Pourtant, en dépit des nombreuses
difficultés rencontrées, et au prix de multiples souffrances allant jusqu’aux
persécutions et à la mort, l’abîme qui a séparé les premiers chrétiens et les
païens a finalement été comblé. Or, ce ne sont pas les chrétiens qui sont devenus
païens mais bien ces derniers qui se sont convertis au christianisme. Leur
conversion n’a pas consisté uniquement à adhérer à des vérités de foi, à
pratiquer la morale chrétienne ou encore à participer à la vie de l’Église. Elle
a conduit inévitablement à un profond changement de leur regard sur la vie,
sur l’homme et sur eux-mêmes. Le christianisme a en effet transformé leur
manière de penser et de vivre.
Le fossé qui sépare aujourd’hui
le chrétien du monde s’explique en partie par cette différence de regard qui
peut être radical. L’être vivant qui se développe dans le ventre de la femme
est-il le même dans les yeux du chrétien que dans ceux de son contemporain
athée ou agnostique ? L’esclave au temps de l’antiquité était-il perçu de
la même façon par le Romain s’il était païen ou chrétien ? La perception
de la vie ou encore celle de nos rapports avec les autres et le monde qui nous
entoure changent lorsque notre regard intérieur évolue …
Or, l’une des
transformations les plus radicales qu’a réalisées le christianisme est notre
conception de l’homme. En effet, les mystères de l’Incarnation et de la Croix
ou l’idée selon laquelle l’homme ressuscitera des morts à la fin des temps sont
apparus dès le départ comme une folie ou une absurdité pour le païen. Cela
revient pour lui à adhérer à une conception de l’homme qui lui est
inimaginable. L’homme est l’union d’une âme et d’un corps, deux entités bonnes
de nature et de valeur différente mais non opposée, l’âme étant supérieure au
corps. Certes, cette conception n’était pas formellement définie par les
premiers chrétiens mais les philosophes païens ont rapidement compris ce
qu’impliquait la foi nouvelle. Il est aussi significatif que le manichéisme et le
gnosticisme, qui ont sévi dans les premiers siècles, ont en commun d’opposer le
corps et l’âme comme deux principes hétérogènes. De nos jours encore, l’abîme
qui sépare le chrétien du monde contemporain porte sur cette conception de
l’homme.
Nous avons déjà évoqué la
rupture qu’a provoquée cette conception de l’homme dans la pensée païenne[1].
Nous allons désormais évoquer une des hérésies qui la remettent en question, le
gnosticisme. Le christianisme se dévoile aussi dans les combats que
l’Église a menés pour préserver son enseignement de toute erreur et ainsi
préserver ses fidèles. Et dans son combat, s’illustre Saint Irénée, évêque
de Lyon. Ce Père de l’Église dévoile en effet non seulement les erreurs et
les conséquences des doctrines gnostiques mais nous instruit sur les vérités de
la foi …
L’homme selon les
différentes formes du gnosticisme
Quand l’Église dénonce les
erreurs que nous désignons sous le terme générique et vague de « gnosticismes », elle nous renvoie à
une réalité, c’est-à-dire aux gnostiques et à leur secte. Ce sont les ophites,
les simoniens, les pérates, les barbéliotes, les archontiques, les séthiens,
les marcionites, les valentiniens, les marcosiens, les carpocratiens, etc. Il y
a finalement autant de sectes que de maîtres de sectes. En dépit de
cette diversité, nous pouvons trouver dans leurs différentes doctrines des traits
communs sur leur vision de l’homme.
Selon leurs doctrines, l’homme
est la créature d’un démiurge mauvais. Il est plongé dans le monde qui est
lui-même l’œuvre de ce mal incarné. Soumis à la chair, il est comme un esclave
dans une prison. Toujours dans leur doctrine, un Dieu bon, supérieur à ce
démiurge et étranger au monde, et qui mène un furieux combat contre lui, a
insufflé dans l’homme une étincelle divine, l’âme ou la partie supérieure
de l’âme. Le salut et donc le bonheur consiste pour les gnostiques à la dégager
de son emprisonnement. Plus l’homme s’éloigne du monde et de la chair, plus
il s’approche de Dieu. « Dieu et le
monde y sont des réalités presque incompatibles, comme la lumière et les
ténèbres. »[4]
Seul l’homme est comme un milieu entre Dieu et le monde. Prisonnière dans le
corps, la partie supérieure de l’âme est comme aveuglée par le monde qui lui
fait oublier ce qu’elle est, d’où elle vient et à quoi elle tend. C’est ainsi
que le monde sépare l’homme de Dieu. « L’âme
a été jeté en exil, retranchée de sa vraie nature et de sa vraie patrie. »
L’homme doit donc se défaire des puissances du monde pour arriver jusqu’à Dieu
et devenir ce qu’il est véritablement. Pour se délier du monde, seul Dieu peut
le faire. C’est ainsi que, selon les doctrines gnostiques, les connaissances que
le Christ a révélées, donnent à l’homme les moyens de se délivrer du monde
pour se réunir à Dieu.
Nous comprenons alors que
pour les sectes gnostiques, l’homme n’est que cette étincelle divine et
qu’il parvient à sa plénitude s’il se défait de son corps, mauvais par nature,
en se délivrant des puissances du monde. Les hommes qui y parviennent sont
alors désignés par le terme « spirituels »
quand ceux qui y échouent par le terme de « charnels ». Tout ce qui peut alors faire perdurer ou
consolider l’emprisonnement de l’âme dans le corps est rejeté. La
procréation et le mariage sont, par exemple, déconseillés ou interdits.
L’homme selon des textes gnostiques
anciens
Un autre récit gnostique qui
relève de la secte valentinienne raconte l’histoire de la chute de Sophia, ou
Ennoia selon les versions, le dernier des éons émanés de Dieu le Père. Prise
d’une passion, elle donne naissance à la matière et à un dieu démiurge capable
de l’organiser. En raison de cette faute, elle est alors exclue du monde du
Père. Mais elle sera rachetée en épousant le sauveur qui aura pour mission de
former les hommes spirituels. Elle quittera alors le monde intermédiaire où
elle se trouve pour rejoindre le monde d’où elle vient.
L’homme selon la doctrine de
Ptolémée
Les deux récits que nous
venons de résumer se retrouvent dans la doctrine d’un disciple de Valentin,
grand maître gnostique, doctrine que décrit longuement Saint Irénée de Lyon
pour ensuite la réfuter. Seuls les noms changent. Il ne s’agit plus de Sophia
ou d’Ennoia mais d’Achamoth. Ptolémée distingue dans l’homme trois éléments[8].
Le premier, dit « hylique »
ou « choïque »,
c’est-à-dire issu de la matière, provient de la passion d’Achamoth. Le deuxième
élément, dit « psychique »,
c’est-à-dire l’esprit, provient de sa conversion. Le démiurge est « le père et le dieu des êtres psychiques et
hyliques. »[9]
Il a fait l’homme « hylique »
puis lui a insufflé « l’homme
psychique ». Ensuite, il l’a enveloppé d’une tunique de peau, qui
serait son élément charnel. Enfin, le troisième élément, dit « pneumatique », est déposé dans le
corps et l’esprit à l’insu du démiurge afin de croître et d’être prêt à
recevoir la Sagesse. Dans la présentation de Saint Irénée, les termes
de « choïque », « psychique » et « pneumatique » nous renvoient aussi
à trois natures d’homme[10].
La doctrine distingue aussi deux types d’âmes selon leur nature, bonne si elle
est capable de recevoir le « pneumatique », ou mauvaise dans
le cas contraire.
Selon leur nature, chacun de
ces éléments a une fin différente[11].
L’homme « pneumatique »
sera « absolument et de toute façon
sauvé ». Il se dépouillera de son âme pour devenir « esprits de pure intelligence ». Il
rejoindra le plérôme, là où réside Dieu. L’élément ou l’homme « hylique» est « incapable de recevoir aucun souffle d’incorruptibilité » et
demeure voué à la damnation. Il sera consommé avec le monde ici-bas. L’élément ou
l’homme « psychique », doué
d’un libre-arbitre, est capable de se pencher vers l’élément « hylique » ou « pneumatique ». Il « ira du côté là où il aura penché »,
dans un lieu intermédiaire ou dans la consommation du monde, le Plérôme lui
étant interdit.
Autres conceptions
gnostiques plus anciennes de l’homme
Selon Saturnin[12],
l’homme serait l’ouvrage modelé de sept anges mais en raison de leur faiblesse,
il serait défectueux. Dieu lui envoie alors une étincelle de vie pour le
redresser et le faire vivre. Après la mort, l’étincelle remonte à Dieu quand le
reste retourne à la terre. Les hommes se distinguent alors selon qu’ils ont
reçu ou non l’étincelle de vie. Les premiers sont de nature bonne, les seconds,
de nature mauvaise. Basilide reprend ses idées en complexifiant le monde des
anges. Pour lui, « il n’y a de salut
que pour l’âme seule, car le corps est corruptible par nature. »[13]
Selon les carpocratiens,
les âmes doivent, « moyennant leur
passage dans des corps successifs, expérimenter toutes les manières
possibles de vivre et d’agir »[14].
Elles ne sont plus contraintes à retourner dans un corps si elles ont la
liberté de le faire. Le corps est en effet considéré comme une prison dans
lequel les anges, qui ont fait le monde, enferment les âmes tant que celles-ci
n’aient pas accompli toutes les actions qu’elles peuvent faire dans le monde.
Lorsqu’une âme aura tout accompli, elle rejoindra Dieu. Nous voyons dans cette
doctrine de fortes ressemblances avec le bouddhisme.
« Selon Marcion, il n’y aura de salut que pour les âmes seulement, pour celles du
moins qui auront appris »[15]
l’enseignement de Notre Seigneur Jésus-Christ. « Quant au corps, du fait qu’il a été tiré de la terre, il ne peut
avoir part au salut. »
Les contradictions de la
conception valentinienne de l’homme
Tout revient donc à la
problématique suivante : « si c’est la nature ou la substance qui sauvent, toutes les âmes seront
sauvées ; mais si c’est la justice et la foi, pourquoi celles-ci ne
sauveraient-elles pas les corps voués tout autant que les âmes à la
corruption ? Car une telle
justice apparaîtra impuissante ou injuste, si elle sauve certaines d’entre les
choses qui auront eu part à elle et ne sauve pas les autres. »[18]
Or, comme le montre Saint Irénée, en choisissant le premier cas, Ptolémée se contredit.
Mais dans le deuxième cas, « la
doctrine de la résurrection des corps émerge alors dans sa vérité et sa
force. »[19]
Saint Irénée peut alors conclure sur la doctrine de l’Église. « C’est cette doctrine que nous croyons, pour
notre part : Dieu, en ressuscitant nos corps mortels qui auront gardé la
justice, les rendra incorruptibles et immortels. Car Dieu est plus puissant que
la nature : il a à sa disposition le vouloir, car il est bon, le pouvoir,
car il est puissant, et le parfaire, car il est riche et parfait. »[20]
Enfin, Saint Irénée revient
sur une autre contradiction de la doctrine de Ptolémée. Si des âmes « psychiques » demeurent dans les
lieux Intermédiaires alors que les corps soient voués à la consommation du feu,
que devient l’homme, puisqu’il est constitué de ces deux éléments ?
« Leur corps une fois détruit et
leur âme demeurant dans l’Intermédiaire il ne restera plus rien de l’homme qui
puisse entrer dans le Plérôme. »[21]
En effet, des opérations propres de l’âme, comme « l’intellect de l’homme, la pensée, la considération et les autres
choses de ce genre » n’ont pas d’existence en dehors de l’âme alors
qu’ils relèvent aussi du corps ?
L’homme intégral
« L’homme parfait, c’est le mélange et l’union de l’âme qui a reçu
l’Esprit du Père et qui a été mélangée à la chair modelée selon l’image de
Dieu. »[22]
Il nous renvoie à l’œuvre de la Création mais aussi à la finalité de
l’homme. L’aurore est intimement liée à l’aube. Lorsqu’il joint l’esprit à
l’âme et au corps, formant ainsi un triptyque, il inclut l’effusion du Saint
Esprit. L’homme parfait est l’homme sanctifié, l’homme habité par la vie
surnaturelle. C’est ainsi qu’il devient image et ressemblance de Dieu. Quand la
Sainte Écriture parle d’homme spirituel, elle désigne l’homme, c’est-à-dire le
« composé de l’âme et du corps »[23]
qui reçoit l’Esprit de Dieu.
L’homme n’est pas un
assemblable de trois substances qui vivent séparées ou indépendantes. Saint
Irénée souligne leur unité pour former l’homme. « Si l’on écarte la substance de la chair, c’est-à-dire de l’ouvrage
modelé pour ne considérer que ce qui est proprement esprit, une telle chose
n’est plus l’homme spirituel, mais l’« esprit de l’homme » ou
l’« esprit de Dieu »[24].
Mais, « la chair modelée, à
elle-seule, n’est pas l’homme parfait : elle n’est que le corps de
l’homme, donc une partie de l’homme. L’âme, à elle-seule, n’est pas davantage
l’homme : elle n’est que l’âme de l’homme, donc une partie de l’homme.
L’Esprit non plus n’est pas l’homme […]. C’est le mélange et l’union de toutes
ces choses qui constitue l’homme parfait. »
L’âme et le corps ne sont
pas comme deux entités indépendantes. « C’est l’âme qui domine sur le corps et lui commande »[25],
même si l’âme est entravée dans sa promptitude par le corps. Saint Irénée
compare l’âme comme un artiste qui réalise une œuvre en lui-même au moyen d’un
instrument qui est le corps. Et naturellement, l’œuvre réalise tient aussi
bien de l’âme que du corps.
En prenant appui sur la
Sainte Écriture, Saint Irénée montre l’immortalité de l’âme et la mortalité du
corps. À la mort, l’âme quitte le corps,
« la chair devient sans souffle et
sans vie et se dissout peu à peu dans la terre d’où elle a été tirée. »[26]
Mais « cette même chair une fois
ressuscitée et ayant reçu l’incorruptibilité en partage »[27]
sera glorifiée. Quand l’âme retrouve son corps, l’homme ressuscite. Et si
l’Esprit de Dieu habite en lui, la vie demeure en lui pour l’éternité.
L’homme, corps et âme,
artisan de son destin
« Quant à ceux qui repoussent le conseil de l’Esprit pour s’asservir aux
plaisirs de la chair, vivre contrairement à la raison et se livrer sans frein à
leurs convoitises, ceux-là qui n’ont aucune inspiration du divin Esprit, mais
vivent à la manière des porcs et des chiens, l’Apôtre les nomme à bon droit
« charnels », parce qu’ils n’ont de sentiments que pour les chose
charnelles. »[30]
Ce n’est donc pas en raison de la nature de la chair que l’homme est dit
charnel mais en raison de son comportement qui est contraire non
seulement à l’Esprit mais aussi à la raison.
Ce comportement est possible
puisque l’homme est doté de libre-arbitre. Dieu ne lui fait pas violence
pour qu’il se soumette à Lui et Lui demeure fidèle. « Même l’Évangile, en effet, il est loisible de ne pas le suivre, si l’on
veut, encore que ce soit sans profit : car la désobéissance à Dieu et le
rejet du bien sont au pouvoir de l’homme, mais comportent un préjudice et un
châtiment non négligeable. »[31]
Ce n’est pas par la nature de l’âme ou du corps que l’homme est sauvé ou damné
mais bien en raison de l’usage de son libre-arbitre. Cette liberté ne
porte pas uniquement sur ses actes mais aussi sur la foi. C’est l’homme qui
prend la décision. Il est l’artisan de son destin éternel. Mais l’auteur de son
salut, du commencement jusqu’à la fin demeure Dieu. La cause de sa
perfection réside en Dieu mais celle de son achèvement est en l’homme.
Enfin, Saint Irénée montre
que celui qui nie le salut de la chair méprise non seulement la puissance
divine mais aussi le mystère de l’Incarnation et finalement l’œuvre de la
Rédemption. L’enseignement que Dieu nous a transmis est en effet un tout
cohérent.
Saint Irénée n’est pas le
seul à combattre les erreurs gnostiques. Nous pouvons aussi citer Saint Clément
d’Alexandrie et Tertullien. Ils s’opposent avec netteté et force contre leur
conception erronée de la nature humaine. Contre les doctrines gnostiques, ils
défendent à leur tour la nature de l’homme comme composée d’une âme et d’un
corps, l’une immortelle, l’autre mortel, le salut de l’homme dans sa
totalité[32].
« Nous connaissons maintenant
l’impiété de ces téméraires qui s‘emportent contre la création et condamnent le
corps, sans se rappeler que l’organisation de l’homme est droite, afin qu’il
puisse contempler le ciel ; que le mécanisme de nos sens est dirigé vers
l’acquisition de la connaissance ; qu’enfin la disposition de nos membres
et de toutes les parties de nous-mêmes a été combinée pour la pratique du bien,
mais non pour la volupté. »[33]
Conclusions
Après les avoir décrites en
détail, Saint Irénée montre clairement toutes les contradictions de ces idées. Leur
conception de l’homme s’oppose non seulement à la raison mais aussi à la foi et
à tous les mystères qu’enseigne l’Église. Elle fait injure à Celui qui nous
a créés et qui nous sauvés. Éclairé alors par la raison et par la parole de
Dieu, et comme d’autres défenseurs de la foi, il s’oppose à ces faiseurs de
rêves. Leur combat n’était pas inutile. Car bien des disciples gnostiques ont
cessé de vivre comme des hommes pour suivre ces idées démentielles. Plus de
mariage, plus de naissance. La vie est finalement considérée mauvaise en
elle-même. Toute vie devenait en effet une exécration.
Dès ses origines, instruit
par Celui qui nous connaît parfaitement, l’Église sait ce qu’est l’homme selon un équilibre et une justesse qui
peuvent encore faire notre admiration. Réaliste, elle ne se perd pas dans des
élucubrations intellectuelles. L’homme est l’union d’une âme rationnelle et
d’un corps périssable, d’une âme qui doit commander son corps. L’âme et le
corps ne sont pas deux entités qui font face ou qui s’ignorent. L’homme ne peut
se sauver par son âme seule ni par son corps seul. C’est pourquoi son salut ne
concerne pas non plus sa chair seule ni son âme seule. C’est bien l’homme
dans son unité, dans sa totalité, qui participe à son salut et que Dieu sauve
comme c’est par cette union ordonnée qu’il a été créé. Lorsque nous rompions
cette unité ou cet ordre, nous ne pouvons que nous détourner de la vérité et nous
égarer dans la folie de nos pensées. Et la vie éternelle n’est possible que
dans le retour de cette unité ordonnée tendue vers Dieu.
Notes et références
[1] Voir notamment Émeraude, article « Le
corps, prison de l'âme et le christianisme : retour à un article éminent,
révélateur d'une méthode bien discutable », avril 2021.
[2] Notre propos n’est pas de savoir si
le gnosticisme est une hérésie chrétienne ou une religion à part. Nous ne
cherchons pas non plus à déterminer ses origines. Notre but est de décrire
comment les idées gnostiques présentent l’homme et qu’elles ont donné lieu à
une réaction de l’Église.
[3] Voir Émeraude, juin 2013,
article « Le gnosticisme au IIe
siècle, une hérésie de la connaissance ».
[4] S. Pétrement, La notion de gnosticisme,
dans Revue
de Métaphysique et de Moral, 65e année, n°4,
octobre-décembre 1960, www.jstor.org.
[5] Voir Paysage d’âmes gnostiques :
1. L’Exégèse sur l’âme, Bernard Pouderon, dans Lieux, décors et paysages de
l’ancien roman des origines à Byzance. Actes du 2ème colloque de
Tours, 24-26 octobre 2006 à Lyon, Maison de l’Orient et de la
Méditerranée Jean Pouilloux, 2005, Collection de la Maison de l’Orient
méditerranéen ancien, série littéraire et philosophique, 34. www.persee.fr.
[6] Le texte fait partie d’un corpus
copte de Nag Hammadi, du II-IVe siècle.
[7] Voir B. Pouderon, Paysage
d’âmes gnostiques : 1. L’Exégèse sur l’âme.
[8] Voir Contre les hérésies. Dénonciation
et réfutation de la gnose au nom menteur, Saint Irénée, §5.1, trad. par
Adelin Rousseau, Les éditions du Cerf, 2001.
[9] Saint Irénée, Contre les hérésies, §5.2
[10] Saint Irénée, Contre les hérésies, §7.5
[11] Voir Saint Irénée, Contre
les hérésies, §7.1.
[12] Saint Irénée, Contre les hérésies, §24.1
et 2.
[13] Saint Irénée, Contre les hérésies, §24.5
[14] Saint Irénée, Contre les hérésies, §25.4.
[15] Saint Irénée, Contre les hérésies, §27.3.
[16] Saint Irénée, Contre les hérésies, 4ème
partie, §29.1
[17] Saint Irénée, Contre les hérésies, 4ème
partie, §29.2.
[18] Saint Irénée, Contre les hérésies, 4ème
partie, §29.1
[19] Saint Irénée, Contre les hérésies, 4ème
partie, §29.2.
[20] Saint Irénée, Contre les hérésies, 4ème
partie, §29.2.
[21] Saint Irénée, Contre les hérésies, 4ème
partie, §29.3.
[22]Saint Irénée, Contre les hérésies, V,
§6.1.
[23] Saint Irénée, Contre les hérésies, V,
§8.2.
[24] Saint Irénée, Contre les hérésies, V,
§6.1.
[25] Saint Irénée, Contre les hérésies, II,
§33.4.
[26] Saint Irénée, Contre les hérésies, V,
§8.1.
[27] Saint Irénée, Contre les hérésies, V,
§8.1.
[28] Saint Irénée, Contre les hérésies, V,
§6.2.
[29] Saint Irénée, Contre les hérésies, V,
§6.2.
[30] Saint Irénée, Contre les hérésies, V,
§8.2.
[31] Saint Irénée, Contre les hérésies, IV,
§37.4.
[32] Voir Émeraude, mars 2021, article « L'homme, l'union d'un corps naturel et d'une âme rationnelle. Il n'est ni un corps, ni une âme, encore moins deux entités juxtaposées qui s'ignorent ... ».
[33] Saint Clément d’Alexandrie, Les Stromates, Livre IV, chapitre VI, trad. par M. de Génoude, libraire-éditeur Chez Sapia, 1839.
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