" La pierre précieuse, voire de grand prix aux yeux de certains, qu'est l'émeraude, se voit insultée par un morceau de verre habilement truqué, s'il ne se rencontre personne qui soit capable de procéder à un examen et de démasquer la faute. Et lorsque de l'airain a été mêlé à l'argent, qui donc, s'il n'est connaisseur, pourra aisément le vérifier ? "(Saint Irénée, Contre les hérésies)


samedi 7 novembre 2020

Incompatibilité fondamentale entre le bouddhisme traditionnel et le christianisme

Nous-autres les Occidentaux, nous éprouvons bien des difficultés pour comprendre le bouddhisme et appréhender ses différentes formes. Nombreux sont en effet ceux qui tombent dans l’erreur et font d’incroyables confusions, voire des contre-sens. Contrairement à ce que font entendre les médias, les réclames publicitaires et les auteurs au succès facile, il est bien difficile de croire qu’elles favorisent l’épanouissement individuel ou notre sociabilité, ou qu’elles contribuent au culte du bien-être ou au développement de soi. Ce serait alors méconnaître les « quatre nobles vérités » et le « sentier du milieu » qui constituent le socle commun des différentes écoles bouddhistes[1]. Celles-ci n’ont pas non plus pour finalité de nous fournir un remède de thérapie pour ceux qui sont atteints de mal-être comme si elles étaient un précurseur de la psychanalyse. Une connaissance même superficielle des différents bouddhismes traditionnels suffit amplement pour éviter de tels malentendus et confusions. Et si le bouddhisme n’était que cela, ce serait un signe évident de son échec ou de ses chimères…

Une autre confusion peut nous surprendre. Des chrétiens n’hésitent pas en effet à pratiquer des exercices bouddhistes, à trouver dans le bouddhisme un complément à leur foi, voire une ressemblance avec le christianisme. Nous voyons même surgir un étrange mélange qui ressemble fort à du syncrétisme. Certains verront ces rapprochements de manière positive dans le cadre du dialogue interreligieux. Mais celui-ci doit-il se réaliser au mépris de l’enseignement de l’Église ? C’est à ces nouvelles erreurs que notre article va essayer de répondre.

Le bouddhisme, une religion athée ou une philosophie ?

Le bouddhisme[2] est « une religion athée ». L’affirmation célèbre de Clémenceau, souvent reprise, peut encore nous surprendre. Pourtant, depuis quelques années, des efforts sont entrepris en Belgique pour l’inscrire comme une philosophie non confessionnelle[3]. Il est vrai que les fondements communs des différents bouddhismes, c’est-à-dire les « quatre nobles vérités » et le « sentier du milieu », n’évoquent pas de divinité ou un être divin quelconque. Selon un moine bouddhiste occidental, le bouddhisme est même « une science contemplative, et une profonde tradition philosophique dont émane une sagesse applicable à tous les instants de la vie et dans toutes les circonstances. »[4]

Par conséquent, si dans ses origines, le bouddhisme n’était qu’une philosophie ou une sagesse sans référence à des divinités ou à des conceptions religieuses, le chrétien pourrait alors croire qu’il serait sans danger pour sa foi, son espérance et sa charité.

Le bouddhisme populaire, un « pieux mensonge » ?

Pourtant, après la mort du Bouddha historique, un véritable culte populaire à son égard se développe rapidement, notamment au travers de ses reliques devenues sacrées. Aujourd’hui, elles sont scellées dans un reliquaire puis placées dans un monument, appelé « stupa », autour duquel des bouddhistes tournent. Elles sont l’objet de pèlerinages. Les lieux de son passage sont aussi des centres de pèlerinage vers lesquels affluent les bouddhistes. En Inde et au Népal,  les huit principaux lieux considérés saints évoquent un événement en rapport avec le Bouddha historique. La vénération des reliques a pris une véritable dimension grâce à l’empereur Ashoka au IIIe siècle avant Jésus-Christ, empereur qui a joué un rôle fondamentale dans la diffusion du bouddhisme.

Certes, le bouddhisme populaire n’est guère apprécié par certains occidentaux, qui n’y voient que superstition et décadence. Le culte qui suit la mort du Bouddha historique est sans aucun doute un cas typique d’évhémérisme et manifeste effectivement une déformation de l’enseignement du Bouddha historique.

Le panthéon bouddhique aux multiples divinités

Le bouddhisme Mahayana identifie de nombreuses divinités qui peuplent un véritable panthéon aux multiples demeures célestes selon une certaine hiérarchisation. Ce sont des bouddhas et des bodhisattvas. Les plus connus sont Avalokiteshvara, le « seigneur qui regarde d’en haut », et Amitabha, la « lumière infinie ». Le premier est évoqué en cas de danger et représente la miséricorde ou encore la compassion. Le second règne sur la terre pure où renaîtront et jouiront d’un bonheur parfait tous ceux qui l’invoqueront de leur vivant. C’est de cette terre qu’ils pourront atteindre le nirvana. Moins connu, Maitreya est le bouddha annoncé comme le sauveur.

Le bouddhisme Vajrayana multiplie encore les « divinités », en y insérant des divinités féminines. Par exemple, Vajarasattva est la déesse de pureté, de sagesse et de compassion. Le Tibet vénère la tara verte, « celle qui agit pour ceux qui la prie », et la tara blanche, le bodhisattva féminin de la compassion. Parfois, ces divinités féminines sont des bodhisattvas masculins qui changent de sexe.

Enfin, en se diffusant en Extrême-Orient, le bouddhisme se mêle aux religions préexistantes dans une sorte de syncrétisme religieux. Au Japon, le bodhisattva Myôken est considéré comme un « deva », c’est-à-dire un des êtres qui peuplent le « devaloka », une des autres demeures de monde céleste. Il est en fait une divinité d’origine taôiste. En outre, leur nom et leur sexe varient en fonction des pays et de l’école bouddhique qui les vénèrent. Cela explique aussi le nombre innombrables de « divinités » dans le panthéon bouddhiste. Il est en fait difficile d’y voir clair.

Des divinités agissantes

Selon des commentateurs, ces divinités seraient des « déités ». Dans quel sens pouvons-nous les entendre ? Le terme de « déité » est en effet bien imprécis. Il peut désigner des divinités mais aussi des caractères ou des attributs de divinités, des personnages divinisés, voire des symboles divins. En fait, il signifie, non ce que pense le croyant et donc un enseignement , mais ce que juge l’observateur. Or, certains commentateurs usent de ce terme comme s’il était aussi partagé par des bouddhistes, ce qui permet ainsi de relativiser leur croyance en des divinités

Ne pouvant nier l’évidence, d’autres commentateurs réduisent le rôle de ces « divinités ». « Les dieux sont tolérés, mais pas vénérés »[5], nous disent-ils. Cette remarque nous laisse perplexe. Nombreux sont les lieux de culte qui leur sont dédiés. Songeons aussi aux prières qui leur sont adressées, « prière contre les calamités, pour apaiser les esprits malfaisants, pour obtenir le bonheur et la santé, le succès dans les affaires »[6], etc. Le bouddhisme n’ignore pas en effet l’efficacité de ceux qu’il invoque. Quand les Mongols ont menacé d’envahir le Japon dans la seconde moitié du XIIIe siècle, des moines bouddhistes japonais ont demandé à leurs divinités de protéger l’île de leur invasion. Nous trouvons aussi des rites d’exorcisme au moyen d’allumettes et de talismans. Vajrabondhi, maître tantrique, est notamment réputé pour ses rites. Il est donc bien difficile de parler de tolérance des divinités quand ils sont tant sollicités.

Les rites et icônes des bouddhismes

Les rituels ponctuent la vie du bouddhiste, quelle que soit l’école à laquelle le bouddhiste appartient. « Les rituels et la liturgie scandent la vie monastique »[7]. Ils se composent de trois séquences. La première consiste à délimiter une aire dans laquelle l’officiant invite la divinité. Dans un second temps, il lui présente des offrandes. Le rituel se termine par un renvoi. Pouvons-nous encore dire qu’il ne s’agit qu’une tolérance à l’égard des divinités ? Le bouddhiste attend en fait une aide des divinités qu’il évoque, cherche à obtenir d’elle un bienfait et n’oublie pas de les remercier.

Enfin, nous ne pouvons guère traiter de ce sujet sans évoquer les statues et les images que les bouddhistes utilisent dans leurs cultes et leurs dévotions. Nous avons tous en image les statues de Bouddha devant lesquelles les bouddhistes brûlent des bâtons d’encens. Chaque divinité est représentée par une forme de bouddha. Contrairement à certaines déclarations qui n’y voient que symbolismes, ces icônes sont considérées comme véritablement sacrées et détenant des pouvoirs. Le rituel de leur consécration est révélateur. Il se termine par un rite très important, appelé « ouverture des yeux ». Considérant le regard comme porteur d’une puissance, celui qui dessine les yeux peut se servir d’un miroir pour ne point les regarder. Lors du rituel d’ordination mahâyânique, rituel d’intégration à une communauté de moines tel qu’il s’est développé en Chine et au Japon, le bouddhiste doit prêter serment devant une icône d’un Bouddha, qui rend en fait visible le « maître invisible ». Aucun rituel ne peut être en fait efficace sans la présence d’une icône.

Une notion particulière de la religion

Les bouddhismes comportent donc des « divinités », des rites et des rituels, des icônes, etc., comme toute religion. Rien ne semble manquer aux caractéristiques d’une religion. Pouvons-nous donc sincèrement croire qu’ils ne sont qu’une sagesse pratique ou une philosophie, une religion athée ou « non-théiste » ? Ils ne se réduisent pas non plus à une spiritualité. Quel sens donne-t-il à la « religion » ?

Le président de l’Union bouddhique belge explique en quoi les bouddhismes ne forment pas une religion. « Nous ne sommes pas une religion : nous n’avons pas un dieu créateur. Chez nous, tout être sensible est un bouddha en puissance. »[8] En outre, ils se disent « non-théistes » puisqu’ils ne désignent aucune divinité comme étant un dieu suprême. Il est vrai que chaque école, voire chaque bouddhiste, choisisse leur divinité parmi toutes celles qui peuplent leur panthéon.

De telles déclarations sont révélatrices d’une erreur fondamentale, voire d’une ruse. Ce qu’il entend par religion est en fait les religions monothéistes que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam, qui ne professent qu’un Dieu, un et créateur. Ils rejettent en fait toute comparaison avec ces religions. Le bouddhisme ne fait pas en effet partie des religions monothéistes mais il demeure une religion comme toute celles de l’antiquité.

« L'idée d'un bouddhisme athée est une contrevérité (ou au mieux une demi-vérité) qui a la vie dure. Selon la première doctrine bouddhique, en effet, l'athéisme est l'erreur qui consiste à tomber dans un extrême. Cette idée résulte surtout des rationalisations et extrapolations d'historiens inaptes à saisir le réel de la croyance dans toute sa complexité. »[9]

Le bouddhisme désintéressé des questions sur Dieu, au moins en théorie

En fait, l’idée de l’existence de Dieu ou celle de son inexistence n’intéressent guère le Bouddha historique. La question est pour lui sans réponse vérifiable. Par conséquent, elle n’est qu’une perte d’énergie et de temps. Elle est inutile pour obtenir le nirvana. Ainsi, le socle commun de tous les bouddhismes est indifférent à la notion de « dieu ».

C’est pourquoi dans son enseignement, il apparaît bien agnostique mais en pratique, il ne s’oppose pas aux formes religieuses qui se sont diffusées. Le Bouddha historique ne remet donc pas en cause la conception religieuse de ses contemporains. Il ne fonde pas une nouvelle religion et n’instaure pas non plus de nouvelles idées religieuses. Il n’en parle pas car cela ne sert à rien pour la voie qu’il décrit. De manière pratique, le socle commun donne au bouddhisme sa capacité à se mêler à toute religion qui ne se fonde pas sur la croyance d’un dieu ou d’une divinité unique. Ils nous renvoient ainsi d’une part à ses origines, c’est-à-dire au védisme dont le bouddhisme historique est issu, et d’autre part à la conception du monde et de l’homme sur laquelle ils se reposent tous.

Le bouddhisme, aller à l’essentiel

Le Bouddha historique n’a pas en effet fondé une nouvelle religion. Il est profondément ancré dans celle de son époque. C’est pourquoi aussi il n’en parle pas dans son enseignement. Comme l’enseigne le védisme, le bonheur consiste à rompre le cycle de renaissance pour se diluer dans le nirvana. Il se diffère du brahmanisme uniquement sur les moyens pour y parvenir, en y écartant toute divinité. Naturellement, il fonde une communauté de moines hors de laquelle il n’est guère possible de suivre la discipline nécessaire. Il ne diffère donc pas de ce qui se faisait à son époque, si ce n’est le refus de suivre l’exemple des moines brahmanes qu’il considère faux en raison de leur excès et de leur ignorance sur les raisons de leur salut. Mais, la seule chose qu’il importe au Bouddha historique, c’est toujours de rompre le cycle de renaissance selon le védisme.

Le Bouddha historique se veut plus pragmatique, ne pensant qu’à la voie permettant de parvenir au nirvana. Refusant toute spéculation et toute métaphysique, il n’insiste que sur les moyens pratiques pour atteindre ce que védisme croit être le « bonheur », moyens qui finalement ne dépendent que de soi. Quoique les bouddhistes prient leurs dieux et déesses, ces dernières importent peu pour la quête du nirvana selon l’enseignement du socle commun. Tout n’est que la conséquence naturelle de leur existence. Si l’individu n’épuise pas en lui la soif de vivre par ses propres efforts, il est condamné à renaître. Notons avec précaution que son « salut » ne semble pas dépendre de la moralité de ses actions ou encore du mérite qu’il a pu acquérir. Le « salut » ne vient que de lui, en lu et pour lui. C’est une des profondes différences avec les religions monothéistes.

Mais le bouddhisme reste attaché au védisme

Si le Bouddha historique ne se préoccupe que du nirvana et du sentier à parcourir, il n’évolue pas dans le vide, et son illumination ne se déroule pas non plus dans le néant. Il est en effet parfaitement soumis à une conception cyclique du monde et de la vie. Selon son « capital d’existence » qui lui reste à la fin de sa vie, chaque individu est soit condamné à renaître dans un être, ce qui apparaît comme une condamnation plus ou moins sévère selon la nature de cet être, soit récompensé en atteignant le monde dilué qu’est le nirvana. Le « salut » est donc fortement lié à une récompense quand la naissance est plutôt une peine dont la gravité dépend de la nature du nouvel être.  La notion de création n’a pas de sens dans son système.

N’oublions pas que le Bouddha historique réagit contre les excès du brahmanisme tels qu’il les a connus auprès des moines brahmanes. C’est donc naturellement qu’il fonde une communauté de moines dont la discipline et le code de vie s’opposent à celle des communautés brahmanes. N’oublions pas que le sentier du milieu n’était destiné qu’aux moines. En effet comme le brahmanisme, il reconnaît deux états, celui du « moine » qui peut atteindre l’Éveil, et celui du « laïc », qui ne peut qu’être à la porte de l’Éveil. L’universalisme tant vanté des défenseurs du bouddhisme est très étroit.

Le bouddhisme, voué à la division

Par conséquent, tant que l’enseignement originel du Bouddha historique reste au niveau de la communauté de moines, le « bouddhisme originel » évolue peu mais n’ayant aucun cadre, ni autorité ni enseignement religieux, il se transforme au fur et à mesure de sa diffusion, surtout à partir du roi Ashoka. Les changements sont très visibles auprès des « laïcs » dès la mort du Bouddha historique. Ils intègrent son enseignement dans leur univers polythéiste et ritualiste. Puis, au contact des populations moins influencées par la brahmanisme tout en étant ancrées dans une même conception religieuse, il se mêle aux autres religions, évolue et se divise, aboutissant ainsi au syncrétisme actuel. Au fur et à mesure de sa diffusion, un écart ne cesse de grandir entre le bouddhisme originel et les bouddhismes réels. Les bouddhismes sont ainsi devenus des religions mêlées de védisme et de croyances multiples.

Est-ce un hasard qu’au début de l’ère chrétienne, apparaît le bouddhisme Mahayana ? Celui-ci insiste davantage sur la compassion à l’égard des autres et sur le précepte des bonnes actions, notions absentes dans la forme originelle du bouddhisme, plus ancrée sur l’obtention personnel du nirvana à partir de soi. À l’amélioration de soi prônée par le bouddhisme historique, il rajoute six perfections.

Conclusions

Les bouddhismes traditionnels sont bien différents du bouddhisme originel. En se diffusant, celui-ci a perdu de sa cohérence. Indifférent à toute idée religieuse pour établir une voie sûre, il a néanmoins développé un enseignement dépendant d’une conception religieuse du monde, une conception polythéiste incompatible avec l’idée de Création ou d’un Dieu unique et Créateur.

En quittant ses premières communautés de moines, faute de garants de la pureté de son enseignement, le bouddhisme originel s’est mêlé aux différentes croyances existantes. En assurant aux croyants une grande liberté dans leur croyance, il finit par se diluer dans leurs religions tout en modifiant leurs comportements. Mais cela n’est réalisable que si ces mêmes religions sont elles aussi fondées sur une conception cyclique du monde et de l’homme.

En outre, en bâtissant une voie de « salut » uniquement à partir de soi, le socle commun est incompatible avec toute conception religieuse d’un « salut » dépendant d’un dieu ou d’une force extérieure à soi. Par conséquent, il rejette toute notion de « grâce » sur laquelle est bâti l’enseignement chrétien.

Finalement, si le bouddhisme originel n’est pas en soi une religion, il se fonde sur une conception religieuse polythéiste qui écarte toute idée d’un Dieu unique et créateur, d’un Dieu rédempteur, juste et miséricordieux 

Certes, des formes de bouddhismes plaisent en raison de leur « libéralisme doctrinal » et des vertus qui semblent rayonner de leurs adeptes, attirant ainsi de nombreux Occidentaux en proie au mal-être, mais hors de cette conception religieuse de la vie, polythéiste et cyclique, tout n’est que malentendus et illusions. Tout n’est qu’incohérence.

En raison de leur vision différente de la vie et de l’homme et de leur fondement, le christianisme et le bouddhisme ne peuvent se dire tous les deux qu’ils sont en même temps de vraies religions. L’homme ne peut être à la fois créé par Dieu et sauvé par Lui, et voué à un cycle indéfini de régression et de dilution. Nous ne pouvons pas croire non plus qu’il n’existe qu’un unique Dieu et que les divinités sont multiples et diverses. L’un des deux a forcément tort. Le salut que le christianisme propose n’est guère comparable à l’obtention du nirvana.

Le dialogue interreligieux ne signifie pas qu’il faut refuser de réfléchir de peur de déplaire ou de prendre position. Tout vrai dialogue se fonde sur l’honnêteté intellectuelle sans laquelle il n’est que duperie, hypocrisie et mensonge. Les faux-semblants, les compromis ou les déclarations ambiguës, aux multiples sens sont des signes évidents de mépris à l’égard des fidèles et de ceux qui y adhèrent. Nous sommes bien éloignés de la véritable charité…

 


Notes et références

[1] Voir Émeraude, octobre 2020, article « Les bouddhismes traditionnels : connaissances élémentaires. Diversité et socle commun ».

[2] Le terme de bouddhisme est parfois employé au singulier, non pour marquer une unité mais par pure commodité.

[3] Voir Christophe Carpentier, article Le bouddhisme en passe d’être reconnu, SudPresse, 21 avril 2017.

[4] Matthieu Ricard, Le bouddhisme est-il une religion ?, 28 mai 2009, matthieuricard.org.

[5] Philippe Corine, cité par rtbf.be, article Le bouddhisme, philosophie ou religion ?, 28 mai 2019.

[6] Bernard Faure, Bouddhisme, édition Liana Levi, Paris, 1997.

[7] Bernard Faure, Bouddhisme

[8] Carlo Luycks, dans Le Bouddhisme, une philosophie non confessionnelle ou une religion ?, Claire Lesegretain, 22 avril 2017, La Croix, la-croix.com.

[9] Bernard Faure, Bouddhisme, philosophie et religion dans Stoïcisme et bouddhisme, une réflexion des origines à nos jours, Pierre Haaese, thèse de philosophie, épistémologie, pour le grade de docteur de l’université de Reims Champagne Ardennes, 12 décembre 2016.

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