" La pierre précieuse, voire de grand prix aux yeux de certains, qu'est l'émeraude, se voit insultée par un morceau de verre habilement truqué, s'il ne se rencontre personne qui soit capable de procéder à un examen et de démasquer la faute. Et lorsque de l'airain a été mêlé à l'argent, qui donc, s'il n'est connaisseur, pourra aisément le vérifier ? "(Saint Irénée, Contre les hérésies)


lundi 5 avril 2021

Le christianisme, "contempteur du corps", une thèse bien peu solide et désormais sévèrement remise en question

Perdu dans ses rêves violents, où la vie se déploie sans obstacle dévorant tout sur son passage, Nietzsche[1] ne voit la fin de l’homme que dans le surhomme, créateur de ses propres valeurs, jugeant ce qui est bien et ce qui est mal. Dans ce cauchemar, les chrétiens représentent les ennemis du genre humain. Leur morale et leur foi font en effet obstacles à cet élan vital. De fond de son abîme, il les accuse de mépriser le corps et de haïr l’homme. Disséquant leur comportement, il décèle mensonge et hypocrisie, hallucination et maladie psychique. Mais, devant l’histoire et les événements qui le constituent, les masques s’effacent, les chimères montrent leur face hideuse. Les souvenirs de notre passé bien réel et charnel suffiraient à jeter ses pensées et ses paroles dans les oubliettes de l’histoire. Cependant, une parole, une pensée, des écrits ne quittent pas définitivement ce monde sans laisser de traces, sans qu’elle ne poursuive sa funeste aventure, semant encore mensonge, division et désordre.

L’idée selon laquelle le christianisme aurait dévalorisé, méprisé et haï le corps a suivi sa route au point de demeurer aujourd’hui l’une des plus grandes critiques que nos contemporains lui adressent. À compter des années 60, des chercheurs se sont penchés sur l’histoire du christianisme avec un regard particulier. Nous allons donc nous intéresser à leurs ouvrages pour identifier les principaux points d’accusation…

Un regard psychologique de l’histoire

Le premier livre qui revient sur l’idée du mépris du corps ne cherche pas à critiquer ou à dénoncer le christianisme. Son auteur, Éric Robertson Dodds (1893-1979), professeur de grec à l’Université d’Oxford et spécialiste de l’hellénisme, veut en effet expliquer les raisons qui ont poussé les païens à devenir chrétiens. Le titre du livre est suffisamment explicit pour deviner sa réponse. Il est en effet intitulé Païens et chrétiens dans un âge d’angoisse, une étude sur la vie religieuse dans la période entre les empereurs romains Marc Aurèle et Constantin Ier. « Le thème abordé par E. R. Dodds dans cet ouvrage – la transition du paganisme au christianisme de Marc Aurèle à Constantin – est de ceux auxquels on revient indéfiniment, car il reste, malgré tout, le grand mystère »[2]. Quelle est sa réponse à ce « grand mystère » ? Il explique cette transition par des raisons essentiellement psychologiques.

Dans ses recherches historiques, Dodds est en effet particulièrement intéressé par le psychisme et la psychologie. Il a notamment été membre puis président d’une société de recherche psychique. Selon un de ses commentateurs, il est convaincu que l’inconscient est une clé pour comprendre l’histoire[3]. Dodds s’inspire surtout de Carl Gustav Jung (1875, 1961), médecin psychiatre et fondateur de la psychologie analytique, mais aussi de la psychanalyse de Sigmund Freud sans oublier le mouvement « culture et personnalité ». Son livre le plus connu est Les Grecs et l’irrationnel, publié en 1959.

Dodds est en particulier intéressé par l’étude des sentiments religieux et de l’expérience religieuse selon les prismes psychologique et psychique. Pour définir ce qu’est une expérience religieuse, il reprend la définition que lui donne William James (1842_1910), un psychologue et philosophe américain. Elle désigne un ensemble de « sentiments, actes et expériences des individus dans leur solitude, en tant qu’ils s’aperçoivent en rapport avec quelques chose qu’ils jugent divine »[4]. Dans ses études, il prime donc la dimension individuelle, émotionnelle, de l’expérience religieuse pour expliquer les croyances et les pratiques religieuses, et selon une optique évolutionniste. Peter Brown, historien et spécialiste de l’histoire romaine et de l’Antiquité tardive, décrit son livre Les Grecs et l’Irrationnel comme « une interprétation vraiment psychanalytique de l’évolution historique »[5].

Le christianisme, une réponse à la névrose endogène

Son livre Les Grecs et l’Irrationnel[6] nous permet de comprendre une des thèses fortes de Dodds. Il cherche à expliquer l’évolution de la mentalité dans la civilisation grecque à partir d’une opposition entre culture de la honte et culture de la culpabilité. Il s’inspire d’une étude sur la civilisation japonaise au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Selon cet ouvrage, l’homme homérique n’agirait que selon le conformisme social et les impératifs communautaires. « Le plus grand bien de l’homme homérique n’est pas la jouissance d’une conscience tranquille, c’est la jouissance de l’estime publique, sa plus grande force morale n’est pas la crainte de Dieu mais le respect de l’opinion publique. » Ce qui est compte pour l’homme homérique est la renommée. « Les civilisations de la honte » se caractérisent par « une forte tension entre l’impulsion individuelle et les pressions du conformisme social ». Tout change avec la démocratie athénienne au cours de laquelle apparaisse « une conception véritable de l’individu en tant que personne avec des droits et des responsabilités personnelles ». Le sentiment de honte s’efface alors au profit du sentiment de la culpabilité. L’idée de faute est désormais associée à l’idée de souillure et donc à celle de purification, un « universel et insatiable besoin de purification rituelle », puis à celle de « l’expiation des péchés ». Dodds définit le péché comme un « mal de la conscience intime de l’homme » qui demande une « intériorisation de la conscience ».

Dans son ouvrage Païens et chrétiens dans un âge d’angoisse[7], Dodds étudie le sentiment religieux dans la société romaine aux débuts de l’ère chrétienne avant la conversion de l’empire sous Constantin, de la seconde moitié du IIe siècle au début du IVe siècle. Au cours de cette période qu’il identifie comme un temps de crise matérielle et d’interrogation métaphysique, il montre que nombreux étaient les païens, les chrétiens et les gnostiques qui méprisaient la condition humaine et haïssaient le corps. Il interprète alors ce sentiment comme « une névrose endogène ». Il explique alors naturellement le succès du christianisme par sa capacité à répondre à cette névrose. « Tout chemin qui promettait une échappée hors d’un monde aussi appauvri intellectuellement, aussi plein d’insécurité matérielle, aussi rempli de peurs et de haines, que le monde du IIIe siècle, devait attirer des esprits réfléchis. » L’essor du christianisme lui paraît alors inévitable.

Une vue historique réduite et biaisée

Depuis sa publication, les ouvrages de Dodds font l’objet de critiques de la part de nombreux anthropologues et historiens[8]. Ces derniers nous rappellent une erreur caractéristique de bien des chercheurs en histoire, que nous appelons « anachronisme ». Dodds insère dans son étude historique des analyses adaptées aux Occidentaux de son époque et utilise des interprétations psychanalytiques anachroniques.

En outre, il nous semble bien difficile de vouloir porter avec certitude un jugement psychologique sur des hommes si lointains non seulement dans le temps mais aussi dans l’esprit. Les ressources permettant de les connaître sont réduites, parfois peu fiables. Il est particulièrement insuffisant et dangereux de réduire l’expérience religieuse à des textes philosophiques ou à des faits mystiques que l’histoire a pu nous laisser, ce que Dodds n’hésite pas à faire. De plus, l’étude de l’homme dans une époque si lointaine selon un seul regard, celui du psychanalyste, nous semble bien peu pertinent. L’homme ne se réduit pas à un individu. « C’est donc d’un point de vue presque exclusivement psychologique que Dodds traite la question, rejetant en note le problème des raisons matérielles. Mais sur ce plan son expose reste lacunaire, dans la mesure où la psychologie religieuse de l’homme antique est nettement plus complexe qu’il ne l’admet. »[9] Dodds « a trop tendance à assimiler ses opinions à la religion de l’homme antique, et de supposer qu’elles étaient universellement partagées et vécues. » Cette tentative d’explication se fonde en fait sur une anthropologie particulière, sur une conception de l’homme qui date du XXe siècle.

Enfin, l’idée selon laquelle la société romaine était en crise matérielle et métaphysique du IIe au IVe siècle n’est pas aussi partagée par les historiens. Ce serait simplifié une situation beaucoup plus complexe. Non seulement la société romaine a connu d’autres crises et en connaîtra d’autres, mais comme nous l’avons déjà noté, le paganisme est aussi incapable de répondre aux besoins intellectuels et spirituels des hommes, non seulement de manière contextuelle ou circonstancielle mais aussi de manière absolue. Une explication de l’émergence du christianisme et de sa diffusion par une telle interprétation psychologique paraît alors non seulement audacieuse et périlleuse mais certainement vouée à l’échec en raison de son regard réducteur. Le contexte particulier de l’empire romain a certainement contribué au succès du christianisme mais il ne peut à lui-seul expliquer « le grand mystère »…

Le christianisme, corrompu par la philosophie grecque

Une autre thèse de son ouvrage, moins innovante, connaîtra aussi un grand succès. Dodds considère en effet que les chrétiens et les païens ont des comportements proches à l’égard du corps, une attitude manifestant mépris et haine. Ainsi, il les englobe dans un même opprobre. Nietzsche avait déjà confondu le néoplatonisme et le christianisme dans une même accusation.

Selon de nombreux auteurs, l’influence des philosophies antiques dans le christianisme expliquerait le mépris des chrétiens à l’égard du corps. Selon un article de Pierre Courcelle[10], les Pères de l’Église auraient imprégné le christianisme de la doctrine antique qui considère le corps comme la prison de l’âme. Il nous renvoie alors à des textes de Platon, de Cicéron ou encore de Virgile qui assimilent le corps à une « prison ténébreuse », voire à Photin et à Porphyre qui comparent le corps à des chaînes. Tertullien, Saint Clément d’Alexandrie ou encore Saint Ambroise auraient repris cette image du corps-prison. Certains chercheurs accusent alors l’Église d’avoir corrompu le christianisme original en adoptant l’attitude et les idées païennes.

Selon un ouvrage de Peter Brown[11], la haine du corps caractérise le christianisme ancien. Notons que le titre traduit en français parle plutôt de christianisme primitif, ce qui est fort inexact. En effet, le christianisme primitif désigne le christianisme d’avant l’an 150 alors que l’auteur traite du christianisme jusqu’au VIe siècle. Selon cet historien, la dépréciation du corps prend son origine des « idées rigoristes » juives et du contexte social dans lequel le christianisme prend naissance, puis se développe par les Pères de l’Église et par les Pères du désert, changeant ainsi la perception du corps. Le christianisme latin se caractérise alors par une conception sans-doute la plus sombre de la corporalité alors que le christianisme oriental la durcit au contact de l’islam. Brown décrit ainsi le « plissement du paysage moral ». Cependant, son livre fort d’une érudition incroyable et d’une étude pointilleuse ne permet pas de dégager un argument de manière progressive. « Certaines interprétations hâtives se trouvent judicieusement déboutées au fil des pages »[12], notamment l’absence d’« équivalence directe entre pratiques ascétiques et haine du corps ».

Du mépris du corps à celui du monde

Selon d’autres chercheurs, le mépris à l’égard du corps est alors étendu à la vie profane et au monde. Telle est par exemple la thèse de Robert Butlot qu’il développe dans La doctrine du mépris du monde en Occident, de Saint Ambroise à Innocent III publié en 1960. Le mépris du corps serait en effet passé à celui du monde de très bonne heure dans le christianisme. « Un chrétien humaniste qui interroge le passé ne peut pas ne pas éprouver déception et douleur à découvrir que tant d’auteurs religieux, qui avaient pour mission de transmettre la vérité ultime sur le sens de l’existence et prétendaient donner de celle-ci une image en tous points fidèle, ont insulté et foulé aux pieds (ce que n’exige nullement la décision d’y renoncer) d’authentiques valeurs humaines. »[13]

Selon une thèse plus récente[14], le passage du mépris du corps à celui du monde aurait eu lieu lors de la réforme grégorienne du XIe siècle avant que le siècle suivant ne vienne revaloriser le corps pour réagir contre la doctrine dualiste corps-âme qui se serait affirmé dans les milieux monastiques. Notons qu’elle considère cette doctrine non conforme avec la tradition chrétienne.

Des thèses remises en cause

Cependant, au début du XXIe siècle, des travaux en histoire relativisent les thèses précédentes. Contrairement à l’idée d’une dépréciation du corps, un colloque[15] organisé en 2009 met en évidence l’importance accordée au monde sensible et donc au corps du Ve au XIIIe siècle. Les Pères de l’Église et les maîtres médiévaux ont mis le corps et ses facultés à l’honneur. Cela ne peut guère nous surprendre. L’admirable et rigoureuse psychologie humaine décrite par Saint Thomas d’Aquin ne vient pas subitement naître au XIIIe siècle. Elle est le résultat d’une longue étude sur la nature humaine éclairée par la foi. Lorsque l’Église enseigne la dignité du corps, elle s’appuie aussi sur cette tradition. Tout cet ensemble ne peut guère nous faire croire à un mépris du corps au sein de l’enseignement de l’Église depuis sa fondation.

D’autres études ont montré que le rapport de la religion chrétienne avec la chair a été une matière importante pour les Pères de l’Église, notamment en raison du dogme de la résurrection de la chair. Comme le rappelle McGill, en traitant de la pensée cistercienne, « si l’homme est vraiment une unité de corps et d’âme, alors la connaissance de l’homme exige aussi une connaissance de son côté matériel ». Et si « tout comme l’image de Dieu perdue par le péché doit être restaurée par un programme de guérison spirituelle, la guérison du corps est à la fois analogie et préparation à cette opération. »[16]

Une autre étude[17] aux périmètres limités nous renvoie aux textes de Tertullien. Nous y retrouvons sans difficulté l’enseignement de l’Église. Elle rappelle que selon cet apologiste du IIe siècle, le salut est destiné à l’homme entier, corps et âme. « La chair est la charnière du salut »[18]. Selon l’auteur de cette étude, Tertullien souligne « la petitesse et la grandeur de la chair humaine »[19]. Il parle de « la belle chair de l’homme » qui sera ressuscitée dans la gloire. Dans son ouvrage sur la résurrection, Tertullien montre la dignité de la chair associée à l’âme, d’abord d’un point de vue naturel en revenant sur les œuvres que l’homme réalise par son corps puis d’un regard chrétien en décrivant la place que le corps occupe dans la vie sacramentaire et dans la discipline chrétienne. « De quel extraordinaire privilège jouit cette substance auprès de Dieu »[20].

Conclusions

De nos jours, il est assez facile de critiquer le christianisme d’avoir méprisé le corps, voire de le haïr, et finalement toutes les valeurs profanes, le rendant ainsi coupable ou complice de toutes les misères anciennes. Pour les uns, le christianisme aurait repris la psychologie antique, pour les autres, il aurait été corrompu par des Pères de l’Église ou par les religieux. De telles idées nourrissent alors tous ceux pour qui le christianisme ne peut qu’être incompatible au bonheur de l’homme. Dans notre société moderne, le regard noir porté sur le corps de l’homme et sur le monde aurait contribué à éloigner les chrétiens des non-chrétiens. Elle encourage ainsi tous ceux qui depuis les années 60 recherchent à renouer les liens entre l’Église et le monde en rompant avec les siècles passés.

Toutefois, nous ne pouvons pas oublier ces nombreuses études historiques qui relativisent fortement ces critiques. Contrairement aux idées répandues, des Pères de l’Église ont en effet valorisé le corps, le remettant à une véritable place d’honneur. Il est par ailleurs difficile au christianisme de mépriser le corps quand celui-ci est le sujet de beaucoup d’attention de la part de l’Église. Ces études écorchent aussi l’idée simpliste selon laquelle la pensée grecque sur le corps aurait influencé l’anthropologie chrétienne. Il est en effet bien trop facile de réduire toute la pensée antique, païenne et chrétienne, à une conception pessimiste du corps.

Cependant, ces mises au point ne font pas oublier les différents écrits chrétiens qui semblent déprécier le corps, parfois avec virulence, et qu’utilisent des chercheurs pour critiquer le christianisme de mépriser et de haïr le corps. Il serait en effet dangereux et bien inutile de vouloir les cacher ou de les interpréter faussement pour répondre à leurs différents arguments comme il est aussi peu correct de vouloir passer sous silence ceux qui pourraient contredire ces mêmes arguments. À ce stade de la réflexion, nous pouvons simplement affirmer que leurs thèses ne sont pas aussi solides et catégoriques que nous pourrions le croire. D’autres études, elles-aussi historiques et aussi sérieuses, peuvent les remettre en cause.

Une question demeure donc. Comment au sein du christianisme, des autorités semblent enseigner le mépris du corps quand d’autres, de même valeur, semblent aussi enseigner sa dignité et son éloge ? Le christianisme serait-il incohérent dans son enseignement à l’égard du corps ? Nos prochains articles tenteront d'y voir plus clair. Deux choses sont néanmoins certaines. D'une part, les spécialistes qui défendent la thèse d'un christianisme "contempteur du corps" n'apportent aucune réponse à cette contradiction. D'autre part, restreindre les ressources historiques pour ne retenir que celles qui pourraient appuyer nos arguments ressemblent fortement à une imposture intellectuelle. Cette attitude souvent rencontrée conduit non seulement à des erreurs mais elle ferme surtout l’âme à la véritable connaissance…

 


Notes et références

[1] Voir Émeraude, mars 2021, article « Les chrétiens, les "contempteurs du corps", les "hallucinés de l'arrière-monde",  des "dégénérés"... Ainsi parlait Nietzsche... ».

[2] A. J. Festugière, Postface, dans Païens et chrétiens dans un âge d’angoisse. Aspects de l’expérience religieuse de Marc-Aurèle à Constantin, L’âne d’or, Les Belles lettres, 2010.

[3] Voir Eric Dodds entre psychanalyse et parapsychologie, Giuseppe Cambiano, dans Revue de l’histoire des religions, tome 208, n°1, 1991, www.persee.fr.

[4] James dans Pagan and Christian in an Age of Anxiety, Cambridge, 1965, n°2 dans Eric Dodds entre psychanalyse et parapsychologie, Giuseppe Cambiano.

[5] P. Brown, compte rendu à Pagan and Christian, English Historical Review, 83, 1968 dans Eric Dodds entre psychanalyse et parapsychologie, Giuseppe Cambiano.

[6] E. R. Dodds, Les Grecs et l’irrationnel, 1951. Les citations proviennent d’un texte de Jean-Paul Ricoeur, neuropsychiatre, 5 mai 2007, Honte et culpabilité, accessible le 16 février 2021, psychaanalyse.com, site de psychologie jungienne.

[7] E. R. Dodds, Païens et chrétiens dans un âge d’angoisse, une étude sur la vie religieuse dans la période entre les empereurs romains Marc Aurèle et Constantin Ier.

[8] Peter Brown est l’un de ceux qui a critiqué sa description historique.

[9] J. Scheid, Notes bibliographiques portant sur Païens et chrétiens dans un âge d’angoisse. Aspects de l’expérience religieuse de Marc-Aurèle à Constantin, E. R. Dodds, dans Revue de l’histoire des religions, année 1982, 199-4, www.persee.fr.

[10] Voir Tradition platonicienne et tradition chrétienne du corps-prison, Pierre Courcelle dans Comptes-rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 109ème année, n°2, 1965. L’article complet a paru dans Revue des études latines, 43, 1965.

[11] Voir The Body and Society : men, women and sexual renunciation in early christianity, University Press, 1988, trad. en français par P.-E Dauzat et C. Jacob, Le renoncement à la chair : virginité, celibate et continence dans le christianisme primitive, Gallimard, 1995.

[12] Hélène Buisson-Fenet,  sur Le Renoncement à la chair. Virginité, célibat et continence dans le christianisme primitif, Gallimard, 1995 dans Archives de sciences sociales des religions, 41ème année, n°94, avril-juin 1996, jstor.org.

[13] Bultot, Mépris du monde et XIe siècle, dans Annales. Économies, sociétés, civilisations, 22ème année, n°1, 1967, www.persee.fr. Dans cet article, Bultot répond aux critiques formulées par Jean Batany, L’Église et le mépris du monde, note critique dans Annales. Économies, sociétés, civilisations, 20ème année, n°2, 1965, www.persee.fr.

[14] Michel Sot, Mépris du monde et résistance des corps au XIe et XIIe siècle, dans Médiévales, n°8, 1985, Le souci du corps, www.persee.fr.

[15] Colloque intitulé Lire le monde au Moyen-âge, organisé du 8 au 9 janvier 2009 par le Laboratoire de philosophie patristique et médiévale de l’Institut catholique de Paris. Il a donné lieu à un ouvrage collectif Lire le monde au Moyen-âge. Signe, symbole et corporéité, publié dans la Revue des sciences philosophiques et théologiques, 95/2, 2011.

[16] Bernard McGinn, Three Treatise on Man : Cistercien Anthropology, Kalamazoo, Cistercian Publications, 1977 dans Le premier écrit scientifique cistercien : le De natura corporis de Guilaum de saint Thierry (mort en 1148), Svenja Gröne, Rives nord-méditerranéennes, en ligne, 31|2008, mis en ligne le 15 octobre 2009, journals.openedition.org.

[17] Jérôme Alexandre, Une chair pour la gloire. L’anthropologie réaliste et mystique de Tertullien, Jérôme Alexandre, Beauchesne, 2011.

[18] Tertullien, De resurrectione, 8, 2.

[19] R. Roukema, critique de l’ouvrage Une chair pour la gloire. L’anthropologie réaliste et mystique de Tertullien, Jérôme Alexandre, Beauchesne, XII, dans Revue d’histoire et de philosophie religieuse, 82ème année, n°4, octobre-décembre 2002, www.persee.fr.

[20] Tertullien, De ressurectione, dans Notes sur Tertullien, A,. 53, 4 et Res., 8, 2, Jean-Claude Fredouille, Institut d’Études augustiniennes, Revue d’études augustiniennes et patristiques, 521, 2005,

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