L’affiche présente quatre-vingt-quinze thèses d’un moine
augustin, le Père Martin Luther,
professeur et maître ès Lettre et Docteur en théologie, et annonce vouloir les
discuter lors d’un débat public sous sa présidence. Les thèses s’attaquent non
seulement à des abus dans la pratique
des indulgences mais également à la doctrine
qui la fonde ainsi qu’à celle du purgatoire. Leur affichage est généralement
présenté comme le début de la révolution
religieuse de Luther qui
conduira aux différents mouvements protestants. Il est souvent présenté comme
un événement dont les conséquences auraient surpris Luther lui-même. Celui-ci est
alors peint comme un homme révolté par le scandale que soulève une campagne
d’indulgence et finalement comme un
réformateur malgré lui. Mais cette image d’Épinal ne résiste pas aux faits
historiques. Revenons donc sur cet événement…
Un vrai événement ?[1]
Pourtant, en lisant
l’affiche avec attention, un membre de l’université serait certainement étonné.
La dispute[2]
proposée ne correspond à aucune forme prévue par les statuts universitaires.
Ceux-ci définissent en effet des règles précises pour organiser et mener des
débats qui ressemblent à des compétitions
dialectiques bien structurées, où s’affrontent des argumentations solides pour
répondre à des problématiques bien définis et ainsi rechercher la vérité. La
dispute peut être solennelle, ouverte au public. Elle est organisée annuellement
par un docteur sur un sujet libre. La dispute peut aussi être réservée aux
étudiants ou pour l’obtention d’un grade universitaire. L’affiche ne précise
pas le type de dispute comme elle ne nomme pas les participants. Aucune date
n’est non plus mentionnée. Finalement,
aucun débat n’aura lieu. Le rédacteur, voulait-il
vraiment en organiser un ?...
En outre, contrairement aux
usages, avant même l’affichage des fameuses thèses et sans attendre le résultat
d’une dispute, une lettre contenant les mêmes thèses est aussi envoyée à
l’archevêque de Magdebourg. L’intention de Luther est claire. Il ne se
restreint pas au cadre courant de l’université mais il veut atteindre la hiérarchie ecclésiastique
et l’engager dans le débat. Les thèses sont aussi déposées auprès d’un
imprimeur local de Wittenberg pour les faire imprimer et ainsi plus largement
distribuer. C’est donc devenu une
affaire publique et politique. La dispute promise n’en est vraiment pas
une. Le but de l’affichage est de ne pas débattre.
L’indulgence, la rémission
des peines temporelles dues au péché
Selon l’enseignement de l’Église dès les premiers temps, le pardon des péchés avoués en confession auprès d’un prêtre est associé à l’expiation des fautes par des actes de pénitence. Ces peines, qui dépendent de la gravité du péché, peuvent être des jours de jeûne et d’abstinence, la récitation de prières et de psaumes, des pèlerinages, des aumônes destinées au soulagement des pauvres, à la libération de chrétiens captifs ou à l’entretien des cultes. Pour aider les confesseurs, des codes pénitentiels se sont progressivement élaborés. Ils déterminent pour chaque faute les actes de pénitence à imposer au pécheur pour l’obtention de son pardon. Ces peines sont ainsi dites canoniques.
Lettre d'indulgence du 18 mars 1287 |
En l’an 1300, pour célébrer
le treizième centenaire de la naissance de Notre Seigneur Jésus-Christ, le pape
Boniface VIII institue le jubilé au
cours duquel le pape accorde des indulgences plénières à tout pécheur qui se
rendra à Rome en pèlerinage ou remplira des conditions spécifiques. D’abord
réglé tous les cent ans, le jubilé est décrété tous les cinquante ans puis tous
les vingt-cinq ans.
Les indulgences pour les
vivants et les défunts
L’indulgence partielle et
plénière est donc accordée aux fidèles vivants pour la rémission des peines temporelles,
partielle ou totale, dues au péché. Des conditions sont néanmoins à remplir. Elle
ne peut en effet être accordée sans le
pardon préalable du péché lui-même et donc d’une confession sincère de ses fautes dans le sacrement de pénitence.
Or les âmes du purgatoire ne
peuvent gagner par elle-même des indulgences, étant incapables de mériter.
Cependant, elles appartiennent à l’Église dont les membres sont solidaires.
Elles peuvent donc profiter des mérites surérogatoires de Notre Seigneur
Jésus-Christ, de la Sainte Vierge et des Saints, pourvu que les fidèles encore
vivants se chargent de remplir, en leur nom, les conditions requises pour
l’obtention de l’indulgence, par exemple en versant à leur place une aumône ou
en faisant dire des messes à leur intention à tel autel privilégié.
Vente des
indulgences ?
Au temps de Luther,
l’obtention d’une indulgence suppose une
prédication préliminaire qui définit notamment les conditions d’obtention
puis le versement d’une aumône
généralement utilisée à des œuvres d’importance capitale. Le montant de
l’aumône, dont étaient dispensés les pauvres, est fixé et les sommes perçues
font l’objet d’une comptabilité rigoureuse. C’est sans-doute pour cette raison
que des historiens ont parlé à tort de vente d’indulgence.
Les
aumônes ne sont pas exclusivement au bénéfice de l’Église.
L’empereur Charles Quint reçoit du pape Léon X la concession d’une indulgence
plénière dont il perçoit les deux tiers pour la réparation des digues du
Pays-Bas, l’autre tiers revenant au pape. Nombreuses ont aussi été utilisées
pour réparer les désastres de la guerre de Cent ans à la demande même du clergé
et des fidèles. Nous percevons ainsi les avantages de cette pratique qui permet
en effet de concentrer les efforts vers
les besoins les plus essentiels…
Par l’argent récolté sous
forme d’aumône[3],
une campagne d’indulgence est donc devenue un grand moyen que l’Église emploie
depuis le XIVe siècle pour se procurer
l’argent nécessaire à des entreprises d’intérêt primordial comme la
construction d’édifices religieux, travaux d’utilité publique, croisades, etc.
Mais les papes de la Renaissance l’ont aussi utilisé plus que de raison.
La campagne d’indulgence de
1517
Albert de Brandebourg charge
alors le dominicain Jean Tetzel de prêcher l’indulgence dans ses diocèses selon
une instruction qu’il a rédigée à cette intention. Orateur de talent et
prédicateur célèbre, Tetzel met alors tous ses efforts pour le succès de
l’opération. Il rappelle certes les conditions requises pour gagner
l’indulgence mais il recommande l’aumône avec tant de chaleur et de zèle que
les fidèles peuvent croire que l’argent joue le principal rôle dans le pardon
des péchés.
Pourtant, la publication de
l’indulgence n’est pas si facilement acceptée dans les diocèses. Elle rencontre
en effet une vive résistance de la part des fidèles qui n’acceptent guère ces
appels d’argent trop fréquents à leur goût. Des évêques interdisent même la
prédication dans leur diocèse comme à Constance et à Meisen en Saxe. Frédéric
de Saxe s’y est aussi opposé pour des raisons qui ne relèvent sans-doute pas uniquement
de la religion. En outre, le monopole des Dominicains suscite la jalousie des autres ordres religieux, notamment des
Augustins, qui préféraient utiliser les revenus de l’indulgence pour achever
leur monastère à Wittenberg. La
prédication de Tetzel suscite donc une vive opposition pour des raisons qui
n’émanent pas toutes de la piété ou du sentiment religieux…
Le début de la querelle des
indulgences
Des fidèles, témoins de la
prédication de Tetzel, rapportent auprès de Luther les propos du prédicateur
qu’ils jugent scandaleux. C’est ainsi que Luther décide d’agir…
En fait, la doctrine sur les
indulgences n’est guère compatible avec sa théorie
de la justification[6]
qu’il développe dans ses cours. Cette théorie enlève à tout fidèle tout mérite
dans son salut, ce qui implique l’inefficacité des bonnes œuvres dans le salut
et celle des indulgences. Ainsi, Luther s’élève contre la pratique des
indulgences, et pas seulement ses abus, pour
des raisons doctrinales et non pour faire cesser un scandale. Inévitablement,
son opposition va s’étendre sur la doctrine des âmes du purgatoire[7].
Et dans la querelle qui l’oppose au pape et aux théologiens, la question de
l’indulgence sera rapidement oubliée pour aller à l’essentiel…
Enfin, son opposition est
très visible dans la lettre vigoureuse que Luther envoie à l’archevêque pour
faire cesser les abus. Les fidèles « croient
que les âmes seront tirées du purgatoire, dès qu’ils auront mis l’argent dans
les coffres. Ils croient que l’indulgence est assez puissante pour sauver le
grand pécheur, celui (c’est leur blasphème) qui aurait violé la sainte mère de
notre Sauveur ! … Grand Dieu ! Les pauvres âmes seront donc, sous le
sceau de votre autorité, enseignées pour la mort et non pour la vie. Vous en
rendrez un compte terrible, un compte dont la gravité va toujours croissant… »[8].
Luther lui demande alors « de lire
et de considérer ces propositions où l’on montre la vanité de ces indulgences
que les prédicateurs proclament comme chose tout-à-fait certaine. »
Peu théologien, Albert de Brandebourg, qui occupe un rang élevé dans l’Église
et dans la société, ne peut admettre qu’un moine et professeur lui fasse la
leçon avec une telle arrogance, voire mépris…
Luther accuse donc
l’archevêque et les prédicateurs d’être responsables d’un enseignement erroné sur
la doctrine des indulgences aux conséquences désastreuses pour l’âme des
simples fidèles, et de manière implicite, à des fins pécuniaires. Selon ses
propos, le simple fidèle concevrait l’indulgence comme une rémission des
péchés, moyennant argent, les plaçant ainsi dans « la sécurité d’une fausse paix »(95e thèse).
Mais derrière ses mots et ses thèses, il remet en question la pratique des
indulgences telle qu’elle est définie dans ses instructions alors qu’elles
correspondent à celles du pape et à l’enseignement de l’Église.
Présentons désormais les
thèses de Luther…
De la rémission des peines
De nombreuses thèses portent
sur le pouvoir du pape puisque c’est
lui qui accorde les indulgences. Selon les 5e et 6e thèses, le pape ne peut
remettre que les peines qu’il a lui-même imposées de sa propre autorité (cf.
aussi 20e thèse) ou par l’autorité des canons (cf. aussi 22e thèse), et en
déclarant et en confirmant que Dieu seul les a remises. Or, Dieu ne remet les
peines que par le sacrement de pénitence (7e thèse) avant l’absolution comme
une épreuve de la véritable contrition (12e thèse). Par conséquent, le pape ne
peut délivrer l’homme de toutes les peines en général et ne peut le sauver (20
et 21e thèses). Enfin, la remise entière de toutes les peines ne peut être
accordée qu’aux plus parfaits donc à un petit nombre de fidèles (23e thèse). D’autres
thèses vont plus loin. Ils remettent directement en cause les pouvoirs
universels du pape dans l’Église qui ne sont pas aussi grands que ceux d’un
évêque dans son diocèse dans ce qui touche le purgatoire (25e thèse) et ne
peuvent égaler le premier des papes (77e thèse).
La
rémission des peines n’est applicable qu’aux seuls vivants (8e
thèse), et non aux défunts, qui sont déjà morts aux lois canoniques (13e thèse)
et ne peuvent donc être atteints par les canons. En clair, Luther s’oppose à la
capacité des vivants de délivrer les âmes du purgatoire. En utilisant la
parabole de l’ivraie, Luther voit dans la transformation de peines canoniques
en peines du purgatoire une erreur qui a été introduite dans la doctrine (11e
thèse). Finalement, « cette
magnifique et universelle promesse de la rémission de toutes les peines
accordées à tous sans distinction, trompe nécessairement la majeure partie du
peuple. »(24e thèse)
Des âmes du purgatoire
Les âmes du purgatoire
éprouvent une grande crainte en raison de leur piété incomplète et de leur
amour imparfait (14e thèse). Celle-ci suffit pour constituer leur peine (15e
thèse). « Elle approche le plus du
désespoir. » (15e thèse), un quasi-désespoir qui différencie le
désespoir en enfer et la sécurité au paradis (16e thèse), lui semble-t-il, ce
qui signifie que l’âme au purgatoire n’est pas sûre de son salut. Pourtant, si
dans sa 19ème thèse, il est impossible de prouver cette sûreté, nous
en avons une entière assurance. Et dans d’autres thèses, Luther rajoute
qu’aucun homme n’est certain de son entière rémission (30e thèse) comme il est
rare d’en trouver un qui achète une vraie indulgence (31e thèse).
Cette peine du purgatoire
diminue à mesure que l’horreur de soi diminue, que l’amour grandit (17e thèse).
Au purgatoire, la pénitence intérieure se poursuit donc. La raison comme la
Sainte Écriture ne peuvent réfuter cette croissance de charité dans l’âme du
défunt comme elles ne peuvent pas rejeter la capacité de mérite (18e thèse).
De la pratique et de la doctrine
des indulgences
Si l’aspect pécuniaire de la
pratique des indulgences est condamné (27 et 28e thèses), des thèses
s’attaquent surtout à ceux qui pensent que les lettres d’indulgence les sauvent
(32e thèse) ou que la rémission des péchés ne nécessite pas la contrition (35e
thèse). De telles croyances conduisent à ne point rechercher la vraie
contrition (40e thèse) qui « recherche
et aime les peines ». C’est pourquoi il est préférable de prêcher avec
prudence au peuple les indulgences du pape de crainte de l’éloigner des œuvres
de charité (41e thèse).
La pratique des indulgences
est aussi opposée aux œuvres de la miséricorde (42e et 43e thèse) et à tout
exercice de charité qui grandit l’homme (44e thèse). Au lieu de prêcher aux
chrétiens l’achat des lettres d’indulgence, il est alors préférable de leur
enseigner le désir de pauvreté (46e thèse) ou encore l’aide à l’égard du
prochain nécessiteux (45e thèse). Enfin, l’indulgence ne remplace pas la
contrition sans laquelle même le pécheur ne peut être délié du moindre des
péchés véniels (76e thèse).
D’autres thèses remettent en
cause la doctrine sur les « trésors
de l’Église », d’où le pape tire des indulgences. Ces trésors, mal
définis et mal connus par le peuple chrétien (56e thèse), ne correspondent pas
à ce qui est enseigné (58e, 59e et 60e thèse) et ne relèvent pas du pape (61e
thèse).
De la prédication de
l’indulgence
Est aussi condamnée toute
exaltation des pouvoirs pontificaux (77e à 80e thèse) qui discrédite le pape
lui-même et nourrit les attaques contre lui, critiques bien peu défendables, y
compris par les « hommes même les
plus doctes » (81e thèse). Plusieurs thèses donnent des exemples
de « questions insidieuses des laïques » (82 au 88e thèse)
ou « arguments captieux des laïques » (90e thèse) qu’elle peut
soulever.
Une critique insidieuse
Cependant, ne soyons pas
dupes. Ce que Luther reproche aux prédicateurs, ce qu’ils considèrent comme des
abus, sont véritablement ce que demande le pape. L’attaque ne concerne donc pas
uniquement les prédicateurs mais touche
le souverain pontife en lui-même. Derrière de nombreuses propositions qui
soulignent l’abus des prédications, réside en fait de manière implicite une
critique à l’égard du pape, par exemple la raison de la campagne d’indulgence,
c’est-à-dire la construction de la basilique Saint Pierre. « Pourquoi le pape n’édifie-t-il pas la
basilique de Saint Pierre de ses propres deniers, plutôt qu’avec l’argent des
pauvres fidèles, puisque ses richesses sont aujourd’hui plus grandes que celles
des plus gros richards ? » (86e thèse). Il est dangereux de
vouloir répondre à ces critiques par la violence au lieu de les réfuter par de
bonnes raisons (90e thèse). Toutes ces critiques seraient vaines si « on avait prêché les indulgences selon l’esprit
et le sentiment du pape » (91e thèse). Tout vient d’une mauvaise et
malicieuse prédication qui, au lieu de prêcher les peines et les tribulations
pour entrer au ciel, laisse les chrétiens dans « la sécurité d’une fausse paix » (95e thèse)…
La méthode qu’emploie Luther
ne trompe guère celui qui veut bien entendre ses propositions. Il cherche à ne
pas attaquer le pape de manière frontale, mais préfère accuser les prédicateurs
d’abuser de leur pouvoir. L’ironie
sous-jacente à ses accusations est néanmoins perceptible. Les thèses ne s’adressent pas aux universitaires ou encore à
l’archevêque mais au pape qu’il accuse publiquement d’abuser de ses
pouvoirs. Luther engage ainsi un combat contre la papauté…
Notons que ses thèses ne
sont ni argumentées ni défendables. Elles manifestent des erreurs doctrinales sur des points pourtant connus et admis au temps
de Luther. Des expressions sont aussi excessives
et parfois révèlent une certaine ironie, voire un véritable mépris. Il y a beaucoup de caricatures dans la description qu’il
dresse finalement de la pratique des indulgences, dont certains traits restent
encore vivaces dans les préjugés de notre temps.
Conclusions
Mais veut-il vraiment un débat sérieux à la recherche de la vérité quand
il se montre si affirmatif à l’égard de l’archevêque et qu’il diffuse ses
thèses à la population, ce qui soulèvera nécessairement les passions et les
cœurs ? Un moine ose se lever contre le pape ! La lettre qu’il
adresse à l‘archevêque montre qu’il est convaincu de sa position et ne semble
pas se prêter à la moindre concession. Contrairement à de nombreux commentaire,
Luther montre dès le départ une audace extraordinaire, portée par l’orgueil et
le mensonge. Aucun débat n’a eu lieu
puisque ce n’était pas l’objectif de Luther. Il ne veut pas débattre.
Convaincu, il veut imposer ses idées à la papauté…
Les princes sont mêlés à la
polémique. Ils voient dans cette querelle doctrinale une bonne occasion pour
renverser l’ordre politique à leur profit. Le population s’agite et se divise. Il n’y a finalement plus de place pour le
débat. C’est plutôt le temps des
vives passions que Luther a soulevées et où se mêlera surtout l’orgueil
d’un homme …
Le dominicain Tetzel n’est
pas resté silencieux aux attaques méprisantes de Luther. Il remet en question
ses propositions dans ses 106 antithèses en exposant la doctrine sur le
sacrement de pénitence et sur les indulgences telles qu’elle était connue à
cette époque à partir d’arguments. Mais dès que des colporteurs apportent ses
antithèses à Wittenberg, celles-ci sont aussitôt arrachées de leurs mains et
brûlées par les étudiants dans un feu de joie…
Notes et références
[1] Depuis 1961, une
thèse défendue par le professeur allemand Erwin Iserloch, alors professeur
d’histoire à la faculté théologique catholique de Munster, remet en cause
l’historicité de l’affichage des thèses sur la porte de la chapelle de
Wittenberg. Nous reviendrons sur cette thèse dans le prochain article.
[2] Voir Émeraude,
juin 2017, article « La scolastique, œuvre chrétienne du Moyen-âge ».
[3] La pratique des dons
que nos contemporains suivent aujourd’hui est aussi devenue une vaste opération
commerciale et financière qui conduit parfois à des abus. Elle n’est pas non
plus aussi désintéressée que nous le pensons.
[4] Luther, Werke,
tome XXI. Voir aussi Michelet, Mémoire de Luther, livre premier,
chap. II, dans Œuvres complètes de J. Michelet, Flammarion, 1835.
[5] Luther, Sermon du 27
juillet 1516 et du 24 février 1517 à la cathédrale de Wittenberg, dans Histoire
générale de l’Église, Boulanger, Tome III, Les temps modernes,
volume VII, XVI-XVIIème siècle, 1517-1648, section 1, chapitre 1, n°15,
Librairie catholique Emmanuel Vitte, 1938.
[6] Voir Émeraude,
février b2017, article « La doctrine de Luther » et avril 2017, article « Les différentes
doctrines de justification ».
[7] Voir Émeraude,
janvier 2022, article « Contre le dogme du purgatoire, orthodoxes et
protestants, ... ».
[8] Luther, Lettre
à l’archevêque de Mayence, chargé par le pape de la ventre des indulgences en
Allemagne, n°557, dans Martin Luther, Jules Michelet, Revue
des deux mondes, période initiale, tome V, 1832.
[9] Luther, 95ème
thèse.
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