Les
questions de la valeur historique des
dogmes que soulèvent nombre de critiques à l’égard de l’enseignement
catholique reviennent en effet à poser la question de la transmission des vérités révélées au sein de l’Église. Cette question
fondamentale est aux centres des débats au XXe siècle et divise aussi
profondément les chrétiens. Nous allons donc revenir à ce concept que consacre
le deuxième concile de Vatican. Cependant, avant de l’étudier, faut-il déjà
présenter ce que l’Église enseignait sur la Tradition avant ce concile …
Le
sens de la Tradition au deuxième concile de Vatican
En
1870, le premier concile de Vatican passe formellement du pluriel au singulier,
des « traditions » à la
« Tradition », et la
désigne comme un de deux modes de
transmission des vérités que l’Église propose à croire comme divinement révélé[7].
Ce terme est clairement en rapport direct avec celui de la Révélation.
Enfin,
avant le deuxième concile de Vatican, la « Tradition » est classiquement définie comme « la transmission de l’enseignement même de
Jésus-Christ, passant par la bouche des pasteurs de l’Église »[8].
Au
concile de Trente, la nécessite d’affirmer les fondements de la foi
Pour
comprendre la distinction du terme « tradition »,
au singulier et au pluriel, nous allons revenir à la préparation du décret du
concile de Trente, c’est-à-dire à sa 4e session qui aboutira au
décret sur la réception des livres saints et des traditions.
Rappelons
que le concile de Trente a été convoqué pour raffermir la foi et lutter contre
les abus, c’est-à-dire pour définir les principaux dogmes, surtout ceux remis
en cause par les protestants, et pour réaliser une véritable réforme au sein de
l’Église. Il est un concile à la fois doctrinal et réformateur. Pour commencer
les questions doctrinales, les Pères du concile décide d’examiner les fondements de la foi, fondements que les protestants
remettent aussi en cause selon leur principe « sola scriptura ». La 4e session est alors
naturellement consacrée aux problèmes de
la Sainte Écriture et de la Tradition.
Tradition
et traditions, trois manières de voir
Selon
la théologie du moyen-âge, le terme au singulier désigne la transmission non écrite de l’Évangile de Notre Seigneur Jésus-Christ,
ce qui implique que celui-ci ne nous est pas parvenu exclusivement par la
Sainte Écriture. Il est alors proposé la formule suivante : « la Révélation divine nous est parvenue en
partie par l’Écriture, en partie par la Tradition, de main en main »[9].
Cette formule, admise à l’époque et couramment employée, définit ainsi les deux canaux de transmission de la
vérité révélée que sont la Sainte Écriture et la Tradition. La majorité des
Pères du concile défend ainsi la double
source de la Révélation en reconnaissant une double transmission, parallèle et d’égale valeur, de
l’Évangile de Notre Seigneur Jésus-Christ, que les apôtres ont légué par voie
écrite et par voie orale. Ainsi, la
Tradition mérite les mêmes égards et le même respect que la Sainte Écriture.
D’autres
Pères du concile, notamment le général des Servites, Augustin Bonuccio,
s’opposent à cette doctrine sur le rapport entre la Sainte Écriture et la
Tradition. Au lieu d’une interprétation complétive de la Tradition, selon
laquelle celle-ci compléterait la Sainte Écriture, ils préfèrent la considérer comme une interprétation autorisée de la
Sainte Écriture. Ou encore, ils la voient comme une clé qui, sous l’inspiration du Saint Esprit,
constamment présent dans l’Église, nous aide
à comprendre l’Évangile. Elle demeure ainsi une nécessaire médiation entre
la Sainte Écriture et nous. Il ne s’agit donc pas de recevoir de nouvelles
vérités mais de gagner en intelligence
du donné révélé.
Cependant,
considérant davantage les attaques des protestants, d’autres Pères préfèrent s’occuper
des « traditiones », qui
désignent plutôt « un ensemble
complexe et disparates d’usages, de coutumes, de rites liturgiques, etc. qui appartiennent aux diverses Églises et
les distinguent. »[10]
Le terme nous renvoie alors plutôt aux différentes
formes ou support de transmissions ainsi qu’à la diversité du christianisme dans l’unité de la foi. Or, comme le
signale l’un des acteurs du débat, les traditions ne peuvent être reçues d’une
même autorité. Diverses sont en effet
ces traditions, diverses sont aussi leur autorité. Il n’est donc pas
possible de les recevoir de la même façon. Par ailleurs, certaines traditions
sont tombées en désuétude ou ont évolué, y compris les traditions apostoliques.
Alors, sans toutefois les mépriser, ils se refusent à leur donner le même
respect que la Sainte Écriture et à les traiter avec la même considération.
La
formulation sur les traditions
Les
Pères du concile emploient indifféremment le terme de « tradition », au singulier et au
pluriel, sans bien distinguer leurs différences et leur importance jusqu’au
moment où ils doivent étudier la question de leur réception au sein de
l’Église, c’est-à-dire de l’autorité qu’elles portent. La transmission en
elle-même et ses supports ne peuvent être revêtus de la même autorité.
Néanmoins,
pour répondre à l’urgence et aux attaques protestantes, la congrégation
générale décide d’approuver la double transmission de l’Évangile de Notre
Seigneur Jésus-Christ que sont la Sainte Écriture et les traditions. C’est
ainsi qu’est proposée la formulation avec l’expression « soit … soit ». Mais les vérités
révélées sont-elles incluses totalement ou partiellement dans la Sainte
Écriture ? Quel est en fait le rapport entre la Sainte Écriture et la
Tradition en termes de contenus ? Manquant de maturité sur ce sujet, les
Pères de l’Église ne souhaitent pas traiter cette question complexe. Ainsi, le concile de Trente affirme l’existence
des traditions apostoliques de même valeur et respect que la Sainte Écriture en
matière de foi et de morale. Les
deux forment le fondement divin du christianisme.
C’est
pourquoi dans la formulation finale, pour éviter tout parallélisme, qui
pourrait soulever la question, ils décident d’utiliser simplement l’expression
« et … et » au lieu de
« soit … soit ». Ils
décident aussi de ne pas faire de distinction au sein des traditions, la
considérant comme un tout indivisible.
Cependant,
comme le montre le débat du concile de Trente, le terme de « tradition » est équivoque. Il
désigne à la fois le fait de transmettre, les supports de transmissions et le
contenu qui est transmis. L’Église s’est surtout préoccupée de la Tradition
comme mode de transmission des vérités révélées, d’égale autorité et respect
avec la Sainte Écriture, notamment pour répondre à la doctrine protestante qui
ne reconnait que la seule valeur de la Bible.
Développement
de la doctrine du XVIe au XVIIIe siècle
Le
dominicain Melchior Cano
(1509-1560), analyse le critère traditionnel dans son traité des « Lieux
théologiques », « monuments »
ou encore sources théologiques. Outre les traditions apostoliques proprement
dites, la Tradition comprend, par ordre d'autorité décroissante, la doctrine de
l'Eglise catholique, les conciles, les enseignements de l'Église de Rome, les
Pères de l'Eglise, enfin les théologiens et les canonistes.
L’effort
est porté sur l’authenticité de l’origine apostolique des traditions, qui se
fonde sur le témoignage des Apôtres et leurs successeurs comme le montrent
aussi les positions des frères Adrien (1609-1669) et Pierre van Walenburch (1610-1675) dans Tractatus
de controversus fidei.
Le rôle du Magistère est
ainsi accentué. Il
est en charge de discernement l’enseignement de la foi à partir de la Sainte
Écriture et de la Tradition, ou encore le garant du dépôt de la foi. C’est le magistère qui définit la règle de
foi. Ainsi, selon Yves Congar, alors que le concile de Trente conçoit la
Tradition comme dépôt reçu des apôtres, les théologiens post-tridentins
considère plutôt la tradition « du
point de vue de l’organe transmetteur, vue comme résidant surtout dans le
magistère de l’Église »[11]
au point que le magistère devienne finalement la seule source de la
connaissance de la vérité révélée.
La
Tradition pour l’école romaine du XIXe siècle
Dans
son traité, Franzelin distingue l’aspect actif
de l’aspect objectif de la Tradition.
La Tradition en un sens objective désigne la doctrine transmise alors que la Tradition
en un sens actif porte sur l’ensemble des actes et des moyens par lesquels la
doctrine nous est transmise. Il défend aussi une double priorité de la Tradition, chronologique et logique, sur la Sainte Écriture.
La
Tradition selon l’école de Tübingen
L’école de Tübingen développe une autre doctrine qui
modifie profondément le concept de la Tradition.
L’école
de Tübingen s’est surtout attachée à
expliquer l’acte même de la transmission et à s’opposer à l’immutabilité des
vérités de foi. C’est le cas de Johann
Sebastian Drey (1777-1853), fondateur de l’école théologique de Tübingen en
1819. Il propose une conception
dynamique et organique du développement de la vérité révélée. La tradition
n'est pas la transmission extérieure d'un dépôt intangible ; elle s'identifie
au mouvement même de la foi vivante de l'Église. Son élève, Johann Adam Möhler (1796-1838),
développera ces idées et en fournira une véritable doctrine.
Le
théologien Möhler
Prêtre
et théologien catholique allemand, et spécialiste de la patristique, Mölher
enseigne l’histoire de l’Église. Devenu célèbre, il attire aussi bien les
catholiques que les protestants. Il est surtout connu pour avoir développé le
concept de la « Tradition vivante ».
Celui-ci est très lié à l’ecclésiologie
de l’école de Tübingen.
Enfin,
Möhler définit un niveau critère d’apostolicité
pour une doctrine. Non seulement, l’Église doit lui attribuer une origine
apostolique mais pour cela, il faut des écrits qui le rattachent au temps
apostoliques. Ce nouveau critère,
totalement nouveau, donne à l’écrit ou au document une valeur égale à celle de
l’autorité.
La
Tradition selon Möhler
« Depuis
la naissance de l’Église, le Christ et son Esprit sont à l’œuvre dans la
communauté. Dans son développement, l’Église est une continuité ininterrompue
de sa première apparition, création toujours nouvelle du Christ. […] le Christ
et son Esprit demeurent en elle, assurant la permanence de sa Parole, la
continuité de la doctrine, avec la véritable intelligence de cette Parole et de
cette doctrine. »[13]
Qu’est-ce
que la Tradition ? Elle la « force
vitale et spirituelle, qui, dans l’Église, se propage et se transmet »[14],
une force intérieure et continue.
Son principe est le principe de l’unité. Ou encore, elle est « l’Évangile vivant dans les fidèles »,
« l’Évangile vivant toujours annoncé
dans l’Église »[15].
Elle est aussi « sens chrétien
vivant dans la communauté des fidèles, l’esprit commun des chrétiens. »[16]
La
Tradition présente plusieurs éléments : un principe mystique, qui est l’action permanente du Christ et de
son Église dans la vie collective de l’Église qui s’épanouit à partir du Christ
et de la première communauté transformée par son Esprit, un caractère organique, qui est la continuité de la vie et de la
foi de l’Église avec l’identité de la conscience de l’Église à travers tous les
moments de son développement, enfin un
élément actif, qui est l’engagement de toute l’Église et le rôle du
magistère vivant, gardien et interprète autorisé de la tradition.
Unité
dans l’Église par la Tradition
Le
caractère d’objectivité absolue du christianisme ne se fonde ni sur l’intériorité
pure du sentiment chrétien ni sur l’expérience religieuse. Le sens chrétien est conditionné par la vie dogmatique de l’Église et
reste attaché à la vie chrétienne comme cette vie est en relation nécessaire
avec la doctrine de l’Église. Ainsi « une seule et même doctrine retentit dans toute l’extension de l’Église
comme l’expression d’une seule et même vie intérieure, comme l’incarnation d’un
seul et même esprit. »[18]
L’unité intérieure s’exprime dans
l’unité doctrinale, dans l’unité du culte, dans l’unité d’organisation.
Sans Église visible, il n’y aurait plus de christianisme objectif et véritable.
Sans l’Église, l’esprit chrétien ne ferait qu’errer et ne serait plus
reconnaissable. De même, quand l’intégrité du dogme est menacée, c’est la
pureté de la vie religieuse qui est compromise. Finalement, « sans tradition, plus de doctrine chrétienne,
plus d’Église, mais seulement des chrétiens isolés ; plus de communautés,
mais des individus ; plus de certitude, mais le doute et l’opinion »[19]
Mais
nécessaire diversité et développement
La
vérité transmise à l’Église est d’une telle ampleur et profondeur que les
fidèles ne pourront épuiser toutes les richesses. Les hommes ne pourront jamais
en amoindrir la plénitude infinie. « L’objet
dépasse infiniment l’actuelle capacité du sujet. »[21]
Cet écart implique alors un nécessaire
développement. Mais, il ne s’agit pas de perfectionner le christianisme
mais de se perfectionner par le christianisme. « C’est le Christ qui assure par sa permanence, la fidélité dans le
développement. »[22]
Le
Magistère, garant de la Tradition face au développement
Les
germes que Notre Seigneur Jésus-Christ a laissés doivent se développer jusqu’à son complet épanouissement, et cet
épanouissement ne se fait que dans
l’Église. Il a transmis son autorité à ceux qui avaient le devoir de
transmettre son enseignement pour le protéger des caprices de l’interprétation
subjective. Ainsi, sans Église, nous
n’aurions plus aucune certitude objective du christianisme. « Si l’Église n’est pas l’autorité qui tient
la place de Jésus-Christ, alors tout s’obscurcit et se dissipe dans le doute,
l’hésitation, l’incroyance et la superstition. »[24]
Cependant, elle ne prétend pas se substituer au Christ mais de Le représenter. Le Christ reste l’autorité décisive.
« La doctrine de la tradition vivante revient
donc finalement à sauvegarder le caractère positif et absolu du christianisme,
à maintenir décisif le Primat du Christ. Mais le mystère du Christ, fait et doctrine, […], ne s’impose à nous de façon vivante et dans
toute son intégrité que parce qu’il nous atteint de façon immédiate dans le
mystère de l’Église. L’Église est le « Corps présent et parlant du
Christ »[25] qui
est « continuée en elle selon tout ce qu’il est. »[26]
La Tradition vivante assure cette présence active du Christ dans l’Église, pour
la croissance de son Corps. »[27]
Conclusions
Au
Concile de Trente, dans sa volonté d’affermir le fondement de la foi, notamment
face aux attaques des protestants, l’Église défend les traditions comme une
source de transmission de la Révélation, de même valeur et respect que la
Sainte Écriture. Ainsi, la conçoit-elle plutôt comme le dépôt reçu des apôtres et transmis de génération en génération. L’enseignement
de Notre Seigneur Jésus-Christ a été totalement transmis à l’Église par
différentes voies, sous forme écrite par la Sainte Écriture et sous d’autres
formes, par les traditions sous l’autorité légitime du Magistère. Les rapports
entre la Sainte Écriture et les traditions ne sont pas sciemment définis. Le
concile de Trente défend ainsi le
contenu de la Tradition et sa légitimité.
Après
le concile, la doctrine s’est développée pour mettre davantage l’accent sur les critères d’authenticité de la Tradition
et sur le rôle du magistère, qui demeure garant de ce dépôt. Parallèlement,
le terme de « Tradition »
au singulier s’est substitué à celui de « traditions » au pluriel.
Enfin,
à Rome, au XIXe siècle, sont clairement différenciés le contenu transmis, qui
forme un dépôt intangible, et le mode de transmission. En Allemagne, dans une
nouvelle doctrine sur l’Église, la
Tradition est définie en rapport de cette ecclésiologie, mettant
principalement l’accent sur l’acte même
de la transmission. Si Mölher réaffirme l’importance de la Tradition dans
l’Église, il la conçoit dans une Église considérée comme un être vivant,
organique, qui, nécessairement, est animé d’une force vitale qui l’a fait
évoluée tout en étant toujours elle-même. C’est la Tradition qui garantit
l’Unité à cet organisme, Unité de foi donc de vie. Elle lui assure sa cohésion
et sa continuité sans altérité ni déviation. Certes, n’étant pas d’origine
humaine, elle n’est pas la conscience collective des chrétiens ou le sens
chrétien d’un individu ou d’une communauté. Elle est une force vitale qui assure la présence active de Notre Seigneur
Jésus-Christ et permet à l’Église de croître tout en demeurant Une. Elle ne
se réduit donc pas à la transmission de l’enseignement de Notre Seigneur
Jésus-Christ. La Tradition est ainsi objective tout en étant active. Dans ses
derniers ouvrages, plus prudent[28],
Mölher réintroduit dans sa doctrine le rôle du Magistère comme garant de la
Tradition.
Cependant,
en accentuant l’aspect mystique de la Tradition, Mölher ne risque-t-il d’accentuer l’acte de la transmission du
dépôt au détriment du dépôt lui-même, c’est-à-dire le dynamisme et la continuité
que présente la Tradition au détriment de la permanence et de
l’inaltérabilité de l’enseignement de Notre Seigneur Jésus-Christ transmis aux
Apôtres ? Sa théorie permet alors de justifier le développement des dogmes
contrairement aux doctrines qui l’ont précédé.
Sans-doute
influencé par Mölher et allant au-delà de sa réflexion, Maurice Blondel a
repris, dans son ouvrage Histoire et Dogme, l’idée d’une
Tradition comme « poussée de
vie » ou force vitale de l’Église[29].
Il ne la considère en effet que comme acte de transmission des vérités
salutaires, mais un acte particulier, puisque capable de modifier elle-même ce qu’elle transmet en raison de
l’expérience de la foi, ouvrant ainsi la voie à la « Tradition vivante », passage de l’implicite vécu vers
l’explicite connu. Nous en déduisons que la Tradition n’est plus une source
ou un canal de transmission de la Révélation mais une étrange machine qui
modifie ce qu’elle transmet en raison de l’expérience de la foi. Celle-ci
devient un véritable moteur de développement, ce que rejetait Möhler. Finalement,
selon sa doctrine, l’expérience de la foi
n’est-elle pas plus importante que son expression formelle, c’est-à-dire les
dogmes, au point de réduire le rôle du Magistère, qui est le garant de la
Tradition ?... Idée que nous ne pouvons guère accepter sans remettre
en cause l’Église elle-même comme l’a si bien souligné Mölher…
Notes et références
[1] Blondel les oppose dans leur
manière de représenter l’histoire en rapport aux dogmes. Il désigne
respectivement les théologiens de son temps et les modernistes des
extrinsécistes et des historicistes Voir Émeraude, mars 2024, article « Histoire et Dogme de Maurice Blondel
(1861-1949) : la Tradition, « poussée de vie ».
[2] Blondel, Histoire et Dogme, chap.
XI dans
Newman et Blondel. Tradition et développement du dogme, P. Gauthier,
collection Cogitatio Fidei, Cerf, 1988.
[3] Paul VI, Constitution dogmatique, sur la
Révélation divine Dei Verbum, chapitre IV, n°12, 18 novembre 1965, vatican.va.
La constitution définit la « Tradition
vivante de l’Église » comme règle d’exégèse.
[4] Concile de Trente, 4ème
session, Décret sur la réception des livres saints et des traditions, 8
avril 1546, Denzinger n°1501.
[5] Catéchisme de Trente, 1ère
partie, §4, salve-regina.com.
[6] Catéchisme de Trente, 1ère
partie, §4, Desclé, Lefebvre et Cie, 1905.
[7] Voir Constitution dogmatique Dei
Filius sur la foi catholique, Concile de Vatican, 3ème
session, 24 avril 1870, Denzinger n°3011.
[8] Dictionnaire de culture
religieuse et catéchistique, article « tradition », chanoine
L.-E. Marcel, imprimerie Jacques et Demontrond, 1938.
[9] Proposition faite par le légat
pontifical, Del Monte (1549-1626), futur pape Jules III, le 12 février 1546,
lors dans Histoire des conciles œcuméniques, Tome X, Latran V et Trente,
première partie, sous la direction de Gerbais Dumeige, s. j., Fayard, 1975.
[10] Histoire des conciles œcuméniques,
Tome X, Latran V et Trente, première partie, sous la direction de
Gerbais Dumeige, s. j., Fayard, 1975.
[11] Y. Congar, La tradition et les traditions,
tome I, Fayard, 1960 dans Histoire des dogmes sous la
direction de Bernard Sesboüe, La Parole du Saut, tome IV, Bernard
Sesboüe et Christophe Theobald, 2ème phase, Bernard Sesboüe, chap.
IV, Desclée, 1996.
[12] P. Tihon, Histoire des dogmes sous
la direction de Bernard Sesboüe, Les Signes du salut, tome III,
Partie 2, P. Tihon, chapitre XIV, III, 2, Desclée, 1995.
[13] Mölher, Geist des Christentums und des
Katholizismus, article « la tradition vivante », édition
Professeur Geiselman, 1938 dans Hommage à J.-A. Moelher, pour le centenaire
de sa mort, La Tradition vivante, s. j. Pierre Chaillet, Revue
des sciences philosophiques et théologiques, vol. 27, n°2, 1938, jstor.org.
[14] Mölher, Die Einheit in der Kirch,
1825, Hommage à J.-A. Moelher, pour le centenaire de sa mort, La
Tradition vivante, Pierre Chaille.
[15] Mölher, Die Einheit in der Kirch,
compléments manuscrits.
[16] Pierre Chaille,
Hommage à J.-A. Moelher, pour le centenaire de sa mort, La
Tradition vivante.
[17] Mölher, Die Einheit in der Kirch,
§37.
[18] Mölher, Die Einheit in der Kirch,
§9.
[19] Mölher, Symbolik, 1921, §39 dans Hommage
à J.-A. Moelher, pour le centenaire de sa mort, La Tradition vivante,
Pierre Chaillet.
[20] Mölher, Symbolik, §40.
[21] Mölher, Die Einheit in der Kirch,
§95.
[22] Mölher, Die Einheit in der Kirch,
préface inédite.
[23] Mölher, Symbolik, §40.
[24] Mölher, Symbolik, §37.
[25] R. P. Fessard, Études, 20 juillet 1937.
[26] Mölher, Symbolik, §36.
[27] Pierre Chaille,
Hommage à J.-A. Moelher, pour le centenaire de sa mort, La
Tradition vivante.
[28] Voir Sur l’évolution et
l’interprétation de la pensée de Mölher, M.-J. Congar, dans Revue
des Sciences philosophiques et théologiques, vol. 27, n°2, 1938,
jstor.org. Dans une note, Congar a montré l’évolution intellectuelle de Mölher.
C’est pourquoi il s’est refusé à rééditer son ouvrage L’Unité dans l’Église, même modifié. Au fur et à
mesure de sa pensée, il évolue d’une ecclésiologie plutôt protestante (une Église purement intérieure et
mystique) vers une doctrine catholique (une Église invisible et visible). Dans
son livre Symbolique, il retrouve tout le côté institutionnel et hiérarchique
de l’Église.
[29] Voir Émeraude, mars 2024, article « Histoire et Dogme de Maurice Blondel
(1861-1949) : la Tradition, « poussée de vie ».
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