" La pierre précieuse, voire de grand prix aux yeux de certains, qu'est l'émeraude, se voit insultée par un morceau de verre habilement truqué, s'il ne se rencontre personne qui soit capable de procéder à un examen et de démasquer la faute. Et lorsque de l'airain a été mêlé à l'argent, qui donc, s'il n'est connaisseur, pourra aisément le vérifier ? "(Saint Irénée, Contre les hérésies)


samedi 27 juillet 2019

L'abbé Grégoire, un curé engagé


En 1989, le bicentenaire de la révolution s’achève par la « panthéonisation » d’un curé. Il est le premier et seul religieux à avoir cet honneur. Cet homme est l’abbé Henri Grégoire (1750-1831), le chef de l’Église constitutionnelle. Il a aussi œuvré pour la révolution. En présence du président de la république, ses cendres sont transférées au panthéon avec deux autres révolutionnaires, Gaspard Monge et Nicolas de Condorcet. L’abbé Grégoire rejoint ainsi Voltaire dans cette église désinfectée. Surprenant symbole…

L’abbé Grégoire a joué un rôle considérable au début de la révolution de 1789. Son histoire est sans-doute celle de plusieurs autres curés. Il est aussi le symbole d’une certaine conception de l’Église au service de l’État, d’une Église insérée totalement dans l’État. Ainsi, dans le cadre de notre étude, il serait intéressant de nous intéresser à cet illustre personnage. Nous allons donc le suivre jusqu’aux bancs de l’assemblée nationale…

La formation de l’abbé Grégoire

D’une famille modeste, Henri Grégoire est né dans une commune de Lorraine, relevant du diocèse de Metz et donc du royaume de France. Il fait ses études auprès des nobles dans un collège fondé et pris en main par l’abbé Cherrier, curé d’Emberménil. Il étudie notamment la grammaire de Port-Royal, un ouvrage de langue française d’Antoine Arnauld et de Claude Lancelot. Il étudie aussi les œuvres de Racine et de Pascal. A-t-il été initié au jansénisme ? Il en a sans-doute été imprégné. En 1763, il entre au collège des Jésuites de Nancy puis en 1768, en faculté de philosophie. C’est au cours de ces études qu’il fréquente le chevalier de Solignac, ancien secrétaire du duc de Lorraine Stanislas. Le chevalier de Solignac aurait initié Henri Grégoire à un des avatars du jansénisme, connu sous le nom de figurisme.

Le figurisme est une théologie de l’histoire qu’a enseignée l’abbé Duguet (1649-1733) au séminaire oratorien de Saint-Magloire à Paris. Il est ensuite développé par l’abbé d’Ettemare (1682-1770), mort en Hollande en 1770. Ses disciples sont essentiellement des jansénistes. Selon le figurisme, la persécution qu’ils connaissent depuis la publication de l’Unigenitus [1] a été prédite par la Sainte Écriture au travers des tribulations du peuple juif. Ce sont en fait les épreuves attendues de l’Église souffrante. Les figuristes se fondent sur une interprétation de la Sainte Écriture. Elle est censée expliquer la situation des jansénistes et leur persécution, et par conséquent elle révélerait leur innocence. Les épreuves vécues par les Hébreux et les Juifs annonceraient donc la véracité du jansénisme. En outre, le refus du Christ par les Juifs serait une figure de ce qui se produit depuis le temps de Saint-Cyran. Quand le peuple élu perd peu à peu la vérité, il se dessèche. Seule une poignée reste fidèle. Mais cette poignée a besoin de sang neuf pour s’épanouir et se développer. Tel aurait été le rôle joué par les Gentils. De même, les partisans du figurisme considèrent que l’Église dépérit et a donc besoin d’une régénération qui proviendrait de la conversion des Juifs. Ainsi, les figuristes sont-ils préoccupés de l’apostolat auprès des Juifs. Enfin, un certain courant millénariste imprègne le figurisme. Les épreuves subies par les jansénistes seraient les signes de la fin du monde. Le livre de Grégoire, intitulé Histoire des sectes religieuses [2], est fortement inspiré du figurisme millénariste [3]. Il est publié au début du XIXe siècle.

Entré au séminaire de Metz, Grégoire a pour professeur de philosophie et de théologie l’abbé Lamourette (1742-1794). Celui-ci est l’un des auteurs du discours de Mirabeau sur la constitution civile du clergé. En 1791, il sera le premier évêque constitutionnel, celui de Lyon.

Enfin, pour ces deux dernières années de théologie, Grégoire suit les cours de l’abbé Sanguiné à Pont-à-Mousson. Il est le disciple de François-Martin Thiébaut, professeur au séminaire Saint-Simon de Metz puis supérieur de cette maison.

Thiébaut (1727-1795) est l’auteur de nombreux ouvrages, notamment de la Dissertation sur la juridiction respective des évêques et des curées, publiée en 1786. Il tend à rapprocher, voire à confondre « disciples » et « apôtres », c’est-à-dire curés et évêques. « Comme les curés ne sont pas supérieurs à leurs vicaires de droit divin, de même les évêques ne le sont pas, de droit divin, des curés. Tout ceci est affaire de sage et salutaire discipline. »[4] En un mot, Thiébaut professe des idées richéristes [5]. Ce professeur a formé de nombreux curés dont Grégoire. Il sera élu député aux états généraux et démissionnera le 4 novembre 1789. Il sera un adversaire de la constitution civile du clergé. Il finit par émigrer en 1792.

L’abbé Grégoire, une vie active
Lithographie de Ducarme,
publiée par Blaisot.
Revenu à Metz, Grégoire se prépare à son ordination sacerdotale. Le 1er avril 1775, il devient prêtre. Il est envoyé comme vicaire à Château-Salins puis à Marimont. Dès 1776, il adhère à la société philanthropique et charitable de Nancy.

Cette société est issue de la société philanthropique de Strasbourg, créée par des personnalités protestantes. Les préoccupations des membres sont pédagogiques et sociales. Ils veulent se comporter en philosophes pratiques sans se perdre de temps en théories et bavardages. Ces sociétés comprennent des gens riches, sensibles à la culture des lettres et à la bienfaisance, et des gens instruits et laborieux, prêts à se dévouer pour une cause d’intérêt général. Les buts sont d’améliorer l’agriculture, d’apporter une instruction raisonnable à la jeunesse dépourvue, de soutenir les vieillards et les indigents, de créer des dépôts de charité publique.


En 1782, l’abbé Grégoire devient curé d’Emberménil. Dès son arrivée, il enlève les statues de l’église paroissiale. Il supprime en effet tout ce qui lui semble superflu ou propre à distraire les fidèles de la liturgie. Il surprend aussi ses paroissiens par ses offices épurés. Plus tard, il écrira un traité sur la liturgie en langue vulgaire.

Très actif dans sa paroisse, l’abbé Grégoire ouvre une école d’agriculture et installe une bibliothèque. Il est vrai que le nombre de paroissiens est plutôt faible, environ 360, ce qui lui permet de voyager en Suisse et d’examiner les progrès effectués dans l’agriculture et le fonctionnement de la Confédération helvétique. Il a aussi beaucoup de relations avec des protestants et des Juifs.

Sa passion demeure la poésie. Grégoire a déjà participé à un prix littéraire, dont le sujet concerne la tolérance politique à l’égard des Juifs. Il semble l’avoir gagné. En 1788, il participe de nouveau à un concours littéraire sur un thème très proche : existe-t-il des moyens pour rendre les Juifs plus utiles et plus heureux ? Il remporte de nouveau le prix [6], ce qui lui donne un certain prestige auprès des autres curés.

L’abbé Grégoire, un homme engagé en politique

En juin 1787, par édit royal, chaque province doit former des assemblées provinciale des trois ordres (clergé, noblesse, tiers-état) afin d’étudier les réformes financières à mettre en place dans le royaume. Il devra servir de prélude aux États généraux. L’abbé Grégoire est l’un des douze commissaires du clergé en charge de l’organisation des États provinciaux.

Parmi les membres du clergé de l’assemblée de Nancy, un seul curé est nommé, ce qui provoque un vif mécontentement au sein des prêtres. Guilbert, curé de Saint Sébastien de Nancy, réclame notamment plus d’équité pour le bas clergé et demande une représentation proportionnelle à leur nombre et à leur poids de revenus imposables. Dans son discours, il s’exclame : « Nous sommes d’abord citoyens, toutes les autres qualités s’effacent devant celle-là. Mais comme curés nous avons des droits. »[7] Son inspiration est essentiellement d’ordre politique. Guilbert voit avant tout dans le curé un prêtre de la patrie, c’est-à-dire un citoyen dont les autres qualités doivent s’effacer. De quels droits parlent-ils en effet ? « Et c’est tout d’abord, d’être compris avec le tiers et comme le tiers dans toutes les impositions pécuniaires ; et ensuite d’obtenir pour le clergé séculier de second ordre une représentation aux états provinciaux et généraux. »[8]

L’abbé Grégoire et deux autres curés diffusent son discours à leurs confrères du diocèse de Metz. Il est accompagné d’une circulaire [9] dans laquelle ils mobilisent les énergies et demande à ses collègues de profiter de la réunion des États généraux et de disposer de représentants pour faire valoir leurs droits. « Dans une circulaire imprimée, j’avais stimulé l’énergie des curés, écrasés par la domination épiscopale, mais justement révérée des ordres laïcs qui, témoins habituels de leurs vertus, de leurs bienfaits, dans tous les cahiers réclamèrent en leur faveur. »[10] Nous sentons dans ses paroles le mépris et la colère qu’il éprouve à l’égard les évêques.

Un syndicat de curé est aussi fondé à l’exemple des curés dauphinois. Depuis 1786, des syndicats de curés se créent en effet dans les provinces pour réclamer plus de droits. Grégoire devient membre d’un syndicat des curés des diocèses de Nancy comme onze autres collègues. Il s’affirme avec autorité et éclat.

En route vers la Révolution de 1789

En 1788, Louis XVI convoque les États-généraux afin de leur demander de consentir à un effort fiscal du royaume pour résoudre la crise financière dans lequel il se trouve. La convocation nécessite l’élection de députés par ordre selon des modalités qu’un édit royal précise et des cahiers de doléances. Comme tout baillage, celui de Lunéville fait office de circonscription électorale.

Depuis 1484, il est de tradition d’accompagner la réunion des États-généraux par des cahiers de doléances où les populations expriment leurs plaintes et demandent des réformes. Ces cahiers constituent une sorte de relevés de ce que les députés élus doivent demander, presque un mandat impératif [11]. Chaque baillage rédige un cahier de doléance par ordre.


Fort de ses qualités littéraires et de sa réputation, l’abbé Grégoire rédige en grande partie le cahier de doléance du clergé de Lunéville [12]. Il est composé de trois parties. Dans la première partie, l’article 9 définit que « les propriétés des trois ordres seront sacrées ». Dans la troisième partie, consacrée au clergé, il demande l’abolition des annates (art. 2), le maintien des « libertés gallicanes » (art. 3), le remplacement de l’assemblée du clergé par des conciles nationaux et régionaux (art. 4). Quelques articles réclament en fait le respect des canons du concile de Trente, notamment le respect de la résidence (art. 5). L’article 6 fait allusion à l’injustice dont les curés font l’objet. Pour défendre « leurs droits communs parfois opposés à ceux des évêques  […] ils seront autorisés à se syndiquer et à ester collectivement à l’abri de ces entreprises. »[13] Des articles concernent l’abolition du régime de commende et une augmentation du revenu des curés. Certains articles sont spécifiques à la Lorraine.

Le ton est net, direct, impératif. Les demandes sont catégoriques. Nous sommes en effet surpris par le style employé. Il n’est ni pompeux ni verbeux. Remarquons aussi que de nombreux articles concernent l’État et son organisation, et n’entrent pas dans les préoccupations du clergé. Quelques articles concernent les impôts et certains droits ou privilèges. Les auteurs s’engagent dans des considérations qui ne relèvent pas de leur périmètre de responsabilité. Enfin, les dix signataires, nous trouvons deux réguliers et huit curés.

Le cahier de doléance est associé à des instructions particulières pour les députés. Elles définissent notamment les articles jugés plus importants. Elles préviennent que si les impôts sont discutés avant d’avoir fixé la Constitution, les députés se retireront. Cela manifeste bien le rôle qu’ils veulent jouer aux États généraux. Pour ces députés, ils n’ont donc pas pour finalité de régler les problèmes financiers, contrairement à l’objectif fixé par le roi. Les députés insisteront notamment sur les articles 4 et 6.

L’élection de l’abbé Grégoire

Pour représenter le baillage à l’assemblée de Nancy, deux curés dont l’abbé Grégoire sont élu. Le procès-verbal définit les pouvoirs qui leur sont conférés, « pouvoirs nécessaires et suffisants pour proposer, remontre, aviser et consentir tout ce qui peut concerner les besoins de l’État, la réforme des abus, l’établissement d’un ordre fixe et durable dans toutes les parties de l’administration, la prospérité générale du Royaume, la conservation et la gloire de la Religion, … »[14] De nouveau, il définit comme finalité des États généraux l’’établissement de la constitution de la monarchie. Cette députation est étrange. Tout semble faire croire que les deux élus représenteront le baillage aux États généraux alors qu’ils ne sont que les représentants du bailliage à l’assemblée provinciale.

Le 6 avril 1789, l’assemblée provinciale se réunit pour élire les députés de la circonscription de Nancy à Versailles, soit deux ecclésiastiques, deux membres de la noblesse et quatre représentants du Tiers-états. Ils porteront les cahiers de doléance des différents baillages. La circonscription comprend six baillages. Quarante députés-électeurs les représentent. Ils s’assemblent par ordre pour élire leurs représentants. Pour le clergé, le premier élu est Mgr de la Fare. Il est choisi à l’unanimité. Il sera un farouche adversaire de la révolution. L’abbé Grégoire est le deuxième député. Son élection nécessite trois tours et à une majorité très faible contrairement à ce qui est souvent affirmé.

L’abbé Grégoire à la veille de la révolution

En arrivant à Versailles, l’abbé Grégoire rencontre le breton Jean-Denis Lanjuinais (1753-1827), élu député du Tiers-état de la sénéchaussée de Rennes. Ce dernier est l’un des principaux auteurs du cahier de doléances dans lequel est défini un programme politique ambitieux. Dans ses Mémoires, il le définit comme « savant légiste, homme probe et religieux, mais furieusement attaché aux libertés gallicanes, adversaire à la cour de Rome et de la bulle condamnant le jansénisme »[15]. Rapidement, ces deux réformateurs radicaux se lient d’amitié et jurent de combattre le « despotisme ». C’est en effet ainsi qu’il juge la royauté. C’est par Lanjuinais qu’il découvre le club breton, qui deviendra le club des Jacobins. Grégoire y adhère. Dans ses Mémoires, il nous décrit le rôle qu’il jouera dans les débats des États généraux.

Fondé le 30 avril 1789, le club breton réunit, au café Amaury à Versailles, quelques députés aux états-généraux élus de la Bretagne. Ce n’est pas une nouveauté pour les Bretons. Lorsque les États généraux de Bretagne sont convoqués, les députés et leurs suppléants se réunissent quelques jours avant pour se concerter et rédiger des mémoires nécessaires et utiles à la défense de leurs intérêts. Les députés bretons reprennent donc cette coutume et se réunissent à Versailles afin de préparer les séances. En outre, les élections en Bretagne ont été marquées par un violent conflit entre la noblesse et le Tiers-États en raison de la demande de ce dernier d’une meilleure représentation aux états de Bretagne et d’une réforme fiscale. La situation se dégénère. Des émeutes éclatent.

Les députés bretons sont donc bien préparés à œuvrer efficacement au sein de l’assemblée. Ils savent ce qu’ils veulent. Par ailleurs, les cahiers de doléance de la Bretagne sont les mieux élaborés, grâce notamment à une très bonne concertation entre les différents députés bretons. Nous y retrouvons les principales mesures qui seront ensuite adoptées à l’assemblée. Lanjuinais et Le Chapelier en sont les membres les plus influents. Le premier est une des premières figures de l’assemblée nationale et prend une part active dans l’élaboration de la constitution civile du clergé et dans la suppression des ordres et congrégation religieux à vœux solennels. Le Chapelier préside l’assemblée le jour célèbre du 4 août. Il est surtout connu pour la loi du 14 juin 1791 qui interdit toute association ou coalition entre citoyens de même profession, supprimant ainsi toute corporation et syndicat. Le duc d’Aquilon, qui proposera le rachat des privilèges en ce fameux jour du 4 août, appartient aussi au club breton.

Très rapidement, des députés du clergé breton puis des députés de d’autres provinces adhèrent au club breton. Il comprend une centaine de membres en août 1789. Lorsque l’assemblée nationale est transférée à Paris, le club s’installe dans la bibliothèque de Jacobin de la rue Saint-Honoré et change de nom. Il devient la Société de la Révolution puis la Société des Amis de la Constitution, plus connu sous le nom de club Jacobin. Tous les grands ténors de la révolution y appartiendront…

Conclusions

Jeu de Paume, David, Musée Carnavalet
L'abbé Grégoire au centre
Nous ignorons si l’abbé Grégoire était un gallican, un janséniste ou encore un richériste invétéré avant la révolution de 1789. Nous pouvons néanmoins affirmer qu’il a été influencé par ses différents mouvements au point d’en défendre certaines idées ou du moins d’en être fortement inspiré. Il est aussi imprégné des idées philosophiques du XVIIIe siècle. Il n’est pas le seul curé à adhérer à ses pensées qui ont imprégné la société.

Mais deux points méritent nos attentions. D’une part, comme tant d’autres curés, l’abbé Grégoire s’engage dans le débat politique, raisonnant sur la constitution ou sur les impôts. Il partage naturellement les pensées politiques du Tiers-états. Il voit dans le régime monarchique du XVIIIe siècle le despotisme qu’il faut détruire. Ainsi avant même la réunion des députés à Versailles, il est déjà en relation avec des réformateurs radicaux du Tiers-état. Avant que la tempête dévastatrice ne renverse le trône, il est déjà prêt à s’unir à eux pour emporter l’ancien monde. 

D’autre part, l’abbé Grégoire est très opposé aux évêques, les accusant de dominateur et d’usurpateur. Ses mots sont durs. Venant d’un curé, ils peuvent même choquer. Il stimule les autres curés à profiter de cette période pour gagner des droits et pour rompre leurs prétendues chaînes. Il est déjà un révolutionnaire et pousse ses collègues à adhérer à la révolution. Sans le vouloir peut-être, il sème la violence. Les cahiers de doléance de Lunéville définissent déjà les principales décisions de l’assemblée nationale. C’est ainsi que le richerisme se met en pratique. Finalement, il est un des représentants typiques de la révolution


Notes et références
[1] Voir Émeraude, mai 2019, article « Autour de l’Unigenitus : gallicanisme, richerisme et jansénisme réunis ».
[2] Le titre est plus exactement Histoire des sectes religieuses qui, depuis le commencement du siècle dernier jusqu’à l’époque actuelle, sont nées, se sont modifiées, se sont éteintes dans les quatre parties du monde, Paris, 1810.
[3] Voir Les jansénistes et le millénarisme, Catherine Maire, dans Annales, histoire, sciences sociales, 2018, cairn.info. Selon Catherine Maire, il est difficile de savoir si l’abbé Grégoire était converti au figurisme avant la révolution.
[4] Thiébaut, Dissertation sur la juridiction respective des évêques et des curés, dans L’abbé Grégoire et la démocratie libérale, Taveneaux, Revue d’histoire de l’Église de France, tome 76, n°197, 1990, https://www/persee.fr.
[5] Voir Émeraude, avril 2019,  article « Le richerisme, une forme du gallicanisme : une nouvelle conception de l'Église ».
[6] Son œuvre sera publié sous le titre Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs, édité à Metz.
[7] Guilbert, Discours prononcé par l’un des curés de la province de Lorraine au nom de tous ses confrères en l’assemblée des trois ordres tenue à Nancy le 20 janvier 1789 dans Les élections et les cahiers du clergé lorrain aux États généraux de 1789, Léon Jérôme, 1889, gallica.
[8] Guilbert, Discours prononcé par l’un des curés de la province de Lorraine au nom de tous ses confrères en l’assemblée des trois ordres tenue à Nancy le 20 janvier 1789 dans Les élections et les cahiers du clergé lorrain aux États généraux de 1789, Léon Jérôme, 1889, gallica.
[9] Le discours est accompagné d’une circulaire adressée le 22 janvier à Messieurs les curés lorrains et autres ecclésiastiques séculiers du diocèse de Metz. Elle est revêtue des signatures de l’abbé Grégoire et de deux autres curés.
[10] Grégoire, Mémoires de Grégoire, édition Carnot, 1837, tome I, chap. III.
[11] En clair, les députés ne sont pas des représentants comme nous l’entendons aujourd’hui. Ce sont plutôt des porte-paroles censés présenter les doléances. Au moment des États généraux de 1789, les députés n’avaient donc pas de pouvoirs légitimes pour faire ce qu’ils ont fait.
[12] Il semble aussi être l’un des initiateurs du cahier de doléance de la communauté d’Embernil. Relevant du clergé, il ne peut le signer.
[13] Cahier de Lunéville dans L’évêché des départements de la Meurthe, Nancy, C. Constantin, 1935, dans L’abbé Grégoire et la démocratie libérale, Taveneaux, www.persee.fr. La totalité du cahier est accessible dans Les élections et les cahiers du clergé lorrain aux États généraux de 1789, Léon Jérôme, 1889, gallica.
[14] Procès-verbal de l’assemblée du clergé de Lunéville, 28 mars 1789, dans Les élections et les cahiers du clergé lorrain aux États généraux de 1789, Léon Jérôme.
[15] Grégoire, Mémoires, Paris, 1989.

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