" La pierre précieuse, voire de grand prix aux yeux de certains, qu'est l'émeraude, se voit insultée par un morceau de verre habilement truqué, s'il ne se rencontre personne qui soit capable de procéder à un examen et de démasquer la faute. Et lorsque de l'airain a été mêlé à l'argent, qui donc, s'il n'est connaisseur, pourra aisément le vérifier ? "(Saint Irénée, Contre les hérésies)


samedi 15 mai 2021

Contre la Métempsychose : unanimité des Pères de l'Église

Notre société est souvent considérée comme fortement matérialiste. La notion de bonheur qui la régit ou encore le culte du bien-être qu’elle exerce en sont des traits majeurs. Cependant, nombreux sont aussi ceux qui se lassent de cette obsession du corps et de la matière au détriment de choses plus essentielles et plus élevées, plus spirituelles. Elles finissent par adhérer à des idées ou croyances, souvent d’origine asiatique, qui pourraient les libérer de ce matérialisme oppressif et mensonger. Et parmi ces idées très à la mode, nous pouvons citer la réincarnation ou de manière plus générale la métempsychose.

Des chrétiens sont aussi tentés d’y adhérer. D’autres franchissent le pas. Doutent-ils qu’elles soient incompatibles avec le christianisme ? Ce ne sont pas les discours qui vantent l’œcuménisme moderne et garantissent à tout croyant sincère le salut qui pourraient les éloigner de cette croyance. Sont-ils aussi persuadés par des ouvrages qui leur enseignent que dans les premiers siècles, elles étaient enseignées par des Pères de l’Église ? Le phénomène a pris une telle dimension à la fin du XXe siècle qu’une commission pontificale a dû réagir contre ces erreurs. De nombreux et vrais érudits[1] ont aussi réfuté ces ouvrages, voire dénoncer les méthodes utilisées. Pourtant, des chrétiens continuent à croire en la réincarnation ou en toute forme de métempsychose comme nous l’informent de nombreux témoins[2]. Un tel phénomène montre une profonde carence danse l’enseignement de l’Église, voire un véritable échec.

Nous abordons le sujet de la métempsychose dans le cadre de notre étude portant sur l’anthropologie chrétienne. Il nous apporte en effet un éclairage sur ce qu’est l’homme tel que l’enseigne l’Église.

La métempsychose

L’Église enseigne que l’homme est l’union d’une âme raisonnable et d’un corps. Si celui-ci est périssable, l’âme est par nature immortelle. Et lorsqu’elle quitte le corps, la vie s’éteint dans l’homme. La mort est définie comme la séparation de l’âme et du corps. Mais si l’âme peut se retirer de la chair, laissant derrière elle un cadavre qui va se décomposer, nous pourrions alors penser qu’elle est aussi capable de vivre indépendamment de lui comme un pilote quittant son navire. Et comme celui-ci peut aussi monter sur un autre bateau pour d’autres voyages, l’âme ne peut-elle pas non plus s’incarner dans un autre corps pour vivre de nouveau ? L’âme pourrait alors transmigrer de corps en corps jusqu’à ce qu’elle cesse son aventure. Telle est la doctrine de la métempsychose sur laquelle se fonde toute idée de réincarnation.

Le terme de « métempsychose » (« metempsuhkosis ») vient de deux mots grecs[3] « méta » (« après ») qui exprime un changement de lieu, et « empsukhoun » (« animer »). Il désigne le passage d’une âme d’un corps dans un autre. Les corps peuvent être ceux des animaux, des végétaux ou uniquement des corps humains. D’autres termes sont aussi utilisés dans la littérature antique. Celle-ci emploie parfois les mots de « métensomatose » (« passage de corps à corps »), « metaggismos » (« transvasement ») ou encore de « palingénésie » (« renaissance »). Depuis le XIXe siècle, le terme le plus utilisé est celle de « réincarnation ». Selon certaines définitions, il désigne la transmigration de l’âme uniquement de corps humains en corps humains[4]. Cependant, dans notre article, nous allons utiliser le terme de « réincarnation » pour indiquer l’acte du transfert proprement dit alors que la métempsychose désigne la doctrine ou la croyance.

La métempsychose est très ancienne et demeure encore très présente. Nous la retrouvons par exemple sous une certaine forme dans des doctrines gnostiques, dans l’hindouisme, le bouddhisme[5] ou encore dans de nombreuses sectes religieuses, ésotériques ou théosophiques. De nombreux philosophes grecques antiques l’ont enseignée. Pythagore, Empédocle, Platon et Plotin par exemple ont défendu l’idée d’une âme qui, à l’heure de la mort, passe d’un corps à un corps sous forme animale ou humaine.

La métempsychose dans la philosophie grecque antique

Selon de nombreux érudits, les philosophes grecs qui enseignent la métempsychose auraient été influencés par le mythe orphique. Ce dernier explique en effet « la situation de l’âme par la peine qui frappe les êtres humains à la suite de cette faute « antécédente » […] et dont découlerait la transmigration successive de leurs âmes jusqu’à l’expiation complète de la faute primordiale. »[6]

Cette description rapide résume la thèse de la métempsychose. Elle contient en effet tous les éléments que nous retrouvons dans les différentes doctrines. L’âme, ou ce qui apparente au principe de vie, est considérée comme prisonnière du corps. Sa réincarnation est alors considérée comme un châtiment, une peine, un malheur qu’elle doit subir en raison de la vie qu’elle a menée dans le corps précédent. Elle erre ainsi de corps à corps jusqu’à ce qu’elle soit purifiée de la faute qui est à l’origine du processus. Elle est alors libérée de sa prison. Cette errance peut être une élévation ou une chute selon les actions qu’elle a menées dans sa vie antérieure. La nature du corps dans laquelle elle se réincarne détermine alors son avancement ou son recule dans son œuvre de purification. L’âme se purifie généralement en s’éloignant des jouissances des biens terrestres ou en se détachant des liens avec le monde. Détachée de ses entraves, l’âme peut alors contempler ce qu’elles considèrent comme le bonheur absolu.

La métempsychose est ainsi fortement marquée par le dualisme qui existe dans l’homme, un corps considéré comme mauvais par nature, une âme promise au seul bonheur. L’homme est alors réduit à cette âme. Il n’est que cette âme.

La métempsychose et le christianisme

Au début de l’ère chrétienne, nombreux philosophes païens dans l’empire romain défendent encore la doctrine de la métempsychose. Nous pouvons notamment citer les néoplatoniciens Plutarque (v. 46, v.125), Plotin (205-270), Porphyre (234-v.310) ou encore Jamblique (v.250-v.330). La pensée indienne les aurait peut-être influencés. Philostrate (v.170, v.244) présente en effet Apollonius de Tyane[7] en voyage en Inde[8], rencontrant des brahmanes et s’entretenant sur leur vie antérieure.

Il est donc évident qu’en se répandant dans l’empire et au-delà, y compris en Indes, le christianisme rencontre ces différentes doctrines. Nous pouvons en effet le constater non seulement au travers les sectes gnostiques mais également dans les œuvres des Pères de l’Église, les gnostiques pour les défendre, les défenseurs de la foi pour les combattre. L’histoire de la métempsychose est en fait un excellent témoignage apologétique contre tous ceux qui considèrent le christianisme comme un syncrétisme entre la philosophie grecque et le judaïsme.

Des sectes gnostiques ont en effet enseigné la métempsychose. Selon Saint Irénée, les carpocratiens croyaient en la transmigration des âmes, en « leur passage dans des corps successifs » afin d’« expérimenter toutes les manières possibles de vivre et d’agir »[9]. Nous pouvons aussi citer l’Exégèse de l’âme, un récit valentinien qui décrit la chute d’un « éon » par sa réincarnation afin d’expier la passion qu’elle a éprouvée[10]. La métempsychose est aussi présente dans l’ébionisme, une hérésie judéo-chrétienne, ou encore dans le manichéisme.

Le rejet catégorique de la métempsychose par les Pères de l’Église

Examinant l’ensemble des témoignages patristique sur la réincarnation, depuis Saint Justin jusqu’à Saint Augustin, le cardinal Scheffczyk[11] établit sans peine que les Pères de l’Église sont unanimement opposés à cette doctrine. D’autres témoignages d’hommes érudits confirment de tels propos. « Tous les Pères de l’Église – à commencer par Hippolyte [de Rome] et Irénée [de Lyon] au IIe siècle – se sont opposés, comme plus tard les conciles, à la doctrine de réincarnation représentées par pythagoriciens et platoniciens. »[12]

Les Pères de l’Église abordent le sujet de la métempsychose sous trois formes. Lorsqu’ils décrivent les philosophies grecques, ils ne peuvent pas l’éviter puisqu’elle en est des éléments constitutifs. Il est en effet difficile de décrire le platonisme ou le néoplatonisme sans l’aborder. Les Pères de l’Église en concluent alors à son incompatibilité avec la doctrine chrétienne. Dans son Dialogue avec Tryphon, Saint Justin condamne la métempsychose sous toutes ses formes en exposant les doctrines des philosophes païens auxquelles il avait cru quand il était païen. Saint Augustin s’oppose aussi clairement aux doctrines de Pythagore, de Platon et de Porphyre.

Le sujet est aussi abordé quand les Pères de l’Église doivent réfuter les erreurs doctrinales des hérétiques puisque certaines hérésies enseignent la métempsychose. Ils en viennent aussi à la condamner. Dans son Contre les hérésies, Saint Irénée traite de ce sujet pour réfuter des hérésies gnostiques. Dans sa Réfutation de toutes les hérésies, Hyppolite de Rome « rend compte de la circulation dans les milieux chrétiens hétérodoxes, voire gnostiques, d’un recueil des opinions de Pythagore et d’Empédocle »[13].

Enfin, les Pères de l’Église traitent de la métempsychose quand ils ont besoin d’approfondir la doctrine chrétienne, notamment lorsqu’ils traitent de l’âme et son origine. Ces questions donnent lieu à des opinions qui ont fait l’objet de sérieuses controverses au sein de l’Église. L’une d’entre elles concerne par exemple la préexistence de l’âme. Dans l’étude de cette opinion, Saint Grégoire de Nysse écarte toute idée de métempsychose.

Ainsi, dans leur combat et leur enseignement, les Pères de l’Église rejettent de manière unanime la métempsychose, qu’ils décrivent et démontrent comme étant incompatible avec la foi. Cette incompatibilité impose non seulement de rompre avec des idées philosophiques païennes couramment admises en leur temps mais aussi de veiller à ce qu’elles ne s’insèrent pas dans les communautés chrétiennes et n’influencent pas l’enseignement qui leur est donné.

Or, selon des commentateurs, des Pères de l’Église auraient admis la métempsychose. Mais dans leurs études, ils ne prennent pas sérieusement en compte les genres littéraires et les méthodes rhétoriques qu’utilisent les Pères de l’Église pour traiter de ce sujet. Ils en arrivent alors à des conclusions erronées, voire absurdes. Dans son traité contre Celse, Origène démontre les contradictions de la pensée antique à partir de leur doctrine sur la métempsychose qu’il feint d’admettre. Il se réclame alors des autorités que reçoit son adversaire pour mieux la réfuter. Certains lecteurs n’ont pas alors hésité à s’appuyer sur cette argumentation pour montrer qu’Origène admettait cette doctrine, oubliant le procédé qu’il utilisait[14]. Quand dans son Apologie de la religion chrétienne, Saint Justin présente les fausses idées qu’il admettait quand il était encore païen et disciple des philosophes, en particulier la thèse de métempsychose, des commentateurs[15] ont alors déclaré qu’il l’admettait, oubliant qu’il ne s’agissait pas encore de Saint Justin converti qui s’exprimait mais l’ancien disciple des philosophes.

Le manque de souvenir, un démenti imparable

Dans leur réfutation, les Pères de l’Église soulignent tous le même point d’achoppement de la métempsychose. L’âme réincarnée ne se souvient plus de la vie antérieure qu’elle a menée. Comment son incarnation peut-elle être un châtiment et donc un moyen d’expier une faute qu’elle ignore ? « Le châtiment me paraît inutile ; je pourrais même dire qu’elles [les âmes] ne sont pas punies, si elles ne savent pas que c’est ici un châtiment. »[16] Comme le souligne encore Tertullien, en raison de l’absence de souvenir, la réincarnation ne peut guère servir dans un but de sanction puisqu’elle ne peut être associée dans l’âme à une punition ou à une récompense d’une vie antérieure. Comme nous l’enseigne Notre Seigneur Jésus-Christ, l’âme séparée du corps conservera aussi le souvenir de ce qu’elle a fait et de ce qu’elle n’a pas fait pendant leur vie terrestre. Le jugement et la sanction, récompense ou châtiment qui s’en suit, ont alors tous leur sens.

En outre, pour Saint Irénée, ce manque absolu du souvenir est une preuve que l’âme n’a pas vécu dans une vie antérieure.  Saint Clément d’Alexandrie revient sur cette contradiction entre notre expérience et l’idée de la réincarnation. « Si nous avions existé précédemment, nous en aurions conscience, nous devrions savoir pourquoi et comment nous avons été précipités sur la terre. »[17] Or, si elle doit éviter ce qu’elle a déjà accompli, elle doit s’en souvenir. Pour répondre à cette objection, Platon a imaginé qu’un démon faisait boire à l’âme, avant qu’elle ne retourne dans un corps, une étrange boisson qui avait la particularité de lui faire oublier sa vie antérieure. Mais comment peut-il le savoir puisque son âme a tout oublié ?

Une idée incompatible avec la doctrine chrétienne

Les Pères de l’Église ne connaissent pas de difficultés pour montrer que la métempsychose est contraire à l’individualité de l’homme et à sa personnalité qui résultent de l’union de l’âme et du corps. Comme Hippolyte de Rome et Saint Augustin, ils rappellent qu’elle est contraire à la résurrection de la chair, c’est-à-dire à la résurrection d’un même corp avec la même âme.

Habile avocat, Tertullien souligne la nécessité de justice qui réclame la résurrection du corps pour que l’homme en entier obtienne son châtiment ou sa récompense. Ainsi, il nous renvoie à Notre Seigneur Jésus-Christ qui est ressuscité avec le même corps, dans lequel il a souffert, non dans un autre[18].

Une  idée absurde

Tertullien examine longuement la doctrine de réincarnation telle qu’elle est enseignée par les pythagoriciens et les platoniciens, notamment sur leur croyance en la transmission de l’âme d’un corps humain à un corps animal, ou le contraire. Si une âme se réincarne dans un corps animal comme le pensaient les philosophes antiques, comment l’homme et l’animal puissent être si différents, de tendance différente, alors que l’âme est principe de vie ? Aurait-elle été transformée en migrant d’un corps à un corps ? Par conséquent, ce n’est plus une transmigration de l’âme mais une transformation d’être.

Tertullien remarque que cette doctrine est tellement absurde que les gnostiques ne l’ont pas accepté, ne croyant seulement qu’à une transmigration de l’âme d’un corps humain vers un corps humain. Comme le constate Saint Basile le Grand, les partisans d’une telle doctrine mettent l’âme humaine au rang des âmes des animaux. Ils en oublient en effet la différence de nature entre elles, c’est-à-dire la nature rationnelle de l’âme humaine.

Saint Irénée rejette aussi un argument que défendent les partisans de la métempsychose. La vie de l’homme serait trop courte pour qu’elle s’épuise en une seule vie terrestre alors que l’âme est immortelle. Rappelons que les carpocratiens voyaient la libération de l’âme lorsque celle-ci aurait vécu tout ce dont elle aurait été capable de faire. Saint Irénée rappelle que l’âme n’est pas détentrice de la vie. « De même que le corps animé par l’âme n’est pas lui-même l’âme, mais participe à l’âme aussi longtemps que Dieu le veut, de même l’âme n’est pas elle-même la vie, mais participe à la vie que Dieu lui donne. […] autre chose est l’âme et autre chose la vie. […] c’est Dieu qui veut et qu’elles existent et qu’elles se maintiennent dans cette existence. »[19]

Conclusions

Nul ne peut guère contester un fait évident : les Pères de l’Église ont condamné de manière unanime et ferme la métempsychose quelle que soit sa forme. De nombreuses études l’ont suffisamment prouvé. La Tradition l’a donc clairement rejetée. Comme le rappelle la commission de théologie pontificale, un chrétien ne peut adhérer à une telle idée sans contredire sa foi, sans se contredire.

Pour réfuter la métempsychose, les Pères de l’Église n’ont pas simplement démontré son incompatibilité avec les vérités de foi, ils ont prouvé, par la raison appuyée de leur expérience, que cette idée était contradictoire et donc absurde. Nous oublions en effet qu’ils ne cherchent pas uniquement à défendre la foi mais également à combattre les erreurs qui peuvent détourner les hommes de la vérité et de leur salut. La défense de la foi est aussi celle de la vérité. La véritable religion ne propose pas en effet un chemin parmi tant d’autres…

L’homme n’a finalement qu’une vie. Il ne se réduit pas une âme qui abandonnerait son corps comme un pilote quittant son navire défectueux puis le laissant pourrir pour en prendre un autre afin de voyager vers des destinations plus lointaines et heureuses. Son bonheur éternel dépend de cette vie, de celle que mène l’âme en union avec le corps en présence de Dieu. L’homme en entier, corps et âme, sera jugé et recevra le jugement dans son âme et son corps. En ne considérant que la chair, le matérialisme souligne l’œuvre que l’homme accomplit nécessairement avec son corps au cours d’une courte existence. En posant son regard uniquement sur l’âme, la métempsychose souligne son immortalité et la nécessité d’expier une faute originelle. Cependant, le matérialisme réduit l’homme à son corps alors que la métempsychose ne voit que l’âme en l’homme. Ce sont deux extrêmes qui nous détournent de ce qu’est véritablement l’homme. Ce ne sont donc pas des voies à suivre s’il veut atteindre son bonheur, c’est-à-dire la plénitude de son être.


Notes et références

[1] Au cours de notre article, nous allons donner les références de ces ouvrages qui réfutent avec des arguments solides et efficaces les auteurs « réincarnationniste ».

[2] Voir l’article du Père Alain Biniakounou dans Peut-on être chrétien et croire en la réincarnation, 17 juin 2018, paroisses-carrières-chanteloup.fr, qui s’étonne qu’un jeune de son aumônerie croit en la réincarnation. En février 2021, le site Famille chrétienne traite de ce sujet en février 2021.

[3] Voir Dictionnaire étymologique et historique du français, Larousse, 1994.

[4] Voir la définition de réincarnation donnée par le site du centre national de ressources textuelles et lexicales (www.cnrtl.fr).

[5] Voir Émeraude, article. Pour les religions védiques ou d’inspiration védique comme le brahmanisme, l’hindouisme, le bouddhisme, etc., ce n’est pas l’âme qui passe d’un corps à un corps mais une sorte de « moi », de « flux de conscience » mais en dépit des différences de termes, la chose demeure. Elle est ce qui permet à un corps d’être animé. Elle désigne le principe de vie.

[6] Alberto Bernabé, L’âme après la mort : modèle orphiques et transpositions platoniciennes, Études platoniciennes, 4| 2007, OpenEditions journals, https://dpo/org.

[7] Voir Émeraude, novembre 2015, article « Apollonius de Tyane, un exemple de l'influence chrétienne sur le paganisme ».

[8] Voir Vie d’Apollonius de Tyane, Philostrate, Livre III, 23.

[9] Saint Irénée, Contre les hérésies, I , 25, 4, éditions du Cerf, 2001.

[10] Voir Émeraude, mai 2021, article « Saint Irénée de Lyon contre l'anthropologie gnostique ».

[11] Voir Der Reinkarnationgedanke in der altchristlichenLiteratur, L. Scheffczyk, 1985.

[12] Hans Küng, Vie éternelle ?, Seuil, 1985, dans Pages théologiques, Paul Ladouceur, essai paru dans Contacts, Revue française de l’Orthodoxie, vol. 58, n°214, 2006, accessible le 16 mars 2021, pagesorthodoxes.net.

[13] Izabela Jurasz, « Empédocle gnostique» et le dualisme selon Hippolyte de Rome (Réfutation VII, 29-31), Laval théologique et philosophique, volume 74, n°3, 375-405, 2018, https://doi.org.

[14] Voir Le Livre de la réincarnation, Head et S. L. Cranston, 1984. Paul-Hubert Poirier dénonce la faiblesse méthodologique de ces auteurs dans l’article Observations sur les témoignages des Pères de l’Église invoqués en faveur de la réincarnation, 2018 |8,  croir.laval.ca.

[15] Voir Réincarnation et récurrence – La mort vaincue, Patrick-J. Pétri, éditions de la lumière, 2001.

[16] Saint Justin, Dialogue avec Tryphon, IV, 7, trad. par A.-E.. Genoude, dans Défense du christianisme par les Pères des premiers siècles de l’Église, éditeur A. Royer, 1843.

[17] Saint Clément d’Alexandre, Eclog. Ex Script prophet., n°17,  P.G., 705 dans La réincarnation selon les Pères de l’Église, N. Bukowski, Gregorianum, vol. 9, n°1, 1928.

[18] Voir De la Chair de Jésus-Christ, XXIV, Tertullien, trad. par A-E Genoude dans Œuvres complètes de Tertullien, 1852, tome I.

[19] Saint Irénée, Contre les hérésies, II, 34, 4.

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