" La pierre précieuse, voire de grand prix aux yeux de certains, qu'est l'émeraude, se voit insultée par un morceau de verre habilement truqué, s'il ne se rencontre personne qui soit capable de procéder à un examen et de démasquer la faute. Et lorsque de l'airain a été mêlé à l'argent, qui donc, s'il n'est connaisseur, pourra aisément le vérifier ? "(Saint Irénée, Contre les hérésies)


jeudi 15 janvier 2015

L'élaboration du canon biblique

Le canon biblique définit la liste des livres sacrés constituant la Sainte Bible. Comme nous l'avons évoqué dans l'article précédent, il en existe deux principaux : le canon catholique et le canon juif. Ils ne sont pas tombés du ciel. Leur élaboration a en effet été progressive. Naturellement, l'actuel canon catholique fait l'objet de remise en cause tant par les hérétiques que par les critiques. En soulignant les différences entre les canons catholique et juif, on peut mettre en doute l'authenticité du canon catholique. Or notre foi repose sur son authenticité. En exclure un livre revient en effet à remettre en question l'enseignement de l'Église. Avec un minimum de connaissances sur l'élaboration des canons, nous pouvons sans aucune difficulté répondre à ces remises en cause souvent bien fragiles.
La lente constitution du canon juif
La bible judaïque est composée de trois parties : la Loi (ou le Pentateuque), les livres prophétiques et les autres écrits de caractère composite. Dans le prologue du livre de l’Ecclésiastique, appelée aussi livre du Siracide, le traducteur témoigne de l'unanimité du Peuple élu à reconnaître comme inspiré un recueil tripartite d’écrits sacrés : « la Loi, les Prophètes et les autres livres ». La reconnaissance officielle de leur caractère sacrée a été progressive. Elle se fonde sur celle de la Loi, vénérée depuis des temps très anciens…

Josias, roi de Juda
Nous apprenons par la Sainte Écriture que le grand prêtre Helcias en 621 sous le règne de Josias (640-608) découvre la Loi sous forme écrite. Elle est alors reconnue et déclarée sacrée par les prêtres et les prophètes. C’est le premier témoignage que nous avons d’un texte biblique. Auparavant, nous n’avons aucune certitude sur la forme officielle de la Loi. Était-elle transmise uniquement sous forme d’enseignement oral ou sous forme écrite ? Nous savons que les écrits anciens étaient confiés avec soin à la garde des prêtres. Étaient aussi conservées les annales officielles dans les archives royales. Nous savons enfin qu’un enseignement était donné par les prophètes, les prêtres, les rois en tant que représentants de Dieu et interprètes autorisés. Nous savons qu'au moinsà partir de Josias, la Loi est sous la forme d’un texte sacré. Nous savons aussi que sous le règne d’Esdras, les livres mosaïques sont de nouveau proclamés comme règlessacrés.
Les livres prophétiques sont très tôt vénérés. Les prophètes sont considérés comme représentants de Dieu au sein de la nation juive. Ils jouent un rôle considérable. Ils sont eux-mêmes très vénérés. Leurs disciples recueillent donc avec soin leurs paroles et les regroupent sous forme de textes. L’accomplissement de leurs prophéties ne fait qu’accroître leur prestige et leur vénération. Leurs écrits semblent être bien délimités dans la première moitié du IIIe siècle avant Jésus-Christ. Dès cette époque, ils se trouvent assimilés aux livres de Moïse.
Les autres écrits s’appuient surtout sur les Psaumes. Son utilisation très ancienne dans la liturgie et leurs auteurs leur donnent un prestige inégalable. Les autres ouvrages sont regroupés progressivement, plus spécialement au cours de la persécution d’Antiochus Épiphane. Les rouleaux sacrés sont rassemblés et sauvés de la destruction.
Des écrits sont finalement adjoints à la Loi pour différentes raisons :
  •         ils en sont comme le prolongement ;
  •         ils paraissent propres à en assurer la pratique ;
  •         ils renferment l’enseignement des hommes inspirés par l’Esprit ;
  •         ils sont lus dans la liturgie synagogale depuis au moins Esdras.
Dans le dernier siècle de l’ère ancienne, la collection de la Sainte Écriture est reconnue comme un tout parfait qu’il n’est plus possible de modifier. Pendant la période de l’exil, les scribes s’appliquent à préserver l’intégrité de toute la Sainte Écriture. Le canon juif est solennellement confirmé au synode de Jamnia vers 90-100.


Canon alexandrin et canon juif
Au temps de Notre Seigneur Jésus-Christ, la Sainte Bible n’est pas encore uniforme. Les bibles écrites en hébreu et en grec ne sont pas en effet constituées des mêmes ouvrages. La Bible des Septante renferme, en plus des livres du canon juif, les livres dits aujourd'hui deutérocanoniques. Comme nous l’avons déjà évoqué, selon une hypothèse, cette différence proviendrait d’une relecture du canon juif survenu après la ruine de Jérusalem vers 70. Les juifs auraient rejeté de la Sainte Bible les textes grecs ou proches du christianisme. Il existe aussi d’autres hypothèses…
Le canon hébreu actuellement en usage chez les juifs se serait donc fixé au moment où se forme le judaïsmeoù la religion juive se restaure, grâce en particulier à l’académie rabbinique de Jamnia. Une thèse récente montre qu’il se serait établi à l’époque de Jamnia, ou même plus tard[1]. Les autorités juives auraient été en désaccord jusqu'au IIe siècle.
La divergence entre les canons hébreu et palestinien est probablement le reflet d’une différence d’appréciation sur la notion de l'inspiration elle-même. Depuis le temps de l’exil, les juifs palestiniens limitent les œuvres bibliques à une période déterminée de l’histoire alors que les juifs grecs voient encore l’Esprit de Dieu se manifester pour instruire le peuple juif. A Jérusalem, la Révélation est achevée et close par des événements historiques quand à Alexandrie, elle se poursuit.
Certains auteurs tant juifs que chrétiens marquent une différence entre les deux canons. Ils distinguent les livres du canon juif en les marquant du terme technique d’« Écriture » qui renvoie à une période historique et non à la définition actuelle.
Canon catholique de l’Ancien Testament
Le canon catholique de l’Ancien Testament reprend la liste des livres constituant la Sainte Bible grecque en usage à Alexandrie. Notre Seigneur Jésus-Christ et les Apôtres ont fréquemment fait appel au témoignage des textes sacrés comme paroles de Dieu sans marquer de différences entre le canon juif et le canon grec. Ils utilisent encore l’usage alexandrin puisqu'ils s’abstiennent de citer certains livres deutérocanoniques comme « Écriture ». Cet enseignement consacre l’autorité du canon grec de l’Ancien Testament. Ainsi le canon catholique de l’Ancien Testament comprend intégralement le canon grec.

La réception du canon grec est plus ou moins rapides selon les régions. En Occident, les livres deutérocanoniques de l’Ancien Testament sont reconnus rapidement comme faisant partie intégrale de l’Écriture Sainte. Un canon africain défini dans le catalogue de Mommsen datant de 360 comprend tous les livres deutérocanoniques. Des conciles africains en 393 (Hippone), en 397 et 419 (Carthage) les déclarent aussi comme canoniques. Une lettre du Pape Innocent Ier à l’évêque Exupère de Toulouse, daté de 405, reprend ce canon. Cependant, quelques docteurs refusent encore de considérer les œuvres deutérocanoniques comme étant de même valeur que les livres protocanoniques. Ils s’appuient notamment sur l’autorité de Saint Jérôme. 
En 1441, le Concile de Florence confirme officiellement le canon. En 1546, le Concile de Trente proclame vérité de foi catholique l’inspiration de tous les écrits canoniques en précisant que cette réception doit être entière. En 1870, le Concile de Vatican I renouvelle la proclamation.
En Orient, la situation est plus complexe. Certains auteurs chrétiens, comme Saint Justin et Méliton de Sardes, n’emploient que les œuvres du canon juif dans leurs dialogues avec les Juifs. Cela répond évidemment à un but apologétique. Seuls les ouvrages en effet reconnus par les juifs et les chrétiens peuvent être légitimement repris dans leurs discussions. D'autres auteurs chrétiens continuent à distinguer les canons. Ils privilégient le canon hébreu tout en y ajoutant parfois des livres deutérocanoniques. Comme Saint Jérôme ou Saint Cyrille de Jérusalem, ils refusent d’attribuer aux livres deutérocanoniques la même autorité que celle des livres protocanoniques. Néanmoins, leur position est ambiguë. Ils acceptent en effet leur utilisation dans la liturgie et citent pour certains d’entre eux les mêmes formules employées pour les textes du canon hébreu : « Il est écrit… Dieu dit dans l’Écriture… ».
Un concile tenu à Laodicée en Phrygie en 363 prescrit de ne lire que des textes canoniques (canon 59). Le canon 60[2] ne mentionne que les livres du canon hébreu. Toutefois, les Grecs adoptent progressivement le canon de l’Église latine. Il faut cependant attendre le Concile in Trullo en 692 pour la promulgation d’un canon de l’Ancien Testament identique à celui des Latins.
Constitution de recueils chrétiens
Le Nouveau Testament est constitué de trois types d’œuvres différentes : les quatre évangiles, les épîtres et l’Apocalypse de Saint Jean.
A l’origine, l’enseignement de Notre Seigneur Jésus-Christ et des évangélistes est avant tout oral.  Les « témoins oculaires et ministres de la Parole » (Luc, I, 2) disparaissant progressivement alors que les communautés se multiplient, cet enseignement devient écrit et répond aux besoin propres de certaines régions. Les Évangiles sont en effet destinés à la Syrie, à la Grèce ou à Rome. Chaque communauté possède donc un ensemble d’ouvrages. Et comme les communautés sont fortement reliées les unes aux autres, elles échangent leurs écrits, complétant et enrichissant ainsi leur bibliothèque.
Saint Paul
(El Greco)
Dès le début du IIe siècle, les Pères apostoliques attestent pour les grandes Églises la présence d’un ou plusieurs groupement de livres qui portent le nom d’« évangile ». Il les présente comme faisant autorité et universellement connus. Nous trouvons peut-être la première attestation dans la Didaché [3]. Saint Ignace d’Antioche parle d’évangile mais il semble plutôt désigner le message du Christ. Vers 150, dans les œuvres de Saint Justin, il n’y a plus aucun doute. Vers 172, Tatien réalise la première synthèse des quatre évangiles, intitulé Diatessaron, preuve qu’ils existaient…
Certains de ces textes bibliques sont des épîtres, c'est-à-dire des lettres, qui ont été rédigées en vue de situations ou de besoins particuliers. Elles ont été transmises aux jeunes Églises par des missionnaires attitrés. Les communautés chrétiennes les ont ensuite échangées entre elles, parfois du vivant même de leur auteur. Les Pères apostoliques connaissent par exemple de nombreuses lettres de Saint Paul. Des collections se sont ainsi formées comme nous l’enseigne Saint Pierre (II Pierre, III, 15-16). Il est en effet d’usage que les disciples rassemblent les écrits de leur maître avant même leur mort.
La constitution du canon chrétien
Quelle est la valeur de ces écrits aux yeux des chrétiens ? Les livres actuels du Nouveau Testament acquièrent rapidement la même valeur que celle des livres canoniques de l’Ancien Testament. Les Pères apostoliques n’hésitent pas en effet à utiliser pour eux les formules d’introduction employée uniquement pour les textes sacrés. Pour combattre les hérésies et enseigner la foi, les chrétiens les citent de plus en plus. Dans la liturgie, ils sont aussi lus. Cela nous permet de savoir qu’au IIe siècle, la plupart des textes canoniques actuels sont connus.
La deuxième Épître de Saint Pierre met les lettres de Saint Paul au même niveau que l’Écriture. Elle est comparable aux paroles des Prophètes. Dans l’Épître aux Philippiens, Saint Polycarpe de Smyrne les range parmi les « Lettres sacrées ». Plus tard, Saint Justin reconnaît aux évangiles une autorité incontestable, comparable à ceux de l’Ancien Testament. Il est aussi le premier témoin de leur usage liturgique. Certes, il n’existe pas encore véritablement de liste définitif comparable à celui de l’Ancien Testament bien que ces livres soient reconnus comme étant inspirés.
Avec Saint Irénée, nous voyons se constituer le Nouveau Testament.  Son témoignage est important. Il connaît aussi bien les pratiques des Églises d’Asie mineure, étant disciples de Polycarpe, qu’occidentales (Gaule, Rome), étant devenu évêque de Lyon. Sans avoir encore défini formellement sa constitution, il donne une Sainte Bible à deux Testaments de même autorité. Il en exclut des textes considérés comme étrangers à la Tradition, provenant en particulier des gnostiques.


Le canon de Muratori nous informe aussi des livres que recevait l’Église de Rome aux environs de 180-190. C’est un manuscrit découvert en 1740 à Milan. Il reprend le canon actuel du Nouveau Testament sauf l’Épître aux Hébreux, la Première et Deuxième Épître de Saint Pierre, la Troisième Épître de Saint Jean[4]. Il désigne aussi des livres apocryphes qu’il demande de ne pas lire. Il précise que certains ont été écrits pour défendre l’hérésie de Marcion.
Ce ne sont pas les seuls témoignages qui montrent que vers la fin du IIe siècle, les grandes Églises d’Orient et d’Occident emploient globalement le même recueil du Nouveau Testament, recueil qu’elles reconnaissent comme sacré. Il jouit en outre de la même autorité que celle de l’Ancien Testament. La canonicité des Évangiles est probablement reconnue vers 150-160.
Selon ces témoignages, la canonicité des livres répondent finalement à trois critères :
  •          critère d’apostolicité : tout écrit doit venir d’un apôtre ou d’un collaborateur approuvé (Saint Marc, Saint Luc) ;
  •          critère liturgique : tout écrit doit être reçu par l’Église comme étant sacré. Leur usage dans la liturgie est un des signes de cette réception ;
  •          critère de l’orthodoxie : la doctrine des textes doit être conforme à l’enseignement de la tradition apostolique.
Ne nous trompons pas. Ce n’est pas parce que les textes sont utilisés dans le culte qu’ils sont devenus sacrés. Leur lecture dans la liturgie n'est pas cause de leur autorité ou de leur sacralité. Au contraire, c’est parce qu’ils sont reconnus comme sacrés qu’ils sont lus lors des offices. Leur lecture dans la liturgie est alors le signe de leur autorité.


Saint Paul (Place Saint Pierre)
Certains textes émanant des Pères apostoliques sont très respectés, voire vénérés. Certains d’entre eux sont cités parfois comme « Écriture ». Cependant, ils ne sont pas incorporés au Nouveau Testament puisqu’ils n’émanent pas des Apôtres. Origène distingue par exemple les textes admis partout, les inauthentiques et un groupe mixte. Dans la lettre de Saint Clément de Rome, vers 95, nous voyons une distinction entre les écrits des Apôtres et leurs collaborateurs approuvés et les écrits de leurs successeurs. Au IIe siècle, le canon de Muratori distingue aussi les écrits « considérés comme sacrés », qui « doivent être retenus » ou que l’on « peut recevoir »[5], les écrits qu’il convient de « lire,  mais pas publiquement au peuple dans l’Église, ni parmi les prophètes, dont le nombre est complet ni parmi les Apôtres de la fin des temps » et les écrits falsifiés. Face à la diffusion d’ouvrages notamment hérétiques, provenant en particulier de Marcion, l’Église a très tôt distingué la valeur des textes. Elle a ainsi réagi sans rien créer, en s’appuyant sur la Tradition.
Vers la reconnaissance officielle du canon
La dangerosité des hérésies, notamment du marcionisme, oblige l’Église de marquer les Livres Saints qui doivent être tenus comme régulateurs de la foi. En outre, l’Empire romain pousse indirectement l’Église en ce sens puisque Dioclétien demande de brûler les Livres Saints. Tout évêque qui remet aux autorités romaines des livres sacrés est considéré comme « traditor ». Par conséquent, l’Église est dans l’obligation de bien définir la liste des livres formant la Sainte Écriture.
Selon Eusèbe de Césarée, Origène aurait distingué dans le Nouveau Testament les écrits qui étaient reconnus de tous et ceux qui étaient controversés, reconnaissant néanmoins tous comme inspirés. Il a pu en effet connaître tous les livres reconnus puisque grand voyageur, il a visité les Églises de Rome, de Palestine, de Syrie, d’Achaïe, de Cappadoce et d’Arabie. Plus tard, en 367, Saint Athanase définit le canon tel qu’il est aujourd'hui sans aucune distinction. Il déclare tous les livres canoniques comme inspirés et apostoliques. Des manuscrits orientaux du IV et Ve siècles contiennent le Nouveau Testament au complet. Il faut attendre le VIe siècle à Antioche et au VIIe siècle à Constantinople pour retrouver le canon au complet.
En Occident, au IVe siècle, Saint Ambroise et Priscillien possèdent le Nouveau Testament au complet. Certaines œuvres qui autrefois faisaient l’objet de contestations sont désormais reçues comme livres canoniques dès la seconde moitié du IVe siècle. Les conciles d’Afrique le confirment officiellement. Ils sont tous reconnus comme inspirés et d’origine apostolique ou garantie par les Apôtres même si l’authenticité de certains reste contestée. Leur canonicité est garantie par une tradition ancienne qui présente une continuité assurée et par l’usage ecclésiastique.
Ainsi l’Église formalise dès le IVe siècle la liste des textes canoniques de la Sainte Écriture. Progressivement constitué, le canon comprend un ensemble de livres reconnus unanimement comme sacrés et inspirés de Dieu, véritables régulateurs de la foi
Concile de Trente
(musée du Bon-Conseil)
Le canon de l’Ancien Testament est la reprise du canon juif de la Sainte Bible grecque. Notre Seigneur Jésus-Christ et les Apôtres le légitiment. Il est aussi reconnu pour son usage antique et demeure conforme à l’enseignement de l’Église. Le canon du Nouveau Testament se fonde sur l’unanimité des différentes communautés chrétiennes. Il se constitue après de multiples échanges entre les différents pôles occidentaux et orientaux de l’Église. Certains ouvrages font certes l’objet de contestations, surtout au regard de leur authenticité, mais leur caractère sacré n’est pas remis en cause. Signalons que pour des raisons propres, les Églises orientales sont plus lentes à reconnaître formellement le canon de la Sainte Écriture.
Au XVe puis au XVIe siècle, l’Église est encore dans l’obligation de définir solennellement le canon de la Sainte Bible en s’appuyant sur la Tradition. Comme nous venons de le voir, cette déclaration officielle n’équivaut pas à une découverte ou à une innovation. Elle ne sert qu’à répondre à des circonstances particulières, notamment à défendre la foi. Aujourd'hui, le canon est et doit demeurer un régulateur de la foi.
L’élaboration du canon montre enfin le rôle de la Tradition et souligne son autorité comparable à celle de la Sainte Bible. Apparaît aussi le rôle de l’Église, seule garante de la canonicité des Livres Saints. Finalement, la Sainte Écriture ne peut à elle-seule justifier notre foi…



Références
[1] Voir L. M. McDonald, The Formation of the Christian Biblical Canon, Peabody, 1995 et G. Dorival, L’apport des Pères de l’Église à la question de la clôture du Canon de l’Ancien Testament.
[2] Il n’est pas reconnu par tous comme authentique.
[3] Voir notamment Le problème de l’extension du Canon des Écritures d’Alain le Boulluec, revue Recherche des sciences religieuses, 2004/1. Cette thèse avait été admise dans la première moitié du siècle avant d’être dénoncée. Aujourd'hui, l’idée communément admise est que la Didaché ne connaîtrait pas encore les textes canoniques de la Sainte Écriture. Or des débats actuels remettent en question à son tour cette idée.
[4] Il est possible que la 3e Épître de Saint Jean fasse corps avec la seconde ou la première.
[5] Cette différence prend en compte les textes sacrés qui peuvent faire l’objet de contestations.

[6] Voir Émeraude, septembre 2014, article "A la rencontre de la Sainte Bible"

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