" La pierre précieuse, voire de grand prix aux yeux de certains, qu'est l'émeraude, se voit insultée par un morceau de verre habilement truqué, s'il ne se rencontre personne qui soit capable de procéder à un examen et de démasquer la faute. Et lorsque de l'airain a été mêlé à l'argent, qui donc, s'il n'est connaisseur, pourra aisément le vérifier ? "(Saint Irénée, Contre les hérésies)


samedi 10 avril 2021

Le corps, prison de l'âme et le christianisme : retour à un article éminent, révélateur d'une méthode bien discutable

Au moment où le libéralisme moral s’apprêtait à surprendre la société et à bouleverser ses règles morales en exaltant un plaisir sans contrainte ni obstacle, quelques ouvrages historiques montraient que le christianisme exerçait sur l’homme une influence néfaste sur son comportement. L’idée selon laquelle il aurait méprisé et haï le corps et d’avoir imposé cette conception aux Occidentaux s’est alors développé comme une épidémie. Mais le recours à l’histoire n’a pas suffi. Des psychanalystes s’y sont mêlés et ont disséqué à leur tour les écrits chrétiens pour décrire le christianisme comme une religion de la faute et de la culpabilité, génératrice de névrose qui caractériserait les chrétiens. Si des chercheurs historiques, psychologues et psychanalystes ont déterminé les raisons de ce mépris dans les gênes du christianisme, d‘autres ont trouvé la cause dans l’influence de différents mouvements ou influences philosophiques et religieuses qui l’auraient corrompu.

Dans l’article précédent[1], nous avons présenté des discours qui défendent et prônent ces thèses comme nous avons aussi apporté des études qui les remettent sérieusement en question. Nous allons davantage nous intéresser sur un article devenu classique de Pierre Courcelle, intitulé Tradition platonicienne et traditions chrétiennes du corps-prisons, publiée en 1965 dans la Revue des études latines.

Pierre Courcelle (1912-1980), un éminent chercheur de l’Antiquité tardive

Pierre Courcelle est un érudit et savant français de renommée internationale. Élève à la fois de l’École normale supérieure et de l’École de Chartres, philologue, archiviste-paléographe et historien français, agrégé des lettres, il cumule de hautes fonctions d’enseignement et d’administration : en 1944, professeur à la Sorbonne et directeur d’étude à l’École pratique des hautes études ; en 1952, professeur au Collège de France, où il occupe la chaire de la littérature latine ; en 1965, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres ; en 1973, président de cette même académie comme de l’Institut de France ; en 1978, directeur de la Fondation Thiers. Il a aussi travaillé à l’École française de Rome (1934-1936) et à l’Institut français de Naples (1936-1937). Cependant, en dépit de sa renommée et de ses travaux, Courcelle a été quelque peu oublié comme le souligne un colloque récent[2] qui lui a été consacré.

Une de ses biographies explique sa méthode. Celle-ci consiste en une véritable enquête menée à partir d’abondantes et de minutieuses lectures des manuscrits anciens, parfois des textes les plus obscures, et d’un dépouillement des publications savantes contemporaines en toutes langues, avec une « maîtrise à la fois de la culture classique et celle du médiéviste ». Cette enquête permet alors d’améliorer nos interprétations. Cette « tâche écrasante, souvent fastidieuse » permet aussi « de déceler de la façon la plus heureuse ces parallèles textuels, apportant la preuve indubitable que tel auteur s’est inspiré de tel autre, et parfois même a reproduit des passages entiers de son œuvre. »[3]

Courcelle s’intéresse à l’Antiquité tardive, plus particulièrement à la continuité de l’influence de la pensée grecque dans la littérature jusqu’aux œuvres du Moyen-âge. La personne et l’œuvre de Saint Augustin occupent aussi une place centrale dans ses recherches. Dans un de ses ouvrages traitant de de ses Confessions[4], il montre l’influence de la philosophie de Plotin dans le milieu intellectuel chrétien, notamment auprès de Saint Ambroise et à une époque de Saint Augustin avant que celui ne découvre ses insuffisances.

Dans des articles que nous avons pu lire[5], Courcelle examine des passages de Socrate et de Platon relatives au corps humain dans lesquelles le corps est comparé à une prison, à un tombeau (Platon, Cratyle, 400c), voire à un bourbier (Platon, République, VII, 533) où est ensevelie l’âme. Ces philosophes parlent alors d’un temps où l’âme était pure et présentent alors sa condition ici-bas comme une expiation. Il utilise ainsi la métaphore de l’oiseau enfermé dans une cage, toujours prêt à s’élever vers le haut. La mort se présente donc comme une délivrance (Gorgias, 493a), comme le retour à la plénitude. Cependant, pour les platoniciens, si l’homme est enfermé dans un corps comme un esclave, il ne doit pas s’évader par le suicide. Selon les stoïciens, bien au contraire, le suicide est légitime. Le néoplatonisme apporte une réponse à l’état de l’âme enfermée dans un corps. Il l’explique par la déchéance de l’âme.

L’influence de la métaphore corps-prison dans le christianisme

Dans les mêmes articles, Courcelle montre la place importante de la métaphore corps-prison dans les écrits des Pères de l’Église et d’autres auteurs chrétiens. Il décrit alors l’influence des doctrines antiques dans le christianisme en présentant une évolution en plusieurs étapes.

D’abord, la notion de corps-prison est utilisée par les gnostiques « mandéens, manichéens, hermétistes »[6]. L’interprétation de la Sainte Écriture en est aussi influencée comme l’auteur l’affirme en évoquant Philon d’Alexandrie selon lequel les âmes doivent prendre conscience de l’inanité du corps et s’en évader comme d’une geôle ou d’un tombeau pour s’envoler vers l’éther et s’adonner à la contemplation des êtres célestes[7]. Courcelle évoque aussi des auteurs chrétiens qui n’hésitent pas à utiliser à son tour les métaphores platoniciennes comme Saint Clément ou encore Origène. « La tradition chrétienne, sauf Arnobe, admet de façon générale la métaphore du corps-prison qu’au temps de Prudence et de Saint Ambroise. »[8] Courcelle insiste sur l’origénisme, une doctrine qui soutenait que les âmes étaient «  des anges déchus du ciel en ce bas monde pour punition d’un péché et relégués dans des corps comme en des tombeaux. »[9] Cette thèse combattue au sein de l’Église s’est développée au IVe siècle.

En dépit des réactions contre l’origénisme, des Pères de l’Église continuent d’employer la métaphore du corps-prison, de manière parfois encore plus virulente comme Saint Grégoire de Nazianze dans le panégyrique de son frère. Certes, Courcelle précise que cette métaphore est parfois entendue de manière morale, comme chez Saint Ambroise. Celui-ci « mentionne même une fois avec éloge la doctrine philosophique de la non-corruption de l’âme, qui est susceptible de se délier de sa prison corporelle et de retourner en volant vers la patrie d’en-haut, d’où elle avait échu dans le corps. »[10] Mais, dans un autre article, Courcelle se montre plus affirmatif. Il n’hésite pas en effet à confirmer longuement que Saint Ambroise défend l’idée d’un corps tombeau de l’âme selon la philosophie platonicienne.

Puis, pour réagir contre cette doctrine envahissante, l’Église aurait élaboré une nouvelle tradition. Des Pères de l’Église orientaux et occidentaux « nient que le corps soit un bagne attribué à l’âme pour punition d’un péché antérieur à son incorporation. »[11] Ils montreraient alors que la génération n’est ni une punition, ni le châtiment d’une faute puisque « le Dieu de la Genèse bénit la procréation ». Si leur enseignement ne considère pas le corps comme mauvais, ils « admettent seulement que, depuis ce péché originel, la chair appesantit l’âme. »[12] Cette formule tirée de Saint Augustin à partir de la Sainte Écriture est souvent exploitée par des chercheurs pour montrer de nouveau la persistance du mépris du corps dans le discours des Pères de l’Église.

En dépit de cette réaction, la doctrine du corps-prison reste encore présente dans les écrits des auteurs ecclésiastiques car, selon l’auteur, « beaucoup d’entre eux, jusqu’au XIIe siècle inclus, restaient plus ou moins imprégnés de néo-platonisme »[13]. Courcelle évoque en effet les « les spirituels du XIIe siècle »[14] comme Guillaume de Saint-Thierry qui compare le corps comme un cloître, l’âme comme un fauve en cage. Néanmoins, il précise que la plupart l’entendent uniquement au sens moral et ascétique. Ils « l’appliquent à la concupiscence charnelle, considérée comme l’effet de la blessure causée à la nature humaine par le péché d’Adam. »[15] Courcelle nous renvoie sans-doute à la réforme monastique. Il évoque enfin le XIIe siècle qui marque la découverte de l’aristotélisme dans l’enseignement de l’Église et par conséquent la fin de l’influence platonicienne dans l’Église.

Les articles de Courcelle peuvent nous faire croire que des Pères de l’Église et des auteurs chrétiens ont, en raison de l’influence du platonisme et du néoplatonisme, défendu l’idée selon laquelle le corps ne serait qu’une prison de l’âme et donc que le bonheur consisterait à s’extraire de la chair. Leurs œuvres manifesteraient alors un mépris du corps que le christianisme aurait gardé dans son enseignement en dépit des réactions opposées. Il serait possible de s’appuyer sur ses articles pour montrer toute la nocivité du christianisme dans nos rapports avec notre propre corps et nous renvoyer à la névrose tant décriée. Cependant, des analyses plus poussées des œuvres des auteurs incriminés relativisent les affirmations de Courcelle tout en nous éclairant sur sa doctrine.

Saint Ambroise, un évêque soucieux de ses fidèles

Courcelle a beaucoup étudié l’influence de Plotin et du néoplatonisme dans les textes de Saint Ambroise. Il n’est pas le premier à l’avoir identifiée. Etienne Gilson a lui-aussi perçu l’héritage néoplatonicien dans ses œuvres. Cela ne peut guère nous surprendre. Saint Ambroise n’est pas né chrétien mais s’est converti au christianisme. Haut fonctionnaire de l’empire romain, représentant de la haute société romaine, il est le fruit de la culture antique alors marquée par le néoplatonisme. La conversion au christianisme n’efface pas tout ce qu’il a reçu.

Cependant, selon Gilson et contrairement aux affirmations de Courcelle, Saint Ambroise cite des passages des auteurs platoniciens ou néoplatoniciens dans les œuvres qu’il adresse aux chrétiens pour s’opposer justement à leur influence et pour démontrer leur duperie et leurs erreurs en raison de leur forte influence dans sa ville dans la seconde moitié du IVe siècle. Leurs écrits sont en effet très répandus dans sa ville et bien connus des chrétiens. « Si Ambroise se sert des écrits platoniciens et néoplatoniciens car ce sont des textes, et donc par là-même des idées bien connues de ses ouailles, c’est enfin de les remettre, pour ainsi dire, dans leur contexte natif, dans le langage qui celui du christianisme. »[16] Ainsi, Saint Ambroise cite des passages de Platon et de Plotin pour les réécrire dans une perspective toute chrétienne. Par conséquent, l’usage du platonisme et du néoplatonisme dans ses œuvres ne manifestent pas leur influence dans le christianisme ancien mais plutôt une volonté apologétique bien légitime.

Le corps et l’âme selon Saint Ambroise

Saint Ambroise parle en effet du corps comme une prison qui enferme l’âme. Il utilise en effet de nombreuse fois cette métaphore. Il traite aussi de la nécessaire fuite du corps pour s’élever à Dieu. Tout cela ressemble en effet aux discours des penseurs grecs. Mais allons plus loin. Creusons davantage ses paroles afin de mieux comprendre ce qu’il dit et écrit à ses fidèles. Grand connaisseur de la langue latine, Saint Ambroise utilise le verbe « fugitare » pour évoquer la fuite, et non le verbe plus indiqué « fugire ». L’emploi du suffixe « are » n’est pas anodin. « Il souligne ainsi une action répétée et un effort constamment renouvelé. »[17] Mais que faut-il « fuir » ?

Lorsqu’il parle du corps, Saint Ambroise traite du monde terrestre. Fuir le corps, c’est fuir les attraits du monde en raison du mal qu’ils pourraient générer dans l’homme. Très soucieux du progrès de ses fidèles, il évoque la nécessaire pratique des vertus. Mais que faut-il éviter ? « Voici en effet ce qu’est la fuite : connaître son but, s’alléger du siècle, s’alléger du corps, afin que désormais personne ne s’exalte vainement et refuse, dans l’enflure de sa pensée charnelle, de s’attacher à la Tête, et afin que l’on ne dise de ce genre de personnes : ils ont fui sans voir (Job, IX, 25) ». Nous retrouvons de nouveau le couple corps et siècle, c’est-à-dire corps et monde.

Lorsqu’il traite du corps, Saint Ambroise l’évoque comme le réceptacle des passions. Celles-ci sont produites par les sens. « Ta fenêtre, c’est ton œil. Si tu regardes une femme pour la désirer, la mort est entrée ; si tu écoutes les discours des prostituées, la mort est entrée. » Le monde ou le siècle offre des tentations qui passent par le biais des sensations, donc du corps, pour générer des passions qui viennent alors aveugler l’âme. Le corps est ainsi à la fois réceptacle et catalyseur des tentations terrestres. Or, le corps peut exercer une domination sur l’âme. Celle-ci est en outre faible devant les tentations. Elle cède facilement au péché. Lorsque Saint Ambroise évoque la faiblesse de la chair, il nous renvoie ainsi à la fragilité humaine face à la séduction du monde. La métaphore corps, prison de l’âme nous renvoie donc à l’opposition entre l’âme et la chair, c’est-à-dire finalement au désordre qu’a provoqué le péché originel en la nature humaine.

Par conséquent, nous comprenons mieux le sens de la fuite que Saint Ambroise demande à ses fidèles. Il s’agit de fuir les tentations du monde afin de ne pas y succomber en raison de la faiblesse humaine qui résulte du péché originel. Saint Ambroise nous renvoie en effet à un corps marqué par le péché. Ainsi, contrairement aux idées païennes, il ne s’agit pas de fuir le corps en raison de la matière considérée comme antinomique à l’âme mais bien de fuir les tentations en raison des faiblesses du corps et de l’homme.

Replacée dans un contexte véritablement chrétien, la pensée de Saint Ambroise nous éloigne considérablement de la philosophie grecque. Tout en employant des termes évocateurs pour des fidèles emprunts des idées de Platon et de Plotin, l’évêque du Milan les réinterprète selon la doctrine chrétienne. Une autre analyse plus poussée des paroles de Saint Augustin[18] aboutit à la même conclusion.

Des articles bien trompeurs

L’exemple de Saint Ambroise relativise l’analyse de Courcelle et remet en doute l’idée de mépris du corps dans l’enseignement du christianisme. Il nous invite alors à questionner sa méthode.

Les articles de Courcelle est une accumulation d’abondants passages de différents auteurs dans lesquels nous retrouvons plus ou moins étayée la métaphore corps-prison. « L’échantillonnage que nous fournissions suffit à montrer qu’elle tint jusqu’au XIIe siècle une place considérable »[19]. Telle est son argumentation. Or, si parfois, nous décelons dans l’usage de la métaphore un changement de sens, il nous semble que ces différences fondamentales soient peu mises en valeur dans ses articles. Il est vrai que cela reviendrait à remettre en cause sa thèse principale, c’est-à-dire l’influence du platonisme ou du néoplatonisme dans le christianisme ancien. Pourtant, l’usage de ces métaphores montre de manière frappante la rupture de pensée entre la pensée antique et la pensée chrétienne. Saint Ambroise comme Saint Augustin s’opposent en effet contre la conception païenne de l’homme. Comme le constate Courcelle lui-même, les auteurs utilisent la métaphore selon des sens différents, sens philosophique, moral ou encore ascétique, ce qui lui apporte une valeur différente.

Les articles de Courcelle que nous avons étudiés ne nous semblent guère convaincants. Si les extraits qu’il cite abondamment permettent de prouver que la métaphore corps-prison est bien utilisée par des auteurs, nous ne pouvons pas en conclure ni une influence de la pensée grecque, ni une adhésion à la doctrine païenne sur le corps. L’abondante énumération demeure insuffisante si les passages mentionnés ne sont pas associés aux motivations ou aux intentions de leur écrivain mis en question. Nous aimerions en effet que les extraits soient replacés dans leur contexte, ou encore dans l’ouvrage d’où ils sont extraits afin de mieux souligner, non les rapprochements entre les pensées païennes et chrétiennes, qu’évoquent nécessairement l’usage des mêmes mots, des mêmes passages, mais surtout leur divergence afin de bien comprendre ce qui distingue fondamentalement leur enseignement. Cette analyse qui dépasse la simple comparaison philologique manque à ces articles.

Conclusions

Conscients de nos faiblesses et de nos ignorances, nous ne prétendons pas remettre en cause un si éminent érudit. Cependant, il nous semble clair que ses articles ne permettent pas d’établir ou de justifier que des auteurs chrétiens, notamment des Pères de l’Église, auraient repris et développé la conception méprisante des philosophes antiques sur le corps. L’énumération des nombreuses citations ainsi que la comparaison des textes ne suffisent pas en effet à défendre une telle thèse. Lorsqu’un regard se pose plus précisément sur les passages incriminés, les situent dans l’ouvrage d’où ils sont tirés et dans le contexte de son élaboration, ces citations prennent un autre sens et révèlent les différences instructives entre les pensées païenne et chrétienne. L’étude de la métaphore corps-prison avec un tel soin permet alors de comprendre la doctrine chrétienne et la force de la conversion.

En dépit de son éducation païenne, Saint Ambroise rejette la conception humaine telle qu’elle était conçue par les néoplatoniciens ou les stoïciens. Évêque, et donc charge d’âme, il enseigne à ses fidèles de s’éloigner des tentations terrestres, non pas parce que le corps est méprisable ou mauvais en raison de sa nature matérielle mais parce que le corps blessé par le péché originel est faible. Le corps en lui-même n’est ni mauvais ni méprisable. Il n’est pas non plus pensé hors de la nature humaine telle que le décrit le christianisme, sans relation avec l’âme, avec son élévation vers Dieu, une élévation qui ne peut se faire sans être vigilant à l’égard du corps, sans que celui-ci ne soit finalement soumis à elle. Le corps et l’âme ne sont pas indépendants dans l’homme, chacun œuvrant au mépris de l’autre. Finalement, les discours portés sur le corps s’insèrent dans une nature humaine telle qu’elle est nourrie et bâtie par la doctrine chrétienne. Si Ambroise utilise des termes et des concepts platoniciens, et nous renvoie à Platon ou à Philon qu’il a évidemment lus, il les insère dans une vision chrétienne de la nature humaine afin de mieux toucher ses fidèles encore empreints de la culture païenne. Cela ne peut guère nous surprendre puisqu’il enseigne les mystères de l’Incarnation et de la résurrection de la chair, bien incompatibles avec la pensée païenne….


Notes et références

[1] Voir Émeraude, avril 2021, article « Le christianisme, "contempteur du corps", une thèse bien peu solide et désormais sévèrement remise en question ».

[2] Colloque tenu à la Faculté des Lettres de la Sorbonne, le 25 mai 2018, intitulé L’œuvre de Pierre Courcelle : héritage et débats.

[3] Carolus-Barré Louis, Pierre Courcelle (1912-1980), dans Bibliothèque de l’école de Chartes, 1981, tome 139, livraison 2, www.persee.fr.

[4] Voir Recherches sur les « Confessions » de Saint Augustin, Courcelles, édition de Brocard, 1950.

[5] Voir les articles de Courcelle : Le Corps-Tombeau (Platon, Gorgias, 493a, Cratyle, 400c, Phèdre, 250c) dans Revue des Études anciennes, tome 68, 19665, n°1-2, ou encore Tradition platonicienne et tradition chrétienne du corps-prison, Pierre Courcelle dans Comptes-rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 109ème année, n°2, 1965. L’article complet a paru dans Revue des études latines, 43, 1965.

[6] Courcelle, Tradition platonicienne et tradition chrétienne du corps-prison.

[7] Voir De somniis, I, 139, Philon.

[8] Courcelle, Tradition platonicienne et tradition chrétienne du corps-prison.

[9] Courcelle, Le Corps-Tombeau.

[10] Courcelle, Tradition platonicienne et tradition chrétienne du corps-prison.

[11] Courcelle, Tradition platonicienne et tradition chrétienne du corps-prison.

[12] Courcelle, Tradition platonicienne et tradition chrétienne du corps-prison.

[13] Courcelle, Tradition platonicienne et tradition chrétienne du corps-prison.

[14] Courcelle, Le Corps-Tombeau.

[15] Courcelle, Tradition platonicienne et tradition chrétienne du corps-prison.

[16] Camille Gerzaguet, Figutans corporis. Le Corps chez Saint Ambroise : du néoplatonisme au paulinisme, Séminaire Alter & Ipse, 22 octobre 2019, les paradigmes du corps.

[17] Camille Gerzaguet, Figutans corporis.

[18] Voir Le corps : un poids pour l’âme, L’exégèse augustinienne de Sagesse, 9, 15, Isabelle Bochet, dans Revue des sciences philosophiques et théologiques, 2016/1, tome 10O, cairn.info.

[19] Courcelle, Le Corps-Tombeau.

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