Pourtant,
le domaine économique n’est pas la véritable préoccupation de Smith. Celui-ci
considère en effet que le livre le plus important qu'il a écrit n’est pas cet
ouvrage économique mais un traité de nature morale, intitulé Théorie
des sentiments moraux, publié en 1759 [3]. Smith est
en effet avant tout un philosophe qui
enseigne la morale à l’Université de Glasgow et qui développe une théorie de sentiment centrée sur la notion de sympathie.
« Le caractère du système de Smith
est d’envisager la sympathie comme le fait dominant de la sensibilité morale,
et de vouloir tirer de ce fait unique toutes nos idées de bien et de mal, toute
la règle de nos actions. »[4] Par
conséquent, Smith ne pourrait guère être le responsable du culte du bien-être.
Après
avoir d’abord décrit le contexte dans lequel se prépare et se développe la
théorie morale de Smith [5], et ensuite
évoqué celle de ses précurseurs [6], il est
temps désormais de la présenter à partir de son ouvrage Théorie des sentiments moraux
…
Les héritages de Smith
Une
théorie en réaction contre les morales utilitaristes et conventionnelles
Le
Traité philosophique de la morale
Dans
son Traité
philosophique de la morale, Smith examine l’origine et la cause des
jugements que nous portons sur la conduite et les sentiments des autres
individus puis ceux que nous portons sur nous-mêmes. Il termine son ouvrage par
un examen des autres théories. Il développe alors une conception de la nature humaine fondée sur la sympathie à
partir d’observations et de raisonnement inductifs, c’est-à-dire à partir d’une
réflexion empiriste….
Le
désir de plaire chez l’homme, fondement de la morale individuelle…
Cependant,
la vanité peut aussi être « la cause
première et générale de la corruption de nos sentiments moraux »[10] quand,
pour répondre à ce désir, l’homme commet des vices ou que ce regard admiratif
ou de louange n’est pas dû au mérite ou aux vertus. Pour faire l’objet d’éloge,
il a tendance à préférer la richesse et la grandeur, à suivre la mode, à
exciter la flatterie. Car « la route
de la fortune et celle de la vertu sont souvent opposés. »[11] Il
recherche aussi le regard de l’individu que celui de l’observateur réfléchi.
Ainsi, pour satisfaire son désir, il utilise tous les artifices de l’intrigue
pour s’élever et s’opposer à ceux qui peuvent en être un obstacle. Et s’il réussit,
il use aussi de toutes ses ressources pour effacer la bassesse des moyens qu’il
a employés.
La recherche de l’intérêt personnel, un autre principe de la morale mais non exclusif…
Ainsi,
comme le précise Smith, la société fonctionne aussi grâce à la recherche de
l’intérêt personnel de ses membres, notamment par « l’échange intéressé des services mutuels, auxquels on a assigné
une valeur convenue. »[13] L’économie devient donc le lien social en
absence d’affection ou de partage de sentiments.
Par
conséquent, Smith ne s’oppose pas à l’idée que la recherche de l’intérêt personnel
joue un rôle majeur dans la morale, aussi bien dans le jugement que dans la
motivation, mais il refuse de lui donner un rôle exclusif et déterminant comme
le fait Hobbes.
La
bienfaisance, l’autre principe de la motivation morale
Selon
Smith, il y a donc deux moteurs qui
nous motivent naturellement : l’intérêt
personnel et celui de nos proches,
ce qui permet d’améliorer notre bien-être comme le leur. L’expérience lui
paraît si évidente qu’il n’a pas besoin d’apporter de preuves pour démontrer le
rôle de la bienfaisance. « Quelque
degré d’amour de soi qu’on puisse supposer à l’homme, il y a évidemment dans sa
nature un principe d’intérêt pour ce qui arrive aux autres, qui lui rend leur bonheur nécessaire,
alors même qu’il n’en retire que le plaisir d’en être le témoin. »[14] L’intérêt personnel, l’amour propre ou
l’égoïsme ne sont donc pas la seule explication de nos sentiments et de nos
comportements. « Lorsque le
bonheur ou le malheur des autres dépend, à quelques égards, de la manière dont
nous nous conduirons, nous n’osons pas suivre les suggestions de
l’amour-propre, et préférer notre intérêt au leur. »[15]
Smith explique la bienveillance par le
désir inné de plaire. Notre conscience ne
pourrait en effet accepter d’estimer si peu les autres et de nous estimer trop,
et par là attirer leur mépris et leur indignation. Nous devons agir de plus en
plus selon l’intérêt que nous portons aux autres, ce qui demande alors une
véritable emprise sur soi. En un mot, la bienfaisance est le moteur de notre
vie morale. « Sentir beaucoup pour
les autres et peu pour nous-mêmes, réduire le plus possible l’amour de soi et
abandonner à toutes les affections douces et bienveillantes, constitue la
perfection à laquelle notre nature peut atteindre. »[16] C’est
ainsi que la bienfaisance contribue à
l’harmonie entre les hommes.
La
sympathie, le « critérium universel » de la morale
Qu’est-ce
que donc la sympathie ?
Pour
Hutcheson, la sympathie découle naturellement de la bienveillance grâce à
laquelle nous pouvons nous préoccuper de l’intérêt des autres. Pour Hume, elle
est un mécanisme de communication des passions par lequel un observateur peut
ressentir un sentiment qu’un individu peut éprouver. Pour Smith, la notion est
étendue. Elle est « la faculté de
partager des passions des autres quelles qu’elles soient. »[18] Le sens
de « passion » ne désigne
pas un sentiment ou une émotion forte et agissante, non maîtrisable, mais il
est plutôt équivalent à celui de « sentiment ».
Selon certains commentateurs, la sympathie désigne plutôt « la capacité de se mettre à la place d’autrui
pour parvenir à s’imaginer nos sentiments si nous étions dans sa situation »[19]. Elle
n’est pas la bienveillance.
Présentons
le mécanisme qui explique, selon Smith, l’approbation ou la désapprobation
morale.
Le
spectateur impartial
Cette
faculté nous permet ainsi de prendre du
recul et de faire preuve
d’objectivité, indispensable pour apprécier moralement un acte. Un tel
spectateur est en effet impartial parce qu’il « n’est pas entraîné comme la personne qu’il observe, par la violence des
émotions qui agite celle-ci ; il n’est pas aiguillonné par l’ardeur d’une
passion ou d’un désir actuel »[20], ce qui
lui permet d’envisager d’un même regard et à égale distance les situations
présente et futur de l’objet de son observation. Comprenons bien son système.
Il ne s’agit pas de compréhension mais bien d’impression sur les sens, c’est-à-dire de perception. La raison n’intervient pas en effet dans l’évaluation
morale.
Le
même mécanisme est mis en œuvre quand nous évaluons moralement notre propre
comportement. Nous sommes l’individu observé et incarnons en même temps le
spectateur impartial qui nous observe et nous juge.
Un acte est alors bien apprécié s’il y a
échange et concordance entre le spectateur impartial et l’individu observé. « Comme tous
les autres sentiments de la nature humaine, ils ne nous paraissent convenables
et dignes d’approbation, que lorsque le spectateur impartial, le tranquille
témoin, sympathisent avec eux et en éprouvent de semblables. »[21] Un lien
doit s’établir entre le spectateur et l’agent observé. La sympathie surgit alors quand il y a réciprocité de sentiments entre eux, quelle que soit la nature, agréable ou
désagréable, de ces sentiments.
Mais
la réciprocité n’est pas systématique.
Elle est réalisée dans une situation donnée selon une double proportionnalité, celle qui existe entre la réaction de
l’agent et l’événement déclencheur ou motif, et celle qui existe entre cette
réaction et ses effets ou conséquences, c’est-à-dire selon leur mérite. Le
spectateur impartial définit alors si
l’action est convenable par rapport à la situation qu’il a vécue selon ce double rapport, intention et
mérite.
Le
rôle de la conscience morale
Quand
Smith désigne la force capable d’étouffer notre amour-propre, qui ne peut être
la bienveillance puisqu’elle est impression, donc passive, il désigne la conscience. « C’est la raison, c’est la conscience, c’est
cette espèce de divinité que nous portons en nous, qui est le juge et l’arbitre
suprême de notre conduite. »[22] Il affirme
aussi que « c’est la conscience
seule qui nous apprend toute l’étendue de notre faiblesse, la valeur véritable
de ce qui a rapport à nous, et qui corrige les illusions naturelles de
l’amour-propre. » Or sans cette force qui fait taire nos passions et
nos calculs d’intérêts personnels, il est impossible d’avoir la maîtrise de soi
nécessaire au spectateur impartial. « Nos
sentiments moraux ne sont jamais si prêts d’être corrompus que lorsqu’un
spectateur indulgent et partial est près de nous, tandis que le spectateur
indifférent et impartial en est éloigné. »[23] Le spectateur impartial serait alors un
mécanisme que la conscience met elle-même en œuvre. C’est ainsi par ce
mécanisme que la conscience morale devient « le juge intérieur que nous portons au-dedans de nous »[24]. Le spectateur idéal personnifierait donc ce
mécanisme.
Les
vertus essentielles
Pour
garantir au spectateur impartial son objectivité, nous devons être maîtres de
nos passions et de nos sentiments. La
maîtrise de soi n’est pas « le
fruit de pénibles raisonnements d’une logique subtile »[25] mais il
est le résultat de la loi naturelle que nous avons déjà décrite, « celle de sympathiser avec le spectateur réel
ou supposé de notre conduite ». Nous voulons gagner sa bienveillance
et éviter son mépris, ce qui nécessite de calmer notre sensibilité, de la
rendre plus acceptable à ses yeux. En un mot, il faut que les sentiments soient partageables pour qu’il y ait ensuite
concordance. La vertu de « maîtrise de soi » garantit ainsi
l’échange de sympathie entre individus. Elle évite aussi que notre attitude
leur soit nuisible. Par conséquent, elle
maintient naturellement l’harmonie sociale.
La
vertu de justice
Cependant,
en absence d’échanges ou de sympathie,
l’harmonie sociale risque de ne pas durer. L’expérience montre en effet que
plus nos liens avec les individus sont éloignés, plus notre désir de plaire est
réduit, plus notre sympathie perd de la force. Il faut donc une deuxième
faculté naturelle qui explique la permanence sociale. Selon Smith, il s’agit du
sentiment de terreur de la punition bien
méritée dont la nature a doté l’homme. « Ce sentiment de terreur sert donc de mécanisme de sauvegarde dans les
situations où interagissent des individus qui n’éprouvent aucune sympathie les
uns envers les autres. »[26]
De
ce sentiment découle la vertu de justice, que les hommes se sont naturellement
pourvus pour éviter qu’ils se nuisent et remettent en cause l’existence même de
la société. Elle est même « le
fondement essentiel de la société humaine »[27]. L’homme
s’oppose donc à tout ce qui peut remettre en cause l’ordre de la société ou y
mettre de la confusion. Finalement, si
la bienfaisance, qui découle du désir naturel de plaire, nous fait rechercher
ce qui peut concourir au bonheur d’autrui, la justice nous éloigne ce qui peut
le nuire par la crainte naturelle de la sanction.
Mais
toutes les vertus ne portent pas vers les autres, de manière positive ou
négative. Smith donne l’exemple de la
prudence. Celle-ci se préoccupe de notre seul bonheur et répond à l’amour
que nous éprouvons pour nous-mêmes quand la justice et la bienfaisance sont
recommandées par l’amour à l’égard d’autrui. Elle demeure néanmoins une vertu…
Le
mécanisme de la motivation morale
Au
fur et à mesure de notre existence, nous accumulons, nous capitalisons une
expérience morale. Lorsque des actions sont régulièrement approuvées ou
désapprouvés, elles deviennent en nous des règles générales comme si elles nous
imprégnaient. Ainsi, lorsqu’elles sont adoptées et gravées en nous, elles sont
alors appelées pour régler nos actions et réguler notre amour-propre. Elles
sont aussi transmises par l’éducation, même si Smith ne l’affirme pas
clairement. Le philosophe parle en effet de bonnes éducations et de vertus
reçues, de sentiments imprimés.
Ainsi,
nous agissons ou refusons d’agir selon
des règles générales que nous formons et qui sont « fondées sur ce que nos facultés
intellectuelles, et notre sentiment naturel du bien et du mal, nous ont fait
approuver ou désapprouver constamment dans une suite de circonstances
particulières. »[28]
Le
respect que nous éprouvons à l’égard de ces règles générales de conduite forme
ce que nous appelons le sentiment du
devoir. Celui-ci est un motif suffisant pour agir et maîtriser son humeur,
ses sentiments et les inégalités de caractères. « Il n’y a personne qui ne soit susceptible de recevoir de l’habitude, de
l’éducation, de l’exemple, un respect de règles générales, assez fort pour le
déterminer à se conduire presque toujours d’une manière convenable, et pour
éviter toute sa vie d’encourir véritablement le blâme. »[29] Smith
parle de respects sacrés. Le sentiment
du devoir est si nécessaire pour la société qui ne pourrait subsister sans lui.
C’est alors qu’intervient la vertu de justice qui, s’appuyant sur le désir
inné de la terreur des sanctions en nous, nous obligent à le suivre.
Dans
le système de Smith, l’homme est motivé par ses intérêts personnels, ce qui
explique sa vertu de prudence, et par la bienveillance qui émane de son désir
naturel de plaire. Il agit alors selon
le sentiment le plus fort.
Le
sens moral selon Smith
Les
principes moraux sont les objets de ces facultés morales. Un sens juge en
dernier ressort les objets qu’il perçoit. « L’essence de chacune de ses qualités est de satisfaire celui de nos
sens auquel elle s’adresse. »[30] Par
exemple, ce qui plaît aux yeux est beau, ce qui flatte l’oreille est
harmonieux, mais ce sont les facultés morales qui jugent quand nos yeux doivent
être enchantés. Enfin, « ce qui
satisfait nos facultés morales est bien, est juste, et doit être fait : ce
qui les blesse, est nuisible, est mal, et doit être évité ; les sentiments
qu’elles approuvent sont agréables et doivent être suivis ; les sentiments
qu’elles désapprouvent, sont inconvenables, et doivent être réprimés. »[31] Le bien et le mal moral se distinguent
ainsi respectivement par l’effet plaisant ou déplaisant qu’il provoque à notre
sens moral.
La
conception religieuse de Smith
Dans
son système où finalement la nature joue un rôle fondamental, quelle est la
place de Dieu ? Smith semble considérer Dieu, qu’il appelle parfois divinité,
comme le créateur de l’harmonie
naturelle. Il l’a conçue pour accroître le bonheur ici-bas. « L’idée d’un être divin dont la bonté et la
sagesse ont disposé et ordonné de toute éternité la vaste machine de l’univers,
de manière à y maintenir la plus grande quantité possible de bonheur, est
certainement le plus sublime objet de nos contemplations. »[32] C’est
ainsi que Dieu est l’auteur de la
bienveillance universelle. Il est le « père »[33] du
monde, « l’être sage et bon par
essence »[34], auquel
se soumet l’homme vertueux. La version anglaise de 1759 utilise d’autres termes
comme « The all-wise Author of the
Nature », « The all-wise
Architect and Conductor » ou encore « The great Director of the universe »[35]. Mais son rôle se réduit à imprimer dans la nature les règles nécessaires à l’harmonie sociale.
Smith
précise que cette ordonnance ainsi que le soin du bonheur universel ne concernent
que Dieu et non les hommes. C’est pourquoi ces derniers doivent s’occuper de leur
propre bonheur, de celui de leur famille et de leurs proches. « Les contemplations les plus sublimes
ne peuvent jamais le dispenser de ses humbles devoirs. » C’est du stoïcisme imprégné de déisme…
Et
l’amour de Dieu ?
Smith
s’oppose à l’idée selon laquelle le premier principe de la morale est fondé
uniquement sur l’amour de Dieu et sur l’obéissance à ses commandements. Le principe
de sa moralité est très clair. « Aucune
action ne peut être appelée vertueuse, lorsqu’elle n’est pas accompagnée, dans
celui qui l’a faite, du sentiment intérieur de l’approbation de soi-même. »[36] Si un
principe religieux est contraire à un sentiment naturel, il ne peut produire
une action vertueuse.
Smith
insinuerait donc l’existence d’une
Divinité, créateur de lois naturelles suffisantes pour établir l’harmonie
mais inactif ensuite dans le monde, et par conséquent l’élaboration humaine des religions. Celles-ci ont été conçues pour
apporter une autorité aux lois naturelles que l’homme a découvertes. Elles
s’appuient sur le sentiment naturel de la justice ou plutôt de la crainte des
sanctions. Le stoïcisme et le déisme
sont ainsi les principes qui dirigent sa pensée.
Cependant,
selon Smith, parmi les devoirs qui se forment en nous, les plus importants
émanent de la « Divinité »
qui « doit un jour en récompenser la
pratique et punir la transgression. »[37] Il en
vient alors à expliquer l’origine des
dieux par la nécessité de sanctionner la conduite des hommes ou du moins de
faire naître et développer la crainte religieuse de la punition céleste selon les règles générales de la morale que
les hommes ont eux-mêmes établies « avant
les siècles de la philosophie et d’une raison acquise. » « Il importait trop au bonheur des hommes que
les terreurs religieuses fortifiassent ainsi le sentiment naturel du devoir,
pour que la nature laissât dépendre ce sentiment des lentes et incertaines
recherches de la philosophie. »[38]
Finalement,
les règles générales interprétées comme
des préceptes et des lois de la Divinité sont considérées comme des lois
suprêmes. Par conséquent, si elles sont d’origine divine, les règles
générales sont sacrées et donc détiennent une autorité suprême pour l’homme
religieux. « La religion fortifie
donc le sentiment naturel du devoir. »[39] L’homme
religieux agit donc, comme l’homme du monde, selon l’approbation de sa
conscience, le suffrage des hommes et le soin de la réputation mais surtout et
principalement selon la sanction du juge suprême. Cependant, toujours selon
Smith, les principes de la religion peuvent être corrompus en lui « par l’esprit de secte et de parti »[40],
c’est-à-dire si elle est ouverte aux autres.
Conclusions
Voilà
la description plutôt rapide de la théorie morale de Smith telle que nous
l’avons comprise. Nous sommes conscients de la difficulté de l’entreprise et de
nos limites. En outre, sa compréhension est particulièrement complexe. La
lecture de son ouvrage nous a en effet paru difficile en raison d’une pensée
que nous jugeons de fragmentaire et
désordonnée. Il est vrai qu’il « est
profondément ancré dans une épistémologie singulière, celle du XVIIIe siècle,
façonnée par l’esprit de la conversation et l’impérieux souci de susciter
l’attention du lecteur »[41], ce
qui peut sans-doute expliquer nos difficultés, mais aussi les commentaires
parfois contradictoires des spécialistes.
Notes et références
[1] Voir Émeraude,
août 2020, article « Le culte du bien-être : syndrome, obsession,
narcissisme. Réalité de l'égoïsme et du
solipsisme de l'homme moderne ».
[2] Le titre exact de
l’ouvrage est Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations.
[3] La sixième et
dernière édition date de 1789, un an avant sa mort. Il n’a pas en effet cessé
de l’améliorer et de le compléter.
[4] Henri Baudrillat, Théorie
des sentiments moraux ou Essai analytique sur les principes de jugement que
portent naturellement les hommes d’abord sur les actions des autres, et ensuite
sur ses propres actions, Introduction, trad. par Mlle de Grouchy et
Mlle de Condorcet, Introduction, 1860, Guillaumin & Cie,
[5] Voir Émeraude,
septembre 2020, article « Les théories de sentiment (1) : l'
Écosse au XVII-XVIIIe siècle, la terre
de nouvelles théories morales ».
[6] Voir Émeraude,
septembre 2020, article « Les théories de sentiment (2) : harmonie,
bienveillance, sympathie, principes de la morale... ».
[7] Jean-Daniel Boyer, Le
système d’Adam Smith, une reconstruction, Revue des sciences sociales,
n°2, 2016, n°56, OpenEditionJournals, https://doi.org.
[8] Les physiocrates
défendent un système économique où l’agriculture constitue la source unique de
richesse du pays d’où le terme de « physiocratie »
qui signifie « gouvernement par la
nature ».
[9] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie I, section III, chap. II.
[10] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie I, section III, chap. III.
[11] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie I, section III, chap. III.
[12] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie II, section II, chap. III.
[13] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie II, section II, chap. III.
[14] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie I, section I, chap. I.
[15] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie III, chap. III.
[16] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie I, section I, chap. V.
[17] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie I, section I, chap. III.
[18] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie I, section I, chap. I.
[19] Jean-Daniel Boyer, Le
système d’Adam Smith, une reconstruction, n°29. Voir aussi Dupuy J.-P. (1992), Libéralisme et Justice Sociale, Le sacrifice et l’envie, Hachette Littérature.
[20] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie VI, section I, chap. I.
[21] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie II, section I, chap. II.
[22] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie III, chap. III.
[23] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie III, chap. III.
[24] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie III, chap. III.
[25] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie III, chap. III.
[26] Lisa Broussois, Anatomie
du sens moral : Hume et Hutcheson.
[27] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie II, section II, chap. III.
[28] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie III, chap. III.
[29] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie III, chap. V.
[30] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie III, chap. V.
[31] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie III, chap. V.
[32]Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie VI, chap. III.
[33] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie VI, chap. III.
[34] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie VI, chap. III.
[35] Smith A. (1759), The Theory
of Moral Sentiments, édité by D. D. Raphael and A. L. Macfie, The Glasgow Edition of the Works
and Correspondence of Adam Smith, t. I, Oxford University Press 1976,
Liberty Fund 1982 dans Le système d’Adam
Smith, une reconstruction, Jean-Daniel Boyer,
n°5.
[36] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie III, chap. VI.
[37] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie III, chap. V.
[38] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie III, chap. V.
[39] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie III, chap. V.
[40] Smith, Théorie
des sentiments moraux, partie III, chap. V.
[41] Jean-Daniel Boyer, Le
système d’Adam Smith, une reconstruction, n°2.
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