Le
XIXe siècle est un siècle fondamental que nous ne pouvons pas ignorer ou
négliger si nous voulons comprendre notre temps. Nous avons déjà mentionné son
importance dans le domaine philosophique tant il foisonne en systèmes
philosophiques, plus particulièrement dans le domaine de la connaissance. Ils
répondent à un besoin en ce siècle si
marqué par l’instabilité politique et le manque de repères. Nombreux sont
ceux qui cherchent à comprendre les raisons d’une telle crise au point de remettre en cause les modes de pensées.
Au XIXe siècle, l’Église fait l’objet de
nombreuses et violentes contestations, notamment dans ses fonctions
d’enseignement. Comme au XVIIIe
siècle, elle est encore vivement attaquée. Certes, elle renaît de la folie
révolutionnaire qui l’a dépouillée de ses biens mais elle perd de plus en plus
de pouvoir et d’influence au sein de la société. Après son exclusion de l’État et des principales activités sociales,
elle perd son importance dans l’enseignement après les lois de Jules Ferry de
1880. La loi de 1905 sur la séparation de l’État et des Églises achève une série de lois désolantes, même si
l’Église parvient finalement à réduire leurs effets grâce à la résistance et à
la clairvoyance des papes.
Nous
avons pu suivre les différents acteurs qui ont mis en place la laïcité, en
particulier dans l’enseignement. Après avoir étudié leurs discours et leurs
écrits, nous pouvons mieux comprendre les
enjeux qui se cachent derrière les relations complexes et tendus qui peuvent
exister entre les pouvoirs temporel et religieux.
Sans
pouvoir religieux, le pouvoir temporel ne peut guère gouverner. Et sans l'aide du pouvoir
temporel, le pouvoir religieux faiblit. Complémentaires
tout en étant distincts, ils ne peuvent que travailler en commun. Leur
périmètre d’actions est différent ainsi que leurs objectifs, mais ce sont les
mêmes individus qui font l’objet de leur attention. Les moyens d’actions ne
sont pas non plus indépendants. Toute chose ici-bas, même dans le domaine spirituel, est liée au domaine matériel comme l’âme et le corps ne peuvent
vivre et se développer de manière autonome. Les pouvoirs temporel et religieux ne peuvent donc agir dans
l’indifférence.
Tout
se déroule bien quand les pouvoirs temporel et religieux se respectent, chacun
dans son périmètre de responsabilité. Toute
confusion de pouvoir génère contestation, méfiance, querelle. Mais, cela ne
suffit pas en raison même de leur interdépendance. Quand les principes qui les
régissent sont identiques, la société s’épanouit et s’élève comme emportée par
une force inéluctable vers une civilisation plus haute. Mais lorsqu’ils s’opposent, le désordre y règne, la division génère des
troubles. La société entre en crise. L’âme
et le corps ne peuvent être dissociés même s’ils sont distincts. Si le principe
qui régit le corps s’oppose à celui qui dirige l’âme, l’homme est tiraillé et sa
vie est profondément troublée.
Distinction des pouvoirs ne veut pas dire séparation. Chacun a en effet un domaine de responsabilité propre mais parfois leur périmètre se croise dans la vie ici-bas, dans la société, la famille et dans chacun des individus. Qui doit alors dominer s’ils se rencontrent et s’opposent ? Quand les deux pouvoirs sont conduits par les mêmes principes, il n’y a aucun problème. La coordination est toute naturelle. Mais en cas de désaccord, quel principe doit prédominer ?
Prenons
le problème à l’envers. Qui décide de se livrer librement au pouvoir ? La
raison ? Elle peut apporter des arguments en faveur de l’un au détriment
de l’autre. Mais suffit-elle pour emporter l’adhésion ? La volonté n’est
pas seulement mue par la raison. Elle est éclairée par la conscience. Or, qui a le pouvoir d’agir sur la
conscience ? Qui peut exercer une influence sur l’esprit de manière
naturelle si ce n’est la religion ?
Le pouvoir religieux a donc un avantage
certain par rapport au pouvoir temporel. Sa
force est plus profonde, plus efficiente. C’est pourquoi, quand les principes
qui les régissent s’opposent, le pouvoir temporel tend à s’emparer du pouvoir
religieux pour étendre ses capacités et ainsi diriger totalement la société et
l’homme. Cela conduit alors inévitablement à une véritable guerre entre les deux
pouvoirs. L’histoire est marquée par de tels conflits. Elle montre que
l’origine provient le plus souvent du pouvoir temporel. L’histoire de l’Église
est en effet une longue suite de combats pour se libérer de la mainmise du
pouvoir temporel. Il est aussi vrai que le pouvoir religieux tend parfois à se
munir des pouvoirs temporels, aboutissant à une certaine confusion. Cependant,
cette tendance est plutôt minoritaire et aboutit généralement à une crise au
sein de l’Église. Car contrairement au
pouvoir temporel, la confusion des pouvoirs est contraire au principe de
l’Église. Elle soulève opposition et résistance au sein même des fidèles.
L’échec
de la révolution, révélateur de la prédominance du pouvoir religieux sur le
pouvoir temporel
Sermon au XIXe siècle |
La
réponse d’Edgard Quinet [1] (1803-1975)
est très intéressante. Il considère que les
révolutionnaires ont échoué car ils ont voulu d’abord imposer leurs principes par
la politique et par la force et fonder l’institution politique hors de toute
religion. Comme il l’explique, pour réussir une révolution politique, il
faut d’abord transformer la religion afin que les principes qui guident les
hommes deviennent ceux de la société. Car, soulignons-nous comme Quinet, ce sont bien ces
principes qui dirigent ceux de la société, et non l’inverse. Mais ne nous
trompons pas. Le terme de « religion »
désigne plutôt les idéaux que guident les consciences. Il ne s’agit pas des
« religions instituées »…
L’État,
éducateur des consciences par l’école
Mais
comment est-il possible de changer si profondément les consciences ? En changeant de religion dominante. Les
faiseurs de la nouvelle société veulent un christianisme sans prêtre ni dogme,
c’est-à-dire ce que défend le protestantisme libéral. Il est en effet
impressionnant dans une société à majorité catholique de voir des protestants libéraux à la tête du
pouvoir politique et de l’instruction publique à la fin du XIXe siècle :
Ferdinand Buisson, Jules Ferry, Eugène Ravaillaud, Francis de Pressenssé et
bien d’autres encore. Edgard Quinet est aussi calviniste par sa mère.
Mais
comment est-il possible de convertir la population majoritairement catholique à
cette nouvelle religion empreinte de protestantisme libéral ? Par l’école. C’est le lieu par excellence pour transformer les
consciences et mettre en œuvre la révolution religieuse telle que rêvait
Quinet. Les valeurs de la laïcité, comme la liberté de conscience, l’égalité ou
la neutralité religieuse, en sont d’efficaces moyens d’inculturation. Comme Quinet
l’a encore bien compris, une religion ne peut qu’être exclusive. Si elle est
mise à égalité avec une autre, elle se détruit. Ainsi, Ferdinand Buisson
demande à l’école d’accepter toutes les religions sans distinction ni
favoritisme. C’est la meilleur façon d’inculquer
aux enfants une religion qui les prédomine toute. L’instituteur en est bien
le missionnaire, ou encore l’apôtre. Il doit être l’« éducateur des consciences »[2].
Les
révolutions ont aussi bien compris l’enjeu de l’école dans une nation. Le
projet de Le Pelletier de Saint-Fargeau en est l’illustration. Dans son
système, les enfants doivent être retirés des familles pour que la république
les éduque en commun, hors de toute autre influence. L’école est bien le lieu où se forment les consciences. Celui qui
les dirige détient donc un pouvoir formidable. Plus il est concentré et
centralisé aux mains d’une organisation, plus ce pouvoir est colossal.
La
forte concurrence entre les écoles
Or,
au XIXe siècle, les écoles publiques,
y compris les lycées, sont fortement concurrencées par les écoles
tenues par l’Église [3].
En effet, la population préfère se rendre dans les établissements des ordres religieux
et des congrégations. Étant majoritairement catholique, elle préfère
naturellement envoyer leurs enfants dans les écoles tenus par des catholiques. Elle
n’apprécie guère ces écoles marquées de républicanisme. En outre, la qualité de
leur enseignement et le dévouement des enseignants sont très largement reconnus,
y compris par les communes. Enfin, les enseignants sont suffisamment nombreux
pour répondre à un besoin en nette augmentation, en particulier chez les filles.
N’oublions pas qu’ils interviennent aussi dans les écoles publiques à la
demande des municipalités et des populations. Ils interviendront encore bien
après les lois de 1880 [4].
L’école,
objet de caricatures
La
concurrence entre les deux écoles se manifeste par les caricatures très à la
mode surtout à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
Les
adversaires des écoles religieuses et congréganistes attaquent l’enseignement
qu’elles fournissent ainsi que les enseignants au travers des journaux et des caricatures. Par des
stéréotypes ou des procédés d’animalisations, ils les présentent comme dépassées, avilissantes, propres à faire
perdurer la servitude contrairement à l’école de la république, qui propose le
progrès, la modernité, l’humanité. L’illustration très en vogue crée un
sentiment de répulsion irrationnel, virulent à l’égard des religieux et des
congréganistes. Nous pouvons citer La Lanterne, la Raison, les Temps
nouveaux, l’Assiette au beurre, le Grelot, la Calotte, etc.7
« Dans sa grande majorité, la caricature de
l’enseignement congréganiste recourt à deux séries d’arguments beaucoup moins
politiques : l’école religieuse produit de la bêtise, et l’enseignant
religieux apparaît comme un être pervers. »[5] Les
élèves sont coiffés de bonnets d’âne, transformés en cochons ou en moutons,
« symbole de la docilité décérébrée »[6] ou
encore dessinés comme des êtres soumis, poignets entravés, les yeux bandés.
L’école ne sert finalement qu’à les embrigader au lieu de transmettre le savoir.
Les caricatures présentent les
enseignants comme des tortionnaires, des êtres inhumains sévissant sur les enfants sans aucune pitié. Ils
fustigent déjà la perversité sexuelle. L’instituteur
laïque est bien-sûr présenté comme vertueux et totalement dévoué à
l’enseignement, incapable de duplicité et de sadisme, bref le contretype de
l’instituteur religieux ou congréganiste.
Les
partisans de l’enseignement par les congrégations répondent à leur campagne de
dénigrement. L’enseignement de l’école laïque est présenté comme erroné mais
surtout comme sans Dieu, générant une jeunesse criminelle, immorale,
destructrice de l’ordre social et de la propriété privée. Ils se focalisent sur
les effets d’un enseignement soustrait à
la religion.
L’école
est ainsi l’objet de nombreuses caricatures en la fin du XIXe siècle. Il s’agit de convaincre les familles à
inscrire leurs enfants dans tel ou tel système scolaire. Les deux camps,
républicains et catholiques, utilisent l’image dégradante pour disqualifier
leurs adversaires en agitant la menace du pire. C’est une bataille de stéréotypes simples et très efficaces, exploitant à
merveille les émois collectifs. « La
caricature ne se donne pas pour but d’opposer des méthodes éducatives, mais de
diffuser, par un moyen efficace et accessible au plus grand nombre, de
l’idéologie. »[7] L’école
est en effet l’enjeu d’un combat car tous sont conscients de son importance
pour construire l’avenir qui se dessine.
L’œuvre
de laïcisation
Les
calomnies, les insultes, les vexations sont-ils des armes suffisantes pour que
les républicains réduisent la concurrence des écoles religieuses et
congréganistes ? Certes, elles doivent avoir un effet sur la population mais
elles ne peuvent guère être déterminantes. En
prenant le pouvoir, les républicains disposent d’une autre force, celles des
lois. L’interdiction aux congréganistes et aux religieux d’enseigner par
décret [8] est un
coup fatal, même si en pratique, elle n’est guère appliquée, faute
d’enseignants suffisants. Mais avec le temps, avec le développement de la
formation d’instituteurs, ils doivent quitter le monde de l’enseignement, ou
plus précisément les écoles populaires. Ce
sont en effet les classes peu aisées
qui en sont directement touchées. Les plus riches peuvent encore bénéficier
de la qualité de leur enseignement. L’Église est ainsi détachée du « peuple »…
Les républicains se vantent ainsi d’avoir enlevé à l’Église un « moyen de contrôle » sur la population mais au profit de qui ? Car désormais, seul l’État pourra librement éduquer la conscience de la grande masse populaire. La gratuité de l’école et l’obligation scolaire la poussent irrésistiblement dans les bras de l’école républicaine. L’homme nouveau, tant rêvé par les révolutionnaires, peut désormais se réaliser. La religion si chère à Buisson pourra ainsi toucher un plus grand public.
L’école
au service d’une idéologie
Cependant,
contrairement aux beaux discours de Buisson et de Ferry, l’éducation que reçoivent les écoliers en classe primaire n’est pas aussi
neutre qu’elle prétend l’être. Le projet éducatif qu’il nous présente est
en effet mensonger…
D’abord,
de manière générale, en excluant Dieu de
l’école, l’État prend nécessairement position. L’absence de Dieu équivaut à
une négation, non explicite, ni affirmée, mais bien véridique. L’indifférence
religieuse, voire l’athéisme, ne pourront que croître dans la population.
Puis,
le contenu même de l’enseignement
s’oppose à la neutralité. Le programme officiel du 27 juillet 1882, par
exemple, institue un cours d’instruction morale et civique. Certes, il
mentionne l’apprentissage des « devoirs
envers Dieu » mais les cours de morale proposent un enseignement puisé
dans le kantisme, le positivisme, le protestantisme libéral, etc., bref de
toutes les pensées qui émergent au XIXe siècle, y compris les théories
évolutionnistes et eugénistes. Ils promeuvent aussi la liberté, la dignité
humaine et la solidarité conçues dans une perspective individualiste,
rationaliste et volontariste.
Enfin,
les manuels utilisés dans les écoles
publiques sont très orientés. Le Moyen-âge fait l’objet de violentes critiques,
empreintes de préjugés et de mensonges, qu’aujourd’hui de nombreux historiens
tentent de combattre. Les croyances religieuses prennent l’allure de
superstitions. L’Église est associée à la contre-révolution. L’histoire
ancienne ne contient aucune référence à la religion ni à l’histoire sainte. Dieu
y est encore absent. Le manuel de l’instruction civique de Paul Bert, publié en
1882, est assez flagrant. Il rassemble bien des préjugés sur l’ancien régime et
sur l’Église. Tout se résume aux lettres de cachet et aux fameuses dragonnades.
Les crimes commis sous la révolution ? Le château du baron brûlé ?
C’est « le fils d’un pauvre diable
que le baron avait envoyé aux galères pour avoir tué un cerf : qui sème le
vent récolte la tempête »[9]. Que de
préjugés dans ces pages ! Plus modérés, « le Petit Lavisse » est le manuel d’histoire de France que tout
écolier devra connaître par cœur. L’histoire est présentée sous forme de
succession de régimes, organisée de manière à percevoir la finalité
révolutionnaire et donc républicaine.
Et
l’éducation morale ?
Revenons
sur les « devoirs envers Dieu ».
Par la loi du 28 mars 1882, l’instruction morale et religieuse prodiguée au
sein de l’école est remplacée par l’instruction
morale et civique. Elle est mise en place par des philosophes et pédagogues
comme Paul Janet [10]
et Henri Marion [11],
et bien sûr par Buisson. Conformément aux inspirations de ce dernier, l’idée de Dieu est dissociée de toute
confession religieuse. Elle est pleinement déiste. Il s’agit bien d’une religion laïque comme nous l’avons
déjà évoqué [12].
« En dépit d’une certaine montée de
l’indifférence religieuse, […] la majorité du corps enseignant primaire
(instituteurs, inspecteurs, professeurs et directeurs des écoles normales) a
fait sien le spiritualisme du programme officiel. »[13]
Dans
son manuel d’instruction morale et civile, Paul Bert, alors ministre de
l’Instruction publique et des cultes, explique comment il conçoit l’éducation
morale : « nous devons d’abord,
dans l’école, former des hommes et des femmes dont l’âme, fortement trempée, ne
subordonne pas l’idée de la morale aux croyances religieuses et qui puissent
être moraux sans avoir été ou après avoir cessé d’être croyants. »[14] La morale est ainsi dissociée de la
religion et de Dieu, ce qui accroît encore la pesante absence de Dieu. Les
autres manuels n’évoquent jamais Dieu dans leur instruction morale et civique.
Face
aux attaques des catholiques, Jules Ferry se défend : « nous avons promis la neutralité religieuse,
nous n’avons pas promis la neutralité philosophique ». L’école est ainsi le lieu de l’idéologie.
Nous sommes bien éloignés des préoccupations de Condorcet, qui refusait toute
intervention de l’État dans le contenu de l’enseignement afin de garantir son
indépendance.
Conclusions
La laïcité est une arme pour se défaire de l’influence de l’Église et ainsi
inculquer des valeurs à une plus grande partie de la population. Il ne s’agit
pas d’instruire pour apprendre aux enfants à développer leur raisonnement ou
leur donner une plus grande liberté d’esprit mais bien de former des consciences selon une certaine philosophie et une religion
particulière. Tout est fait pour éloigner l’enfant de l’ancien régime et
surtout de l’Église. Il s’agit de former
des républicains selon une morale particulière, influencée par le
protestantisme libéral, le spiritualisme et le kantisme.
L’école
publique, dite laïque, a été conçue par des républicains et se présente comme un lieu d’éducation de conscience. Tout
ce qui rappelle Dieu et l’Église est passé sous silence, y compris les faits
religieux dans l’histoire. Est-ce ainsi la liberté de conscience ? Mais
comment peut-il faire autrement ? Car là réside la plus grande contradiction de la laïcité. Comment est-il possible
de former une conscience sans imposer une manière de penser ? Toute la
question revient donc à choisir la bonne façon de penser. L’État doit-il avoir
ce rôle ?
[2] Voir Émeraude, octobre 2019, article "Laïcité : éduquer les consciences, inculquer la religion laïque".
[3] Voir Émeraude, novembre 2019, article "Laïcité : calomnies et mensonges contre l'Église et l'enseignement catholique".
[4] Voir Émeraude, novembre 2019, article "Laïcité : calomnies et mensonges contre l'Église et l'enseignement catholique".
[5] Guillaume Doizy, La
caricature politique de l’école au début de la IIIe République, enjeux d’une
propagande (I), 6 janvier 2007, caricatures&caricature.com.
L’article est réalisé pour le colloque Art-Image(s)-Histoire. L’école : représentation(s),
mémoire, organisé par l’Iufm de Clermont-Ferrand, 4et5 mars 2006.
[6] Guillaume Doiy, La
caricature politique de l’école au début de la IIIe République, enjeux d’une
propagande (I).
[7] Guillaume Doizzy, La
caricature politique de l’école au début de la IIIe République, enjeux d’une
propagande (II), 18 janvier 2007.
[8] La proposition a été
à l’origine rejetée par la chambre des députés. Jules Ferry publie alors un
décret en réveillant une ancienne loi.
[9] Paul Bert, L’instruction
civique à l’école : notions fondamentales, Quinzième leçon, 1883, gallica.bnf.fr.
[10] Philosophe français
partisan de l’éclectisme de Cousin. Il développe l’idée d’une morale fondée sur
l’excellence et la doctrine du devoir.
[11] Philosophe français
et pédagogue, aussi axé sur l’obligation morale.
[12] Voir Émeraude, novembre 2019, article "Laïcité, une nouvelle religion".
[13] Annie Bruter, notes
critiques sur l’ouvrage de Pierre Ognier, Une école sans Dieu ? 1880-1895,
L’invention d’une morale laïque sous la IIIe République, Presses
universitaires du Mirail, 2008, collection Tempus.
[14] Paul Bert, Instruction
civique et morale, avant-propos, 1882. Dans la version de 1883, la
citation est absente.