" La pierre précieuse, voire de grand prix aux yeux de certains, qu'est l'émeraude, se voit insultée par un morceau de verre habilement truqué, s'il ne se rencontre personne qui soit capable de procéder à un examen et de démasquer la faute. Et lorsque de l'airain a été mêlé à l'argent, qui donc, s'il n'est connaisseur, pourra aisément le vérifier ? "(Saint Irénée, Contre les hérésies)


lundi 3 novembre 2014

Le prix de l'amoralité ambiante

A Paris, le Kâma-Sûtra est en honneur dans une exposition. Le livre de l’exposition en vente, joliment illustré, est significatif. Un enfant se promenant à la FNAC peut ainsi se former en toute tranquillité. Pour les plus petits, nous avons aussi le retour de Titeuf au palais des sciences (exposition zizi sexuel). Le sexe est au goût du jour. Ne parlons pas de cette médiocrité en plastique qui comme une baudruche s’est dégonflée. Elle pouvait aussi suggérer bien des choses. La publicité est aussi friande de cette libéralisation si attractive et rentable. Promenez-vous dans le métro parisien et les affiches de femmes s’embrassant ne sont pas rares. En 2012, un magazine publie une photo d’une petite fille de dix ans dans de tenues et postures suggestives et dérangeantes. Des voix se sont enfin levées et protestées ...
Le monde de la sexualité des enfants existe. Qu’est-ce qui n’est pas à vendre ? Récemment encore, Europol a  brisé un réseau de prostitution d’enfants en Europe. Qu'importe pour l’insatiable jouisseur bien fortuné, qui n’hésitera pas à se rendre dans des pays lointains pour se nourrir de viande fraîche. Tout est permis quand on n’a pas de moral. Tout est possible quand on possède de la fortune ou de la puissance politique. Ces jouisseurs sont bien contents de la laïcité, de la tolérance, de la libéralisation… A qui profite le crime ?
Voyons encore plus prêts de nous. Écoutons ces juges et ces associations qui s’alarment de la hausse des viols d’enfants par d’autre enfants et de la délinquance sexuelle envers les mineurs. Des écoles deviennent un enfer pour des enfants ! Est-ce une surprise ? Et ces jeunes filles souvent « hypersexualisée »[1], aux attitudes de femmes, insouciantes dans leur provocation, sont-elles conscientes de leur mise en scène ? Les publicités alléchantes, les discours des libertins, l’apprentissage de la sexualité dans les écoles, … n’ont-elles vraiment aucun effet sur les enfants ? En 2011, un rapport britannique  « met en avant l’érotisation précoce des petites filles imposée de l’extérieur par la société et en particulier un monde des médias où la surenchère sexuelle est omniprésente »[2]. Et tous ces enfants qui errent sur Internet en toute quiétude et sans aucune surveillance ? Les parents peuvent-ils imaginer ce qu’ils peuvent trouver sur la toile ?... Mais qui se soucient des enfants ? Il est temps d’ouvrir les yeux…
Et après tout cela, la société se plaint de la pédophilie ! Mais il est le produit de notre société, de ces idéologues aux commandes de l’État. « Nous sommes ici face a un paradoxe saisissant : d’un coté, la société réprimande la pédophilie tout en proposant aux hommes des images de plus en plus présentes d’adolescentes sexualisées et en encourageant les jeunes filles à se voir comme des objets de désir masculin. » Vivre sans Dieu, c’est se condamner à une telle perversion…


Références

[1] "Hypersexualité" : « Usage excessif de stratégies axées sur le corps dans le but de séduire » (tenue vestimentaire qui met en évidence des parties du corps, accessoires pour accentuer certains traits, transformation du corps, posture exagérées, etc.). Les jeunes filles émettent un « signal de disponibilité sexuelle » (S. Richard-Bessette, lexique sur les différences sexuelles, le féminisme et la sexualité, UQAM, 2006). L’hypersexualisation se manifeste dès lors qu’il y a surenchère à la sexualité qui envahit tous les aspects de notre quotidien et que les références à la sexualité deviennent omniprésentes dans l’espace public : à la télévision, à la radio, sur Internet, dans les cours offerts, les objets achetés, les attitudes et comportements de nos pairs, etc. » (Lucie Poirier et Joane Garon, Guide pratique d’information et d’action, 2009).

[2] Rapport remis au premier ministre britannique David Cameron : ≪ Let children be children ≫, 2011, par Reg Bayley cité dans le rapport de la sénatrice C. Jouanno, Contre l’hypersexualisation, un nouveau combat pour l’égalité, 5 mars 2012.

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