siècle, les clercs, qui, jusque-là, se bornent à porter des cheveux courts, finissent par imiter les religieux. Contrairement aux moines qui n’ont pas de règles uniformes, les clercs occidentaux adoptent tous la même tonsure, appelée grande tonsure encadrée par une couronne de cheveux par opposition à la tonsure de Paul en usage chez les Orientaux.

Conclusion

L’Église n’est point une société constituée de membres égaux. Par ailleurs, existe-il une société égalitaire telle que peuvent encore imaginer certains rêveurs ou idéalistes ? L’Église est formée de clercs et de laïcs. En recevant le sacrement de l’Ordre, les premiers se séparent des simples baptisés de manière permanente, en pouvoirs et en dignité. La séparation ne repose pas sur une différence de fonctions, comme de nos jours nous distinguons dans notre société la fonction publique et le monde de l’entreprise. Le clerc et le laïc sont dans des états différents, ou plutôt le clerc a été placé dans un état différent de celui du laïc par l’empreinte qu’a laissé le sacrement de l’Ordre sur son âme. Par son ordination, il dispose des pouvoirs qui lui permettront d’exercer des fonctions sacrées, c’est-à-dire les sacrements et le saint sacrifice de la Sainte Messe, ainsi qu’une dignité supérieure à celle des simples fidèles. L’inégalité est donc essentielle et non accidentelle.

Distinction ne signifie pas opposition. Si elle est hiérarchique, l’Église forme un corps dont tous les membres ont un rôle particulier. Sur un navire, tous les membres de l’équipage n’assurent pas la fonction de capitaine. Tous ne font pas partie de la passerelle. L’équipage est hiérarchisé. Et le rang que chaque membre occupe pour la bonne direction du navire porte une dignité différente et nécessite des pouvoirs différents. Pourtant, entre le matelot et le capitaine, il n’y a ni opposition ni conflit. Contrairement à un équipage où chaque membre est institué pour accomplir une fonction particulière, dans l’Église, la hiérarchie repose sur un caractère sacré et les pouvoirs qui lui sont associés. Elle s’appuie avant tout sur le rôle qu’exercent le clerc et le laïc dans les saints sacrements, notamment à la Sainte Messe. Fidèle à la Tradition, l’Église est une société qui n’appartient pas à un temps et poursuit sa marche vers son achèvement …

 

 



Note et rappel

[1] Code canonique, 1983, canon 207, 1. Le code canonique est la codification officielle de l’ensemble des lois, décrets et règles gouvernant l’Eglise catholique. La première édition date de 1917. Il a été mis à jour en 1983 pour l’adapter aux textes du deuxième concile de Vatican.

[2] Saint Clément, Epître aux Corinthiens, XL, 5, Les Écrits des Pères apostoliques, Les éditions du Cerf, 1965. La lettre a été écrit vraisemblablement vers l’an 96. Il s’agit du texte non canonique le plus ancien que nous possédons. Dans la religion juive, le grand prêtre, les prêtres et les lévites relèvent de la tribu de Lévi dont les membres exercent de manière non permanente des fonctions sacrées

[3] Saint Clément, Epître aux Corinthiens, XL, 1-2.

[4] Voir Jérémie, XXXIV, 19, Ezéchiel, XXII, 26.

[5] Benoît XVI, Saint Clément de Rome, Audience générale du 7 mars 2007, texte original italien dans l’Observatore Romano du 8 mars, traduit par Fr. Michel Taillé dans la Documentation catholique, n°2377 du 1 avril 2007, accessible sur patristique.org.

[6] Voir Émeraude, octobre 2023, article « Les prêtres ou presbytres chez les premiers Pères apostoliques (I-IIe siècle) »

[7] Au sein des clercs, l’Église distincte aujourd’hui huit ordres, répartis entre les ordres mineurs et les ordres majeurs, qui constituent la hiérarchie ecclésiastique. Les ordres mineurs comportent le portier, le lecteur, l’exorciste et l’acolyte. Les ordres majeurs sont formés du sous-diacre, du diacre, du prêtre et de l’évêque. 

[8] Le terme de « kleros » se retrouve aussi dans des textes de Tertullien, d’Origène et d’Hippolyte. Il est plus fréquent à partir du IIIe siècle.

[9] A. Salles, La « Tradition apostolique » est-elle un témoin de la liturgie romaine ?, dans Revue de l’histoire des religions, vol. 148, n°2, 1955, www.jstor.org.

[10] Traditions apostoliques, 10.

[11] Alexandre Faivre, Naissance d’une hiérarchie, Les premières étapes du cursus clérical, chapitre 1, I, 2, théologie historique, n°40, éditions Beauchesne, 1977.

[12] Saint Cyprien, Lettre 1, édition Bayard dans Clerc / Laïc : histoire d’une frontière, Alexandre Faivre, dans Revue des Sciences religieuses, tome 57, fascicule 3, 1983.

[13] Saint Cyprien évoque tous ces titres sauf celui de portier.

[14] Recueil contenant la liste des papes de Saint Pierre à Hadrien (867-872) avec des informations sur leur vie et leur pontificat (origine, ordinations prononcées, décisions majeures, circonstance de sa mort, lieu de sépulture, etc.).

[15] Concile de Laodicée, 27ème, 36ème et 42ème canon par exemple. Il définit des interdictions pour les clercs consacrés et les clercs mineurs.

[16] Le cursus honorum des clercs est défini par les papes Sirice, Zosime, Gélase (440-461).


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