En
1989, le bicentenaire de la révolution s’achève par la « panthéonisation » d’un curé. Il est
le premier et seul religieux à avoir cet honneur. Cet homme est l’abbé Henri
Grégoire (1750-1831), le chef de l’Église constitutionnelle. Il a aussi
œuvré pour la révolution. En présence du président de la république, ses
cendres sont transférées au panthéon avec deux autres révolutionnaires, Gaspard
Monge et Nicolas de Condorcet. L’abbé Grégoire rejoint ainsi Voltaire dans
cette église désinfectée. Surprenant symbole…
L’abbé
Grégoire a joué un rôle considérable au début de la révolution de 1789. Son
histoire est sans-doute celle de plusieurs autres curés. Il est aussi le symbole
d’une certaine conception de l’Église au service de l’État, d’une
Église insérée totalement dans l’État. Ainsi, dans le cadre de notre étude,
il serait intéressant de nous intéresser à cet illustre personnage. Nous allons
donc le suivre jusqu’aux bancs de l’assemblée nationale…
D’une
famille modeste, Henri Grégoire est né dans une commune de Lorraine, relevant
du diocèse de Metz et donc du royaume de France. Il fait ses études auprès des
nobles dans un collège fondé et pris en main par l’abbé Cherrier, curé
d’Emberménil. Il étudie notamment la grammaire de Port-Royal, un ouvrage de
langue française d’Antoine Arnauld et de Claude Lancelot. Il étudie aussi les
œuvres de Racine et de Pascal. A-t-il été initié au jansénisme ? Il
en a sans-doute été imprégné. En 1763, il entre au collège des Jésuites de
Nancy puis en 1768, en faculté de philosophie. C’est au cours de ces études
qu’il fréquente le chevalier de Solignac, ancien secrétaire du duc de Lorraine
Stanislas. Le chevalier de Solignac aurait initié Henri Grégoire à un des
avatars du jansénisme, connu sous le nom de figurisme.
Le
figurisme est une théologie de l’histoire qu’a enseignée l’abbé Duguet (1649-1733)
au séminaire oratorien de Saint-Magloire à Paris. Il est ensuite développé par
l’abbé d’Ettemare (1682-1770), mort en Hollande en 1770. Ses disciples sont
essentiellement des jansénistes. Selon le figurisme, la persécution qu’ils
connaissent depuis la publication de l’Unigenitus [1]
a été prédite par la Sainte Écriture au travers des tribulations du peuple juif.
Ce sont en fait les épreuves attendues de l’Église souffrante. Les figuristes
se fondent sur une interprétation de la Sainte Écriture. Elle est censée
expliquer la situation des jansénistes et leur persécution, et par conséquent
elle révélerait leur innocence. Les épreuves vécues par les Hébreux et les
Juifs annonceraient donc la véracité du jansénisme. En outre, le refus du
Christ par les Juifs serait une figure de ce qui se produit depuis le temps de
Saint-Cyran. Quand le peuple élu perd peu à peu la vérité, il se dessèche. Seule
une poignée reste fidèle. Mais cette poignée a besoin de sang neuf pour
s’épanouir et se développer. Tel aurait été le rôle joué par les Gentils. De
même, les partisans du figurisme considèrent que l’Église dépérit et a donc besoin
d’une régénération qui proviendrait de la conversion des Juifs. Ainsi, les
figuristes sont-ils préoccupés de l’apostolat auprès des Juifs. Enfin, un
certain courant millénariste imprègne le figurisme. Les épreuves subies
par les jansénistes seraient les signes de la fin du monde. Le livre de
Grégoire, intitulé Histoire des sectes religieuses [2],
est fortement inspiré du figurisme millénariste [3]. Il est
publié au début du XIXe siècle.
Entré
au séminaire de Metz, Grégoire a pour professeur de philosophie et de théologie
l’abbé Lamourette (1742-1794). Celui-ci est l’un des auteurs du discours de
Mirabeau sur la constitution civile du clergé. En 1791, il sera le premier
évêque constitutionnel, celui de Lyon.
Enfin,
pour ces deux dernières années de théologie, Grégoire suit les cours de l’abbé
Sanguiné à Pont-à-Mousson. Il est le disciple de François-Martin Thiébaut,
professeur au séminaire Saint-Simon de Metz puis supérieur de cette maison.
Thiébaut (1727-1795) est l’auteur de nombreux ouvrages, notamment
de la Dissertation sur la juridiction respective des évêques et des curées,
publiée en 1786. Il tend à rapprocher, voire à confondre « disciples » et « apôtres », c’est-à-dire curés et
évêques. « Comme les curés ne sont
pas supérieurs à leurs vicaires de droit divin, de même les évêques ne le sont
pas, de droit divin, des curés. Tout ceci est affaire de sage et salutaire
discipline. »[4] En un
mot, Thiébaut professe des idées richéristes [5]. Ce
professeur a formé de nombreux curés dont Grégoire. Il sera élu député aux
états généraux et démissionnera le 4 novembre 1789. Il sera un adversaire de la
constitution civile du clergé. Il finit par émigrer en 1792.
L’abbé
Grégoire, une vie active
Lithographie de Ducarme, publiée par Blaisot. |
Revenu
à Metz, Grégoire se prépare à son ordination sacerdotale. Le 1er
avril 1775, il devient prêtre. Il est envoyé comme vicaire à Château-Salins
puis à Marimont. Dès 1776, il adhère à la société philanthropique et
charitable de Nancy.
Cette
société est issue de la société philanthropique de Strasbourg, créée par des
personnalités protestantes. Les préoccupations des membres sont pédagogiques
et sociales. Ils veulent se comporter en philosophes pratiques sans se
perdre de temps en théories et bavardages. Ces sociétés comprennent des gens
riches, sensibles à la culture des lettres et à la bienfaisance, et des gens
instruits et laborieux, prêts à se dévouer pour une cause d’intérêt général.
Les buts sont d’améliorer l’agriculture, d’apporter une instruction raisonnable
à la jeunesse dépourvue, de soutenir les vieillards et les indigents, de créer
des dépôts de charité publique.
En
1782, l’abbé Grégoire devient curé d’Emberménil. Dès son arrivée, il
enlève les statues de l’église paroissiale. Il supprime en effet tout ce qui
lui semble superflu ou propre à distraire les fidèles de la liturgie. Il
surprend aussi ses paroissiens par ses offices épurés. Plus tard, il écrira un
traité sur la liturgie en langue vulgaire.
Très
actif dans sa paroisse, l’abbé Grégoire ouvre une école d’agriculture et
installe une bibliothèque. Il est vrai que le nombre de paroissiens est plutôt
faible, environ 360, ce qui lui permet de voyager en Suisse et d’examiner les
progrès effectués dans l’agriculture et le fonctionnement de la Confédération
helvétique. Il a aussi beaucoup de relations avec des protestants et des Juifs.
Sa
passion demeure la poésie. Grégoire a déjà participé à un prix littéraire, dont
le sujet concerne la tolérance politique à l’égard des Juifs. Il semble l’avoir
gagné. En 1788, il participe de nouveau à un concours littéraire sur un
thème très proche : existe-t-il des moyens pour rendre les Juifs plus
utiles et plus heureux ? Il remporte de nouveau le prix [6], ce qui
lui donne un certain prestige auprès des autres curés.
L’abbé
Grégoire, un homme engagé en politique
En
juin 1787, par édit royal, chaque province doit former des assemblées provinciale
des trois ordres (clergé, noblesse, tiers-état) afin d’étudier les réformes
financières à mettre en place dans le royaume. Il devra servir de prélude
aux États généraux. L’abbé Grégoire est l’un des douze commissaires du
clergé en charge de l’organisation des États provinciaux.
Parmi
les membres du clergé de l’assemblée de Nancy, un seul curé est nommé, ce qui
provoque un vif mécontentement au sein des prêtres. Guilbert, curé de Saint
Sébastien de Nancy, réclame notamment plus d’équité pour le bas clergé
et demande une représentation proportionnelle à leur nombre et à leur poids de
revenus imposables. Dans son discours, il s’exclame : « Nous sommes d’abord citoyens, toutes les
autres qualités s’effacent devant celle-là. Mais comme curés nous avons des
droits. »[7]
Son inspiration est essentiellement d’ordre politique. Guilbert
voit avant tout dans le curé un prêtre de la patrie, c’est-à-dire un
citoyen dont les autres qualités doivent s’effacer. De quels droits parlent-ils
en effet ? « Et c’est tout
d’abord, d’être compris avec le tiers et comme le tiers dans toutes les
impositions pécuniaires ; et ensuite d’obtenir pour le clergé séculier de
second ordre une représentation aux états provinciaux et généraux. »[8]
L’abbé
Grégoire et deux autres curés diffusent son discours à leurs confrères du
diocèse de Metz. Il est accompagné d’une circulaire [9] dans
laquelle ils mobilisent les énergies et demande à ses collègues de
profiter de la réunion des États généraux et de disposer de représentants pour faire
valoir leurs droits. « Dans une
circulaire imprimée, j’avais stimulé l’énergie des curés, écrasés par la
domination épiscopale, mais justement révérée des ordres laïcs qui, témoins
habituels de leurs vertus, de leurs bienfaits, dans tous les cahiers
réclamèrent en leur faveur. »[10] Nous
sentons dans ses paroles le mépris et la colère qu’il éprouve à
l’égard les évêques.
Un
syndicat de curé est aussi fondé à l’exemple des curés dauphinois. Depuis 1786,
des syndicats de curés se créent en effet dans les provinces pour réclamer plus
de droits. Grégoire devient membre d’un syndicat des curés des diocèses
de Nancy comme onze autres collègues. Il s’affirme avec autorité et éclat.
En
route vers la Révolution de 1789
En
1788, Louis XVI convoque les États-généraux afin de leur demander de
consentir à un effort fiscal du royaume pour résoudre la crise financière dans
lequel il se trouve. La convocation nécessite l’élection de députés par ordre
selon des modalités qu’un édit royal précise et des cahiers de doléances. Comme
tout baillage, celui de Lunéville fait office de circonscription électorale.
Depuis
1484, il est de tradition d’accompagner la réunion des États-généraux par des
cahiers de doléances où les populations expriment leurs plaintes et
demandent des réformes. Ces cahiers constituent une sorte de relevés de ce que
les députés élus doivent demander, presque un mandat impératif [11]. Chaque
baillage rédige un cahier de doléance par ordre.
Fort
de ses qualités littéraires et de sa réputation, l’abbé Grégoire rédige en
grande partie le cahier de doléance du clergé de Lunéville [12]. Il est
composé de trois parties. Dans la première partie, l’article 9 définit que
« les propriétés des trois ordres
seront sacrées ». Dans la troisième partie, consacrée au clergé, il demande
l’abolition des annates (art. 2), le maintien des « libertés gallicanes » (art. 3), le remplacement de l’assemblée
du clergé par des conciles nationaux et régionaux (art. 4). Quelques articles
réclament en fait le respect des canons du concile de Trente, notamment le
respect de la résidence (art. 5). L’article 6 fait allusion à l’injustice dont
les curés font l’objet. Pour défendre « leurs droits communs parfois opposés à ceux des évêques […] ils seront autorisés à se syndiquer et à
ester collectivement à l’abri de ces entreprises. »[13] Des
articles concernent l’abolition du régime de commende et une augmentation du
revenu des curés. Certains articles sont spécifiques à la Lorraine.
Le
ton est net, direct, impératif.
Les demandes sont catégoriques. Nous sommes en effet surpris par le
style employé. Il n’est ni pompeux ni verbeux. Remarquons aussi que de
nombreux articles concernent l’État et son organisation, et n’entrent pas
dans les préoccupations du clergé. Quelques articles concernent les impôts et
certains droits ou privilèges. Les auteurs s’engagent dans des considérations
qui ne relèvent pas de leur périmètre de responsabilité. Enfin, les dix
signataires, nous trouvons deux réguliers et huit curés.
Le
cahier de doléance est associé à des instructions particulières pour les
députés. Elles définissent notamment les articles jugés plus importants. Elles
préviennent que si les impôts sont discutés avant d’avoir fixé la
Constitution, les députés se retireront. Cela manifeste bien le rôle qu’ils
veulent jouer aux États généraux. Pour ces députés, ils n’ont donc pas pour
finalité de régler les problèmes financiers, contrairement à l’objectif fixé
par le roi. Les députés insisteront notamment sur les articles 4 et 6.
L’élection
de l’abbé Grégoire
Pour
représenter le baillage à l’assemblée de Nancy, deux curés dont l’abbé Grégoire
sont élu. Le procès-verbal définit les pouvoirs qui leur sont conférés,
« pouvoirs nécessaires et suffisants
pour proposer, remontre, aviser et consentir tout ce qui peut concerner les
besoins de l’État, la réforme des abus, l’établissement d’un ordre fixe et
durable dans toutes les parties de l’administration, la prospérité générale du
Royaume, la conservation et la gloire de la Religion, … »[14] De
nouveau, il définit comme finalité des États généraux l’’établissement de la
constitution de la monarchie. Cette députation est étrange. Tout semble
faire croire que les deux élus représenteront le baillage aux États généraux
alors qu’ils ne sont que les représentants du bailliage à l’assemblée
provinciale.
Le
6 avril 1789, l’assemblée provinciale se réunit pour élire les députés de la
circonscription de Nancy à Versailles, soit deux ecclésiastiques, deux membres
de la noblesse et quatre représentants du Tiers-états. Ils porteront les
cahiers de doléance des différents baillages. La circonscription comprend six
baillages. Quarante députés-électeurs les représentent. Ils s’assemblent par
ordre pour élire leurs représentants. Pour le clergé, le premier élu est Mgr de
la Fare. Il est choisi à l’unanimité. Il sera un farouche adversaire de la
révolution. L’abbé Grégoire est le deuxième député. Son élection nécessite
trois tours et à une majorité très faible contrairement à ce qui est souvent
affirmé.
En
arrivant à Versailles, l’abbé Grégoire rencontre le breton Jean-Denis
Lanjuinais (1753-1827), élu député du Tiers-état de la sénéchaussée
de Rennes. Ce dernier est l’un des principaux auteurs du cahier de doléances
dans lequel est défini un programme politique ambitieux. Dans ses Mémoires,
il le définit comme « savant
légiste, homme probe et religieux, mais furieusement attaché aux libertés
gallicanes, adversaire à la cour de Rome et de la bulle condamnant le
jansénisme »[15]. Rapidement,
ces deux réformateurs radicaux se lient d’amitié et
jurent de combattre le « despotisme ».
C’est en effet ainsi qu’il juge la royauté. C’est par Lanjuinais qu’il découvre
le club breton, qui deviendra le club des Jacobins. Grégoire y adhère. Dans ses
Mémoires,
il nous décrit le rôle qu’il jouera dans les débats des États généraux.
Fondé
le 30 avril 1789, le club breton réunit, au café Amaury à Versailles,
quelques députés aux états-généraux élus de la Bretagne. Ce n’est pas une
nouveauté pour les Bretons. Lorsque les États généraux de Bretagne sont
convoqués, les députés et leurs suppléants se réunissent quelques jours avant
pour se concerter et rédiger des mémoires nécessaires et utiles à la défense de
leurs intérêts. Les députés bretons reprennent donc cette coutume et se
réunissent à Versailles afin de préparer les séances. En outre, les élections
en Bretagne ont été marquées par un violent conflit entre la noblesse et le
Tiers-États en raison de la demande de ce dernier d’une meilleure représentation
aux états de Bretagne et d’une réforme fiscale. La situation se dégénère. Des
émeutes éclatent.
Les
députés bretons sont donc bien préparés à œuvrer efficacement au sein de
l’assemblée. Ils savent ce qu’ils
veulent. Par ailleurs, les cahiers de doléance de la Bretagne sont les mieux
élaborés, grâce notamment à une très bonne concertation entre les différents
députés bretons. Nous y retrouvons les principales mesures qui seront ensuite
adoptées à l’assemblée. Lanjuinais et Le Chapelier en sont les membres les plus
influents. Le premier est une des premières figures de l’assemblée nationale
et prend une part active dans l’élaboration de la constitution civile du clergé
et dans la suppression des ordres et congrégation religieux à vœux solennels.
Le Chapelier préside l’assemblée le jour célèbre du 4 août. Il est surtout
connu pour la loi du 14 juin 1791 qui interdit toute association ou coalition
entre citoyens de même profession, supprimant ainsi toute corporation et
syndicat. Le duc d’Aquilon, qui proposera le rachat des privilèges en ce fameux
jour du 4 août, appartient aussi au club breton.
Très
rapidement, des députés du clergé breton puis des députés de d’autres provinces
adhèrent au club breton. Il comprend une centaine de membres en août 1789.
Lorsque l’assemblée nationale est transférée à Paris, le club s’installe dans
la bibliothèque de Jacobin de la rue Saint-Honoré et change de nom. Il devient
la Société de la Révolution puis la Société des Amis de la Constitution, plus
connu sous le nom de club Jacobin. Tous les grands ténors de la
révolution y appartiendront…
Conclusions
Jeu de Paume, David, Musée Carnavalet L'abbé Grégoire au centre |
Nous
ignorons si l’abbé Grégoire était un gallican, un janséniste ou encore un richériste
invétéré avant la révolution de 1789. Nous pouvons néanmoins affirmer qu’il a
été influencé par ses différents mouvements au point d’en défendre
certaines idées ou du moins d’en être fortement inspiré. Il est aussi imprégné
des idées philosophiques du XVIIIe siècle. Il n’est pas le seul curé à
adhérer à ses pensées qui ont imprégné la société.
Mais
deux points méritent nos attentions. D’une part, comme tant d’autres curés,
l’abbé Grégoire s’engage dans le débat politique, raisonnant sur la
constitution ou sur les impôts. Il partage naturellement les pensées politiques
du Tiers-états. Il voit dans le régime monarchique du XVIIIe siècle le
despotisme qu’il faut détruire. Ainsi avant même la réunion des députés à
Versailles, il est déjà en relation avec des réformateurs radicaux du
Tiers-état. Avant que la tempête dévastatrice ne renverse le trône, il est
déjà prêt à s’unir à eux pour emporter l’ancien monde.
D’autre
part, l’abbé Grégoire est très opposé aux évêques, les accusant de
dominateur et d’usurpateur. Ses mots sont durs. Venant d’un curé, ils peuvent
même choquer. Il stimule les autres curés à profiter de cette période pour gagner
des droits et pour rompre leurs prétendues chaînes. Il est déjà un
révolutionnaire et pousse ses collègues à adhérer à la révolution. Sans le
vouloir peut-être, il sème la violence. Les cahiers de doléance de
Lunéville définissent déjà les principales décisions de l’assemblée nationale.
C’est ainsi que le richerisme se met en pratique. Finalement, il est un des
représentants typiques de la révolution…
Notes et références
[2] Le titre est plus
exactement Histoire des sectes religieuses qui, depuis le commencement du siècle
dernier jusqu’à l’époque actuelle, sont nées, se sont modifiées, se sont
éteintes dans les quatre parties du monde, Paris, 1810.
[3] Voir Les
jansénistes et le millénarisme, Catherine Maire, dans Annales,
histoire, sciences sociales, 2018, cairn.info. Selon Catherine Maire,
il est difficile de savoir si l’abbé Grégoire était converti au figurisme avant
la révolution.
[4] Thiébaut, Dissertation
sur la juridiction respective des évêques et des curés, dans L’abbé
Grégoire et la démocratie libérale, Taveneaux, Revue d’histoire de l’Église de
France, tome 76, n°197, 1990, https://www/persee.fr.
[5] Voir Émeraude,
avril 2019, article « Le
richerisme, une forme du gallicanisme : une nouvelle conception de l'Église ».
[6] Son œuvre sera publié
sous le titre Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs,
édité à Metz.
[7] Guilbert, Discours
prononcé par l’un des curés de la province de Lorraine au nom de tous ses
confrères en l’assemblée des trois ordres tenue à Nancy le 20 janvier 1789
dans Les
élections et les cahiers du clergé lorrain aux États généraux de 1789,
Léon Jérôme, 1889, gallica.
[8] Guilbert, Discours
prononcé par l’un des curés de la province de Lorraine au nom de tous ses
confrères en l’assemblée des trois ordres tenue à Nancy le 20 janvier 1789
dans Les
élections et les cahiers du clergé lorrain aux États généraux de 1789,
Léon Jérôme, 1889, gallica.
[9] Le discours est
accompagné d’une circulaire adressée le 22 janvier à Messieurs les curés
lorrains et autres ecclésiastiques séculiers du diocèse de Metz. Elle est
revêtue des signatures de l’abbé Grégoire et de deux autres curés.
[10] Grégoire, Mémoires
de Grégoire, édition Carnot, 1837, tome I, chap. III.
[11] En clair, les députés
ne sont pas des représentants comme nous l’entendons aujourd’hui. Ce sont
plutôt des porte-paroles censés présenter les doléances. Au moment des États
généraux de 1789, les députés n’avaient donc pas de pouvoirs légitimes pour
faire ce qu’ils ont fait.
[12] Il semble aussi être
l’un des initiateurs du cahier de doléance de la communauté d’Embernil.
Relevant du clergé, il ne peut le signer.
[13] Cahier de Lunéville
dans L’évêché
des départements de la Meurthe, Nancy, C. Constantin, 1935, dans L’abbé
Grégoire et la démocratie libérale, Taveneaux, www.persee.fr. La
totalité du cahier est accessible dans Les élections et les cahiers du clergé
lorrain aux États généraux de 1789, Léon Jérôme, 1889, gallica.
[14] Procès-verbal de l’assemblée du
clergé de Lunéville, 28 mars 1789, dans Les élections et les cahiers du
clergé lorrain aux États généraux de 1789, Léon Jérôme.
[15] Grégoire, Mémoires,
Paris, 1989.