" La pierre précieuse, voire de grand prix aux yeux de certains, qu'est l'émeraude, se voit insultée par un morceau de verre habilement truqué, s'il ne se rencontre personne qui soit capable de procéder à un examen et de démasquer la faute. Et lorsque de l'airain a été mêlé à l'argent, qui donc, s'il n'est connaisseur, pourra aisément le vérifier ? "(Saint Irénée, Contre les hérésies)


samedi 14 novembre 2015

Les miracles, sont-ils des mythes ?

L’homme recherche le merveilleux. Les récits fabuleux l’ont toujours intéressé et parfois enflammé. Son esprit est aussi débordant d’imagination. Nous pouvons le constater au travers des ouvrages et films fantastiques. Cela n’est pas nouveau. Nous connaissons de nombreuses œuvres qui de génération en génération transmettent des histoires imaginées, devenues au fil des temps des légendes et des mythes. Odyssée en est un exemple. Souvent, des faits réels prennent de l’envergure à force d’être racontés au point que la vérité historique devienne imperceptible. Pourtant, certains de ces récits inventés, transformés ou déformés, ont été crus comme étant véridiques en dépit de leur invraisemblance. Avant d’appartenir à la mythologie, certains d’entre eux étaient au cœur des religions antiques. Ils ont été le fondement de leur culte et des dévotions. Est-ce aussi le cas du christianisme ?

Aujourd’hui peut-être, la plupart de nos contemporains occidentaux ne croient plus au christianisme et voient dans les récits évangéliques des inventions purement humaines. Les grands mystères de Notre Seigneur Jésus-Christ tels la Nativité ou la Résurrection ne seraient que des fables plus ou moins habillées de vérités historiques. Les idées du paradis et du péché originel ne seraient aussi que des mythes, l’œuvre de la Création, une histoire pour les enfants. Les premiers chrétiens auraient été influencés par les mythes gréco-romains et orientaux sans oublier les récits juifs tout aussi mythiques. On ne rejette pas l’existence de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il a bien existé, nous dit-on. Mais, rajoute-t-il, il n’est pas celui que vous croyez. On oppose en effet le Christ de l’histoire avec le Christ de la foi. Le Christ que nous adorons serait l'oeuvre des hommes. Ses miracles font ainsi l’objet de remises en cause.

Les récits évangéliques, des mythes et des légendes


Les chrétiens adorent un Dieu à tête d'âne
Alors le chrétien qui ose encore y croire est considéré comme un ignorant. Seul le chrétien instruit l’aurait compris. « Quoi qu’il en soit, les récits bibliques de la Création, du Paradis terrestre et du Péché originel sont considérés aujourd’hui par la fraction instruite des chrétiens, non plus comme rapportant des faits réels, mais comme des récits symboliques susceptibles de diverses interprétations. »[1] Pendant les premiers siècles de notre ère, la population chrétienne aurait ainsi vécu dans un âge infantile. Au contraire, aujourd’hui, les hommes seraient devenus matures et adultes. Les croyances chrétiennes sont des « notions naïves » qui « sont plus ou moins communes à tous les peuples et témoignent simplement de l'enfance des hommes qui les ont émises, y ont adhéré ou y adhèrent encore »[2]. Avec les progrès de la science, comment pourrions-nous encore croire aux miracles ? L’évolutionnisme, considéré comme « acquis scientifique », s’oppose à l’idée de Création. « Avec le XIXe siècle, la théorie générale de l'évolution définitivement acquise enlève toute valeur au récit de la Genèse. »[3]  De beaux penseurs accusent même l’Église d’avoir laissé l’homme dans l’ignorance et d’avoir retardé l’avancée scientifique. Tout cela n’est évidemment que sottise et pure calomnie.

Ne revenons pas sur la réalité historique de Notre Seigneur Jésus-Christ. Nous avons déjà longuement montré que sa remise en cause ne tient pas longtemps devant des faits incontestables. C’est pourquoi les adversaires du christianisme les plus sérieux ne cherchent plus à contester son existence. Leurs discours consistent désormais à montrer que le « Jésus de la foi » n’est pas le « Jésus de l’histoire ». En un mot, les Chrétiens auraient imaginé un « Jésus » différent de celui de la réalité. Les œuvres évangéliques ne seraient que des fables ou des mythes.

Malheureusement, cette erreur a atteint de nombreux chrétiens qui finissent à leur tour par ne voir dans les récits évangéliques que des symboles dont nous devrions extraire du sens et de des valeurs essentiellement morales. Empêtrés dans une telle voie, les plus sincères finissent par ne plus croire du tout…

Une remise en cause très ancienne

Nous croyons souvent que cette critique contre le christianisme est récente, issue de la « philosophie des lumières ». Or dès les premiers siècles, les Juifs ont accusé les Chrétiens de plagier les Païens. Ainsi dans l’ouvrage Dialogue avec le Juif Tryphon de Saint Justin, Tryphon considère la naissance virginale de Notre Seigneur Jésus-Christ comme étant une pâle copie des fables païennes. « Ne devriez-vous pas avoir honte de vous rencontrer avec le Grecs? Il serait mieux, je pense, de convenir que votre Jésus est un homme né d'entre les hommes, et que s'il est vraiment le Christ, et que vous puissiez le prouver par les Écritures, c'est un honneur qu'il a mérité par sa parfaite soumission à la loi et l'admirable pureté de sa vie ; mais ne venez pas nous débiter avec confiance de pareilles chimères, de semblables prodiges, si vous ne voulez pas qu'on vous accuse de tomber dans toutes les extravagances des Grecs. »[4] Tryphon insiste sur l’invraisemblance de la nativité virginale de Notre Seigneur Jésus-Christ.  

La critique provient aussi du monde païen, notamment de la part d’un philosophe grec, Lucien de Samosate. Sans cibler particulièrement le christianisme, il accuse les hommes de croire trop facilement aux récits fabuleux et de se laisser duper par des imposteurs. Il insiste donc sur la crédulité des hommes de manière générale. D’auteurs païens fustigent plus nettement la naïveté des Chrétiens, leur ignorance et leur pauvreté d’esprit.

Enfin, des hérétiques comme les gnostiques ne voient dans les récits de la Sainte Écriture, surtout de l’Ancien Testament, que des mythes en prétextant aussi leur invraisemblance. Ils n’ont de valeur que dans les connaissances qu’ils apportent par leur symbolisme pour ceux qui savent les comprendre. Ils fondent ainsi leur enseignement et confirment leurs doctrines. C’est au nom de leur croyance qu’ils les voient comme des mythes.

Parallélisme entre christianisme et paganisme : une méthode aussi ancienne que l’antichristianisme

Aujourd’hui, et cela depuis plus d’un siècle, on cherche à établir des parallèles entre des récits de la Sainte Écriture et des mythes des religions antiques. En soulignant leurs ressemblances, on tente de nous démontrer que les seconds, plus anciens, ont influencé les plus récents. Cela nous rappelle la méthode de Darwin pour démontrer l’évolution des espèces.

Cette méthode n’est pas non plus une nouveauté. Certes, aujourd’hui, on s’appuie sur l’histoire des religions mais elle n’en est pas le fondement. Elle n’apporte que des précisions à des arguments très anciens. Cette méthode a été en effet abondamment utilisée par l’un des premiers adversaires sérieux du christianisme, Celse. « Celse fait un usage assidu de la méthode comparative pour ravaler les dogmes chrétiens au rang des antiques fictions et des légendes périmées. »[5] Il voit en effet dans les récits évangéliques des vestiges de légendes païennes. La Résurrection ne serait qu’une copie de l’histoire d’Aristée de Proconnèse. Le culte de la Passion ressemblerait au culte rendu par les Gètes à Xamolxis, sorte d’adoration à un captif supplicié. Les auteurs actuels n’innovent donc que rarement. Leur force réside surtout dans notre ignorance et non dans leur argumentation.

Benoît XVI nous apprend aussi que surtout depuis les travaux d’Eduard Norden (1941) et de Martin Didelius (1947), « on a cherché à faire découler le récit de la naissance virginale de Jésus de l’histoire des religions et, apparemment, une découverte particulière a été faite dans les récits de la génération et de la naissance des pharaons égyptiens. »[6] De beaux penseurs ont de nouveau retiré de la mythologie grecque de nombreux récits qui à leurs yeux ressemblent à celui de la naissance virginale de Notre Seigneur Jésus-Christ. « La naissance miraculeuse de Jésus n'est pas sans rappeler celle de Remus et de Romulus, les héros fondateurs de Rome, issus des amours de Mars et d'une vestale. Persée, le héros grec qui coupa la tête de la Méduse, était né lui aussi de Danaé, fécondée par Zeus qui s'était métamorphosé en pluie d'or. »[7] Nous pouvons aussi parler d’Hercule, né de Zeus et d’Alcmène.

Le manuscrit P52 (Ryland), environ 125
Absence de développement ou d’évolution

Rappelons qu’il n’y a pas eu de développement du récit évangélique. Nous devons en effet toujours revenir à ce fait incontestable. Les textes du Nouveau Testament ont tous été écrits avant la fin du Ier siècle chrétien. Les épîtres de Saint Paul sont encore plus proches des faits. L’intégralité substantielle de ces textes n’est pas non plus contestable. Nous concluons donc que les récits évangéliques ne sont pas très éloignés des faits historiques qu’ils relatent, en tout cas insuffisamment pour qu’ils deviennent des mythes. Par sa structure, l’Église a aussi veillé à préserver l’intégrité des Livres Saints, surtout en une époque où les hérésies n’hésitaient pas à les manipuler pour confirmer leurs doctrines. Enfin, lorsque les récits sont écrits et diffusés, de nombreux témoins directs sont toujours vivants. Ils sont encore capables de les approuver ou de les rejeter. Ces points ont déjà été détaillés dans de nombreux articles.

Nous en concluons donc que d’une part, les récits miraculeux ne sont pas l’œuvre d’un développement historique ou d’une pensée théologique, encore moins d’une évolution spirituelle de la communauté chrétienne. Ils sont aujourd’hui tels qu’ils existaient au Ier siècle. Il faudrait plus de temps pour qu’il y ait évolution. D’autre part, une altération des récits, si elle a eu lieu pour différentes raisons, se seraient produites dès le temps des Apôtres, avant l’élaboration des textes sacrés. Il y aurait donc de leur part soit imposture soit erreur. La sincérité des Apôtres a été très longtemps attaquée par les adversaires du christianisme, en particulier par les païens comme Celse et Porphyre. Ce dernier ne voit en effet dans la Sainte Écriture que mensonge. Aujourd’hui, elle n’est guère remise en cause. On parle plutôt d’erreurs, d’exagération, de mauvaises interprétations, etc.

Cohérence de l’Ancien et du Nouveau Testament



Ensuite, il n’est guère possible de séparer l’Ancien Testament du Nouveau Testament. Deux aspects sont à souligner. D’une part, certains des faits considérés aujourd’hui comme des mythes peuvent être présentés de manière convaincante comme l’accomplissement de prophéties. La naissance virginale de Notre Seigneur Jésus-Christ en est un exemple. Elle a été prédite bien des siècles auparavant par la prophétie d’Isaïe. Le prophète aurait-il été influencé par une légende ? Cependant, des siècles après, les Chrétiens affirment son accomplissement en Notre Seigneur Jésus-Christ. On pourrait nous dire qu’influencé par Isaïe, Saint Mathieu a inventé cette histoire, ce qui serait surprenant puisque les Juifs eux-mêmes n’ont pas compris cette prophétie. Le signe prend sens lorsqu’il se réalise. On pourrait encore nous dire que Saint Mathieu a été influencé par une légende et que les rapprochements que nous faisons avec la prophétie d’Isaïe est l’œuvre de notre imagination ou une construction de l’esprit. Une telle explication nous paraît bien invraisemblable et mérite une argumentation bien solide.

D’autre part, l’accord de fond entre l’Ancien Testament et le Nouveau Testament est incontestable. Ils sont si proches que nous sommes facilement convaincus que les évangélistes sont profondément ancrés dans la tradition biblique. La Sainte Bible est bien un tout cohérent. Cette unité ne laisse guère de place à une influence des mythes païens. Le Nouveau Testament éclaire l’Ancien comme l’Ancien Testament témoigne du Nouveau. Cette double relation est fondamentale.

Une attaque contre l’origine divine du christianisme

Pour mieux se défendre, faut-il aussi rappeler ce que dénonçaient les farouches adversaires du christianisme. Ils n’ont pas en effet rejeté toute la réalité des miracles. Que disent en effet les Juifs puis plus tard Celse et ses successeurs ? Ils accusent Notre Seigneur Jésus-Christ d’être un magicien et de tromper la foule ignorante par des tours qu’Il aurait appris en Égypte. Ils renient donc l’origine divine des miracles et non les miracles en eux-mêmes.

Un parallélisme erroné

Un quatrième axe de défense consiste à s’engager sur le terrain de nos adversaires, c’est-à-dire à étudier le parallélisme entre les récits chrétiens et païens à partir notamment de l’histoire des religions. Rapidement, nous y voyons de profondes différences.

Revenons encore sur la naissance virginale de Notre Seigneur Jésus-Christ. Dans l’Évangile selon Saint Mathieu, « il nous est raconté une histoire très humble et, pour cette raison, d’une grandeur bouleversante »[8]. Cette sobriété se retrouve dans tous les miracles qu’accomplit Notre Seigneur Jésus-Christ. Tout est simple et sobre. Rien ne nous heurte. Comme le souligne aussi certains beaux penseurs, les récits évangéliques sont d’une moralité élevée sans aucune mesure avec les récits mythiques.

Adonis et Aphrodite
Les légendes gréco-romaines sont une transposition des mœurs humaines bien souvent misérables dans le monde des dieux. Se côtoient la force, la jalousie, l’inceste, la violence, l’orgueil. Ces mythes manifestent aussi la magnificence et la puissance des dieux dans des événements éclatants. Or, dans l’Évangile, nous ne retrouvons pas cet éclat majestueux et éclatant. Contre Celse, Origène démontre notamment la grandeur souveraine de Notre Seigneur Jésus-Christ et la noblesse de son âme. Il est le contraire d’un fourbe ou d’un ambitieux qui n’hésiteraient pas à employer des moyens nuisibles ou violents. Ces œuvres ne sont donc pas des tours de magie ou des mensonges. La qualité morale de Notre Seigneur Jésus-Christ apporte une crédibilité indéniable à ses œuvres. De même, dans ses apôtres, rien aussi qui sente le mensonge et l’imposture. « Leur force divine est faite de leur simplicité même, où rien n’apparaît des ruses de la sophistique, ni des jeux frivoles de la rhétorique. »[9]


Les païens les plus virulents contre le christianisme soulignent même la différence d’éclat entre les manifestations divines de leurs dieux et les œuvres de Notre Seigneur Jésus-Christ. C’est parce qu’elles ne sont pas à la hauteur de leur conception de la divinité qu’ils refusent d’y croire ! Les attaques de Celse et de Porphyre sont nettement suffisantes pour montrer les différences fondamentales entre les récits évangéliques et les mythes. Au-delà des points de comparaison, souvent très superficielles, les récits sont radicalement différents.

Une profonde divergence entre les récits évangéliques et les légendes païennes

Le sauveur, héros solaire
Un abîme sépare en fait les récits évangéliques et les histoires païennes. La conception chrétienne de Dieu est en effet radicalement incompatible avec celle des païens. Ces derniers ne peuvent concevoir qu’un Dieu descende du ciel pour habiter dans un homme. Le mystère de l’Incarnation n’est absolument pas concevable pour un païen. Ainsi il rejette nécessairement les miracles qui en sont la manifestation. Mais en comparant les récits évangéliques et païens, les beaux penseurs oublient cette incompatibilité fondamentale. Il suffit d’écouter Celse ou Porphyre, voire Julien l’Apostat, pour le comprendre. Comment un Dieu peut-Il se manifester si misérablement devant des gens sans importance et se laisser mourir sur une Croix ? Folie de Dieu et folie de l’homme…

Quelque soit son ordre, naturel ou surnaturel, un fait porte du sens. Comparer deux faits sans en chercher leur sens peut conduire à des conclusions hâtives et fausses, voire à des stupidités. Les miracles de Notre Seigneur Jésus-Christ reflètent une idée de Dieu que l’homme contemporain des Apôtres n’aurait pas pu imaginer. C’est une idée profondément révolutionnaire pour les païens.  Elle remet en cause leur conception du monde et de leur société. Les païens les plus perspicaces ont bien compris le danger du christianisme. Les empereurs romains les plus compétents ont été les plus grands persécuteurs. Ce n’est pas un hasard.

Le paganisme évolue sous l’influence du christianisme

Enfin, pour terminer, rappelons un fait indéniable. Face au progrès du christianisme, conscients des forces de la nouvelle religion, les païens modifient leur conception de la divinité et leur culte. Ils sont en effet bien conscients que pour enrayer l’expansion du christianisme, ils doivent élever leur religion. Porphyre est probablement le premier à avoir compris cette eixgence au point que la population païenne le rejettera comme étant un apostat et que des auteurs chrétiens l’utiliseront pour réfuter le paganisme ! Le plus exemplaire reste Julien l’Apostat qui introduira dans la religion païenne de nombreux éléments du christianisme.

Les adversaires du christianisme oublient facilement la forte influence chrétienne sur le paganisme. Leur regard n’est tourné que vers le paganisme, cherchant à y voir la source du christianisme. Quel aveuglement ! Un texte récent ose même citer l’empereur Julien l’Apostat comme un exemple de spiritualité païenne remarquable qui aurait influencé le christianisme ! « Ce sont avant tout les néo-Platoniciens, philosophes contemporains des premiers siècles de l’ère chrétienne, qui après avoir élaboré la philosophie comme une science théologique, vont influencer le Christianisme à ses débuts. Ces philosophes sont parvenus au monothéisme avec le concept de Logos divin, ils n’admettent, certes, aucune Révélation divine mais leur comportement moral et leur piété, avec le jeûne et la prière, sont particulièrement remarquables. « Il faut, écrit l’empereur Julien au IVe siècle, apprendre par cœur les hymnes en l’honneur des dieux... prier souvent, en privé et en public, trois fois le jour, sinon à tout le moins le matin et le soir ». Ce sont ces mêmes philosophes qui ont contribué à spiritualiser le culte païen en remplaçant les sacrifices sanglants par l’offrande de l’encens et qui ont rédigé les premiers traités sur la prière considérés par l’un d’entre eux « comme un mouvement de conversion qui ramène chaque chose vers la cause première, apporte au culte sa perfection et nous enlace d’une manière indissoluble dans la sainte communion avec les dieux »[10].

Le christianisme et le paganisme sont fondamentalement opposés, y compris dans les récits qui les fondent. Dans ce combat, où s’affrontent deux conceptions de Dieu, les païens tentent notamment de discréditer Notre Seigneur Jésus-Christ car ils savent bien qu’Il est le fondement même du christianisme.

En conclusion, en dépit des rapprochements que des « experts » cherchent à établir entre les récits évangéliques et les mythes gréco-romains, un véritable abyme sépare le paganisme et le christianisme. Comment l’homme pourrait-il espérer combler cet abîme ? Comment Saint Matthieu aurait-il pu être influencé par une légende païenne quand celle-ci s’oppose fondamentalement au sens même de son récit ? Tout s’y oppose. Aucune pensée humaine n’aurait pu songer à la naissance virginale de Notre Seigneur Jésus-Christ telle qu’elle a été racontée…





Notes et références
[1]
André Gaillard, Les mythes du christianisme. Cet écrit mérite une étude particulière tant il regroupe d’attaques contre le christianisme en accumulant erreurs, incompréhensions et mensonges. Il défend également une idée particulière de l’évolution de l’homme dans le domaine spirituel.
[2] André Gaillard, Les mythes du christianisme.
[3] André Gaillard, Les mythes du christianisme.
[4] Saint Justin, Dialogue de Saint Justin avec Tryphon, LXVII, 1, traduit par M. de Genoude, 1843, Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer.
[5] Pierre de Labriolle, La Réaction païenne, étude de la polémique antichrétienne du Ier au VIe siècle, 2ème partie, chap. I, IV, cerf, 2005.
[6] Benoît XVI, L’enfance de Jésus, traduit par Marie Mère des Anges Cayeux, Père Jean Landousies, et Mgr Jean-Maie Speich, Flammarion, 2013.
[7] André Gaillard, Les mythes du christianisme.
[8] Benoît XVI, L’enfance de Jésus.
[9] Pierre de Labriolle, La Réaction païenne, étude de la polémique antichrétienne du Ier au VIe siècle, 2ème partie, chap. I, IV.
[10] André Gaillard, Les mythes du christianisme.

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