" La pierre précieuse, voire de grand prix aux yeux de certains, qu'est l'émeraude, se voit insultée par un morceau de verre habilement truqué, s'il ne se rencontre personne qui soit capable de procéder à un examen et de démasquer la faute. Et lorsque de l'airain a été mêlé à l'argent, qui donc, s'il n'est connaisseur, pourra aisément le vérifier ? "(Saint Irénée, Contre les hérésies)


mardi 27 décembre 2016

Au temps de Luther



Le succès de Luther est inséparable de sa personnalité et de son intelligence. Mais l’homme ne peut par lui-même expliquer les raisons du succès du luthéranisme et plus généralement du protestantisme. Il est en effet difficile de comprendre le succès d'une hérésie sans prendre en compte le milieu dans lequel elle évolue. Née d'un esprit obstiné, l'hérésie a besoin d'un terreau pour qu'elle naisse et grandisse. La ténacité dans l'erreur ne peut tenir longtemps si elle est circonscrite à un individu. L'opposition obstinée à l'autorité de l'Église ne peut guère se développer au-delà d'un homme si cette même autorité ne fait pas l'objet d'une contestation plus générale. Si elle se réduit à un seul homme, ce dernier demeure hérétique mais l'hérésie meurt avec lui. Or nombre d'hérésies ont survécu à leur fondateur. Le luthérianisme en est exemple. L'hérétique est devenu hérésiarque, c'est-à-dire fondateur d'un mouvement hérétique. Il est donc pertinent d'étudier le milieu dans lequel est née la révolte et s'est propagée. L'hérésie ne se résume donc pas à un homme. Le cas de Luther en est une illustration. Nous allons donc nous rendre au XVème -XVIème siècle en pleine Renaissance.
Scandales dans l’Église
« Arrive, Église infâme : écoute ce que le Seigneur te dit : - Je t'ai donné de beaux vêtements, mais tu en as couvert des idoles, des vases précieux, mais tu en as exalté ton orgueil ! Mes sacrements, tu les a profanés par ta simonie ; la luxure a fait de toi une fille de joie, défigurée. Et tu ne rougis plus de tes péchés ! Ah ! Fille publique ! Assise sur le trône de Salomon, elle fait signe à tous les passants. Qui a de l'argent entre chez elle et en use à sa guise, mais qui veut le bien est jeté dehors ! »[1] Les paroles de Savonarole (1452-1498) retentissent dans la cathédrale de Florence. Nous sommes en 1497 en plein Carême. Le dominicain prêche avec passion du haut de sa chaire. L'église est remplie. Nombreux sont les fidèles qui viennent l'entendre. Sa voix vibre dans leurs âmes et dans les pierres. Nous sommes à une époque néfaste pour l'Église.
L'Église est en effet la proie à de sérieux abus. Savonarole nous en donne deux : simonie et luxure. La simonie consiste à vendre ou à acheter les choses spirituelles ou intimement liées aux spirituels en échange d'un bien temporel, pécunier ou autre. La luxure désigne l'impureté ou la tendance désordonnée à goûter à tous les plaisirs voluptueux. Au désordre des mœurs s'ajoute donc le trafic éhonté des choses saintes. Grand propriétaire de terres, le clergé régulier et séculier dispose d'une fortune considérable. Elle excite la convoitise de la noblesse mais aussi des banques. Elle rend plus difficile l'exercice des vertus dont celle de la pauvreté.
Des trafics scandaleux
Albert de Brandebourg
(1490-1545)
Le cas d'Albert de Brandebourg illustre bien la situation. Il est le prince d'une noble famille très puissante, celle des Hohenzellern. Il accumule les offices ecclésiastiques : il est à la fois archevêque de Madgebourg, à l'âge de 23 ans, et de Mayence, puis administrateur apostolique du diocèse d'Halberstadt. En 1518, il est nommé cardinal. Il n'est pas le seul. Georges, comte de Palatin du Rhin et duc de Bavière, est à la fois prévôt de la cathédrale de Mayence, chanoine de Cologne et de Trèves, prévôt de Saint-Donatien à Bruges, et enfin évêque de Spire. « Nous autres, nous voulons les dignités épiscopales comme dots pour nos enfants »[2], nous avertit le duc de Saxe.
Au temps de Luther, chaque office ecclésiastique est lié à un revenu (redevances, offrandes des fidèles, droits d'étole, etc.). Le droit de le percevoir nécessite aussi des frais. L’élection d’un évêque nécessite le paiement du droit de pallium. Le nouveau titulaire doit aussi verser au Pape une sorte d'impôt, les annates, correspondant au revenu annuel du siège. Ainsi Albert de Brandebourg peut obtenir l'archevêché de Mayence parce qu'il s'est engagé à les payer. Il aurait en effet promis à ses fidèles de payer tous les frais liés à son élection. Pour cela, il a dû contracter un emprunt auprès d’un banquier, les Fugger. Ces derniers finissent par monopoliser les opérations fiscales des diocèses allemands. Mais pour s'acquitter de sa dette, l'archevêque est autorisé à publier des indulgences dans ces trois diocèses et à percevoir la moitié du profit en promettant de remettre l'autre moitié à Rome pour la construction de la nouvelle basilique de Saint Pierre de Rome. L’empereur Maximilien intervient à son tour dans les tractations pour obtenir une part des profits. Les élections épiscopales font ainsi l'objet de marchandages.
Sur les terres de Frédéric le Sage, futur protecteur de Luther, un autre scandale. Fréderic refuse en effet les prédications des indulgences papales, non pour des raisons doctrinales, mais pour protéger ses propres revenus. Il possède en effet une riche collection de reliques qui lui apportent un profit non négligeable : parcelles de langes de l’Enfant Jésus, brins de paille de la crèche, cheveux de la Vierge, gouttes de son lait, fragments de clous ou de verges de la Passion… Il aurait collectionné plus de cinq mille reliques. Son trésor attire beaucoup de fidèles et donc un revenu. Moyennant finance, ils pouvaient obtenir des indulgences, notamment la veille de la Toussaint, jour que Luther a choisie pour afficher ses thèses.
Déclin du clergé
Dans de telles conditions, le clergé ne peut guère être exemplaire. Au XVIème siècle, peu nombreux sont les évêques dignes de ce nom. Nombreux sont les fils de famille qui entrent dans l’état ecclésiastique sans vocation, vivant plus en barons féodaux, sans culture ni formation théologique, sans piété, laissant à leurs vicaires les devoirs de leurs charges. Ils sont plus soucieux de leurs intérêts que de ceux de l’Église. Dépensant les revenus de leurs bénéfices, ils déploient un luxe extravagant au grand scandale du peuple. Devant de tels exemples, le bas clergé peut-il être mieux ? Ignorants et mal instruits, des clercs se montrent frivoles et attachés aux biens matériels.
Déclin des monastères
La vie religieuse connaît aussi une grave crise. On se faisait moine pour avoir l’existence assurée, dit-on. Le régime de la commende en est une des causes. Il conduit à la perte de crédibilité du prieur et donc à l’abaissement de la discipline. Il tend à appauvrir les monastères et les couvents dont les revenus sont détournés au profit du commendataire. Certains Ordres semblent perdre leur raison d’être. Les Cordeliers de Paris exigent ainsi en 1592 le droit d’être dotés d’un pécule. Les âmes ferventes et ardentes ne peuvent guère apprécier les exemples indignes de nombreux moines.
L’Église traverse donc une crise sérieuse. Ses autorités et ses plus fervents représentants se montrent bien indignes de leur état. Les scandales sont nombreux et le mal général. On entend de plus en plus les cris d’indignation. Le monde semble avoir envahi l’Église, notamment par les nobles et les banquiers…
Cependant, soyons prudents, il serait injuste de généraliser et d’imputer à tous les prêtres et évêques les vices imputables à certains. Nous ne pouvons qu’ignorer l’étendue exacte des maux. Mais la perception de l’indignité est suffisamment partagée pour exposer l’Église aux attaques de ses adversaires et persuader le peuple de la véracité des pires accusations.
Une piété mal orientée
Que peut devenir le peuple chrétien s’il est encadré par un clergé si peu digne, ignorant et trop attaché à des intérêts matériels ? Les Chrétiens ne peuvent que ressembler à ses pasteurs. Certes, de manière générale, il demeure très fervent mais il témoigne d’une ignorance effrayante. Il se livre aux superstitions de plus en plus nombreuses. Sa piété se montre peu équilibrée. Le culte des saints a notamment pris une ampleur démesurée au point d’être fortement entaché d’idolâtrie. Cela explique en partie les abus de la pratique des indulgences.
Scandales sur le trôle pontifical
Jules II
Enfin, à la fin du XVème et au début du XVIème siècle, le scandale atteint le sommet de l’Église. Deux Papes célèbres montent sur le  trône pontifical : Alexandre VI (1492-1503) et de Jules II (1503-1513).
Le premier pontificat, celui de Rodrigo Borgia, est certainement le plus déplorable qu’a connu l’Église. Certes, de nombreux mensonges l’ont noirci mais il ne demeure pas moins un Pape aux mœurs scandaleuses, plus soucieux de ses intérêts que des intérêts de l’Église, même s’il sait défendre l’autorité que doit posséder le chef de l’Église.
Le second pontificat, celui de Julien della Rovere, est aussi scandaleux mais d’une autre manière. Jules II est un politique. Il défend les intérêts de la puissance de Rome comme un prince machiavélique, selon les règles que vient de décrire Machiavel. Il est le Pape casqué. Il est connu pour les combats armés qu’il mène pour unifier l’Italie sous son autorité. Il n’hésite pas à prendre lui-même les armes. Le prestige politique du Siège apostolique sort immensément grandi de ce pontificat armé mais à quel prix ! Cependant, il travaille aussi à la défense de la foi. Il envoie des missionnaires aux Amériques, facilite la conversion des Hussites de Bohême, soutient ceux qui cherchent à réformer l’Église…
Les pontificats d’Alexandre VI et de Jules II montrent une intolérable confusion entre les intérêts temporels et spirituels. Ils sont aussi le reflet de deux courants qui imprègnent la haute société de l’époque, d’abord l’humanisme puis le machiavélisme.
Une Rome accusée
Au début du XVIème siècle, le prestige religieux des Papes et de la cour pontificale est en ruine. On reproche leur népotisme, la confusion des intérêts, leurs mœurs scandaleuses, le luxe et la mondanité sans oublier l’ambition. L’historien Guichardin (1483-1540) avoue que « personne plus que lui n’avait été écœuré par l’ambition, la cupidité, la débauche des hommes d’Église. »[3] « Tout est fumier ! » s’écrit le cardinal Jean Dominici. Michel Ange abjure le Christ de ne pas revenir à Rome où tout le trahit. Le pieux chanoine Morung craint de perdre la foi en restant plus longtemps à Rome.
Les remontrances proviennent surtout de la fiscalité pontificale. On accuse les impôts d'être excessifs et de venir alimenter le trésor pontifical toujours plus gourmand. À la diète de Worms, le 21 mai 1521, sur la demande de l’empereur Charles Quint, une commission de princes ecclésiastiques et laïques présentent les principales doléances[4]. Ce rapport insiste surtout sur les abus de droit de Rome pour des intérêts uniquement pécuniaires. Il accuse l’augmentation du droit du pallium, de la création de décimes pour financer une guerre contre les Turcs, qui n’a pas eu lieu, de la multiplication des lois pour tirer profit des dispenses et des absolutions, d’avoir fait des indulgences une question d’argent… La Pape Adrien VI (1522-1523) le reconnaît lui-même. « Des actes qu’il faut détester ont été commis dans ces derniers temps et les souverains pontifes n’en peuvent rejeter la responsabilité. Nous avons à déplorer de graves abus dans les questions spirituelles, la transgression de beaucoup de lois existantes, sans parler des illégalités et des scandales. »[5]
Rome concentre tous les mécontentements. Le politique de centralisation que mènent les Papes ne peut que les exacerber. Depuis le XIVème siècle, ils centralisent l’administration pontificale, améliorent la fiscalité et progressent en exigence. Si ces réformes aboutissent à une nette efficacité et mettent fin à des intrigues locales, elles obligent aussi les regards des mécontents à se tourner vers Rome, à concentrer la colère vers le Pape.
La colère contre Rome est aussi historique. Elle date au moins de la lutte du Sacerdoce et du l’Empire quand les deux pouvoirs de l’époque se heurtent violemment. Les Italiens et les Germaniques se détestent. On accuse la Curie romaine d’exploiter les Allemands, de les ruiner, de les mépriser. 
Impuissance de l’autorité impériale
Alors que l’autorité religieuse du Pape s’amenuise, une autre autorité connaît un grave déclin, celle de l’autorité impériale. Les empereurs ont voulu relever l’empire romain. Ils cherchent à unifier des terres au-delà des territoires de langue germanique, notamment en Italie. Face à eux, les souverains allemands ont lutté pour garder leur autonomie et pour s’opposer à toute unification et centralisation. Ils favorisent alors la politique impériale car elle éloigne l’empereur de ses terres. Étrange paradoxe. Pendant que des empereurs guerroient en Italie pour y implanter leur domination, les princes allemands se comportent en seigneurs de plus en plus indépendantsAu début du XVIème siècle, alors que l’empereur s’efforce de reconstituer l’empire, le monde germanique est un morcellement d’états de dimensions diverses, sans cohérence ni cohésion. On en compte quatre cents.
Épuisés par les conflits et des tâches de plus en plus démesurées, les empereurs finissent par perdre toute autorité réelle. Lorsque Charles Quint demandera à ses seigneurs d’appliquer l’édit de Worms, qui met Luther au ban de l’empire, il ne sera pas obéi. Le prince Frédéric de Saxe le mettra même sous sa protection, défiant alors l’autorité impériale.
Pratiquement libérée de toute autorité impériale, la grande noblesse, c’est-à-dire une dizaine de familles, règnent dans un empire incohérent. Face à elle, s’opposent des villes, de plus en plus riches et puissantes. Cologne, Augsbourg, Strasbourg en sont des exemples.
Or face au morcellement et à l’émiettement allemands, des États s’organisent, se développent, se modernisent. La France, l’Angleterre, l’Espagne se constituent en états modernes. Le temps des nations est en effet arrivé. L’idée d’universalisme et de chrétienté n’inspirent plus les monarques. Les Allemands sont conscients de cette situation qui les rend si faibles. « Pas de nation plus méprisée que l’allemande ! », s’écrie Luther. Ils se sentent méprisés par les Italiens, les Français, les Anglais.
Émergence du capitalisme



Au XVème siècle, face à l’empereur, aux nobles et à l’Église se développe une nouvelle puissance, celle de la bourgeoisie d’affaire. Le capitalisme se développe dans les villes allemandes. Il est porté par de grandes familles. Nous avons déjà parlé des Fugger, qui se spécialisent dans les revenus ecclésiastiques. Nous pouvons aussi parler des Welser à Augbsourg ou des Ehinger à Constance… Leurs comptoirs sont nombreux en Europe et se développent dans les Amériques. Ce sont « les rois d’un monde nouveau qui a renversé l’échelle des vieilles valeurs. Les villes, d’où ils sortent : l’orgueil de l’Allemagne. »[6]
Les bourgeois s’enrichissent. Ils gagnent en puissance et leur rôle augmente dans la société. Mais leur développement économique est freiné par les princes et le morcellement politique, par la concurrence entre les villes, par les campagnes, pauvres et prêtes à la révolte, par l’Église et ses lois. L’interdiction du prêt à intérêt, de prendre un loyer sur l’argent, la notion de juste prix, l’esprit de pauvreté et de justice… Ce sont certainement de véritables obstacles au développement du capitalisme. L’Église et l’esprit chrétien gênent les grands bourgeois et les grands banquiers…
Désarroi de la société allemande
La petite noblesse allemande ne connaît guère la vie luxueuse des grandes familles nobles. Elle est endettée et ruinée. Leurs propriétés sont morcelées par hérédité. Leur maigre fortune fond dans les plaisirs et le luxe. Certains nobles n’hésitent pas à faire fortune sur les chemins. Des chevaliers deviennent des brigands. Ils se révolteront plus tard en 1523…
Le bas clergé forme « une sorte de prolétariat ecclésiastique »[7]. Il est pauvre, parfois réduit à exercer des métiers peu compatibles avec l’état sacerdotal. Le nombre de prêtres est par ailleurs très important. Nombreux sont ceux qui entrent dans les ordres et dans les cloîtres. En 1480, la cathédrale de Meissen compte 88 prêtres. La petite ville de Memmingen a 66 prêtres avant la Réforme. Certains n’ont probablement ni vocation ni formation. Au lendemain de la révolution de Luther, « les défections se produiront en masse, comme les fruits mûrs tombent un jour de grand vent. »[8]
Enfin, les ouvriers des villes et les paysans souffrent de la puissance des grandes compagnies commerciales qui se développent, des chevaliers brigands qui déciment les campagnes, des taxes et des corvées, etc. Des révoltes se produisent en 1461, 1470, 1476, 1492. « Les princes allemands dévorent le peuple, mais un jour, c’est le peuple qui les dévorera. »[9] Elles annoncent la guerre des paysans en 1525…
Au début du XVIème siècle, en terres germaniques, les abus et les mécontentements sont donc nombreux. Pendant que le haut clergé accumule les bénéfices, nombre de prêtres ne pratiquent guère les vertus évangéliques et se montrent indignes de leur état. Les fidèles ne peuvent guère apprécier une telle situation. Ils nourrissent à l’égard de leur pasteur une réelle aversion. Le peuple est donc plus enclin à écouter les idées qui lui prônent plus d’égalité, de liberté et de bien-être...

Ainsi, au moment où Luther apparaît, la situation générale, et plus spécialement en Allemagne, est explosive. On souffre d’une crise religieuse, politique, sociale. Des autorités anciennes s'affaiblissent quand de nouveaux pouvoirs veulent se développer et s'affermir. Les convoitises sont nombreuses, les colères prêtes à s’enflammer, … Les idées de Luther n’auraient peut-être pas eu le succès que nous connaissons sans un terrain si propice à la révolte.
Et Luther en est pleinement conscient. Il profite en effet de la situation pour renforcer sa position et gagner des cœurs. Il a accusé l’Église de tous les maux et dénoncé les vices du clergé. Il a appelé les Allemands à se réveiller face aux autres nations et à s’opposer aux ambitions romaines. Il a soutenu la bourgeoisie capitaliste naissante tout en fortifiant l’esprit d’indépendance de la noblesse. Il a appelé à la liberté du peuple et à sa fierté. Mais de tels appels ne sont pas sans contradiction. Il finira par abandonner les paysans à la répression. Il laissera les nobles s’emparer de la vie des communautés religieuses. Les règles religieuses seront modifiées en faveur de la bourgeoisie d’affaire. Sans cette situation explosive, Luther n’aurait pas eu un tel succès, sa parole seule n’aurait pas suffit. Mais si le contexte religieux, politique, social a favorisé le succès du luthérianisme, elle n’explique pas Luther



Notes et références
[1] Savonarole, dans L'Église de la Renaissance et de la Réforme, Une révolution protestante, Daniel-Rops, chap. V, Fayard, 1955.
[2] Dans L'Église de la Renaissance et de la Réforme, Une révolution protestante, Daniel-Rops, chap. V.
[3] Dans L'Église de la Renaissance et de la Réforme, Une révolution protestante, Daniel-Rops, chap. IV.
[4] Rapport « gravamina nationis germanicae », 102 griefs.
[5] Pape Adrien VI, Lettre aux princes et aux ordres, 23 novembre 1522 dans
[6] Lucien Fèbvre, Martin Luther, un destin.
[7] Abbé A. Boulanger, Histoire générale de l’Église, tome III, Les temps modernes, volume VII, XVIe – XVIIème siècle, 1ère partie, La réforme protestante, I, n°8A, librairie catholique Emmanuel Vitte, 1938.
[8] L. Cristiani, article « Réforme », Dictionnaire d’Alès, dans Histoire générale de l’Église, Abbé A. Boulanger, tome III, Les temps modernes, volume VII, XVIe – XVIIème siècle, 1ère partie, La réforme protestante, I, n°8A.
[9] Nicolas de Cues dans l'Église de la Renaissance et de la Réforme, Une révolution protestante, Daniel-Rops, chap. V.

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