Au
XVIIIe siècle, un vent de plus en plus violent se lève contre Rome. Comme un
soir torride d’été, il annonce une tempête fracassante. Les monuments antiques tremblent.
La population frémit déjà. La ville éternelle n’est pas dupe. Elle sent venir l’orage.
Le pape fait en effet l’objet de nombreuses attaques. On cherche à l’affaiblir,
à l’ébranler, à restreindre son autorité à peu de choses, lui le chef de l’Église.
Mais ce n’est pas lui la véritable cible de toutes les contestations et
intrigues qui remettent en question son pouvoir. Il s’agit bien de l’Église
elle-même, de l’Église universelle. Car que veut-on si ce n’est l’élévation d’églises nationales, limitées
à des frontières d’un État et soumis à son souverain ?
Dans
le royaume de France, ce sont les partisans du richerisme [1] et les
jansénistes radicaux [2] qui
mènent le mouvement de contestation avec le soutien de gallicans parlementaires [3]. Ils
veulent une profonde réforme du mode de
gouvernement de l’Église par un retour aux premiers siècles du christianisme.
Ils demandent l’abandon de la monarchie
pontificale et réclament plus de
pouvoirs pour les évêques. Certains revendiquent même l’égalité entre les
différentes autorités ecclésiastiques, entre le pape, les évêques et les curés,
minant ainsi en profondeur la hiérarchie ecclésiastique. Mais, ces
revendications ne se limitent au royaume de France. Elles dépassent les frontières et atteignent les terres germaniques,
l’empire autrichien et la péninsule italienne. Le pape est en effet confronté à
une forte opposition de certains pays européens. Le temps est menaçant…
Le
fébronianisme
Nikolaus von Hontheim |
En
terres germaniques, tout semble commencer en 1743. Un ouvrage intitulé De
praesenti statu Ecclesiae [4]
provoque une vive agitation. Son auteur est un dénommé Fébronius. De ce
nom sera tirée celui d’une nouvelle doctrine intitulée fébronianisme. Celui-ci désigne
tout un mouvement de pensées proches du
richerismes et du gallicanisme mais limitées aux terres germaniques. Il
reflète l’influence des doctrines gallicanes hors du royaume de France.
En
fait, il ne s’agit que d’un pseudonyme. Derrière ce nom se cache Johann Nikolaus von Hontheim
(1701-1790), évêque coadjuteur du prince électeur de Trèves. Il est aussi
directeur du séminaire de Coblence, vice-chancelier de l’université de Louvain,
et membre des académies d’Erfurt et de Mannheim. C’est donc un personnage important.
Étudiant
à l’Université de Louvain, Hontheim a pour professeur un maître de droit
canonique plutôt illustre, Van Espen
(1646-1728). Il est en fait le
continuateur de sa pensée.
Espen,
un maître aux pensées gallicanes
Canoniste
et théologien, Espen est célèbre par son enseignement qu’il donne à partir de
1674 et par ses traités, dont le plus important demeure Jus ecclesiasticum universum,
publié en 1700 et condamné en 1704. Il s’est aussi illustré dans l’affaire de l’Unigenitus.
En outre, Espen est soutenu par les partisans du jansénisme, qu’il défend, et
par certains souverains. Il finit par se réfugier dans les Provinces-Unies et
plus précisément dans l’université janséniste d’Amersfoot où il meurt.
Gallican,
Espen est partisan d’un pouvoir indirect
du temporel sur le spirituel. Contrairement à la plupart des gallicans, il
essaye de fonder les droits du souverain en se fondant sur le droit naturel.
Selon
Espen, il est de droit naturel que les princes veillent sur l’administration
des biens de l’Église, punissent les crimes quels qu’ils soient et contrôlent
la publication des actes pontificaux. Il est aussi de droit naturel que le
prince réprime les abus dont les clercs et les laïcs peuvent être victimes de
la part des tribunaux ecclésiastiques. Il est aussi naturel qu’il veille à
l’ordre public que les décisions pontificales peuvent troubler. Il considère également
que les immunités ecclésiastiques ne sont pas de droit divin mais ont été
concédées par les princes. Ainsi ces derniers peuvent les modifier sans
injustice, voire les supprimer. Toujours en s’appuyant sur le droit naturel, il
défend l’intervention des princes dans la nomination aux charges
ecclésiastiques afin d’écarter tous ceux qui peuvent nuire à l’ordre public. Finalement,
Espen défend les droits des souverains
temporels dans les affaires ecclésiastiques, en se fondant notamment sur le principe de l’ordre public qui relève
du droit naturel. Il appartient en effet au prince de veiller à la paix et
à la tranquillité de ses sujets.
Le droit du souverain s’étend donc sur
l’Église déployée dans son État, c’est-à-dire l’Église nationale ou dite encore particulière. Il doit notamment la
protéger contre toute intrusion injustifiée de Rome, considérée comme une
puissance étrangère. Enfin, il est du pouvoir
du souverain de la purifier et de la réformer en prenant comme référence
l’Église primitive.
Espen,
un maître proche du richerisme
Sa
pensée ne se réduit pas à légitimer les interventions de la puissance
temporelle dans la sphère ecclésiastique. Sa
conception atteint en effet la hiérarchie catholique. Espen revient en
effet sur la monarchie pontificale et sur la primauté du pape.
Selon
Espen, le pape ne jouit que d’une primauté d’honneur. Il considère en effet sa
primauté juridictionnelle comme le résultat d’une usurpation. Sa juridiction ne
s’étend donc pas sur l’Église, c’est-à-dire sur les évêques. Comme le pape, l’évêque reçoit sa
juridiction immédiatement de Dieu et non pas par l’intermédiaire du pape.
C’est pourquoi il défend la légitimité de la consécration de l’évêque d’Utrecht
alors que ce dernier n’a reçu aucune autorisation du pape. Il défend donc
naturellement l’autorité absolue de
l’évêque dans son diocèse.
Espen
s’attaque aussi à la dernière strate de la hiérarchie, c’est-à-dire à
l’autorité de l’évêque à l’égard des curés. Ils considèrent ces derniers comme
successeurs des soixante-dix disciples de Notre Seigneur Jésus-Christ que nous
rencontrons dans les Évangiles. Ils sont donc comme les évêques d’institution
divine. Leur pouvoir vient aussi immédiatement de Dieu. Ainsi l’autorité des curés dans leur paroisse est
absolue comme est absolue celle des évêques dans leur diocèse. Elle ne peut
leur être dépouillée qu’avec la privation de la paroisse elle-même.
La
conception d’Espen touche donc à la légitimité même de la juridiction. Selon
Espen, cette légitimité est détenue par l’Église dans le sens de la communauté
des fidèles, ce qui revient à dire que les fidèles participent à cette
juridiction dans une certaine mesure même si elle est exercée par l’ordre
hiérarchique. Ainsi, Espen distingue-t-il
propriété et exercice de la juridiction.
Finalement,
Espen s’est attaché à définir les prérogatives des différentes autorités ecclésiastiques,
du pape dont il conteste la primauté et l’infaillibilité, des évêques et des
curés ainsi que les relations entre les pouvoirs temporel et spirituel. Son
ouvrage Jus ecclestiasticum universum a exercé une grande influence,
même s’il ne semble guère se différencier fondamentalement du richerisme et du
gallicanisme. Disciple admirateur d’Espen, Hontheim défend naturellement les
mêmes principes dans son ouvrage Du statut de l’Église et du pouvoir légitime
du pontife romain.
Le
fébronianisme, une œuvre apologétique
Si
ses idées ne semblent guère être différentes de celles des gallicans radicaux
et richéristes, l’intention d’Hontheim est bien différente. Il ne semble pas à
première vue vouloir affermir les droits des souverains dans le domaine temporel
et au sein des Églises particulières de leur royaume. Son intention est apologétique. Le but de son ouvrage est en effet de
parvenir à la réunion des dissidents dans l’Église, c’est-à-dire à l’union des
protestants et des catholiques. Or, selon lui, l’origine de la rupture réside dans les abus de pouvoir de la primauté
romaine. S’il est vrai que les abus relatifs aux indulgences sont le point
de départ du protestantisme, il est bien simpliste de réduire ses origines par
les excès du pouvoir pontifical.
Avant
de publier son ouvrage qui l’a rendu si célèbre, Hontheim a composé des livres
d’histoire à partir d’un nombre important de documents anciens, concernant le
droit public, civil et ecclésiastique de la principauté de Trèves et du Saint
Empire germanique. Ses études semblent l’avoir conduit à cette double opinion
que les hérésies protestantes avaient
pour principale cause les prétentions exagérées de Rome et que l’union des catholiques et des protestants
demeure possible si les droits du Saint-Siège sont réduits comme le réclament
les doctrines gallicanes.
Le
fébronianisme, combattre l’autorité pontificale par un retour à l’antique
discipline
Par
conséquent, pour faire cesser la division de l’Église, il est nécessaire de combattre les abus de la papauté. « Il s'agit de démêler ce qui est confondu,
les prérogatives et les fonctions essentielles de la primauté, celles que les
anciens Canons y ont ajoutées et celles que l'imposture, l'ignorance et les
passions humaines lui ont attribuées. »[5] L’erreur
est d’avoir confondu l’Église et la cour de Rome, écrit-il encore, et de
reconnaître le pape comme le monarque de l’Église. Il remet ainsi en cause tous
les offices romains, les taxes, l’infaillibilité pontificale, « l’asservissement des évêques »,
« l’avilissement des conciles »…
Hontheim
définit aussi les moyens pour faire cesser ce qu’il prétend être une
usurpation. Pour y arriver, il préconise de revenir à l’Église primitive, qu’il considère pure, et donc de redonner aux évêques les droits qu’ils
détenaient à l’origine. Pour mener cette réforme, il fait appel à un
concile universel. Et si la réforme par le concile œcuménique est impossible –
et elle est impossible - il faut alors recourir aux conciles nationaux pour
éviter que « les Églises
particulières continuent de gémir sous un joug injuste, qu'elles peuvent
secouer. »[6]
L’essentiel
est donc de rétablir l’ancienne discipline. Il prend l’exemple du royaume de France et des événements qui ont marqué la
montée et le succès du gallicanisme. « Que
ces quatre articles passent de la .France aux autres Nations ; voilà
l’objet essentiel ; cela fera détruire les principes fondamentaux du
système ultramontain, et les conséquences ne tiennent plus guère quand les
principes sont renversés ; il ne s’agirait presque plus que de rétablir
l’ancienne autorité des conciles provinciaux. »[7] Il loue
le parlement de Paris d’avoir réduit la puissance de Rome dans le royaume de
France « à peu près à sa juste
valeur. Ils ont du moins fait l’essentiel »[8].
Le
fébronianisme, une doctrine exportée de France
Selon
Hontheim, l’autorité dans l’Église en matière doctrinale réside dans la
communauté des fidèles. Le pape et les évêques n’en possèdent que l’exercice. Elle
est donc premièrement exercée par l’évêque de manière illimitée, ce qui limite
l’autorité du pape, qui ne peut guère faire des lois pour toute l’Église sans
leur consentement. Cela justifie le rôle essentiel des conciles et l’importance
de leur convocation régulière.
En
outre, Hontheim lie l’Église
particulière à l’État. En matière disciplinaire, l’autorité revient en
effet au prince. Sa pensée n’est donc guère originale. Comme son maître Espen,
il reprend les idées du gallicanisme du XVIe siècle mêlées à celle du
richerisme. Avant de mourir, il publie un livre qui reprend notamment la
déclaration des quatre articles de 1682[9]. Le
modèle français s’exporte ainsi hors du royaume…
Ses
références sont tirées des canonistes français, comme Gerson, et des événements
qui ont marqué les relations entre les rois de France et les papes, les efforts
du parlement de Paris pour faire obstacle à la publication des bulles
pontificales, sans oublier la célèbre déclaration des quatre articles de 1682.
Le
fébronianisme condamné et réfuté mais bien soutenu
Clément XIII Pape (1758-1769) |
Il n’y a donc guère de nouveauté dans
son ouvrage et dans sa doctrine.
Les contradictions y sont nombreuses. Néanmoins, le livre connaît un grand
succès. Il devient le livre de référence de tous les adversaires de l’autorité
pontificale. Il donne lieu à cinq éditions et est traduit dans de nombreuses
langues.
Le
14 mars 1766, le pape Clément XIII condamne son ouvrage. De nombreux
théologiens dont le jésuite Zaccaria[10] ou
encore Saint Alphonse de Liguori[11] le
réfutent. Dans le royaume de France, l’assemblée du clergé, réunie en
1775, désavoue et s’indigne que les
« libertés gallicanes »
soient le fondement de ses thèses.
Mais,
Hontheim n’est pas seul. Il est soutenu
par une partie de l’épiscopat et par les électeurs ecclésiastiques. À leur
demande, une commission, qu’il préside, est réunie à Coblence en 1769. Elle formule
un mémoire en trente articles qui contiennent toutes les griefs contre le
Saint-Siège et ses revendications. Fort d’un tel soutien, il répond aux
réfutations et publie des livres pour défendre sa doctrine.
En
1778, Hontheim finit par envoyer au pape une première rétractation, jugée
insuffisante, puis une seconde que le pape Pie VI approuve. L’année suivante,
il diffuse dans son diocèse une rétractation formelle de son ouvrage. Pourtant,
en 1781, dans un nouvel opuscule, il regrette le ton agressif de son ouvrage
tout en gardant les idées.
La
survivance du fébronianisme
Le
fébronianisme ne meurt pas avec son auteur. Il renaît quelques années après le
décès d’Hontheim. En 1785, à la demande du prince électeur de Bavière, une
nonciature est établie à Munich. Or l’épiscopat allemand ne supporte guère ces représentants
du pape qui, par leur intermédiaire, intervient dans leurs affaires. La
nouvelle provoque alors la colère des archevêques de Salzbourg, de Mayence et
de Trêves ainsi que celle des princes électeurs. Un colloque à Ems est alors réuni en 1786 pour réaffirmer et assurer l’indépendance de l’Église allemande. Il
rédige un nouveau mémoire connu sous le nom de Punctatione d’Ems. Reprenant
les idées d’Hontheim, il veut rétablir
l’Église primitive en réduisant les pouvoirs pontificaux et en raffermissant
l’autorité des évêques. Au cours de cette affaire, il est évoqué l’idée
d’une convocation d’un concile nationale. Le pape rejette leurs prétentions en 1789.
L’influence
du fébronianisme dans le joséphisme
Joseph II (1741-1790) |
Le
fébronianisme n’est pas restreint à la Belgique ou au Saint Empire Germanique.
Nous retrouvons son influence jusqu’en Autriche. Parmi ses partisans, nous
pouvons surtout citer Van Eybel
(1741-1805), professeur de droit canonique à l’Université de Vienne. Il
influence les mesures que prennent Marie-Thérèse puis surtout Joseph II. Croyant
et philosophe, ce dernier met en place un
système politico-religieux connu aujourd’hui sous le nom de joséphisme. Son intention est claire. Il
veut commander l’Église en maître
absolu, aussi bien dans le domaine temporel que dans le domaine spirituel.
Au mépris du pape, il attribue aux évêques des pouvoirs qui appartiennent au souverain
pontife, notamment ceux d’accorder des dispenses et d’absoudre des cas qui lui
sont réservés. Il supprime aussi des ordres religieux et met en place des
séminaires épiscopaux, suivant un programme qu’il détermine, cherchant surtout
à former de bons fonctionnaires de l’Empire. Il va même jusqu’à modifier la
liturgie. Le joséphisme sera un bel exemple pour les révolutionnaires de 1789.
L’influence
du fébronianisme dans la péninsule romaine
Synode de Pistoia (septembre 1786) |
Enfin,
le fébronianisme est présent au synode
de Pistoia en 1786. Animé d’un esprit antiromain, le grand-duc de Toscane
cherche à rendre indépendante son Église.
Il réunit de nombreux évêques et prêtres pour mettre en place notamment ses
idées gallicanes, fébroniennes et jansénistes. Il demande notamment que soient
accordés aux curés les pleins pouvoirs.
Selon les actes du synode, le pape est un « chef ministériel ». L’intervention du souverain dans les
affaites ecclésiastiques est légitimée au nom de son titre d’« évêque de l’extérieur ». Ils
reprennent aussi la Déclaration des quatre articles de 1682. Les propositions du
synode sont condamnées à leur tour par le pape Pie VI en 1794 par la bulle Auctorem
fidei.
Conclusions
Le
gallicanisme n’est finalement pas réduit au royaume de France. Certes, les
gallicans n’ont pas cherché à étendre leurs prétentions au-delà de leurs
terres. Mais il est bien difficile de
cloisonner une pensée, une doctrine ou un mouvement à l’intérieur d’un État.
Il a aussi atteint les terres germaniques, déjà affaiblies par le
protestantisme. Luther et ses disciples étaient déjà les porte-paroles des
récriminations contre la papauté. Hontheim devient le nouveau défenseur des
droits de l’Église allemande. Il en appelle à l’Église primitive et promeut une
doctrine proche du richerisme, plus centrée sur l’évêque afin de réformer
l’Église. Le fébronianisme ravive de
nouveau les sentiments antiromains sous prétexte de réforme.
Mais,
derrière ces doctrines, derrière le fébronianisme, nous voyons s’élever des Églises nationales, dirigées
plus ou moins par les autorités temporelles. Or ces dernières ne peuvent
les diriger comme elles l’entendent sans couper les liens qui les unissent au
pape. Elles veulent sans aucun doute insérer
l’Église dans l’État et réduire, voire mettre fin, à toute intervention du
pape dans leur État. Le risque de fractures et de morcellement de l’Église
n’est pas négligeable. Le risque de schismes est donc très réel et menace
l’universalité de l’Église. L’Église
risque de se diviser en Églises nationales fortement tenues par les autorités
temporelles. Les efforts que l’Église a menés pendant des siècles pour
garantir sa liberté et son universalité sont ainsi de nouveau fortement remis
en question au XVIIIe siècle…
Pourtant,
au moment où les évêques prétendent à des droits avec le soutien de certains
princes, la tempête s’approche de manière inéluctable. Le drame est tout proche.
Bientôt, la révolution française renversera bien des ambitions et des
prétentions. En peu de temps, elle dépouillera la puissance de très nombreux
évêques. Elle fauchera aussi bien des princes et des rois, faisant succomber
des régimes presque millénaires. Elle apportera souffrance et désolation sur
des terres chrétiennes, ne connaissant ni frontière ni limite. La tourmente blessera
finalement toute l’Église. Que serait-elle alors advenue si effectivement elle s’était
divisée en Églises nationales insérées dans les rouages de l’État ? Aujourd’hui,
en dépit de nombreuses épreuves, elle demeure encore présente. Où sont les
princes qui prétendaient diriger l’Église ? Et vers qui les évêques se
sont-ils tournés pour défendre la foi ? Les événements historiques ont
encore donné de belles leçons aux beaux penseurs et théoriciens. Alors que les
puissances temporelles doivent un jour disparaître et les systèmes que les
hommes élèvent périr, comme toute chose ici-bas, l’Église est quant à elle destinée à l’éternité…
Notes et références
[1] Voir Émeraude,
avril 2019, article « Le richerisme, une forme du gallicanisme : une
nouvelle conception de l'Église ».
[2] Voir Émeraude,
mai 2019, article « Le jansénisme, un nouvel adversaire du pape et de
la monarchie pontificale ».
[3] Voir Émeraude,
mai 2019, article « Le gallicanisme : raison d'État vs raisons de Dieu ».
[4] Le nom complet est Justini
Febronii jurisconsulti. De praesenti statu Ecclesiae et legitima potestate
Romani Pontificis, liber singularis, ad reuniendos dissidentes in religions
christianos compositus. Il est paru en français sous le titre De
l’état de l’Église et de la puissance légitime du pontife romain en
1767.
[5] J.N. Van Hontheim, De l'État de l'Église et de la puissance légitime du pontife romain, abrégé par J. Remacle Lissoire, chap. XXI, 1766, gallica.bnf.
[6] J.N. Van Hontheim, De l'État de l'Église et de la puissance légitime du pontife romain, chap. XXI.
[7] J.N. Van Hontheim, De l'État de l'Église et de la puissance légitime du pontife romain, chap. XXI.
[8] J.N. Van Hontheim, De l'État de l'Église et de la puissance légitime du pontife romain, chap. XXI.
[9] Voir Émeraude,
mai 2019, article « Le gallicanisme : raison d'État vs raisons de Dieu ».
[10] Voir Antifebronio,
François-Antoine Zaccaria, 1767.
[11] Voir Vindicias
pro suprema pont, potestate adversus Just. Febronium, Saint Alphonse de
Liguori, 1768.
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